Acheter son cannabis directement chez le cultivateur : c’est permis en Ontario

L’Ontario permet désormais aux producteurs de cannabis autorisés (titulaires d’un permis du fédéral) d’ouvrir un point de vente au détail à l'endroit où se trouvent leurs cultures.

Acheter son cannabis directement chez le cultivateur : c’est permis en Ontario

Vue aérienne des installations de Sensi Brands et du magasin Station House.

Les produits vendus au magasin Station House sont cultivés et transformés à côté, dans les installations du producteur de cannabis Sensi Brands.

PHOTO : RADIO-CANADA / YAN THEORET

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Camille Gris Roy (accéder à la page de l'auteur)
Camille Gris Roy
Publié hier à 5 h 41

L’Ontario est reconnu pour ses vignobles, où les touristes viennent découvrir les coulisses de la fabrication du vin et repartent souvent avec quelques bouteilles, achetées directement auprès du vigneron. Imaginez maintenant un concept semblable, appliqué à l’industrie du cannabis. C’est un peu l’esprit des magasins de type farmgate, ou « directement du producteur », qui commencent à s’implanter dans la province.

L’Ontario permet désormais aux producteurs de cannabis autorisés (titulaires d’un permis du fédéral) d’ouvrir un point de vente au détail à l'endroit où se trouvent leurs cultures. C’est ce qu’on appelle en anglais le modèle farmgate, autrement dit la vente à la ferme.

La compagnie Sensi Brands https://sensiproducts.com/ a été l’une des premières au pays à ouvrir un commerce de ce genre. Son magasin baptisé Station House https://stationhousecafe.com/ a été inauguré en septembre dernier à côté de ses salles de culture, dans la petite ville de St. Thomas.

À lire aussi :
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Il y a plusieurs avantages à ce modèle, selon Tony Giorgi, PDG et fondateur de Sensi Brands. Ça nous permet de rendre le processus de distribution plus efficace, explique-t-il.

En Ontario, tous les producteurs autorisés de marijuana sont tenus de passer par un organisme d’État, la Société ontarienne du cannabis (OCS), pour vendre leurs produits qui sont ensuite redistribués aux détaillants. Dans le cas du magasin Station House, Sensi Brands doit également traiter avec l’OCS, remplir tous les papiers, mais n’a pas besoin d’expédier sa marchandise.

Tony Giorgi, debout dehors devant un magasin de cannabis.
Tony Giorgi est le PDG et fondateur de l'entreprise de production de cannabis Sensi Brands Inc.

PHOTO : RADIO-CANADA / YAN THEORET

Donc, vous avez un produit cultivé localement, qui est transformé et emballé rapidement, entreposé ici, et qui est plus frais. Et nous économisons sur certains coûts, résume M. Giorgi.

Contacts avec les clients
Le cannabis c'est un domaine où il y a beaucoup de taxes, il y a beaucoup d'impôts et avoir un magasin farmgate, ça donne aux producteurs un petit peu plus de contrôle, note Lucas McCann, directeur scientifique en chef de CannDelta, https://canndelta.com/ une société de conseil en réglementation du cannabis.

Ces magasins favorisent aussi les échanges directs entre producteurs et consommateurs, poursuit-il. Donc à cause de ça, je pense que c'est quelque chose qui [les intéresse] beaucoup.

La loi fédérale encadre de manière très stricte la publicité pour les producteurs, qui ont très peu de moyens de communication pour expliquer ce que sont leurs produits, rappelle Michael Armstrong, professeur associé à la Goodman School of Business de l’Université Brock. Ces interactions, dit-il, sont donc précieuses pour l’industrie, et permettent aussi aux producteurs d’en savoir plus sur ce que les clients recherchent.

Tony Giorgi, lui, estime que l’aspect de proximité dans les magasins fermiers permet de faire tomber certaines barrières par rapport à un monde qui reste mystérieux. Il croit qu’il y a là une occasion d’éducation à saisir.

À l’intérieur de notre magasin, nous projetons des images de nos salles de culture pour que les clients qui entrent puissent voir les plantes qui poussent en direct, décrit-il.

