Du cannabis dans mon placard.

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Le 26/11/2009
Du cannabis dans mon placard.

C'est un précédent article qui m'a motivé à venir écrire ici, contrairement à ce que laisse sous entendre l'auteur de l'article cité je ne suis pas un repenti mais ne prenez pas exemple outre mesure sur ce que j'écris, la politique Française en la matière n'a jamais été aussi répréssive.

Je suis ce qu'on nomme communément un cannabiculteur, je cultive de la marijuana, en interieur principalement. Parfois dans mon article je parlerai à la première personne, pour pouvoir me démarquer parfois mais souvent j'emploierai un nous collectif, au nom d'une communauté que vous découvrirez bien plus soudée que vous n'auriez pu l'imaginer.

Si l'article cité m'a inspiré ce n'est pas parce que je m'y reconnais, bien au contraire, la plupart d'entre nous en sommes arrivés à la culture pour fuir ces deals sordides, ou chacun tente d'escroquer les maillons inferieurs de sa chaine, ces plans que l'on qualifierait volontier de "foireux" où le dealer vous fait miroiter quantité et qualité pour qu'après de nombreux rendez vous avortés il vous livre qu'on petite quantité d'un produit frelaté... et au prix fort, bien entendu.

Pour avoir bien fréquenté le deal de rue en tant que consommateur je peux dire que je connais finalement bien ceux qui vendent mais aussi ceux qui achètent, la plupart se contenteront bien volontier d'un produit de mauvaise qualité, préfererons même parfois le shit à un herbe délicieuse, et n'auront aucune volonté de se sortir de leur sordide situation de consommateur-pigeon, d'apprendre à pêcher le poisson plutôt que l'acheter au rayon des surgelés. A ceux-là je laisse bien volontier... nous laissons bien volontier les joies du deal de rue.

Pour les autres il existe une solution, celle de se prendre en main, d'avoir envie d'apprendre, d'expérimenter, de se donner pleinement dans une activité riche en savoir et même riche en émotions.

Quand j'ai commencé la culture je n'avais pas grand chose, je ne savais pas grand chose non plus, j'avais bien tenté étant jeune de planter avec des amis, au fond du jardin des parents de l'un deux, quelques graines récupérées au fond d'un sachet de mauvaise herbe marocaine, mais les plants n'avaient jamais reussi à dépasser quelques centimètres de hauteur avant de mourir lamentablement.

Mais rapidement j'ai découvert que nous étions bien plus nombreux que je n'aurais pu l'imaginer. Regardez donc autour de vous, dans vos villes, vous verrez régulièrement des boutiques aux noms parfois évocateurs comme THC, les jardins suspendus, Hydropouss, La main verte, Cityplantes etc... Toutes ces boutiques vous proposent tout le materiel necessaire à votre culture, mais pour faire dans la légalité elles prétendent vendre du materiel pour tous types de cultures en interieur, c'est d'ailleurs particulièrement amusant de s'y rendre pour acheter "un extracteur d'air pour ma culture d'orchidées", toujours suivi d'un sourire amusé du vendeur à qui on l'a deja faite 10 fois dans la journée. Ces boutiques sont également un lieu de rencontre entre passionnés pour s'échanger quelques tuyaux et parfois quelques boutures de plants de qualité afin de diversifier un peu sa culture et si l'on est vraiment qualifié pour le faire, à croiser certaines espèces.

La culture en interieur demande énormément de travail, de patience et de soin, du fait justement de la spécificité de cette culture (qu'on nomme également indoor) elle demande beaucoup de moyens, vous devrez recréer en interieur toutes les conditions propices au developpement de la plante, la contrepartie c'est que contrairement à la culture en exterieur où vous n'aurez qu'une récolte par an (la plante ne fleurira qu'une fois dans l'année) en interieur vous pourrez en avoir jusqu'à 6 et avoir une parfaite maitrise des conditions de vie de la plantes, de la quantité de l'ensoleillement, de ses besoins nutritionnels etc..

Il faut donc une certaine motivation pour se lancer dans l'aventure mais c'est une aventure que jamais on oubliera.

La suite dans un prochain article... enfin si je parviens à me souvenir de mon mot de passe.

ARTICLES PRÉCÉDENTS:

http://www.lepost.fr/article/2009/11/09/1782448_de-la-consommation-au-co...

La jeunesse belge et le cannabis. (Partie I)

De la consommation au commerce du cannabis, il n'y a qu'un pas ...

