Faits saillants sur la consommation non-médicale du cannabis au Canada en 2023.

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Les répondants étaient informés que l’enquête portait sur le cannabis. Cela a pu créer un biais de participation

La consommation non médicale de cannabis au Canada :

Infobase santé
Dernière mise à jour : 2024-01-12
Faits saillants sur la consommation non-médicale du cannabis au Canada en 2023.

Données des 6 dernières années

Le 17 octobre 2018, la Loi sur le cannabis est entrée en vigueur. Elle prévoit un accès légal et restreint au cannabis et contrôle et réglemente sa production, sa distribution et sa vente. Pour aider à évaluer l’impact de la légalisation et de la réglementation du cannabis, Santé Canada mène chaque année depuis 2018 l’Enquête canadienne sur le cannabis (ECC) afin de mieux comprendre comment les Canadiens perçoivent et consomment le cannabis.

Ce blogue de données présente les données des six dernières années de l’ECC. Le cycle de 2018 a été réalisé avant la légalisation et les 5 autres ont été réalisés après la légalisation. Pour documenter les changements au fil du temps, des comparaisons avec le cycle de 2018 sont présentées; dans les cas où une question a été ajoutée après 2018, les comparaisons sont faites avec la première année où la question a été posée.

Les résultats sont également comparés au cycle d’enquête précédent (2022)Note en bas de page1Note en bas de page2. Les principaux résultats concernant la consommation de cannabis à des fins non médicales en 2018, 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023 sont présentés afin d’examiner les changements autodéclarés depuis la légalisation et la réglementation Note en bas de page1Note en bas de page2. Tous les résultats concernent la consommation de cannabis à des fins non médicales chez les Canadiens âgés de 16 ans et plus.

Feuille de cannabis

Consommation de cannabis

Plus d’un quart des Canadiens ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois Note en bas de page3
En 2023, la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois (26 %) a augmenté par rapport à 2018 (22 %).
Explorer les données dans la figure 2

Environ 1 Canadien sur 6 a déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours Note en bas de page3

La consommation de cannabis au cours des 30 derniers jours a augmenté de 15 % en 2018 à 17 % en 2023, et a diminué de 19 % en 2022 à 17 % en 2023.

En 2023, la consommation au cours des 30 derniers jours est restée plus élevée chez les hommes (19 %, inchangée par rapport à 19 % en 2018) que chez les femmes (15 % – une augmentation par rapport à 11 % en 2018).

En 2023, la consommation au cours des 30 derniers jours est restée plus élevée chez les Canadiens de 16 à 19 ans (29 % – une augmentation par rapport à 23 % en 2018) et de 20 à 24 ans (31 % – une proportion inchangée par rapport à 30 % en 2018) que chez ceux de 25 ans et plus (15 % – en hausse par rapport à 13 % en 2018).

La fréquence de la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis est restée inchangée

Six pour cent (6 %) de l’ensemble des Canadiens ont déclaré consommer du cannabis tous les jours ou presque tous les jours, une proportion inchangée par rapport à 5 % de 2018 et une baisse par rapport à 7 % de 2022.

Cela représente 23 % des Canadiens qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, soit le même pourcentage qu’en 2018 et en 2022 (25 %).

En 2023, la consommation quotidienne ou quasi quotidienne est restée plus élevée chez les hommes (7 %, inchangée par rapport à 7 % en 2018) que chez les femmes (5 % – une augmentation par rapport à 4 % en 2018).

En 2023, la consommation quotidienne ou quasi quotidienne est restée plus élevée chez les Canadiens de 16 à 19 ans (9 %, inchangée par rapport à 7 % en 2018) et de 20 à 24 ans (11 % – une proportion inchangée par rapport à 12 % en 2018) que chez ceux de 25 ans et plus (5,3 % – en hausse par rapport à 4,6 % en 2018).

Bien que la consommation de cannabis fumé a diminué, elle est restée la méthode de consommation la plus courante.

Fumer du cannabis a diminué de 89 % en 2018 et 70 % en 2022 à 63 % en 2023.

Manger ou boire du cannabis a augmenté de 43 % en 2018 à 55 % en 2023, et est restée stable entre 2022 et 2023.

Le vapotage du cannabis (y compris le vapotage de cannabis séché ou d’extraits liquides ou solides de cannabis) est resté inchangé entre 2018 et 2023 et a diminué entre 2022 (36 %) et 2023 (33 %).

