La consommation et production de cannabis récréatif bientôt légale en Suisse?
Le Conseil fédéral met en consultation les détails de l'accès au cannabis médical. [Christian Beutler - Keystone]
Suisse Modifié à 11:34
La consommation et production de cannabis récréatif bientôt légale en
Suisse? / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:32
Les commissions du parlement sont d’accord pour lever l’interdiction en
vigueur en Suisse au niveau de la consommation et de la production de
cannabis "récréatif". Le but serait d'assécher le marché noir en rendant la
vente de cannabis légale.
Heinz Siegenthaler, conseiller national du centre, a initié le changement de
loi sur le cannabis. L'agriculteur utilise déjà du chanvre légal pour
produire de l'huile destinée à l'alimentaire mais il souhaite lever
l'interdiction totale.
Mais cette légalisation serait-elle une opportunité pour l’agriculture
suisse ? Au Canada ou en Californie, le cannabis a été légalisé pour
assécher le marché noir mais pour Michel Darbellay, de l'Union suisse des
paysans, les perspectives restent encore incertaines.
Un marché en expansion
En Suisse, 300'000 personnes consomment régulièrement du cannabis à titre
récréatif. L'effet recherché par ces personnes se trouve dans la substance
de THC. Toutefois, il est interdit de cultiver des plantes qui en
contiennent plus de 1% en Suisse.
Selon Heinz Siegenthaler, la production de cannabis "n'est pas aussi facile
que la culture de pommes de terres ou de betteraves, car on doit protéger
les plantes pour que les jeunes ne puissent pas y avoir accès. Mais pour les
agriculteurs innovateurs, modernes et qui cherchent quelque chose de
nouveau, c'est une chance". Actuellement, 180 paysans suisses cultivent du
chanvre industriel pour produire des fibres, du thé ou du fourrage.
Légalisation pas toujours suffisante face au marché noir
"Si la culture de chanvre amène une meilleure marge que la culture de
betterave ou de colza, il est clair que les gens vont se lancer sur ce genre
de culture. La question de la rentabilité sera déterminante par rapport à
ça", explique Michel Darbellay.
La marge et le marché sont difficiles à anticiper. Au Canada, où le cannabis
récréatif est légal depuis trois ans, on assiste à une surproduction, de
grandes entreprises qui rachètent de petits cultivateurs et le marché noir
qui reste important.
>> L'interview de Michel Darbellay (USP):
Michel Darbellay, membre de la direction de l'Union Suisse des paysans
(USP). [USP/Twitter]USP/Twitter
Cannabis légal: interview de Michel Darbellay (USP) / La Matinale / 1 min. /
aujourd'hui à 06:21
Propos recueillis par Julien Bangerter
Adaptation web: aps
Publié à 11:05 Modifié à 11:34
Utopie: assécher le marché noir !
Utopie: assécher le marché noir !
Il est plus réaliste de penser diminuer les profits du marché illicite. Lucratif grâce à la prohibition !
Au Québec le gouvernement de la CAQ fourni des millions aux organisations criminelles depuis 3 ans !
Millions enlevés à la prévention, l'éducation selon la science, l'aide immédiate et gratuite, la répression.
Vendre le cannabis entre 1.50$ et 2.50$ le gramme diminue la marge de profit du marché illicite. Uruguay.
Quel marché illégal de produits même légaux ont été asséchés ?
Malgré les escouades spéciales prouvés peu efficaces et des budgets qui ne cessent d'augmenter.
Ex: le tabac et l'alcool un dépresseur mortels et protégés.
Incluant la prostitution et juvénile, l'esclavage et les armes illégales ?
Le but premier doit être de cesser de criminaliser sans preuve scientifique les
consommateurs adultes et responsables de cannabis, bénin sans aucune mort directe en 12 000 ans d'usages !
D'harmoniser les privilèges accordés au tabac et l'alcool mortels.
Pour l'âge d'achat, de possession, de consommation et production personnelle.
Assécher le marché blanc protégé, légal, banal et létal ?
Valais: encore trop de ventes illégales de tabac et d’alcool aux ados
https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/valais-encore-trop-d...
