Marijuana, mythes et réalités – 10. Marijuana, psychologie et démence

Le mythe

La marijuana peut provoquer une maladie mentale irréversible. Chez les adolescents, même son usage occasionnel peut provoquer des troubles psychologiques. Pendant la période d'intoxication, ses usagers se montrent irrationnels et leur comportement est souvent imprévisible.

La marijuana cause nombre de désordres mentaux, parmi lesquels psychose toxique, attaque de panique, flash-back, fantasme, perte d'identité, hallucinations, paranoïa et d'incontrôlables sentiments d'agressivité.

Janet Lapey, Marijuana Update 1996, Drug Watch International, 1996.

La marijuana est connue pour avoir déclenché des épisodes aigus de maladies mentales, tels l'état maniaco-dépressif et la schizophrénie.

Thomas Gorman, Marijuana is NOT a Medicine, California Narcotic Officers' Association.

La marijuana entrave le développement de relations sociales saines Elle semble aussi porter atteinte à la capacité d'un être jeune à prendre les bonnes décisions.

Center For Substance Abuse Prevention, Reality Check: Questions and Answers, Department of Health and Human Services, 1996.

Le THC peut endommager irréversiblement les mécanismes neuro-biochimiques qui contrôlent la cohérence du comportement.

Gabriel Nahas et Colette Latour, The Human Toxicity of Marijuana, Medical Journal of Australia, 1994.

En réalité

Il n'existe pas de preuve scientifique convaincante que la marijuana provoque une détérioration psychologique chez les adolescents ou les adultes. Il arrive que certains usagers éprouvent après ingestion du produit un désarroi psychologique, lequel peut inclure des sentiments de paniques, d'anxiété et de paranoïa. Ces expériences peuvent être effrayantes, mais leurs effets sont temporaire. À très haute dose, la marijuana peut provoquer une psychose toxique temporaire. Cela arrive rarement, et presque toujours lorsque le produit est mangé plutôt que fumé. Le cannabis ne provoque pas d'altérations profondes du comportement.