Cannabis: encore loin des promesses de Justin

Après tout, l’interdit est généralement respecté par une majorité de personnes, de peur de la sanction.
Cannabis: encore loin des promesses de Justin
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Cannabis: encore loin des promesses de Justin
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Loïc Tassé

MARIA MOURANI
Mercredi, 30 mars 2022 05:00
MISE À JOUR Mercredi, 30 mars 2022 05:00

Le gouvernement Trudeau n’a pas arrêté de claironner qu’une légalisation du cannabis entraînerait un retrait de ce commerce des mains des groupes criminels et contribuerait à protéger les jeunes. Quel éclair de génie !

Il est vrai que cannabis et politique ne constituent pas forcément un bon mélange...

Le gouvernement fédéral prenait en exemple le Colorado qui aurait soi-disant réussi cet exploit.

Or, une étude américaine menée par Smart Approaches to Marijuana (SAM) révélait le contraire, à savoir que les groupes criminels étaient toujours aussi actifs dans le commerce du cannabis, et ce, dans tous les États l’ayant légalisé.

Le Colorado serait même un important exportateur de cannabis illégal vers les autres États et son marché illicite local représenterait 30 % de l’industrie, soit environ 130 tonnes par année. En outre, en Oregon, un autre État où la légalisation a été implantée en 2014, 70 % des ventes proviendraient du marché criminel.

C’est à se demander si cette obstination à vouloir légaliser, et ce, au détriment de conventions internationales sur le contrôle des drogues signées par le Canada ne relève pas de l’aveuglement volontaire.

En effet, plusieurs spécialistes, dont la GRC, ont fait savoir au gouvernement Trudeau l’aberration de cette croyance.

Les groupes criminels toujours bien actifs

Après trois ans et demi, sommes-nous dans le monde merveilleux de Justin ?

Les groupes criminels ont-ils été éliminés du commerce du cannabis ? Aux dernières nouvelles, selon le Service canadien de renseignements criminels (2021), les organisations criminelles sont toujours impliquées dans le commerce du cannabis.

Outre le maintien des activités après la mise en place de la légalisation, plusieurs ont diversifié leurs affaires en s’infiltrant dans l’industrie légale du cannabis récréatif et médical. Ils sont propriétaires, employés ou membres du conseil d’administration. Certains utilisent des prête-noms et blanchissent leur argent dans cette industrie. La légalisation leur a donné une nouvelle occasion d’affaires. Merci Justin.

Il faut savoir que le marché illicite du cannabis sera toujours le plus compétitif, grâce notamment aux coûts abordables, à la vente aux mineurs, à la production massive et à une plus grande teneur en THC des produits.

La protection des jeunes ?

La légalisation a-t-elle permis de protéger les jeunes ? N’entraînera-t-elle pas plutôt une plus grande prévalence de la consommation ?

Après tout, l’interdit est généralement respecté par une majorité de personnes, de peur de la sanction. Comme de raison, depuis ce jour si important pour Trudeau, on constate une augmentation de la consommation de cannabis, notamment chez les jeunes adultes et les trentenaires.

C’est logique : la banalisation induite par la légalisation ne pouvait qu’entraîner une augmentation des consommateurs. De plus, les cas d’intoxication rapportés par le Centre antipoison du Québec ont globalement augmenté chez les femmes et les hommes, quel que soit l’âge. Cependant, ils ont presque quadruplé chez les 0-9 ans, doublé chez les 15-17 ans et les 21-24 ans ainsi que triplé chez les 30-39 ans.

Grosse protection ! Merci beaucoup Justin.

Commentaires

De peur de la sanction. L’interdit est généralement respecté

« Après tout, l’interdit est généralement respecté par une majorité de personnes, de peur de la sanction. »

Maria Mourani, née le 19 mai 1969 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, est une criminologue et une sociologue, femme politique québécoise, d'origine libanaise et de confession chrétienne maronite. Elle a été députée à la Chambre des communes du Canada de 2006 à 2015, représentant la circonscription d'Ahuntsic.

Des enfants de 12 ans consomment régulièrement de l'alcool un dépresseur psychotrope malgré les sanctions !

Des enfants de 6-12 ans et moins dont le cerveau ne sera complété qu'à 23-25 ans peuvent consommer sans risque de sanction pour eux ni leurs parents ni de dénonciation, visite de la DPJ ou la police.

Pas fort de la part d'une criminologue, sociologue !

Grosse protection ! Merci beaucoup Maria

Le gouvernement Trudeau n’a pas arrêté de claironner qu’une légalisation du cannabis entraînerait un retrait de ce commerce des mains des groupes criminels et contribuerait à protéger les jeunes. Quel éclair de génie !

Il est vrai que cannabis et politique ne constituent pas forcément un bon mélange...

Le gouvernement fédéral prenait en exemple le Colorado qui aurait soi-disant réussi cet exploit.

Or, une étude américaine menée par Smart Approaches to Marijuana (SAM) révélait le contraire, à savoir que les groupes criminels étaient toujours aussi actifs dans le commerce du cannabis, et ce, dans tous les États l’ayant légalisé.