Méthodes d'approvisionnement en cannabis
Approvisionnement en cannabis

Plus de Canadiens ont acheté du cannabis auprès d’une source légale

En 2023, 73 % des personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont indiqué qu’elles achetaient généralement leur cannabis auprès d’une source légale (magasin ou site Web) – une augmentation par rapport à 4 % de 2018 et à 69 % de 2022.

Parmi elles, 67 % ont déclaré avoir acheté dans un magasin légal (contre 61 % en 2022) et 5 % ont déclaré avoir acheté sur un site Web légal (contre 8 % en 2022).
Quinze pour cent (15 %) des personnes ont déclaré avoir obtenu leur cannabis d’une source sociale (partagé au sein d’un groupe d’amis, par un ami, un membre de la famille ou une connaissance) – une baisse par rapport à 2018 (60 %) et 2022 (18 %).

Cinq pour cent (5 %) ont déclaré cultiver leur propre cannabis ou le font cultiver spécifiquement pour elles – une baisse par rapport à 2018 (7 %) et 2022 (8 %).
Seulement 3 % des personnes ont déclaré avoir acheté auprès d’une source illégale (magasin illégal, site Web illégal ou revendeur), en baisse par rapport à 2018 (28 %) et inchangé par rapport à 2022 (4 %).

Deux pour cent (2 %) ont déclaré avoir obtenu leur cannabis dans un magasin situé dans une communauté des Premières Nations (nouveauté en 2023).

Explorer les données dans la figure 3

Les dépenses mensuelles moyennes consacrées au cannabis au cours des 12 derniers mois ont diminué depuis 2018

Le montant généralement dépensé par mois pour le cannabis a diminué de 73 $ en 2018 à 63 $ en 2023 et est resté inchangé entre 2022 (65 $) et 2023 (63 $).

Sondage sur le cannabis
Connaissances et attitudes

Les Canadiens qui ont consommé du cannabis sont plus enclins à croire que cela peut entraîner une dépendance, mais moins enclins à approuver d’autres risques.

Environ 7 Canadiens sur 10 (69 %) ont déclaré être « plutôt » ou « tout à fait » d’accord pour dire qu’ils disposaient de suffisamment d’informations fiables sur les risques pour la santé liés à la consommation de cannabis pour prendre des décisions éclairées – une baisse par rapport à 2019 et 2022 (71 % et 72 %, respectivement). Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois étaient plus susceptibles d’être d’accord (84 %) que celles qui n’en avaient pas consommé (63 %).

En 2023, la majorité (90 %) des Canadiens pensaient que la consommation de cannabis pouvait entraîner une dépendance – une augmentation par rapport à 2018 (82 %) et une proportion inchangée par rapport à 2022 (89 %). C’était plus fréquent chez ceux qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (92 %) que chez ceux qui n’en avaient pas consommé (89 %).

La majorité des Canadiens (87 %) ont déclaré qu’il n’était pas acceptable de consommer du cannabis pendant la grossesse ou l’allaitement – une baisse par rapport à 2019 (98 %), mais inchangée par rapport à 2022 (86 %). C’était plus fréquent chez ceux qui n’avaient pas consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (88 %) que chez ceux qui en avaient consommé (83 %).

Un peu moins de 7 Canadiens sur 10 (68 %) pensent que la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis augmente le risque de problèmes de santé mentale – une baisse par rapport à 2019 (89 %), mais une hausse par rapport à 2022 (66 %). C’était plus fréquent chez ceux qui n’avaient pas consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (70 %) que chez ceux qui en avaient consommé (61 %).

La perception selon laquelle fumer et vapoter du cannabis régulièrement comporte un risque modéré ou élevé a augmenté depuis 2018.

Par rapport à 2018, le risque perçu comme « modéré » ou « élevé » a augmenté pour le cannabis fumé (75 %, contre 72 %) et le cannabis vapoté* (78 %, contre 70 %).

La perception d’un risque modéré ou élevé lié au fait de manger ou boire du cannabis a diminué par rapport à 2018 (63 %, contre 66 %).

Parmi ceux qui n’avaient pas consommé de cannabis au cours des 12 derniers mois, un plus grand pourcentage percevait un risque « modéré » ou « élevé » lié à la consommation régulière (81 % contre 57 %), au vapotage du cannabis séché (81 % contre 60 %), au vapotage des extraits de cannabis (78 % contre 55 %) ou au fait de manger ou boire du cannabis (72 % contre 36 %) par rapport à ceux qui avaient consommé du cannabis (Figure 4).

* En 2023, le vapotage du cannabis combine les réponses à deux questions sur le vapotage du cannabis séché (72 %) et des extraits de cannabis liquides ou solides (75 %).

