Quelle est la différence entre un psychologue et un psychiatre ?

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La grande différence entre eux réside dans le type de formation reçue, de part et d’autre.

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN PSYCHOLOGUE ET UN PSYCHIATRE ?

Le psychologue est membre de l’Ordre des psychologues du Québec, tandis que le psychiatre est membre du Collège des médecins du Québec. Le psychologue et le psychiatre ont un nombre d’années de formation comparable. La grande différence entre eux réside dans le type de formation reçue, de part et d’autre.

Le psychologue est un spécialiste du fonctionnement psychique sain, des psychopathologies, du comportement humain, de la personnalité et des relations interpersonnelles. Ses études universitaires l’amènent à comprendre les différentes facettes de l’expérience humaine personnelle et interpersonnelle :

il apprend à évaluer le fonctionnement psychologique et à dénouer les difficultés d’ordre affectif, cognitif, comportemental et interpersonnel ;
il recommande et effectue des traitements et des interventions, dont la psychothérapie, en vue de restaurer, maintenir ou améliorer la santé, le bien-être ou le fonctionnement du client ;
quoiqu’il puisse avoir une formation dans l’usage des médicaments, il n’a pas le droit d’en prescrire ;
le psychologue est le seul professionnel qualifié pour administrer certains tests (entre autres : évaluation de l’intelligence, de la personnalité, des problèmes émotifs et comportementaux) ;
ses honoraires sont défrayés par différents organismes ou par le client lui-même ;
selon son domaine de compétence et/ou son expérience, il pourra travailler dans divers milieux (hôpitaux, écoles, centres jeunesse, prisons, milieux de travail, bureau privé), et sur des problématiques variées.

Le psychiatre est diplômé en médecine, tout comme le médecin de famille. Ses études universitaires l’amènent d’abord à connaître le fonctionnement du corps humain :

il se spécialise ensuite dans le diagnostic et le traitement des problèmes graves de santé mentale ;
il a le pouvoir de prescrire des médicaments ;
ses honoraires sont principalement couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec ;
il travaille principalement dans les hôpitaux généraux ou psychiatriques, et dans les cliniques affiliées à ceux-ci.

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La différence ? La rémunération !

Rémunération Psychologue au Québec
Les Psychologues (CNP 4151) gagnent habituellement entre 30,00 $/heure et 50,00 $/heure au Québec.5 juil. 2022

Psychiatre - Carrières en santé et services sociaux
30 sept. 2020 — Le salaire moyen annuel est de 130 000 $ à 170 000 $
selon l'emplacement et le type de service offert.

« J’ai l’impression qu’on se bat depuis plus de cinquante ans entre biologistes et psychanalystes dans une fausse guerre : il y a le champ des substances, des objets, de la pharmacologie, qui est celui des biologistes et il y a le champ des idées, des fantasmes, du sexe et du psychisme, celui des psychanalystes. »

« Or la réalité est plus complexe, et se moque des séparations didactiques. La psychanalyse, la psychologie, la sociologie ont tout à fait à voir avec les addictions avec drogue et la biologie, la pharmacologie, ont tout à fait à voir avec les addictions sans drogue. Un des problèmes est ce clivage entre des champs de recherche qui ne relèvent pas du tout des mêmes méthodologies, des mêmes rigueurs, du même type d’approche. »

Entretien avec Marc Valleur [*]
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/5708
Entretien avec Marc Valleur. « Tous addicts ? »
Dans La lettre de l'enfance et de l'adolescence 2009/3 (n° 77), pages 55 à 64

Extraits:

On peut être dépendant et accepter de l’être. À ce moment-là, il n’y a aucune raison d’en faire une maladie.

Je crois que la seule définition de l’addiction au sens clinique du terme, c’est le fait que les personnes concernées elles-mêmes veulent réduire ou arrêter une conduite et n’y arrivent pas. Si la personne ne veut pas réduire ou arrêter, on ne voit pas quelle légitimité permet de définir les gens comme malades. Cela pose d’emblée la question de la médicalisation de l’addiction elle-même. L’addiction, comme la toxicomanie, se définit d’abord de manière subjective. C’est parce que quelqu’un se sent lui-même aliéné du fait de son rapport à une substance, de la répétition d’une conduite, que ça fait une « maladie ».

