Skinner Burrhus Frederic le plus important psychologue américain du XXe siècle

Même l’acte le plus horrible peut procurer du plaisir de la joie. D’où le risque de répétition.

Skinner Burrhus Frederic
1904-1990
Un point de vue admiratif

"Skinner est le plus important psychologue américain du XXe siècle - et sans
doute même le plus grand psychologue dans le monde depuis, ou avec Freud.
Véritable tour de force, son premier livre, The Behavior of Organisms [Le
comportement des organismes] (1938), légitima un nouveau courant du
behaviorisme. Après sa publication, Skinner continuera, cinq décennies
durant, de développer, affiner, corriger et affiner encore ses positions.
Aucun problème ne semblait trop vaste ou trop étroit pour ses capacités
d'observation et d'analyse.

Découverte d'une vocation

À en croire Skinner lui-même, il serait nécessaire d'analyser son histoire
personnelle pour saisir ce qui l'a poussé à «devenir psychologue». Sa
décision d'étudier la psychologie est le résultat d'un concours singulier et
original de circonstances.

Burrhus Frederic Skinner naquit dans la petite ville de Susquehanna, en
Pennsylvanie. Ayant obtenu le diplôme qui sanctionne le premier cycle de
l'enseignement supérieur au Hamilton College, avec la littérature comme
matière principale, il tenta dès l'année suivante de faire ses premières
armes d'écrivain. Ce fut une période marquée par le découragement et
l'échec: il découvrit qu'il n'avait rien d'intéressant à dire. Comme il le
rapporta dans son autobiographie, Particulars of My Life [Détails de ma
vie]: «J'étais apparemment un piètre écrivain, mais n'était-ce pas plutôt la
littérature qui était pour moi une piètre méthode?» (Skinner, 1976, p. 291).
«Je me débattais dans une mer déchaînée, en grand danger de couler, mais les
secours étaient en route. Le Dial [un magazine dont il était un lecteur
assidu] publia quelques articles de Bertrand Russell qui m'amenèrent à son
livre Philosophy, paru en 1927, dans lequel il s'étendait longuement sur le
behaviorisme de John B. Watson et ses incidences sur le plan épistémologique
(ibid., p. 298)».

Bientôt, Skinner se plongeait dans les écrits de Watson et de Jacques Loeb,
et rédigeait la critique d'un livre de Berman, The Religion Called
Behaviorism [Cette religion appelée behaviorisme]. Le Saturday Review of
Literature refusa l'article «... mais pour la première fois, en l'écrivant,
je me définissais plus ou moins comme un behavioriste» (ibid., p. 299).

Après plusieurs conversations avec des condisciples de Hamilton, il demanda
à être admis à l'Université de Harvard pour y préparer un doctorat et y fut
accepté à l'automne 1928. Ce changement de cap brutal qui lui fit abandonner
la littérature au profit du behaviorisme, alors qu'il n'avait jamais suivi
de cours de psychologie, a des allures de conversion. Skinner, est-on tenté
de dire, ne disposait que de bien peu d'éléments pour opérer ce tournant
intellectuel qui allait décider de toute sa carrière, pendant plus de 50
ans. Quelque chose dans les ouvrages de Russell et de Watson avait éveillé
un écho dans l'esprit de ce jeune homme au sortir de l'adolescence. Une
vision du monde se dessinait avant même que la théorie de fond - l'univers
des opérants, des réponses, des renforcements et des stimuli
discriminatoires - ne soit découverte ou élaborée. Il semble que la démarche
de Skinner fut
plus une affaire de choix personnel que d'expérience et de jugement
professionnels.

Le climat social, caractérisé par la victoire remportée sur la grande crise
des années 30 et celle qui mit fin à une guerre juste dans les années 40,
s'assombrit sensiblement dans la période de l'après-guerre. Skinner écrira
plus tard: «Le behaviorisme m'attira parce que je croyais, comme Watson,
qu'une meilleure connaissance du comportement humain nous aiderait à
surmonter nos difficultés». L'univers qui avait été le sien dans sa petite
ville d'Amérique avant que n'éclate la Première Guerre mondiale lui avait
inculqué, comme à bien d'autres, une certaine foi dans le «progrès». Ce
terrain fertile allait nourrir son approche théorique: l'approche
behavioriste.

Une vision du monde

Tout au long de sa vie, Skinner ne cessa de lancer des idées originales dans
les domaines les plus divers. Ces idées étaient inspirées de Pavlov,
Thorndike et Watson, mais Skinner les porta à un degré de différenciation,
de généralité ou d'intégration inconnu avant lui. Ses réflexions semblaient
toujours comporter un aspect pratique, concret et technique. Il s'occupa
d'éducation, au sens large du terme, à travers toutes sortes d'activités,
qu'il s'agisse de la conception d'un berceau, de machines à enseigner ou de
l'enseignement programmé. Bien d'autres idées ont été le fruit de son esprit
inventif et de ses talents de chercheur.

Son premier ouvrage, The Behavior of Organisms [Le comportement des
organismes] (1938) témoigne de la vivacité de son intelligence et de
l'étendue de sa vision - en même temps que d'une sorte de simplicité. Le
premier chapitre définit le champ de réflexion: une psychologie de
l'ensemble des organismes, depuis les protozoaires jusqu'à l'être humain.