Explorer les données dans la figure 4

Conduire sous l'influence
Conduite après avoir consommé du cannabis

Moins de personnes ont conduit un véhicule après avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers moisNote en bas de page4

Dix-sept pour cent (17 %) des personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont déclaré avoir conduit du cannabis après en avoir consommé – une baisse par rapport à 2018 (27 %).

Parmi elles, 12 % ont déclaré avoir conduit dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis et 8 % dans les quatre heures suivant l’ingestion du cannabis au cours des douze derniers mois.

En 2023, les taux étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes (19 % contre 14 %, respectivement), mais ne différaient pas selon le groupe d’âge.

En 2023, 86 % des Canadiens pensent que la consommation de cannabis nuit à la capacité de conduire.

Parmi ceux qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 79 % estiment que la consommation de cannabis nuit à la capacité de conduire, 13 % répondent que cela dépend et 5 % répondent que cela ne nuit pas à la capacité de conduire.

Environ un quart (24 %) des Canadiens pensent qu’il est « très probable » ou « probable » qu’un conducteur soit pris en flagrant délit de conduire sous l’influence du cannabis.

De plus, 37 % d’entre eux estiment qu’un conducteur est « plutôt probable » d’être pris en flagrant délit de conduite sous l’influence du cannabis – une baisse par rapport à 2018 et 2022 (40 % et 39 %, respectivement).

Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont moins tendance à penser qu’il est « extrêmement » ou « plutôt » probable qu’un conducteur soit pris en flagrant délit de conduite sous l’influence du cannabis que les personnes n’ayant pas consommé de cannabis (20 % et 26 %, respectivement).

Explorer les données dans la figure 5

Note en bas de pages

Note en bas de page 1
Les tests de signification statistique ont été effectués à l’aide d’analyses de régression des variables sur l’ensemble des vagues de l’enquête. Des contrastes de suivi ont été effectués pour examiner les comparaisons d’une année sur l’autre.

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Note en bas de page 2
Toutes les augmentations et diminutions signalées dans le texte sont des changements statistiquement significatifs, sauf s’il est indiqué que le pourcentage est « inchangé ». Parfois, le texte peut indiquer que la différence est inchangée, même si les chiffres ne sont pas identiques. Cela se produit lorsque la différence entre les chiffres n’est pas statistiquement significative. La signification statistique est indiquée dans les tableaux (texte descriptif) situés sous les figures. Pour plus de détails sur l’enquête et la méthodologie, consultez l'Enquête canadienne sur le cannabis de 2018, l'Enquête canadienne sur le cannabis de 2019, l'Enquête canadienne sur le cannabis de 2020, l'Enquête canadienne sur le cannabis de 2021, l'Enquête canadienne sur le cannabis de 2022, et l'Enquête canadienne sur le cannabis de 2023.

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Note en bas de page 3
Au moment du recrutement, les répondants étaient informés que l’enquête portait sur le cannabis. Cela a pu créer un biais de participation, où les personnes qui consomment du cannabis ont pu être plus susceptibles à répondre à l’enquête. Pour cette raison et pour d’autres motifs méthodologiques, les estimations de la prévalence de l’ECC pour la consommation de cannabis peuvent être plus élevées que celles rapportées dans d’autres enquêtes au niveau de la population canadienne.

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Note en bas de page 4
La question relative à la conduite après avoir consommé du cannabis a changé entre 2018 et 2019, et est restée la même à partir de 2019 (2020, 2021, 2022 et 2023). En 2018, la question ne portait que sur la conduite dans les deux heures suivant la consommation de cannabis. De 2019 à 2023, deux questions ont été posées : conduite dans les deux heures suivant la consommation de cannabis (fumer ou vapoter) et conduite dans les quatre heures suivant l’ingestion de cannabis. Afin de comparer les réponses de 2018 à celles des autres années, les questions ont été combinées pour déterminer la conduite dans les deux heures suivant l’inhalation de cannabis (fumer ou vapoter) et dans les quatre heures suivant l’ingestion de cannabis.

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Citation suggérée
Enquête canadienne sur le cannabis. Consommation de cannabis à des fins non médicales chez les Canadiens (de 16 ans et plus). Ottawa : Santé Canada; janvier 2024.

Suggestion de lecture :

https://www.gazette.gc.ca/rp-pr/p1/2024/2024-06-08/html/reg2-fra.html
La Gazette du Canada, Partie I, volume 158, numéro 23 :
Règlement modifiant certains règlements visant le cannabis (rationalisation d’exigences)

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