Marijuana, mythes et réalités – 9. Marijuana, mémoire et fonctions cognitives
Le mythe
La marijuana diminue la mémoire et les faculté cognitives. Sous son influence, les gens sont incapables de penser rationnellement et intelligemment. Son usage chronique provoque une détérioration mentale permanente.
La marijuana attaque la mémoire à court terme et la capacité de concentration.
Joseph Califano, The 1996 CASA National Survey of Parents and Teenagers, US, Center on Addiction and Substance Abuse, 1996.
La marijuana peut rendre difficiles l'élocution, la capacité d'écoute, la pensée, l'assimilation de connaissances, la résolution des problèmes, et la formulation de concepts.
National Institute on Drug Abuse, The Facts About Marijuana, Department of Health and Human Services.
L'usage du cannabis peut conduire à des épisodes aigus de confusion mentale et, à long terme, à une détérioration mentale généralisée.
Gabriel Nahas, American Bar Association Hearings, Drug Legalization: Yes or No, 6 août 1995.
D'ex-fumeurs de marijuana engagés dans des activités intellectuelles, rapportent qu'ils ne sont plus capables d'une performance aussi bonne que celle qu'ils avaient avant d'avoir commencé à fumer, et cela, des mois, voire des années, après avoir cessé de le faire.
Robert Heath, Marijuana and the Brain, American Council for Drug Education, 1981.
Le THC réprime l'activité des neurones dans le système de gestion de l'information de l'hippocampe, cette partie du cerveau cruciale pour l'apprentissage, la mémoire et l'intégration des expériences sensorielles.
National Institute on Drug Abuse, The Facts About Marijuana, Department of Health and Human Services.
En réalité
La marijuana produit des changements immédiats et temporaires au niveau des pensées, des perceptions et du traitement des informations. Le processus cognitif le plus clairement affecté par la marijuana est la mémoire à court terme. Dans les études de laboratoire, les sujets sous l'influence de la marijuana n'ont pas de difficulté à se souvenir de choses apprises antérieurement. Par contre, ils ont plus de peine à apprendre et assimiler de nouvelles informations. Cet affaiblissement du processus d'apprentissage cesse aussitôt l'état d'intoxication disparu. Il n'y a pas de preuves convaincantes qu'un usage intensif à long terme détériore la mémoire ou d'autres fonctions cognitives.
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