D'un seul coup, Skinner mettait à mal l'idée selon laquelle l'être humain
constituait un cas particulier représentant un intérêt particulier pour la
psychologie. Ses rats blancs allaient représenter et symboliser toutes les
espèces. L'objet d'étude était désormais un organisme intact considéré dans
son environnement, et non un ensemble segmenté de dimensions, ni un système
neurologique déductif, et pas davantage un « esprit » ou autre état de
conscience - l'ego, le ça ou le surmoi. C'était le comportement -
c'est-à-dire la manière dont l'organisme se conduit de façon visible - qui
en définissait le contenu. À l'intérieur d'un tel cadre, il s'agissait, du
moins dans ce premier livre, de dresser la typologie de tous les
comportements volontaires. Si Skinner pouvait les prévoir et les contrôler,
l'univers était entre ses mains. La «boîte de Skinner», petit dispositif
comparable à un boîtier que manipulait l'expérimentateur, représentait la
totalité des environnements, l'éventail des stimuli auquel pouvait être
soumis un organisme. Grâce à la méthode expérimentale, la boîte et le rat
blanc - contrôlés par le chercheur en psychologie - permettaient de
constituer une base de données, et donc de dégager des conclusions
théoriques.

Skinner a exposé sa vision de l'histoire de la science, du point de vue
particulier de l'être humain, en différents points de ses écrits. L'un des
passages les plus saisissants se trouve dans le premier chapitre de Science
and Human Behavior [La science et le comportement humain] (1953), texte de
son cours de premier cycle à Harvard, «Natural Sciences 114» [Sciences
naturelles]: «Les croyances primitives concernant l'homme et sa place dans
la nature sont en général flatteuses. C'est à la science qu'est échue la
tâche ingrate de leur substituer une vision plus réaliste. La théorie
copernicienne du système solaire a chassé l'homme de sa position prééminente
au centre de l'univers. Nous acceptons aujourd'hui cette théorie sans nous
en émouvoir, mais elle a rencontré à l'origine une formidable résistance.
Darwin a remis en question une ségrégation bien établie en vertu de laquelle
l'homme s'affirmait résolument distinct des animaux, et l'âpre controverse
qui s'ensuivit n'est pas encore éteinte. Pourtant, même s'il situait l'homme
à sa vraie place biologique, Darwin ne lui refusa jamais une éventuelle
position de maître. Des facultés particulières ou une disposition spéciale à
l'action spontanée, créatrice, pouvaient s'être développées à la faveur de
l'évolution. Maintenant que ces traits distinctifs sont à leur tour mis en
doute, une nouvelle menace se profile (Skinner, 1953, p. 7)». Point n'est
besoin d'un gros effort d'imagination pour deviner que Skinner inscrivait
ses propres efforts et sa théorie du behaviorisme dans cette progression.

Dans Science and Human Behavior [Science et comportement humain], il étend
par extrapolation les données issues de l'observation d'animaux à tous les
aspects du comportement humain. Les 450 pages et 29 chapitres du cours se
répartissent en six grandes sections:

1. La possibilité d'une science du comportement humain.
2. L'analyse du comportement.
3. L'individu dans sa totalité (avec des chapitres sur le contrôle de soi,
la réflexion et le moi).
4. Le comportement de groupe.
5. Les institutions de contrôle (avec des chapitres sur l'État et la loi, la
religion, la psychothérapie, le contrôle économique et l'éducation).
6. Le contrôle du comportement humain (avec des chapitres sur la culture et
le contrôle, la conception d'une culture et le problème du contrôle).

Aucun problème n'était trop vaste ni trop restreint pour sa réflexion. Sa
vision était une vision globale du monde, qu'aucun psychologue ne pouvait
ignorer - ni aucun intellectuel s'intéressant à d'autres disciplines ou
domaines plus larges.

Peu après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Skinner se pencha, dans
Walden Two [Walden deux] (1948), sur le problème de l'utopie, de la société
idéale. C'était le type d'ouvrage qui, de prime abord, attira peu de
lecteurs puis qui, par la suite, souleva une intense polémique, fut porté
par la vague des conflits sociaux des années 60, et qui, vers le milieu des
années 80, avait franchi le cap des 2 millions d'exemplaires. Pour un jeune
homme qui durant un an (1929), après des études de premier cycle à
l'université, avait tenté de faire œuvre d'écrivain et découvert qu'il
n'avait rien à dire, ce succès était prodigieux. Désormais, il avait
beaucoup de choses à dire - et de nombreux lecteurs étaient désireux
d'écouter son message.Dans ce roman utopique, un militaire démobilisé rend
visite à son vieux maître, le professeur Burris, et lui rappelle une idée
lancée jadis durant son cours à l'université: «Ce que nous ne comprenons
pas, Monsieur, c'est pourquoi il nous faut reprendre les choses là où nous
les avons laissées. Pourquoi ne pas saisir cette occasion pour prendre un
nouveau départ? Pour repartir de zéro? Pourquoi ne pas réunir une poignée de
gens et créer quelque part un système social qui fonctionnera vraiment? À
bien des égards, la manière dont nous vivons aujourd'hui est complètement
absurde - vous le disiez souvent [...] Pourquoi ne pouvons-nous rien faire
pour y remédier ? Pourquoi ne nous entêtons-nous pas à faire quelque chose
pour y remédier?" (Skinner, 1948, p. 3)».