Le Colorado serait même un important exportateur de cannabis illégal vers les autres États et son marché illicite local représenterait 30 % de l’industrie, soit environ 130 tonnes par année. En outre, en Oregon, un autre État où la légalisation a été implantée en 2014, 70 % des ventes proviendraient du marché criminel.

(Pourquoi sortir des statistiques de 2014 sans donner de lien et non de 2021-22 ?)

C’est à se demander si cette obstination à vouloir légaliser, et ce, au détriment de conventions internationales sur le contrôle des drogues signées par le Canada ne relève pas de l’aveuglement volontaire.

(Déclaration universelle des droits de l'homme - Article 7 - Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.)

« En effet, plusieurs spécialistes, dont la GRC, ont fait savoir au gouvernement Trudeau l’aberration de cette croyance. »

(La GRC qui profite de la prohibition et la légalisation ont menti à propos des drogues et consommateurs !)

(La GRC le savait car ils n’ont jamais réussi à éliminer un seul marché illicite, l’achat et la vente, d’armes, d’humains, de drogues mêmes légales, de produits de construction, d'équipements de sports, etc .)

(Avec des budgets qui ne cessent d’augmenter, du matos de pointe, armements, des brigades spéciales.)

« Malgré tout ça ! Les groupes criminels toujours bien actifs. »

(Les organisations criminelles sont toujours impliqués dans tous les commerces en 2021 !)

(La GRC n’a jamais réussi à éliminer ses racistes, misogynes, homophobes, corruptibles, goons !)

« Après trois ans et demi, sommes-nous dans le monde merveilleux de Justin ? »

(Les adultes de 18-19 ans ne sont plus reconnus comme des criminels sauf dans la province de Q.)

« Les groupes criminels ont-ils été éliminés du commerce du cannabis ? »

Surtout pas au Québec !
La CAQ leur fourni des millions $ trimestre non taxés et les 18-21 ans le plus grand nombre de consommateurs !

« Aux dernières nouvelles, selon le Service canadien de renseignements criminels (2021), les organisations criminelles sont toujours impliquées dans le commerce du cannabis. »

(Les dealmakers des organisations criminelles sont toujours impliqués dans tous les commerces !)

Outre le maintien des activités après la mise en place de la légalisation, plusieurs ont diversifié leurs affaires en s’infiltrant dans l’industrie légale du cannabis récréatif et médical. Ils sont propriétaires, employés ou membres du conseil d’administration. Certains utilisent des prête-noms et blanchissent leur argent dans cette industrie. La légalisation leur a donné une nouvelle occasion d’affaires. Merci Justin.

(Faudrait une mise à jour sur les organisations criminelles qui sont toujours impliquées dans le commerce du cannabis.)

Il faut savoir que le marché illicite du cannabis sera toujours le plus compétitif, grâce notamment aux coûts abordables, à la vente aux mineurs, à la production massive et à une plus grande teneur en THC des produits.

«à une plus grande teneur en THC des produits. »
Faux !
(Que ce soit pour le marché licite ou non la plus grande teneur est la même 29% de THC depuis 2015-16 !)

La protection des jeunes ?

La légalisation a-t-elle permis de protéger les jeunes ?
Jeunes du Canada moins de 18-19 ou moins de 21 ans au Québec ?

N’entraînera-t-elle pas plutôt une plus grande prévalence de la consommation ?

Après tout, l’interdit est généralement respecté par une majorité de personnes, de peur de la sanction. Comme de raison, depuis ce jour si important pour Trudeau, on constate une augmentation de la consommation de cannabis, notamment chez les jeunes adultes et les trentenaires.

C’est logique : la banalisation induite par la légalisation ne pouvait qu’entraîner une augmentation des consommateurs. De plus, les cas d’intoxication rapportés par le Centre antipoison du Québec ont globalement augmenté chez les femmes et les hommes, quel que soit l’âge. Cependant, ils ont presque quadruplé chez les 0-9 ans, doublé chez les 15-17 ans et les 21-24 ans ainsi que triplé chez les 30-39 ans.

Presque doubler, tripler, quadrupler manque de précision et peut être trompeur.
De l'information partielle et partiale ?

Voici ce qu'elle aurait dû donner comme information
« Plus du tiers des appels reçus au Centre Antipoison du Québec (CAPQ), "soit 18 134 intoxications", concernaient des expositions chez des enfants de moins de 6 ans. »

Exemple : doubler: passer de 2 cas à 4. De 2 à 10 cas. Maigrir d’une livre à 2 livres.
Combien de cas d’intoxications ne sont pas dû au cannabis bénin et bien avant la légalisation récréative ?
Combien de cas d'intoxication accidentelles en 21 ans d'usage thérapeutique efficace, mais non remboursé ?
Avec aucune mort directe pour usage seul sans mélange et aucune dose ni surdose mortelle pour l'humain !
Combien pour l’alcool, les médicaments d’ordonnances, les produits ménagers * ?

