Les conservateurs lancent une campagne contre l’avortement...Jusqu’à 50 ans de prison.
http://www.francesoir.fr/amerique-du-sud/2009/12/17/mexique-avortement.html
Mexique - Les conservateurs lancent une campagne contre l’avortement
Actu France Soir / Service Monde, le jeudi 17 décembre 2009 à 04:00
Une vague conservatrice s’élève au Mexique contre l’avortement, libre et dépénalisé uniquement dans la capitale administrée par une municipalité de gauche, alors qu’il est désormais passible de prison, jusqu’à 50 ans, dans la moitié du pays.
A ce jour, 16 des 31 Etats qui constituent la République fédérale du Mexique avec le district de la capitale ont criminalisé l’avortement. Certains le punissent de peines de prison pouvant atteindre 50 ans, en considérant que la vie de l’embryon commence dès la conception.
L’Etat de Veracruz (Est) a même demandé au Congrès de remettre en cause la législation de la capitale, qui permet l’interruption volontaire de grossesse sans restriction jusqu’à la douzième semaine. Dans le reste du Mexique, l’avortement n’est possible qu’en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la santé de la mère. La campagne anti-avortement a pris un nouvel essor après le rejet par la Cour suprême, en 2008, d’un recours du gouvernement fédéral contre la dépénalisation votée un an plus tôt par la capitale administrée par un maire de gauche, Marcelo Ebrard.
Jusqu’à 50 ans de prison
A l’origine de cette campagne : le Parti d’action nationale (PAN) du président Felipe Calderon, formation conservatrice qui, depuis, a perdu les législatives. Le mouvement est fortement appuyé par l’Eglise catholique, très puissante dans le pays. « Dans neuf de nos Etats, l’avortement est considéré comme un infanticide, avec toutes les charges légales aggravantes, comme la préméditation, qui peuvent conduire à une sanction de 50 ans de prison », explique Diego Valades, ancien magistrat à la Cour suprême. Ajoutant : « Aucune personne dotée de ses cinq sens ne sanctionnerait ainsi une femme qui avorte. »
Ces dispositions pénales sont les plus sévères au monde, selon lui. Au plan international, là où l’avortement est interdit, la peine moyenne est de trois à cinq ans, dix au maximum, souligne-t-il. En Amérique latine, où l’Eglise exerce une forte influence, l’avortement hors circonstances exceptionnelles (viol, danger pour la santé de la mère, etc.) n’est légal que dans un seul autre pays, Cuba.
Une capitale permissive dans ce domaine
La défaite du PAN aux dernières législatives, en juillet, n’annonce pas forcément un recul des « anti-avortement ». Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), large vainqueur du scrutin et qui a dominé la politique mexicaine pendant presque un siècle jusqu’en 2000, a appuyé cette campagne des conservateurs, alors qu’il a une tradition de centre gauche et de défense de la laïcité, relève M. Valades. Une remise en cause de la liberté de l’avortement à Mexico, la capitale la plus permissive d’Amérique latine en ce domaine, fermerait une porte à laquelle viennent frapper nombre de provinciales et de femmes venues d’Amérique centrale pour « exercer leur droit sur leur corps », souligne Eugenia Lopez, de l’ONG Fondo Maria.
Depuis 2008, la municipalité de Mexico a comptabilisé plus de 31.000 avortements et les habitants de la capitale, une vingtaine de millions dans l’agglomération, sont favorables à 73 % à la légalisation, selon une étude publiée en septembre par un collectif d’associations.
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http://www.20minutes.fr/article/372440/Monde-Mexico-autorise-le-mariage-...
Mexico autorise le mariage homosexuel
Mis à jour le 22.12.09 à 17h06
Les députés de l'Assemblée du District fédéral mexicain, autrement dit de la capitale, majoritairement à gauche, ont modifié l'article du code civil local qui spécifiait que «le mariage est l'union librement consentie entre un homme et une femme».
«Pendant des siècles, des lois injustes ont interdit les mariages entre blancs et noirs ou indiens et européens, on a interdit l'amour étranger (...) Aujourd'hui ces barrières ont disparu», s'est réjoui le député Victor Romo, du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche) du maire de la capitale, Marcelo Ebrard.
«PACS» en 2006
«Il faut fêter cela. C'est un progrès social et culturel», a déclaré Antonio Medina, coordinateur de l'Agence mexicaine Notiese, spécialisée dans l'information sur les droits des homosexuels. «Nous espérons que les conservateurs ne vont pas tenter d'annuler le vote devant la Cour suprême», a-t-il ajouté.
Déjà en pointe sur les droits, la ville avait autorisée en 2006 l'union civile homosexuelle, une sorte de PACS, reconnue dans plusieurs pays comme l'Uruguay et la Colombie ou l'Argentine. Reste que le mariage n'est légal nulle part ailleurs en Amérique latine même si certains pays offrent des droits aux couples homosexuels.
Vague conservatrice
Ainsi, l'Argentine a été le premier pays de la région à autoriser l'union civile des couples de même sexe, dès 2002, mais a justice du pays bloque la possibilité d'un mariage de plein droit. Les unions homosexuelles sont également possibles en Uruguay, qui est devenu en septembre le premier pays d'Amérique latine à autoriser l'adoption pour ces couples.
Mais à Mexico, le droit à l’adoption par les couples de même sexe créé la polémique. Son interdiction, initialement mentionnée dans le texte voté, a été retirée par la majorité de gauche de l'Assemblée. Et l'opposition conservatrice a déjà annoncé qu'elle introduirait un recours
Avec agence
Avortement
Les droits homosexuels déboulent sur la scène mexicaine alors qu’une vague conservatrice s'élève en ce moment dans le pays contre l'avortement. Autorisé à Mexico, il est passible de peine de prison, allant jusqu'à 50 ans, dans la moitié du pays. Dans le reste du Mexique, l'avortement n'est possible qu'en cas de viol, d'inceste ou de danger pour la santé de la mère.
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