Dans le roman, un autre ancien étudiant, Frazier, non seulement crée une
communauté, mais lui consacre un ouvrage. Alter ego de Skinner et tout à
fait à même de dire ce que ce dernier n'était pas prêt à l'époque à affirmer
en son nom propre, il possède encore d'autres «vertus» propres à son
créateur. Plus loin dans le livre, après une longue exploration des
possibilités qu'offrirait une technologie du comportement appliquée à la
planification d'une communauté – de l'éducation des enfants à leur
scolarité, de la vie familiale à l'organisation collective - Skinner prête à
Frazier des remarques extrêmement intéressantes sur l'évolution de ses
propres idées:

«- Walden Two ne demandait pas du génie! Je n'ai qu'un seul trait
remarquable, Burris: je suis obstiné. Je n'ai poursuivi dans ma vie qu'une
idée - une véritable idée fixe.
- Quelle idée?
- Pour parler aussi franc que possible - celle d'imposer mes façons de voir.
"Contrôler" est le mot juste, je crois. Contrôler le comportement humain,
Burris. Au temps de mes premières expériences, c'était un désir frénétique,
égoïste de dominer. Je me souviens de la rage que je ressentais quand mes
prédictions ne se réalisaient pas. J'avais envie de crier à mes sujets
d'expérience: "Comportez-vous correctement, bon sang! Comportez-vous comme
vous le devriez !" Je finis par comprendre que les sujets avaient toujours
raison. Ils se comportaient toujours comme ils auraient dû se comporter.
C'était moi qui avais tort. Mes prédictions étaient fausses» (Skinner, 1948,
p. 240).

On peut se demander quel était l'avis des «sujets» sur le comportement
intellectuel et émotionnel de Frazier. Se comportait-il lui aussi comme il
l'aurait dû, prisonnier qu'il était de son propre système déterministe?
Walden Two demeure l'un des témoignages les plus prenants jamais offerts par
un psychologue.

Les applications dans la vie réelle

Skinner n'était pas seulement un expérimentateur doublé d'un utopiste. Bon
nombre de ses idées débouchèrent sur des applications pratiques, dont il
rendit compte dans des discours et des articles. Les éditions successives de
Cumulative Record [États cumulatifs] (1959, 1961, 1972) en regroupent un
certain nombre. Ces applications ont en commun leur appartenance à un
courant intellectuel original. Dans ses écrits autobiographiques, Skinner se
dépeint à plusieurs reprises comme un scientifique à l'image de Bacon: «J'ai
étudié la nature, et non les livres», ou encore: «Je tire mes livres de la
vie, non d'autres livres» (Skinner, 1967, p. 409). Après la naissance de son
deuxième enfant, vers le milieu des années 40, Skinner s'attela à une tâche
qu'on pourrait qualifier d'ingénierie du comportement: celle d'améliorer
l'environnement de l'enfant et la santé mentale de la mère en inventant un
«berceau à air filtré», présenté dans le magazine féminin Ladies Home
Journal sous le titre «Bébé dans une boîte». Voici comment, dans la
meilleure veine «skinnérienne», il expose sa démarche: «Nous commençâmes par
analyser point par point la routine accablante de la jeune mère. Nous ne
nous posions qu'une seule question: telle pratique est-elle importante pour
la santé physique ou psychologique du bébé? Quand elle ne l'était pas, nous
décidions de la supprimer. Puis, nous nous lançâmes dans notre "bricolage"»
(Skinner, 1972/1945, p. 567).

Skinner résolut les problèmes de confort thermique et de liberté de
mouvement du bébé en dotant son berceau de systèmes de régulation de la
température. Nu, à l'exception d'une couche, l'enfant jouait sans être
entravé, irrité ou blessé par des vêtements, d'où un minimum de pleurs et de
tracas. Le filtrage de l'air pénétrant dans le compartiment éliminait bien
des petits ennuis de santé. Le drap recouvrant le «matelas» n'était au
départ qu'une sorte d'essuie-mains en rouleau que l'on pouvait renouveler en
tirant dessus. Les échanges quotidiens entre la mère et l'enfant se
déroulaient dans l'environnement pratiquement insonorisé du berceau. «Le
compartiment n'isole pas le bébé. La large baie vitrée ne constitue pas
davantage une barrière sociale que les barreaux d'un berceau» (Skinner,
1961/1945, p. 425). Outre que l'on s'interroge sur le bien-être et le
bonheur du bébé et de sa mère dans un tel environnement et sur la nécessité
de tester le berceau sur d'autres enfants et d'autres mères, on ne peut
s'empêcher de songer aux autres aspects du comportement enfantin et à la
manière dont on pourrait aider les parents à y faire face.

Skinner tire une importante leçon théorique de son expérience: «Un seul cas
suffit cependant à donner tort à ceux qui se contentent d'affirmer que la
chose est irréalisable» (ibid., p. 426). D'une certaine façon, Skinner
remettait fortement en question les méthodes traditionnelles de la recherche
expérimentale.

