Anxiété: le mécanisme d’action du LSD s’apparente à celui du Prozac

Des expériences menées auprès de souris ont également montré aux chercheurs que le LSD peut aider à reconstruire les branches des neurones qui transmettent le signal électrique au corps de la cellule nerveuse, et qui sont souvent abimées par le stress.

Anxiété: le mécanisme d’action du LSD s’apparente à celui du Prozac
Le 17 mars 2022 à 15 h 03 min
Temps de lecture : 3 min 30 s

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

Anxiété: le mécanisme d’action du LSD s’apparente à celui du Prozac

MONTRÉAL — La manière dont de faibles doses de LSD combattent les symptômes de l’anxiété s’apparente à celle de certaines classes d’antidépresseurs et d’anxiolytiques fréquemment prescrits, démontrent les travaux d’une chercheuse montréalaise.

Si on savait déjà que des microdoses d’acide lysergique diéthylamide (LSD) jumelées à une psychothérapie pouvaient soulager les symptômes anxieux et dépressifs des patients atteints de graves problèmes psychiatriques ou neurologiques, les mécanismes neurobiologiques responsables de cet effet bénéfique étaient mal compris.

«Nous avons essayé de comprendre quel est le mécanisme d’action du LSD et dans quelles maladies mentales il pourrait être utilisé», a dit la docteure Gabriella Gobi, la scientifique principale du Programme en réparation du cerveau et en neurosciences intégratives à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

La docteure Gobbi et ses collègues ont constaté que le LSD enclenche des mécanismes qui ressemblent à ceux des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (Prozac, Zoloft, Celexa, Cipralex, etc.)

Des études précédentes avaient démontré qu’un stress prolongé réduisait l’activité des neurones qui transmettent la sérotonine. Les chercheurs ont maintenant découvert que le LSD favorise la transmission nerveuse de la sérotonine, un neurotransmetteur qui joue un rôle crucial dans le sentiment de bien-être, un peu comme le font les ISRS mieux connus.

Des expériences menées auprès de souris ont également montré aux chercheurs que le LSD peut aider à reconstruire les branches des neurones qui transmettent le signal électrique au corps de la cellule nerveuse, et qui sont souvent abimées par le stress.

«On a vu que les animaux qui prenaient du LSD n’avaient pas de symptômes d’anxiété, donc que le LSD pouvait prévenir l’anxiété provoquée par le stress à travers un mécanisme sur le système de la sérotonine», a expliqué la docteure Gobbi, qui étudie les substances psychédéliques depuis de nombreuses années.

D’autres études seront maintenant nécessaires pour vérifier si le LSD pourrait avoir la même utilité chez les humains.

Et même si les substances psychédéliques sont utilisées à des fins récréatives depuis très longtemps, ce sont des produits qu’on ne doit pas prendre à la légère, a prévenu la docteure Gobbi.

«Il faut faire attention. On sait que de faibles doses, pour de courtes périodes, peuvent être utilisées, par exemple, dans la dépression résistante, dans l’anxiété, dans le stress post-traumatique…, a-t-elle dit. Il faut absolument avoir l’aide d’un thérapeute, d’un psychothérapeute ou d’un médecin. Ce sont des substances dissociatives qui (…) doivent toujours être administrées sous la direction d’un médecin ou d’un thérapeute.»

De plus, seul un petit groupe de patients souffrant de problèmes d’anxiété et de stress pourrait profiter de la prise de substances psychédéliques, ajoute-t-elle. Des études cliniques se poursuivent pour y voir un peu plus clair et on doit attendre leurs résultats avant d’envisager de les prescrire à plus de patients, a dit la docteure Gobbi.

La prochaine étape pour l’équipe de la docteure Gobbi sera d’évaluer les mécanismes d’actions d’autres substances psychédéliques, comme la psilocybine (le composant actif des champignons magiques) et la kétamine.

Les conclusions de cette étude sont publiées par le journal Neuropsychopharmacology. Les travaux ont été menés en collaboration avec des chercheurs en psychiatrie de l’Université McGill, ainsi qu’avec des chercheurs en neurosciences de l’Université Vita Salute San Raffaele et en sciences pharmaceutiques et pharmacologiques de l’Université de Padoue, en Italie.

Commentaires

Les animaux qui prenaient du LSD ;O)

Les animaux qui prenaient du LSD

Des études cliniques se poursuivent pour y voir un peu plus clair et on doit attendre leurs résultats avant d’envisager de les prescrire à plus de patients, a dit la docteure Gobbi.

