LILLE / BELGIQUE La parole comme barrière contre les risques liés aux drogues.

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Zappiste:
Louable interventions
mais il faudrait passer de la parole aux actes...
Pour éviter la conduite sous l'effet de produits intoxicants
les paroles c'est pas suffisant.

Ze best c'est comme pour l'alcool "Nez Rouge"
qui donne le droit d'abuser, de dépasser les limites légales
mais sans mettre les autres en danger.
Alors il faudrait "Zieux Rouges"

LILLE / BELGIQUE
La parole comme barrière contre les risques liés aux drogues
Publié le lundi 30 novembre 2009 à 06h00

Plusieurs années déjà que la ville de Mons (B) collabore avec l'association lilloise Spiritek. Elles interviennent dans les boîtes belges, pour réduire les risques liés aux différentes drogues.

MARIE TRANCHANT > lille@nordeclair.fr

Un « sujet typiquement transfrontalier », pour le vice-président aux affaires européennes et relations internationales du conseil général du Nord, Renaud Tardy. Un sujet pris très au sérieux par la plateforme transfrontalière des usages de drogues et autres conduites à risques, qui bénéficie du programme européen Interreg IV.

Il faut dire que chaque week-end, 20 000 à 30 000 jeunes de Lille et environs vont faire la fête dans les boîtes de nuit belges. Et, pour une partie, consomment. Alcool, cannabis, ecstasy, coke, héroïne... D'où cette plateforme.
L'idée est née dans les années 1990 dans la zone de Tournai, au festival de Dour aussi. Au lieu d'un discours moralisateur sur l'usage des drogues et leurs effets, se met en place une action, une rencontre avec les jeunes. « Il était dommage que cette expérience ne serve que pendant le festival » , explique Dominique David, responsable du programme de prévention et de réduction des risques liés aux usages de drogues de la ville de Mons, en Belgique.

Consommateurs et bénévoles

Alors petit à petit, le partenariat se met en place au-delà de la frontière belge, avec l'association Spiritek, centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues. Le principe est simple, mais novateur : entrer en contact avec les consommateurs sur leur propre terrain, les boîtes de nuit, ou méga dancings belges pris d'assaut les fins de semaine. Là, par groupes de quatre personnes, les équipes franco-wallonnes font de la prévention : risques physiques et psychologiques, conduite sous effet de produits, comportements sexuels à risques...

On distribue ici une brochure, là un préservatif, une bouteille d'eau ou une paille pour éviter la transmission de maladies possible lorsqu'on partage son instrument pour sniffer. « Mais le plus important, c'est la parole, poursuit Dominique David. La majorité des jeunes que l'on rencontre ne pousseraient jamais la porte d'une structure psycho-sociale. » Formés, les intervenants savent accueillir, écouter, accompagner.

« La distribution dure quelques secondes, mais on reste entre 10 et 20 minutes avec chaque personne », raconte Ugo d'Alessandro, directeur de Spiritek. « Certains passent leur nuit à côté de nous, pour ne pas consommer, ajoute Dominique David. Ils restent sur le parking... » En été, les intervenants sont présents à l'intérieur comme à l'extérieur des discothèques pour faire face à tous les dangers liés à la consommation de drogues. En hiver, le stand est à l'intérieur.

Et pour entrer en contact avec les jeunes qui viennent là pour s'éclater, l'équipe a ses propres intermédiaires, bénévoles ou jobistes (ils peuvent être payés en Belgique) consommateurs ou ex-consommateurs. « Ils nous permettent de toucher un public que nous n'arriverions pas à toucher sans eux, explique Dominique David. Ils nous amènent leurs connaissances, les "trucs et ficelles". » De quoi être crédibles, être écoutés par les principaux intéressés. « On rencontre les gens sans jugement », précise Ugo d'Alessandro.

Chaque année, 60 interventions de ce type sont réalisées, 1 500 questionnaires sont distribués aux jeunes rencontrés. Parmi eux, plus de la moitié sont des hommes, et 72 % sont des Français. La moyenne d'âge est de 22 ans. « Les courbes (de la consommation des différentes drogues, ndlr) restent stables, déplore Ugo d'Alessandro, preuve qu'il faut maintenir nos actions. (...) Il n'est jamais trop tard face à une trajectoire addictive. » w

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