Dans une communication très amusante à l'American Psychological Association,
Skinner présenta en 1959, sous le titre Pigeons in a pelican [Des pigeons
dans un pélican], une étude visant à utiliser des pigeons comme «commandes
organiques» de missiles guidés et ce dans un contexte similaire à l'invasion
de l'Europe par les armées hitlériennes durant la Deuxième Guerre mondiale.
Dans son laboratoire de l'Université du Minnesota et à la General Mills
Corporation, qui avait mis à sa disposition de l'espace, du matériel et des
ingénieurs, Skinner entreprit de dresser des pigeons à cette fin.
L'appareillage technique fut mis au point avec l'aide d'ingénieurs.
Judicieusement conditionnés, les pigeons apprirent à repérer les silhouettes
de navires et à réagir à ces images par des coups de bec dont la répétition
déclenchait l'envoi de signaux à de petits moteurs commandant le système de
vol des missiles. Les pigeons donnèrent de brillants résultats. Skinner eut
moins de succès avec les physiciens, les mathématiciens et les généraux qui
jugèrent l'idée farfelue, alors même qu'ils avaient pu constater que tout se
déroulait comme il l'avait annoncé. Walden Two fut écrit l'année qui suivit
l'avortement de ce projet.

Entre-temps, Skinner était retourné à l'Université d'Harvard où il avait
commencé son cours sur le comportement humain. Les étudiants avaient fort
pertinemment baptisé le cours «Les pigeons», car il y était essentiellement
question d'expériences sur les pigeons ou de résultats d'études sur ces
volatiles. Comme le dit lui-même Skinner: «Je parlais des humains en
m'appuyant sur des principes établis avec des pigeons» (1983, p. 26). Il
élabora une théorie qui sautait hardiment des données expérimentales à des
anecdotes et des problèmes intéressant l'être humain, ce dont il s'expliqua
en ces termes: «Mon étude du comportement humain reposait en grande partie
sur l'interprétation plutôt que sur le relevé de données expérimentales.
L'interprétation est une méthode scientifique répandue, mais les
épistémologistes n'y avaient jusque-là guère prêté attention» (ibid., p.
27). Et d'ajouter: «Je choisissais des exemples de processus comportementaux
dans l'histoire et la littérature» (ibid.). Skinner se référait notamment à
des cas de superstition, de conditionnements et de réactions d'aversion. Il
échafaudait une vision de l'être humain en illustrant ses concepts
behavioristes par des exemples littéraires très imagés. L'univers humain
pouvait être compris dans ses concepts plus « fondamentaux » ou peut-être
réduit à eux. Et c'est le propre de toute science. (…)

Autres ouvrages importants

Durant plus de deux décennies, Skinner travailla à l'ouvrage intitulé Verbal
Behavior [Comportement verbal] (1957). Il s'agit essentiellement d'une
analyse approfondie de la «réflexion humaine» et du comportement social. Cet
ouvrage qui étendait l'approche behavioriste aux aspects les plus critiques
de l'activité humaine, suscita une très vive controverse. Beyond Freedom and
Dignity [Au-delà de la liberté et de la dignité] (1971) poursuit et
consolide les thèses ébauchées dans Walden Two et Science and Human Behavior
concernant la nature humaine, la technologie du comportement et la
planification des cultures. L'ouvrage s'interroge essentiellement sur les
compromis possibles entre les valeurs que sont la liberté et la dignité et
la survie culturelle. Face à l'explosion démographique, au risque d'un
holocauste nucléaire, à la famine et à la pollution qui menacent l'ensemble
de la planète, Skinner opte pour la technologie du comportement. La solution
réside selon lui dans de «profondes modifications du comportement humain»
induites par «une technologie du comportement».

Cet ouvrage est le développement fascinant de précédents arguments non moins
fascinants. Dans About behaviorism (1974) [traduit en français en 1979 sous
le titre «Pour une science du comportement: le behaviorisme»], Skinner
reprend en grande partie le texte de son cours en l'adaptant à un public
intellectuel mais profane. Le livre commence par passer en revue une
vingtaine de généralisations fort répandues que Skinner tient pour fausses
(p. 11-13). Voici la première: «Le behaviorisme ignore la conscience, les
sentiments et les états d'âme». La dixième: «Il travaille sur l'animal,
particulièrement le rat blanc, mais non sur des hommes, et sa présentation
du comportement humain est par conséquent limitée à ce que l'être humain
partage avec l'animal». Et la dernière: «Il est indifférent à la chaleur et
à la richesse de la vie humaine, et se révèle incompatible avec la création
et le plaisir artistique, musical et littéraire et avec l'amour d'autrui».
Skinner prend position contre ces «idées fausses».

Les critiques

Tout bien pesé, le bilan de l'oeuvre de Skinner est impressionnant. Il faut
évoquer des figures historiques telles que Wilhelm Wundt, William James ou
Sigmund Freud pour trouver des psychologues qui ont exercé une aussi grande
influence, non seulement dans leur discipline, mais encore dans l'ensemble
de la communauté intellectuelle.