« Des études cliniques se poursuivent. »
Sur des souris ou des humains ?

« Avant d’envisager de les prescrire à plus de patients. »
Donc il y a des études cliniques avec des patients humains ?

En utilisant la technique de pointe de l'optogénétique, une technique où les gènes des protéines photosensibles sont introduits dans des types spécifiques de cellules cérébrales afin de surveiller et de contrôler précisément leur activité à l'aide de signaux lumineux, les chercheurs ont observé que lorsque la transmission excitatrice dans le préfrontal cortex est désactivé, l'effet prosocial du LSD a été annulé, soulignant l'importance de cette région du cerveau sur la modulation des effets comportementaux du LSD.

La prochaine étape pour l’équipe de la docteure Gobbi sera d’évaluer les mécanismes d’actions d’autres substances psychédéliques, comme la psilocybine (le composant actif des champignons magiques) et la kétamine.

La Dre Gabriella Gobbi, professeure au Département de psychiatrie de McGill et psychiatre au Centre universitaire de santé McGill. "Ces composés hallucinogènes, qui, à faibles doses, sont capables d'augmenter la sociabilité, peuvent aider à mieux comprendre la pharmacologie et la neurobiologie du comportement social et, en fin de compte, à développer et découvrir de nouveaux médicaments plus sûrs pour les troubles mentaux."

(Prozac, Zoloft, Celexa, Cipralex, etc.)
Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont assez bien connus pour avoir un syndrome de sevrage lorsque le médicament est arrêté brutalement ou s'il est rapidement sevré. Ceci est plus notable avec les ISRS à demi-vie plus courte tels que le Paxil (paroxétine) et le Zoloft (sertraline) et moins fréquent avec les médicaments à longue demi-vie, tels que le Prozac (fluoxétine).

Prozac: Tout abus d'antidépresseurs comme le Prozac peut être extrêmement dangereux et potentiellement mortel.

Zoloft: Alors que de nombreuses personnes qui cessent le Zoloft ne présentent aucun symptômes de sevrage, certaines personnes en ont un ou plusieurs. Les symptômes durent généralement une à deux semaines, mais, dans certains cas, ils peuvent progressivement diminuer sur une période pouvant aller jusqu'à un an.

(LSD)
Y a-t-il un risque d'addiction ?
Le LSD n'est pas considéré comme une substance addictive, selon l'Institut national sur l'abus des drogues. Source de confiance, mais vous pouvez développer une tolérance à ce produit et à d'autres hallucinogènes si vous en prenez souvent.

LSD: La durée de l'effet 12-15 heures.
Cannabis vapoté ou ingéré: jusqu'à 24 heures selon santé Canada.
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/drogues-medicaments/canna...

Les effets peuvent se faire sentir dans les secondes ou les minutes après avoir fumé, vaporisé ou ‘dabbé’ du cannabis. Ces effets "peuvent durer jusqu’à 24 heures".

Si vous consommez du cannabis sous forme d'aliment ou de liquide, les effets peuvent apparaître de 30 minutes à 2 heures après la consommation, et "durer jusqu'à 24 heures".

Aucune recherche rigoureuse sur des humains ne confirme cette durée propagandiste.

Si c'était vrai ces variétés de fleurs et extraits de jusqu'à 24h gagneraient des coupes et seraient publicisés.
Si c'était vrai ce serait un avantage pour les consommateurs de thérapeutique trop dispendieux !
Très peu de médocs de pharmaceutiques ont une durée d'effets de jusqu'à 24 heures.

Même les variétés à 29% de THC et extraits à 99,6% de THC ne durent pas de jusqu'à 12 et 24 heures.

« La science dit qu’en général 4 à 6 heures après la consommation, quelqu’un est, en moyenne, apte à conduire », avance Jean-Sébastien Fallu, psychologue de l’Université de Montréal spécialisé dans la dépendance et la toxicomanie.

Comestibles durée sur un humain, pas une souris.
La durée de l'effet de deux biscuits de 500 mg, 1000 mg total de THC, ingéré "accidentellement"
par un enfant de 7 ans, accro au sucre, hospitalisé n'a pas eu une duré de jusqu'à 24 heure.
L'enfant n'a pas été intubé, n'a pas vomi, n'a pas eu besoin de médocs, il va bien, n'a pas de séquelle.

* Prendre:
1. Mettre avec soi ou faire sien.
2. Agir de façon à avoir, à posséder (qqch., qqn).

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