C’est seulement peu à peu que l’on a commencé à dire qu’il y a un plaisir réel dans la drogue, qu’il y a des usagers récréatifs qu’il ne faut pas considérer comme des malades, avancées progressives vers l’idée que des gens pouvaient utiliser des drogues, que cela pouvait être positif, que ce n’était pas automatiquement une maladie, etc. On était donc parti de cette vision très « monovariée », très « toxique », de la drogue comme cause du problème, vision qui est coexistante de celle que l’addiction est une maladie, tout comme l’alcoolisme et la toxicomanie. L’idée de l’intoxication est la première qui soit venue aux médecins.

Vous voyez… cette impression que politiquement, là encore, il y a eu une exploitation involontaire indirecte du mythe de la drogue pour alimenter l’idée d’un ennemi extérieur contre lequel il faut se battre et ne pas voir que c’est peut-être à l’intérieur de nous que se passe l’essentiel du problème… Et c’est là, à mon avis, que cette question de l’objet est importante à poser.

Il est assez curieux en effet que tout le monde ait cette première « objection » dès qu’on parle du jeu pathologique, que ce n’est pas pareil puisque là il n’y a pas de « substance ». C’est le discours général de certains neurobiologistes qui ont beaucoup de mal à imaginer qu’une conduite puisse à elle seule modifier les circuits cérébraux et plus curieusement, c’est le discours de certains psychanalystes qui disent que ce n’est pas pareil, qu’on n’a pas le droit de comparer un joueur à quelqu’un qui se met une aiguille dans le bras, qui s’injecte de l’héroïne… Les uns ont l’impression qu’on dévalorise leur objet qui est la molécule, et les autres qu’on empiète sur leur territoire, celui du psychisme.

MV : On a pu faire du toxicomane « l’idiot de la famille », le bouc émissaire de la société. Mais le vrai problème de l’addiction est masqué par la drogue bouc émissaire. Notre société tend à tout transformer en objets de consommation, et produit, par ce fait, de l’addiction. Par exemple, on prend une ébauche de révolte adolescente, et on fabrique du besoin.

Le jeu est un pharmakon au même titre que l’héroïne, la cocaïne, l’alcool, ou le sucre. Tout est artefact dans notre monde, on est dans un monde technique de prothèses, de pharmaka, dès qu’il y a civilisation et ces objets ne sont pas beaucoup plus naturels les uns que les autres.

Aujourd’hui, cela paraît absurde parce qu’on dit « il faut que les gamins lisent, qu’ils arrêtent de regarder Internet, de jouer aux jeux vidéo » ; la peur de ces derniers ne diffère pas de celle qu’on a eue pour les livres, et c’est vrai qu’il y a des jeux vidéo stupides qui sont parfois très jouissifs, mais il y a des bouquins stupides qui sont d’un bas niveau, vous n’avez jamais lu de romans Harlequin, je suis sûr… Je pense qu’un roman Harlequin, c’est à peu près aussi creux qu’un feuilleton télévisé de base ou qu’un jeu vidéo idiot, sans être aussi jouissif… c’est répétitif, vide et, et c’est prémâché, c’est le McDo de la littérature. Ce qui relativise la question de l’objet, et c’est là qu’il y a des retours, sur ce que l’on appelle « drogue », qui sont passionnants.

Mais le fait que l’homme fabrique de l’héroïne, ce n’est pas naturel ; qu’il fabrique du sucre non plus : on prend de la betterave, on sort le sucre, on prend du jus de raisin, on le distille, ce sont les mêmes mécanismes, on va au plus près de ce qui nous intéresse, on le fabrique puis on le fait entrer dans notre univers pharmacologique général, et après on va l’utiliser de manière plus ou moins socialisée, plus ou moins dangereuse, on va en faire des « Frères Karamazov » ou un bouquin Harlequin. Il y a pour une catégorie de produits toute la gamme entre le plus addictif et le moins addictif.

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