Toutefois, les critiques que suscite cette oeuvre attestent de la qualité et
de l'importance d'une pensée. Différents aspects de la pensée de Skinner ont
fait l'objet de plusieurs attaques en règle. Le magazine britannique Punch
publia une satire d'une page sur les machines à enseigner et l'enseignement
programmé (voir plus loin). Dans The Measure of Man [La mesure de l'homme]
(1953), Joseph Wood Krutch, le distingué critique littéraire de l'Université
Columbia, qualifia Walden Two d'«ignoble utopie». Lors d'un colloque de
philosophie des sciences organisé par l'Université du Minnesota, Michael
Scriven (1956) lut des extraits de son ouvrage A study of radical
behaviourism [Étude du behaviorisme radical].

Noam Chomsky (1959), de l'Institut de technologie du Massachusetts, publia
dans Language une longue critique linguistique de Verbal Behavior. Carl
Rogers, le père du soutien non directif et de la thérapie centrée sur le
client, polémiqua avec Skinner sur les problèmes de la liberté et du
contrôle du comportement et des actes humains. Quels que soient les critères
intellectuels que l'on applique, c'est un impressionnant aréopage qui prit
Skinner suffisamment au sérieux pour débattre avec lui. Ces commentaires
révèlent, en outre, une autre facette de son influence sur la vie
intellectuelle de notre siècle.

Le court article satirique paru dans Punch (Heathorn, 1962) ne visait pas
spécialement Skinner, mais plutôt ceux pour qui les machines à enseigner
sont la solution à tous les problèmes éducatifs et pédagogiques. Il
décrivait un nouveau dispositif quasiment magique baptisé Built-in Orderly
Organized Knowledge [Savoir intégré rationnellement organisé], couramment
désigné par son acronyme B.O.O.K. [livre]. Ce dispositif ne comportait ni
fils, ni circuits électriques, ni pièces mécaniques risquant de tomber en
panne. Parfaitement adapté aux mains d'un enfant ou d'un adulte, il pouvait
être «commodément utilisé assis dans un fauteuil au coin du feu». Il
présentait des caractéristiques remarquables: un certain nombre de feuilles
de papier, identifiées par des nombres formant une série séquentielle de
façon à ce qu'elles soient utilisées dans le bon ordre, un système de
verrouillage appelé «reliure» évitant qu'elles se mélangent, et même, entre
autres accessoires, un BOOKmark [signet] permettant à l'utilisateur de
reprendre le programme au point où il l'avait interrompu à la fin de la
séance précédente. Ce canular souligne les mérites de l'invention de
Gutenberg et brocarde l'esprit d'innovation et les arguments logiques
avancés pour justifier les nouveautés. Il est suffisamment habile pour
amener le lecteur d'aujourd'hui à se demander si l'ordinateur est à même de
supplanter le B.O.O.K.. Contentons-nous ici de remarquer que la technologie
issue de B.F. Skinner eut assez de retentissement pour s'attirer les piques
du célèbre magazine satirique britannique.

Conclusions

Il y a quelque chose d'absurde à tenter de décrire une existence aussi
féconde et brillante que les 80 années que vécut B.F. Skinner, ou à plus
forte raison d'en faire le bilan. Ce bref article semble toutefois autoriser
plusieurs remarques d'ordre général. Tout autant - et généralement mieux -
que n'importe quel psychologue du XXe siècle, Skinner engloba dans sa
démarche intellectuelle le comportement des organismes vivants considérés
dans leur totalité. Si ses recherches expérimentales portèrent bien souvent
sur «des rats blancs et des pigeons», elles n'avaient valeur pour lui qu'en
tant qu'exemples du comportement de l'ensemble du monde vivant, êtres
humains compris. Cette universalité fut à la fois l'objectif et le
couronnement de ses travaux. Ses conceptions furent vivement contestées,
tant par ses pairs que par le cercle plus large des intellectuels et des
citoyens bien
informés.

Cette vision du monde révèle aussi un mode de pensée, une sorte de méthode
générale de résolution des problèmes. Skinner était à la fois réaliste et
déterministe dans la mesure où il supposait l'existence d'un monde extérieur
régi par des lois attendant d'être découvertes. Une fois ces lois mises en
évidence, on pouvait les exploiter dans l'intention bénéfique d'améliorer
l'existence humaine. Selon l'un de ses axiomes de base, c'est
l'environnement d'un individu - les stimuli externes - qui contrôle en
définitive son comportement. Cependant, le point le plus sujet à
controverse, tant au regard de la cohérence interne de sa propre vision que
dans le débat avec d'autres psychologues et chercheurs, fut sans doute le
rôle du «moi» dans son argumentation. Tantôt, il bannissait toute notion de
structure de la personnalité ou de système d'habitudes pour ne retenir que
l'environnement - décomposé en une série de stimuli - et le comportement
analysé comme une série de réponses. Tantôt, comme dans ses premières
analyses de Science and Human Behavior [Sciences et comportement humain]
(1953) ou ses dernières réflexions sur «l'autogestion du comportement» dans
Upon further Reflexion [À bien y réfléchir] (1987), il attachait une grande
importance à la capacité d'un individu à se contrôler.