Malgré les efforts de sensibilisation menés auprès des commerçants, plus d’une enseigne sur quatre a donc enfreint la législation en vigueur.
A lire aussi: Achats tests en Valais: un tiers des commerces vendent toujours du tabac aux plus jeunes*
SANTÉ PUBLIQUE La campagne d’achats tests menée par Promotion santé Valais en 2019 le démontre: nos ados peuvent encore acheter alcool et tabac beaucoup trop aisément. Plus d’un commerce sur quatre continue d’enfreindre la loi dans notre canton.
PAR PASCAL GUEX
13.02.2020, 15:41
L'accès aux alcools forts – interdits de vente aux moins de 18 ans – demeure encore trop aisé pour les ados valaisans.
ANDRÉE-NOËLLE POT/A
«En Valais, 70% des établissements respectent la loi en matière de vente d’alcool aux jeunes. Pour les cigarettes, le constat est meilleur puisque 75% des enseignes refusent de vendre du tabac aux mineurs.» Responsable de projets pour Promotion santé Valais, Sébastien Blanchard préfère délivrer un message positif. Et cela, alors même que plus d’une enseigne sur quatre continue d’enfreindre la législation.
«Dans notre canton, il est impératif de maintenir des contrôles réguliers pour veiller à l’application des lois en vigueur. Même si les campagnes de prévention tendent à inverser la tendance.» Surtout par rapport à 2014, année durant laquelle les mineurs n’avaient essuyé que 36% de refus lors de leurs tentatives d’acheter de l’alcool dans les commerces testés.
A lire aussi: 43% des commerces valaisans testés ont vendu de l’alcool aux mineurs en 2017
La répression? Une affaire communale
Dans le cadre du projet pilote 2018-2022, Promotion santé Valais a donc reconduit l’an passé son programme d’achats tests d’alcool et de tabac par des mineurs.
«Des ados âgés de 16 à 17 ans formés spécialement par nos soins ont tenté d’acquérir alcools forts et cigarettes dans treize localités ciblées et représentant quatre régions du canton, à savoir le Haut-Lac, les coteaux du Soleil, le val d’Hérens et la ville de Brigue.» Et malgré les efforts de sensibilisation menés auprès des commerçants, plus d’une enseigne sur quatre a donc enfreint la législation en vigueur.
«Après une phase de sensibilisation, 80 achats tests ont été effectués dans quatre types d’établissements, soit 18 shops et kiosques, 21 magasins, 28 restaurants et 13 bars», détaille Célia Roh, collaboratrice auprès du Centre d’information pour la prévention du tabagisme (CIPRET-Valais).
Au final, plus d’un établissement sur quatre continue donc de servir des mineurs. Avec quelles sanctions? «La répression reste du domaine des communes et des polices municipales. Pour notre part, nous nous contentons d’avoir une discussion avec les gérants des commerces testés. Soit pour les féliciter quand ils font correctement le job, soit pour leur faire prendre conscience de leurs responsabilités quand ils ratent le test», explique Sébastien Blanchard.
Cinq communes ont sévi
En 2019, les 25 établissements publics pris en faute étaient répartis sur une dizaine de communes. Au final, quatre municipalités ont choisi de ne pas donner suite à ces tests; une a adressé un ultime avertissement au commerçant fautif et cinq ont choisi d’amender les enseignes épinglées. «De toute manière, ces tests font réfléchir le gérant ou patron convoqué dans les bureaux de la police communale parce qu’il a toléré vendre alcool ou cigarettes à un mineur.»
Et ces commerçants pris en défaut alimentent un vrai problème de société. En 2014, 15% de jeunes Valaisannes et 18% des garçons âgés de 11 à 15 ans rapportaient avoir déjà été ivres au moins une fois.
«Au niveau du tabac, la part des jeunes Valaisans déclarant avoir fumé au moins une fois par semaine à l’âge de 11 ans est de 3%.» Et ce taux passe à 11,15% à 15 ans. «57% des fumeurs quotidiens ont commencé avant l’âge de 18 ans», rappelle Célia Roh.
* A lire aussi: Achats tests en Valais: un tiers des commerces vendent toujours du tabac aux plus jeunes
https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/achats-tests-en-vala...
Pages
Ajouter un commentaire