Il existe plusieurs constantes dans le comportement humain, qui se vérifient invariablement lorsqu’un certain nombre de facteurs sont réunis. On peut ainsi observer, par exemple, que tous les petits garçons sont attirés par les jeux vidéos et les gros nichons, que les petites filles préfèrent les poneys et Johnny Depp, que les vieux dorment de moins en moins, râlent de plus en plus, et à partir d’un certain âge, préfèrent carrément aller habiter sous terre.

Dans cette série d’articles, nous allons étudier un de ces axiomes, une de ces vérités universelles indiscutables, qui concerne les adolescents occidentaux. A un âge qui varie entre 12 et 15 ans, le jeune Belge, qu’il soit garçon ou fille, fils d’ouvrier ou d’architecte, bon élève ou cancre, va essayer la marijuana. Oui monsieur, même votre petite Laetitia, non madame, peut-être pas vous puisque vous me jurez que ce n’est pas le cas – vous faites alors partie de la minorité aux poumons vierges, grand bien vous fasse –.

A partir de là, les conséquences de cette expérience sont aussi diverses que les individualités de ces ados, bien qu’il soit possible de les schématiser. Certains vont se limiter à essayer, une fois ou deux, pour faire comme les autres. D’autres vont en faire un passe-temps plus ou moins fréquent, entourés d’amis ou dansant seuls debout sur leurs lits avec du Rage Against The Machine à fond dans le mp3. D’autres encore vont en faire un mode de vie, une religion, parfois jusqu’à l’excès. Ce sont les deux dernières catégories qui vont nous intéresser, de par la consommation régulière et donc onéreuse qui les caractérise.

Avant toute chose, il convient de préciser le prix et les modalités de vente du Cannabis. De nos jours, le client lambda paie 10€ pour 3 ou 4 joints, chaque joint ayant effet pendant environ deux heures. Un jeune de 15 ans peut donc dépenser 20€ par semaine sans être un gros consommateur, d’autant qu’il est la cible rêvée des dealers radins. Ainsi, un ado qui fume beaucoup verra à coup sûr tout son argent de poche partir en fumée devant ses yeux écarlates.

Dès lors, trois solutions se présentent à notre sale gosse : la bonne, la stupide, et la mauvaise. La bonne ? Très simple ! Arrêter sa consommation, ou du moins, la rendre la plus occasionnelle possible. Il existe 267 façons (j’ai compté) plus intelligentes, moins nocives et moins chères de passer le temps qu’en fumant des joints. La stupide ? Tout aussi simple: continuer de cramer tout son argent en achetant des « 10€ » qui rapporteront chacun entre 3 et 6€ à son dealer.

Il reste donc une possibilité, la mauvaise, qui vous fera passer du côté obscur de la défonce : devenir soi-même un dealer, pour financer sa propre consommation et, pourquoi pas, se faire un peu d’argent en plus. Qui dit mauvaise, dit intéressante, c’est donc de celle-ci que je vais vous parler en profondeur. Ayant moi-même été un de ces jeunes qui ont fait le mauvais choix, je me trouve aux premières loges pour vous exposer le phénomène du business des drogues douces tel que je l’ai vécu, en Belgique, au cœur du Brabant Wallon.
L'herbe est-elle vraiment plus verte ?

Bruce

Attention : il s’agit d’un récit informatif et pas d’une quelconque apologie de la vente de stupéfiants. Votre serviteur, ainsi que son éditeur, ne pourront être tenu pour responsables lorsque vous découvrirez une trentaine de grammes de marijuana emballés séparément, une liasse de billets de 10€, et une balance de précision dans la commode de votre fils.

Retrouvez le 23 novembre prochain la suite du récit de Bruce sur "Sois belge une fois !".

http://www.lepost.fr/article/2009/11/23/1805357_ils-fument-aussi-du-cann...

Ils fument aussi du cannabis les Belges ? (Partie II)

Disclaimer : Chers lecteurs, nous vous rappelons que la consommation et la vente de drogues douces sont strictement interdites en France et en Belgique, et que le deal est punissable d'une peine de prison ferme. Nous vous déconseillons donc fortement d'essayer par vous-même tout ce que vous lisez dans cette rubrique qui a, rappelons-le, une vocation uniquement informative.

Bonjour amis lecteurs ! Me revoilà pour vous livrer la suite de ma chronique sur les jeunes fumeurs d'herbe qui fait rire. J'espère vous voir aussi nombreux que pour mon premier article (près de 6000 lectures en moins de deux semaines, sans passer en une, ça fait plaisir !).