Rien n'illustre mieux la créativité de Skinner et le sens de l'humour dont
il faisait souvent preuve que l'analyse dont «Bébé dans une boîte» est
l'aboutissement, les prouesses techniques réalisées en liaison avec «Pigeons
dans un pélican», source de tant de frustrations, son étude de la méthode
scientifique, les préoccupations que lui inspirait la manière dont les
mathématiques étaient enseignées à sa fille et aux camarades de classe de
cette dernière et les solutions qu'il proposa; son souci, durant les
dernières années de sa vie, de rester maître de lui et de poursuivre ses
activités intellectuelles bien qu'ayant pris sa retraite. On l'imagine se
disant: qu'est-ce qui se passe ici? Qu'essayons-nous de faire? Et y a-t-il
une façon plus sensée, plus humaine, d'y parvenir? Tout cela était imprégné
de ses thèses sur la psychologie du comportement.

Sous une forme sans doute plus élégante, Dews (1970) rend ainsi hommage à
Skinner dans la Préface du Festschrift qui lui est consacré: «La plupart de
ceux qui ont profondément contribué au développement de la science ont fait
appel à quatre sortes de talents. Tout d'abord, la capacité à reconnaître et
à cerner les grands problèmes susceptibles d'être résolus par la science à
les définir avec clarté, c'est-à-dire de discerner très précisément des
objectifs à long terme et de formuler une stratégie. Deuxièmement,
l'habileté tactique à concevoir et à mener des expériences suffisamment
circonscrites pour satisfaire aux exigences de la rigueur tout en faisant
progresser la science dans le sens d'une stratégie globale. Troisièmement,
l'ingéniosité novatrice et les compétences techniques nécessaires à la
réalisation d'expériences cohérentes. Quatrièmement, la capacité de voir en
quoi les résultats de ces expériences permettent une meilleure compréhension
et de les exploiter en vue de nouvelles expériences... Skinner possédait ces
quatre talents à un point peu commun» (1970, p. ix).Malgré l'absence
d'intérêt de Skinner pour l'approche que l'on a décrite comme étant celle du
«praticien réfléchi», et bien qu'il eût peut-être (ainsi que ses disciples)
désavoué pareille étiquette, il en est un exemple éclatant."

Louis M. Smith, "B. F. Skinner (1904-1990)", Perspectives: revue
trimestrielle d'éducation comparée (Paris, UNESCO: Bureau international
d'éducation), vol. XXIV, n° 3/4, 1994 (91/92), p. 539-552.
©UNESCO : Bureau international d'éducation, 2000. Ce document peut être
reproduit librement, à condition d'en mentionner la source (indication
apparaissant sur le document original)

Un point de vue critique

"Le salut par la technologie?

Jusqu'ici l'homme a transformé son environnement naturel, échappant ainsi
aux rigueurs du monde physique. De graves problèmes sont apparus à la suite
de cette transformation. Skinner croit qu'on ne peut régler ces problèmes
qu'en s'engageant plus avant dans la voie qui a été ouverte par la science
et la technique; il faut maintenant modifier l'environnement humain. De
façon étonnante, il ne lui vient pas à l'idée que les mêmes causes peuvent
produire les mêmes effets: notre mal risque fort d'être aggravé si la
technique s'attaque maintenant à l'homme. Les problèmes qui nous préoccupent
viennent en grande partie de ce qu'on a commencé à agir sur la nature sans
se préoccuper de comprendre l'ensemble de l'équilibre naturel: on a agi au
gré des découvertes ou des besoins en négligeant les répercussions de ces
actions, avec les résultats catastrophiques que l'on sait. Avant de s'en
prendre à l'homme, il semble qu'on devrait réfléchir plus longuement sur les
problèmes posés par l'utilisation de la technique et s'efforcer de
comprendre ce qu'est l'homme. Si une extrapolation généreuse à partir du
pigeon en cage nous montre que l'on peut manipuler l'homme (qui ne le savait
déjà?), cela ne nous offre pas de garanties suffisantes pour nous embarquer
dans une nouvelle aventure."

Antoni Dandonneau, "Science de l'homme ou science du pigeon en cage?",
Critère, no 9, juin 1973. Pour lire la suite, cliquez ici.

Commentaires

Le concept de conditionnement opérant

on a agi au gré des découvertes ou des besoins en négligeant les répercussions de ces actions, avec les résultats catastrophiques que l'on sait.

Parce que les Responsables ne rendent pas compte de leur politique,
et ne réparent pas les dommages qu'il ont causés sur la santé physique, mentale, économique, environnementale !
Zappiste.

Le concept de conditionnement opérant

https://fr.wikipedia.org/wiki/Burrhus_Frederic_Skinner
Même l’acte le plus horrible peut procurer du plaisir de la joie.
D’où le risque de répétition.

Burrhus Frederic Skinner
Page d’aide sur l’homonymie
Pour les articles homonymes, voir Skinner.