(Au Québec le nombre d’enfants qui meurent de la grippe annuellement ne sont jamais médiatisé !?
Ni celui des enfants malades souffrants privés de cannabis efficace trop dispendieux non remboursé qui en meurent.)

Merci les prohibitionnistes !

* Intoxications par produits domestiques et médicaments chez l’enfant

https://www.familiprix.com/fr/articles/plus-d-empoisonnements-accidentel...
Publié le 21 octobre 2016 à 14:43 / Mis à jour le 23 avril 2021 à 15:18

Le nombre d’empoisonnements accidentels aux médicaments chez les jeunes enfants américains est en croissance. Malgré l’usage des bouchons à l’épreuve des enfants et des avertissements de sécurité, le nombre d’intoxications accidentelles aux médicaments ayant nécessité une visite à l’urgence a augmenté de 22 % entre 2001 et 2008, soit plus d’un demi-million d’enfants de moins de cinq ans durant cette période. Les chercheurs attribuent ces résultats à l’usage croissant de médicaments d’ordonnance chez les adultes. Notamment en raison de l’épidémie d’obésité, les adultes prennent des médicaments sur une base régulière de plus en plus jeunes, ce qui augmente la présence de ces substances dans l’environnement des enfants.

Dans 95 % des cas, l’empoisonnement est survenu quand l’enfant a ingéré un médicament qui ne lui était pas destiné. Seulement 5 % des cas étaient dus à une erreur d’étiquetage ou de dosage. Les médicaments les plus souvent mis en cause étaient les opioïdes pour le traitement de la douleur, les sédatifs et somnifères ainsi que les médicaments pour les problèmes cardiaques.

Dans 55 % des cas d’intoxication ayant nécessité une visite à l’urgence, un médicament d’ordonnance était en cause. Par ailleurs, 43 % des enfants admis à l’hôpital après une ingestion accidentelle de médicament ont séjourné aux soins intensifs. On ne badine donc pas avec les empoisonnements aux médicaments!

Ils auraient besoin d'une mise à jour !
https://www.inspq.qc.ca/bise/intoxications-par-produits-domestiques-et-m...

Auteur(s):
Lyse Lefebvre
B. Pharm., Pharmacienne, Institut national de santé publique du Québec

Les enfants sont fréquemment victimes d’intoxication et ce, en dépit des mesures préventives retrouvées sur le marché, tels les dispositifs à l’épreuve des enfants pour les médicaments, les emballages sécuritaires de plusieurs produits domestiques ainsi que l’information améliorée sur les produits devant être gardés hors de la portée des enfants. En 2005, plus du tiers des appels reçus au Centre Antipoison du Québec (CAPQ), soit 18 134 intoxications, concernaient des expositions chez des enfants de moins de 6 ans.

Plus de 92 % des expositions rapportées chez les jeunes enfants sont accidentelles, mais on rapporte aussi un nombre non négligeable d’erreurs thérapeutiques lors de l’administration de médicaments. En 2005, 1 171 erreurs thérapeutiques ont été signalées au CAPQ, ce qui représente 6,5 % de toutes les intoxications pour ce groupe d’âge.

Les enfants qui sont le plus à risque d’intoxication sont les petits âgés de 1 à 3 ans qui ont été victimes de 10 708 intoxications en 2005, soit 60 % de toutes les intoxications rapportées chez les moins de 6 ans. Le tableau 1 montre la répartition des intoxications selon l’âge chez les jeunes enfants. Les garçons, en raison de leurs comportements plus turbulents, sont plus fréquemment victimes d’intoxications accidentelles que les filles. Les statistiques démontrent qu’ils représentent 54 % des intoxications rapportées pour les moins de 6 ans en 2005.

Intoxications médicamenteuses
Des enfants de moins des 6 ans ont été impliqués dans 8 354 intoxications rapportées au CAPQ en 2005.

Contrairement aux intoxications par les produits domestiques qui sont essentiellement accidentelles, les intoxications médicamenteuses ne sont accidentelles que dans 75 % des cas. En effet, 1 571 de ces cas étaient dus à des erreurs thérapeutiques, ce qui représente plus de 15 % des intoxications médicamenteuses pédiatriques1.

Ces erreurs d’administration des médicaments sont très souvent dues à un manque d’attention ou de compréhension de la dose à administrer résultant dans l’absorption de doses supra-thérapeutiques. Elles peuvent aussi résulter d’un manque de communication entre les différentes personnes responsables de l’enfant entraînant la répétition d’une dose déjà administrée.

En 2005, 1 555 enfants de 0 à 5 ans intoxiqués par médicaments ont consulté en milieu hospitalier.

Dans 55 % des cas d’intoxication ayant nécessité une visite à l’urgence, un médicament d’ordonnance était en cause. Par ailleurs, 43 % des enfants admis à l’hôpital après une ingestion accidentelle de médicament ont séjourné aux soins intensifs. On ne badine donc pas avec les empoisonnements aux médicaments!

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