Je m'étais arrêté avant de rentrer dans le vif du sujet, à savoir, comment ça se passe quand on vend du cannabis. C'est donc ici que je vais reprendre. En fait, se lancer dans la vente est avant tout une histoire de fréquentations et de contacts. Le jeune drogué qui en a marre de claquer tout son pognon en beuh (herbe, dans le jargon de la street), mais qui veut quand même continuer à se flinguer les neurones, doit trouver ce qu'on appelle un « plan en gros ». Comme dans les business légaux, le petit revendeur doit se fournir chez un grossiste.

C'est là que les relations entrent en jeu. Plus on a d'amis fumeurs et plus on connait de dealers, plus on a de chance de trouver quelqu'un qui peut et qui veut vendre en gros. Comment ça marche ? C'est assez simple. Le cannabis destiné à la revente au détail s'achète par tranche de 25 grammes minimum. Les plus gros dealers en détail peuvent acheter jusque 500 grammes en une fois. Au-delà, les gens qui achètent par kilos sont des grossistes pour grossistes, et sont les gros poissons que la police recherche en priorité.

À l'heure actuelle, un 25 grammes, qu'on appelle 25g dans le jargon de la street, se vend entre 125 et 175 euros. Cette fourchette assez large dépend du prix auquel le grossiste se fournit, et surtout, de combien de fric il compte se faire sur la gueule du petit revendeur. Ce dernier va ensuite découper son 25g par tranche de 10 euros, qui pèsent entre 0,8 et 1,3 grammes. Cette fourchette dépend elle aussi, vous l'aurez compris, du prix du 25g et de combien de fric le petit revendeur compte se faire sur la gueule de ses acheteurs !

Il est à signaler que le dealer qui vend des « 10 euros » à 0,8g est ce qu'on appelle un « plan de secours ». C'est à dire, un salopard qui sait pertinemment qu'il sera le dernier recours de ses clients et qui joue sur le manque de concurrence stable pour écouler son stock avec un bénéfice maximal. Un affreux personnage, en somme. A une exception près, toutefois : il se peut qu'il vende de l'herbe de très bonne qualité, comme l'amnesia ou la jack haze. Le « 10 euros » à 0,8g est dans ce cas le prix correct, comme en Hollande.

Avec toutes ces histoires de poids, il est temps que je vous présente la meilleure amie du dealer, j'ai nommé : la balance de précision, qui pèse au dixième de gramme près ! Disponible un peu partout en Hollande et sur Ebay, elle est indispensable pour vérifier d'une part que le 25g qu'on achète fait bien 25 grammes, et pour d'autre part gérer l'écoulement de son stock. Sans elle, la seule solution pour rentrer dans ses frais, c'est de servir ses clients comme un chien pour éviter de s'auto-entuber.

Vous pouvez facilement calculer le bénéfice d'un dealer: il se fera entre 50 et 120 euros par 25g revendu. Ceci dit, il ne suffit pas de décider de se mettre au business pour devenir millionnaire : le principal souci d'un revendeur débutant est de se trouver une clientèle. De fait, un dealer sans clients, dans l'absolu, c'est juste un jeune idiot qui se retrouve avec une grosse quantité de beuh sur les bras. Et croyez-moi, il ne va pas rester assis à la regarder... C'est encore une constante du comportement humain: au plus un fumeur a d'herbe en sa possession, au plus il va en fumer. Quand j'étais jeune, con et que je consommais, j'avais décidé d'acheter en gros pour payer ma matière moins cher. Avec un demi 25g, je tenais une semaine. Avec un 25g complet, je tenais... une semaine.

Se former une clientèle est une fois encore une question de contacts. Il faut connaître assez de fumeurs pour écouler son 25g avant de le fumer entièrement. Pour y arriver, les options sont multiples: certains n'hésitent pas à faire ça à l'ancienne, dans la rue, genre : « wesh, faut pas de la beuh ? », d'autres comptent sur le bouche à oreilles entre amis et connaissances, et d'autres encore fument en public, de manière ostentatoire au possible, dans l'espoir que l'odeur de printemps qu'ils distillent dans l'air attire les acheteurs potentiels.

Une fois la clientèle minimale obtenue, le dealer devra choisir: soit il se contente de fumer gratos, et ne cherche pas à agrandir son affaire, soit il se rend compte du pognon qu'il y a à se faire et va essayer d'étendre son business.

Voilà qui clôt ce chapître un peu technique. La prochaine fois, je vous expliquerai le phénomène de l'herbe coupée, ou comment les big boss du biz ont fait grimper le prix des 25g de près de 50% en 5 mois, fin 2006 et début 2007, sans que personne ne bronche. A Bientôt !

*(et j'espère, un minimum distrayante)

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