Burrhus Frederic Skinner
Image dans Infobox.
Burrhus Frederic Skinner vers 1950.
Biographie
Naissance
20 mars 1904
Susquehanna Depot ou comté de Susquehanna
Décès
18 août 1990 (à 86 ans)
Cambridge
Sépulture
Cimetière du Mont Auburn
Nom de naissance
Burrhus Frederic Skinner
Nationalité
Américaine
Domicile
États-Unis
Formation
Hamilton College (baccalauréat universitaire en lettres) (jusqu'en 1926)
Université Harvard (Philosophiæ doctor) (jusqu'en 1931)
Activités
Psychologue, philosophe, inventeur, éthologue, professeur d'université,
écrivain
Conjoint
Yvonne Blue (d)
Enfants
Julie Vargas (en)
Deborah Buzan (d)
Autres informations
A travaillé pour
Université Harvard, université du Minnesota, université de Chicago
Membre de
Académie américaine des arts et des sciences
Société américaine de philosophie
Académie américaine des sciences
Directeur de thèse
William John Crozier (en)
Influencé par
Edward Thorndike, Ivan Pavlov, John Broadus Watson
Distinctions
Liste détaillée
signature de Burrhus Frederic Skinner
Signature
modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Burrhus Frederic Skinner, né le 20 mars 1904 à Susquehanna Depot
(Pennsylvanie) et mort le 18 août 1990 à Cambridge (Massachusetts), est un
psychologue et penseur américain. Penseur influent du behaviorisme
(notamment du « behaviorisme radical »), il a été fortement influencé par
les travaux d'Ivan Pavlov et ceux du premier comportementaliste John Watson.
Il occupe la première place sur la liste des psychologues les plus
importants du xxe siècle établie en 2002 par la Review of General
Psychology1.

Sommaire
1 Biographie
2 Travaux et apports de Skinner
2.1 Présentation
2.2 Critiques
2.3 Applications
3 Œuvres
4 Notes et références
5 Annexes
5.1 Articles connexes
5.2 Liens externes

Biographie
Skinner naît en 1904 en Pennsylvanie aux États-Unis2. Après avoir obtenu une
licence de littérature anglaise au Hamilton College en 1926, il commence des
études à l'université Harvard, où il obtient un doctorat de psychologie en
1931. Il poursuit des recherches à Harvard jusqu'en 19363. Après avoir
enseigné à Harvard et à l'université du Minnesota, Skinner devient le
directeur du laboratoire de psychologie à l'université de l'Indiana en 1945.
Il retourne en 1948 à Harvard et y poursuit sa carrière jusqu'à sa retraite
académique en 1974. Il meurt de la leucémie le 18 août 1990. Il est enterré
au cimetière de Mount Auburn de Cambridge4.

Travaux et apports de Skinner
Présentation
Sa contribution théorique majeure en psychologie est le concept de
conditionnement opérant, qu'il distingue du conditionnement classique
pavlovien ou conditionnement répondant. L'approche pavlovienne consiste à
démontrer qu'un stimulus, différent de celui en vigueur dans l'environnement
de l'animal, peut générer la même réponse comportementale. Exemple : une
cloche va générer la salive chez le chien, à la place de l'excitation
gustative.

Pour Skinner cette approche explicative péchait par une omission
de taille : elle ne prenait pas en compte l'action de l'environnement après
qu'une réponse a été produite.

Autrement dit, un chien peut effectivement
saliver à la suite d'un son de cloche, mais pour Skinner cela vient du
résultat de ce qui se passe ensuite : si l'acte de saliver est récompensé ou
non.

S'il est récompensé, alors la cloche deviendra le stimulus opérant, si
l'acte n'est pas récompensé alors elle ne le sera pas.

Sur cette base
Skinner fait apparaître la notion de « contingence de renforcement » pour
désigner l'environnement qui va produire le comportement.

Il se caractérise par trois aspects :
1) les circonstances dans lesquelles le comportement survient,
2) le comportement lui-même,
3) les conséquences renforçantes.

Un comportement dit « opérant » est alors un comportement qui va produire
des
conséquences renforçantes. On parle également d'un conditionnement opérant.
Par exemple, on dira que l'action d'un organisme est conditionnée de manière
opérante quand sa fréquence augmente du fait de ses conséquences positives
pour l'organisme.

Dans le conditionnement classique on entraîne une réponse
en manipulant les stimuli, dans le conditionnement opérant, on entraîne une
réponse par la manipulation des contingences de renforcement. Cette notion
permet d'intégrer la spontanéité de l'organisme au sein d'un cadre
explicatif mécaniste.

Il est l'inventeur d'un dispositif de conditionnement opérant communément
appelé boîte de Skinner. Ce matériel de laboratoire a simplifié l'étude des
mécanismes de conditionnement, notamment en favorisant le développement de
modèles expérimentaux du comportement des organismes.

En 1957, Skinner a étendu l'application des mêmes principes de
conditionnement opérant à la communication, dans son ouvrage intitulé Verbal
Behavior.

Cela part de l'observation que si une personne demande un objet à
une autre personne, le fait de recevoir cet objet en retour va renforcer le
comportement de demande, augmentant ainsi la probabilité que le sujet répète
plus tard ce comportement dans des conditions similaires pour obtenir le
même type de résultat.

Skinner y formule une théorie où la communication est
vue comme un comportement particulier qui vise à obtenir des conséquences
bien précises au travers d'autres individus.