Les gens aiment l’expérience interactive, la personnalisation.

Pas tout à fait comme un vignoble
Mais c’est un modèle qui a encore ses limites, constate M. Giorgi. Dans les vignobles, l’expérience passe aussi généralement par la dégustation, ce qui n’est pas possible dans les magasins de cannabis de type farmgate, puisqu’à l’heure actuelle les salons de consommation ne sont pas autorisés.

Pour le PDG de Sensi Brands, pouvoir offrir des échantillons sur place serait la prochaine étape logique.

Un panneau en anglais qui indique : « Farmgate Market », sur la devanture du magasin de cannabis Station House.
L'expression farmgate fait référence à la vente chez le fermier ou le producteur.

PHOTO : RADIO-CANADA

L'industrie aimerait beaucoup avoir ces lieux de consommation parce que c'est une autre façon de répondre aux besoins des consommateurs, ce serait bon pour la demande, observe Michael Armstrong.

Et d'un autre côté, du point de vue de la santé publique, c'est une préoccupation parce que l'approche canadienne de la légalisation est vraiment une approche de "réduction des méfaits".

Encore nouveau
Pour l’instant, le modèle des magasins fermiers de cannabis reste de toute façon relativement marginal.

Selon la Commission des alcools et des jeux de l'Ontario, en date du 18 juillet 2022, 25 producteurs de cannabis autorisés avaient présenté une demande de licence d’exploitation pour vente au détail, et 14 avaient demandé une autorisation de magasin de vente au détail (les deux permis obligatoires en Ontario pour ouvrir un point de vente de marijuana, peu importe sa forme).

Seuls 4 de ces producteurs ont complété le processus et ouvert un magasin, alors que la province compte quelque 1500 détaillants de cannabis réguliers.

Ailleurs au pays, le Nouveau-Brunswick a aussi récemment ouvert la porte aux magasins de type farmgate, et un cadre réglementaire est attendu en Colombie-Britannique(Nouvelle fenêtre).

Lucas McCann est convaincu que le cannabis a beaucoup plus à apporter à l’industrie touristique.

Lucas McCann, dans les bureaux de sa compagnie.
Lucas McCann, directeur scientifique en chef de la société de conseil CannDelta.

PHOTO : RADIO-CANADA / DEAN GARIEPY

Mais en Ontario, on a juste le droit d'avoir un magasin de cannabis farmgate par producteur, fait-il remarquer. Ce n’est pas non plus un modèle facile à développer partout, puisque la culture des plantes nécessite un certain espace. On ne trouve pas les lieux de production au centre-ville. C'est très souvent dans des locaux loin des endroits touristiques. Donc ça, c'est un défi pour ces producteurs-là.

C’est une expérimentation intéressante, ça peut être une composante intéressante de la vente au détail, mais je ne pense pas que ça prendra beaucoup d’ampleur, prédit pour sa part Michael Armstrong.

Pour reprendre l’analogie, la visite d’un vignoble, d’une distillerie ou encore d’une ferme reste une expérience à part, note-t-il, qu’on vit une fois de temps en temps et qui nécessite un déplacement. Mais pour le reste, la plupart des gens achètent du vin à la Régie des alcools, on achète nos produits d’épicerie à l’épicerie, nos produits pharmaceutiques à la pharmacie, on ne va pas chez le producteur, le magasin au coin de la rue demeure plus pratique.

Commentaires

Vive l'Ontario ! Honte au Québec et sa criminalisation !

Vive l'Ontario ! Honte au Québec et sa criminalisation promesse électoraliste !

Ontario qui a harmonisé selon la légalisation Canadienne !
Le droit à l'achat,
la possession,
la consommation,
la culture perso et le partage
pour les adultes légaux à/de 19 ans.

