Culture 420 n'est pas plus coupable que les autres

Les activistes accusés de trafic sont les victimes de l'inefficacité de Santé Canada

Montréal, le 23 juin 2010 - Disons le clairement, le Centre ou le Club** sont tout autant coupables que Culture420, puisqu'ils ont tous enfreint le Code criminel canadien en trafiquant une substance contrôlée et interdite. Le Bloc Pot veut rappeler que la situation dont les Clubs sont victimes actuellement ne résulte pas des activités particulières d'un des clubs accusés mais de celles de la prohibition.

En d'autres mots, les activistes qui sont accusés de ce trafic ne sont pas coupables moralement. Ils sont les victimes de l'incapacité de Santé Canada d'une part mais surtout de la part des politiciens québécois qui laissent le gouvernement canadien, par l'entremise du Code criminel, organiser et légiférer le cannabis sur le champ de ses compétences dont la Santé, l'Industrie, les services sociaux, l'économie, l'agriculture, etc.

Le bureau d'accès (de restriction serait plus approprié) à la marihuana de Santé Canada n'arrive pas, et ce depuis le tout début, à aider les personnes malades dont le cannabis soulage leurs symptômes ou leurs douleurs, contrairement aux accusés de la compassion. Dans les faits, Santé Canada, tout comme le collège des médecins du Québec, ne veut pas reconnaître l'usage du cannabis à des fins médicales ou thérapeutiques.

Historiquement, Santé Canada a toujours été contraint par des jugements de donner de plus en plus accès aux personnes souffrantes dans le besoin. Cependant, la lourdeur bureaucratique excessive, la TPS, la qualité et l'offre, l'accessibilité quotidienne (rapidité de l'échange) sont autant de facteurs qui peuvent décourager plus d'un malade surtout lorsque nous connaissons la difficulté de trouver un médecin prêt à aller contre le mot d'ordre de son collège.

Que la compassion soit communautaire, militante ou commerciale, leurs activités sont illégales au sens de la loi et ils sont laissez à eux-mêmes pour se réguler. Prenons l'exemple des États américains qui ont réglementé les dispensaires qui distribuent le cannabis, le gouvernement Charest doit demander à son Procureur spécial dans le dossier de retirer toutes les accusations et de les convoquer afin de régulariser leur situation et que ceux dans le besoin soit servit convenablement et légitimement.

Le Bloc Pot invite donc toute la population à donner généreusement à son Association provinciale de la compassion afin qu’elle puisse défrayer les coûts relatifs aux poursuites actuelles et à venir, également offrir un accès immédiat au cannabis médical pour les personnes dans le besoin. Afin d'encourager et faciliter la collecte, nous offrons un crédit sur l'impôt à payer pour toute contribution faite par un électeur. Visiter le blocpot.qc.ca pour de plus amples informations.

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**Résumé sur les trois dispensaires:
Octobre 1999: Le Club compassion de Montréal est fondé.
Février 2000: Marc St-Maurice et Alex Néron sont arrêtés.
Décembre 2002: Les charges, qui pesaient sur eux, ont été retirées.
Mars 2006: Le Club compassion se sépare voyant naître le Centre de M. St-Maurice.
Octobre 2008: Ouverture d’un deuxième centre pour M. St-Maurice à Québec.
Janvier 2010: Ouverture, un nouveau dispensaire voit le jour à Lachine : Culture420.
Juin 2010: 35 arrestations dans cinq dispensaires au Québec dont deux reliés à Monsieur St-Maurice, deux autres liés à Culture420 et le Club compassion de Montréal.

Extrait du programme du Bloc Pot: Offrir l'accès immédiat au cannabis médical
Le Bloc Pot reconnait aux patients le droit d'avoir accès au cannabis médicinal. Par contre, nous considérons que c'est à cause de l'existence de la prohibition du cannabis, une substance majoritairement récréative, que le cannabis médicinal est devenu inaccessible.

Nous reconnaissons le droit légitime des patients de se procurer du cannabis illégalement pour traiter leurs malaises, ainsi que le droit des citoyens de venir en aide à ces patients dans leur démarche.