Il distingue plusieurs niveaux d'abstraction selon que le stimulus est
explicite ou pas.
Ainsi, décrire ce qu'on voit (Tact) n'est pas la même chose que décrire ce
qui se passe en un
autre lieu, ou ce qui s'est passé à un autre moment (Intraverbal).

Critiques
Skinner a voulu étendre cette théorie du comportement à l'espèce humaine
(les stimuli ne sont que plus complexes, et forment alors une «
situation »).

Toutefois, le linguiste Noam Chomsky — l'un des plus célèbres critiques de
Skinner — a souligné l'incapacité de la théorie de Verbal Behavior à rendre
compte des caractéristiques du langage5. En effet, l'acquisition du langage
par confrontation au milieu dans lequel l'individu a grandi ne rend pas
compte de la production d'énoncés tout à fait particuliers comme la poésie,
ou d'une manière plus large, de la capacité des individus à produire des
énoncés nouveaux.

En 1972, la romancière et philosophe Ayn Rand consacra une longue critique à
Par delà la liberté et la dignité de Skinner dans son essai "The Stimulus
and the Response", republié par la suite dans le livre Philosophy: Who Needs
It. Dans cette critique, elle passe en revue beaucoup d'articles consacré au
livre de Skinner et salue en particulier l'article de Noam Chomsky (à
laquelle elle était pourtant philosophiquement opposée) intitulé "The Case
Against B.F. Skinner".

Applications
La théorie de Skinner a cependant exercé une grande influence sur les
méthodes d'apprentissage des langues. Les méthodes audio-orales et les
laboratoires de langue sont basés sur les travaux de Skinner et ceux de
Leonard Bloomfield.

L'approche Verbal Behavior est la base théorique de l'approche éponyme
d'apprentissage du langage pour les personnes avec autisme. C'est une
version spécialisée de l'ABA focalisée sur le langage.

Œuvres
Il a notamment écrit :

Un essai utopique « Walden Two », 1948. Traduction française parue aux
Éditions In Press [1] [archive] (ISBN 2848350733)
Verbal Behavior, 1957. Prentice Hall.
La révolution scientifique de l'enseignement (The technology of teaching,
1968), 3e édit., 1995, Mardaga, (ISBN 978-2-8700-9028-2)
L'Analyse expérimentale du comportement, 1969. (ISBN 2870090323)
Par delà la liberté et la dignité, 1971. (ISBN 2221038533)
Science et comportement humain Traduction française parue aux Éditions In
Press [2] [archive] (ISBN 9782848351506)
Notes et références
Steven J. Haggbloom & col. (2002). The 100 Most Eminent Psychologists of the
20th Century, Review of General Psychology, vol. 6, no 2, p. 146, [lire en
ligne [archive]] [PDF].
(en) « B.F. Skinner | Biography, Facts, & Contributions » [archive], sur
Encyclopedia Britannica (consulté le 24 mars 2020)
Bjork, D.W. (1993). B.F. Skinner, A Life. New York: Basic Books.
Wilson, Scott, 1953-, Resting places : the burial sites of more than 14,000
famous persons, 2016, 452 p. (ISBN 978-0-7864-7992-4, OCLC 948561021, lire
en ligne [archive])
(en) Nick Haslam, Introduction to Personality and Intelligence, SAGE, 2007,
p. 129.
Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :

Burrhus Frederic Skinner, sur Wikiquote
Articles connexes
Conditionnement opérant
Projet Pigeon
Liens externes
Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuelInternational
Standard Name IdentifierCiNiiBibliothèque nationale de France
(données)Système universitaire de documentationBibliothèque du
CongrèsGemeinsame NormdateiService bibliothécaire nationalBibliothèque
nationale de la DièteBibliothèque nationale d’EspagneBibliothèque royale des
Pays-BasBibliothèque nationale de PologneBibliothèque nationale de
PologneBibliothèque nationale d’IsraëlBibliothèque universitaire de
PologneBibliothèque nationale de CatalogneBibliothèque nationale de
SuèdeRéseau des bibliothèques de Suisse occidentaleWorldCat
Ressources relatives à la littérature : (en) The Encyclopedia of Science
Fiction [archive](en) Internet Speculative Fiction Database [archive]
Ressource relative à la recherche : (en) Mathematics Genealogy Project
[archive]
Ressource relative à la bande dessinée : (en) Comic Vine [archive]
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : American
National Biography [archive]Brockhaus Enzyklopädie [archive]Deutsche
Biographie [archive]Enciclopedia De Agostini [archive]Encyclopædia
Britannica [archive]Encyclopædia Universalis [archive]Encyclopédie Treccani
[archive]Gran Enciclopèdia Catalana [archive]Hrvatska Enciklopedija
[archive]Swedish Nationalencyklopedin [archive]Munzinger Archiv
[archive]Proleksis enciklopedija [archive]Store norske leksikon
[archive]Visuotinė lietuvių enciklopedija [archive]
(en) Fondation B.F. Skinner [archive]
(en) Association internationale pour l'analyse expérimentale du comportement
[archive]
(en) Sur la biographie et l'œuvre de Skinner [archive]

Pages

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.