Les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations

Le cannabis est probablement la plante médicinale la plus utile qui soit, et on l’a utilisé depuis longtemps, à travers l’histoire, pour traiter une vaste gamme de désordres. Peu de lecteurs ignorent le combat international qui fait présentement rage pour donner aux malades et aux mourants accès aux pouvoirs curatifs extraordinaires des feuilles et des inflorescences du plant de cannabis.

Il n’est donc pas surprenant de trouver de nombreuses références aux premiers chrétiens guérissant avec l’huile d’onction, indiquant encore que Jésus et ses apôtres avaient commencé à dispenser librement l’huile d’onction sacrée kaneh-bosm qui avait préalablement été strictement interdite et son usage restreint aux seuls prêtres et rois hébreux.

La connaissance des pouvoirs de guérison du cannabis pourrait expliquer certains des « miracles » curatifs réalisés par JésusT. Les Actes de Thomas invoquent précisément la qualité curative de la plante sacrée dans l’huile sainte : « Tu es la plante de la gentillesse. Que ton pouvoir vienne… par cette onction. »

Les Actes de Pierre et des douze apôtres démontrent l’opinion de Jésus quant à l’importance de ce rite, alors qu’il donne aux disciples une « boîte à médecine » et « un coffret plein de médicaments » avec pour instruction de pénétrer dans la ville de la Demeure et d’y guérir les malades. Il leur dit qu’il faut guérir « d’abord les corps » avant de pouvoir « guérir également les maladies des cœurs ».

La connaissance et la guérison étaient deux aspects de la même force de vie. Si être oint avec la « plante sacrée » était de recevoir la connaissance divine, c’était aussi être guéri de toutes maladies. Jacques suggère que quiconque dans la communauté chrétienne était malade pouvait demander aux aînés de l’oindre d’huile au nom de Jésus. [Les douze envoyés] « chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient (Marc 6:13) » [8].

À l’époque du Christ, aucune différence n’était faite entre un traitement médical, un exorcisme ou un miracle : les trois étaient inter-reliés. Guérir une personne d’une maladie ou la soulager d’une blessure était primordial pour exorciser un esprit tourmenté ou le guérir miraculeusement.

Il n’est donc pas si surprenant d’apprendre que l’huile d’onction chassait les démons et offrait une protection contre eux, tout en guérissant et chassant la « maladie » de l’âme et du corps. L’exorcisme (littéralement « faire sortir ») était réalisé par l’onction. Les anciens textes magiques fournissent des preuves abondantes de cette application d’huile [3].

Le plus ancien évangile du Nouveau Testament confirme clairement cet usage de l’huile sacrée dès le début du ministère controversé de Jésus :

« Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient. » (Marc 6:13)


[3] Kurt Rudolph, Harper, Gnosis: The Nature and History of Gnosticism, San Francisco, 1987
[8] John Allegro, he Sacred Mushroom and the Cross, Paper Jacks, 1980