Ontario qui a permis la vente par le privé, 1,900 points de vente,
qui a fourni des endroits de consommation, la visite et la vente à la ferme.
Et qui peut se vanter d'avoir 50% du marché des adultes avec l'harmonisation.

https://blocpot.qc.ca/fr/forum/6718
Visiter l'Ontario pour fumer du cannabis
Vous pouvez commander alors que vous êtes à l’extérieur de l’Ontario
– donc commander de l’Europe ou des États-Unis un jour ou deux avant votre arrivée et recevoir le paquet à votre hôtel.

Le Québec des caquidiots qui ont éliminé les adultes de 18-21 ans du marché et cannabis licite
mentent quand ils prétendent avoir récupéré 50% du marché illicite !

En leur fournissant 20 000 000 $ millions trimestre non taxés à 9,975%
et les 18-21 ans le plus grand nombre de consommateurs.

Caquidiots qui n'ont atteint aucun de leurs buts et objectifs:
la réduction des méfaits, l'accessibilité au cannabis légal, la mise en contact avec le marché illicite.

Le Québec c'est la Criminalisation des Adultes Québécois.
Aucune autre province du Canada qui se sont fiés aux recherches scientifiques sur des humains
n'a suivi la criminalisation absurde des caquistes !

Criminalisation des 18-21 ans le plus grand nombre de consommateurs qui n'ont pas accès au cannabis légal.

Ils ont le marché illicite organisé aux nombreux produits..., qui ne fait pas de discrimination.

Qui a, de nombreux points de vente de proximité, n'a jamais connu de ruptures de stock, de pénuries, déficits,
et des produits de cannabis d'autres provinces règlementés, approuvé par santé Canada.
Même des produits de la SQDC sont vendu illicitement aux 18-21 ans !

« 20 000 000 $ millions trimestre non taxés aux organisations criminelles. »
En plus de ce que la prohibition leur fourni déjà.

Que font les organisations criminelles avec ces 20 $ millions trimestre en cadeau des CAQ complices ?

Ils achètent et vendent des armes, entre autres marchandises.

Armes que Geneviève Guilbault Ministre de la Sécurité publique (crisse de caquiste)
a prétendu combattre en déchirant sa chemise,
lors d'une colère noire devant les médias, et les policiers
qui n'ont jamais réussi à éliminer un seul marché illicite
que ce soit pour les armes, les humains ou l'alcool et le tabac légaux mortels cancérigènes.

A noter que c'est la CAQ et non pas Ottawa qui fourni 20 000 000 $ trimestre non taxés aux organisations criminelles et les adultes de 18-21 ans pour les armes des fusillades !

Fusillades qui tuent moins que le tabac et l'alcool mortels cancérigènes protégés et incités !

Tabac mortel cancérigène protégé au Québec
et incité en ne criminalisant que les 18-21 ans pour le cannabis bénin non mortel.

Chaque année, il y a plus de 230 000 décès au Canada.

Plus de 13 000 morts, 35 par jour, prématurées, acceptables, évitables, au Québec.
Les pathologies fatales liées au tabac sont les mêmes qu'ailleurs au Canada,
soit les cancers (5 566 décès),
les maladies cardiovasculaires (4 463)
et les troubles respiratoires (2 880).

Qu’est-ce qui provoque le cancer ?
Le cancer naît de la transformation de cellules normales en cellules tumorales, un processus en plusieurs étapes qui a généralement pour point de départ une lésion précancéreuse, laquelle devient ensuite une tumeur maligne. Ces mutations sont la conséquence d’interactions entre des facteurs génétiques propres au sujet et des agents extérieurs classés en trois catégories, à savoir :

les cancérogènes physiques, comme les rayons ultraviolets et les radiations ionisantes ;
les cancérogènes chimiques, comme l’amiante, les composants de la fumée du tabac, l’alcool, l’aflatoxine (contaminant alimentaire) ou l’arsenic (polluant de l’eau potable) ; et
les cancérogènes biologiques, comme les infections dues à certains virus, bactéries ou parasites.

Facteurs de risque de cancer
Le tabagisme, la consommation d’alcool, une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique et la pollution de l’air sont autant de facteurs de risque de cancer (et d’autres maladies non transmissibles).

Chaque année, un cancer est diagnostiqué chez quelque 400 000 enfants.

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