L'accès au cannabis médical sera facilité dès le 1er août
Pas de remboursement total ! Les preuves disponibles sur l’efficacité et l’adéquation des médicaments à base de cannabis sont toutefois actuellement insuffisantes pour permettre une prise en charge générale
L'accès au cannabis médical sera facilité dès le 1er août
Les patients, nécessitant un traitement à base de cannabis, pourront plus facilement obtenir leurs médicaments (image symbolique). KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT sda-ats
Ce contenu a été publié le 22 juin 2022 - 10:2822 juin 2022 - 10:28
(Keystone-ATS)
Les médecins pourront prescrire du cannabis à des fins médicales sans autorisation dès le 1er août. Les malades auront ainsi plus facilement accès à ces médicaments. Le Conseil fédéral a fixé mercredi l'entrée en vigueur de la révision de la loi sur les stupéfiants.
Le cannabis, récréatif ou médical, est interdit en Suisse depuis 1951. Les médecins peuvent toutefois prescrire un médicament à base de cette substance s'ils obtiennent une autorisation exceptionnelle de l'Office fédéral de la santé publique.
Près de 3000 autorisations de ce type sont délivrées chaque année pour des patients cancéreux, souffrant de maladies neurologiques ou atteints de sclérose en plaques. Avec de tels chiffres, il n'est plus vraiment possible de parler d'autorisation exceptionnelle. La procédure est en outre longue et coûteuse. Certains patients doivent attendre longtemps avant de pouvoir être soulagés. Le Conseil fédéral et le Parlement ont donc décidé de modifier la loi.
Interdiction supprimée
Pour faciliter l'utilisation du cannabis à des fins médicales, l'interdiction actuelle dans la loi sur les stupéfiants sera supprimée. La décision de l'opportunité de prescrire un tel médicament sera prise entre le médecin et le patient. Le cannabis récréatif continuera d'être interdit.
La culture, la fabrication et la mise sur le marché du cannabis à usage médical seront possibles dans le cadre du système d'autorisation et de contrôle assuré par Swissmedic. L'exportation commerciale de cannabis à usage médical sera également autorisée. Pas question en revanche de faire pousser ses propres plants pour son usage personnel.
Les médecins traitants devront transmettre les données sur le traitement et l'usage de médicaments à base de cannabis. Ces données permettront de suivre l'évolution de l'utilisation du cannabis à usage médical et d'accroître les connaissances sur son efficacité.
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Pas de remboursement total
La modification de loi ne modifie pas les conditions de remboursement des traitements par l'assurance obligatoire des soins. Ceux-ci ne sont remboursés que dans des cas exceptionnels.
Le Conseil fédéral a fait examiner s’il y a lieu d’agir dans ce domaine. Les preuves disponibles sur l’efficacité et l’adéquation des médicaments à base de cannabis sont toutefois actuellement insuffisantes pour permettre une prise en charge générale, juge-t-il.
Mots clés: POLITIQUE
Bullshit! Les preuves disponibles sur l’efficacité insuffisantes
Des preuves sur l'efficacité insuffisantes ?
Prétexte pour continuer de laisser souffrir et mourir des humains et des animaux.
Un mot : thalidomide
https://www.understandinganimalresearch.org.uk/news/sixty-years-on-the-h...
La véritable histoire révèle que la raison pour laquelle la thalidomide a endommagé tant de bébés n'est pas parce que les tests sur les animaux sont inefficaces, mais parce que les tests qui ont été effectués étaient loin d'être assez rigoureux : il n'a jamais été testé sur des animaux enceintes avant d'être administré à des femmes enceintes. Lorsque la thalidomide a finalement été - et bien trop tard - testée sur des rats et des lapins gravides, des dommages ont été observés dans leurs embryons et leur progéniture, soutenant la théorie selon laquelle c'était la cause de malformations chez les bébés. Au cours des dix années suivantes, il a été démontré que la thalidomide endommageait le fœtus de sept autres espèces de petits mammifères et de huit espèces de singes.
Il semble que les études publiées par la société qui développe le médicament, Chemie Grünenthal, n'étaient "pas rigoureuses" : il n'y avait "pas de groupe placebo" et aucune indication sur la durée du traitement. "Aucune des études n'était en double aveugle". Il n'y avait "pas non plus de mesure de la quantité de thalidomide dans le sang ou les tissus des patients qui en prenaient". Widukind Lenz, l'un des médecins qui a enquêté sur la thalidomide à la suite de la tragédie , a déclaré : « Les articles publiés en 1956… sur les expérimentations animales et… sur les expériences cliniques avec la thalidomide ont si peu de valeur scientifique qu'à mon avis ils n'auraient pas dû être publiés. accepté pour l'impression.
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20 ans de cannabis thérapeutiques efficace légal en Californie, au Colorado et au Canada
M. Alan Young, professeur agrégé, Osgoode Hall Law School.
Lors du Rapport du Comité spécial du Sénat sur les drogues illicites (Canada, 2002).
Pour ce qui est de l'insuffisance des preuves, j'aurais deux choses à vous dire à ce sujet.
https://blocpot.qc.ca/fr/comment/18470#comment-18470
Au Canada, nous avons consacré des années et des millions de dollars à la
commission Le Dain - dont les travaux sont toujours considérés comme étant
les plus exhaustifs du genre -, et pourtant, le rapport de cette commission
a été relégué aux oubliettes dans les bibliothèques où seuls des
universitaires comme moi peuvent le lire et le recycler.
Pour commencer, les National Institutes of Health, aux États-Unis,
recherchent des preuves de nocivité depuis 25 ou 30 ans. À un moment donné,
quand on est dans l'impossibilité de réunir des preuves, il faut y renoncer.
Deuxièmement, la question n'est pas vraiment de savoir, selon moi, s'il
existe ou non suffisamment de preuves. Il faut plutôt se demander qui doit
avoir le bénéfice du doute. En 1972, une commission a déclaré qu'à son avis
la marijuana était sans danger et qu'il fallait poursuivre les recherches.
Qui devrait faire les frais de notre manque de connaissances?
Le gouvernement. Il maintient l'interdiction en place alors qu'il n'a pas
fait les études voulues. Je dirais qu'il faudrait suspendre l'interdiction,
effectuer ces études et rétablir l'interdiction si les résultats le
réclament. Il ne faut pas coller des casiers judiciaires aux gens sur la foi
de simples soupçons et de simples conjectures. Voilà mon opinion.
Je ne suis pas médecin. Nous constaterons peut-être, dans 25 ans, que la
marijuana a de terribles conséquences. Je ne le crois pas. Je crois
toutefois que, dans l'intervalle, le gouvernement devrait prendre le taureau
par les cornes et faire les études voulues pour justifier son interdiction.
Pour ce qui est des études récentes, certaines émettent un avis favorable,
mais les journaux n'en parlent pas. Par contre, si vous faites, aux
États-Unis, une étude sur les rats couvant une accoutumance on s'empresse
d'ameuter les populations; c'est une véritable hystérie. Lorsqu'une étude
conclut qu'il n'existe aucune preuve, les journaux n'ont rien à raconter.
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