Le CBD, est-ce vraiment un produit miracle?
Stress, anxiété, insomnie, douleurs chroniques : ce sont les divers bobos de la société du 21e siècle. Et si le CBD était la solution miracle? L’épicerie a enquêté sur les véritables vertus de cette molécule du cannabis.
Gildas Meneu (accéder à la page de l'auteur)
Gildas Meneu
à 4 h 00
Bien des consommateurs connaissent et apprécient les effets psychotiques du THC, cette substance « buzzante ». Mais d’autres cherchent plutôt à se relaxer, à mieux dormir, à soulager les petites douleurs. Et sur Internet, nombre de sites vantent les vertus du CBD.
Le CBD? L’autre nom d’une des nombreuses molécules du cannabis : le cannabidiol. Contrairement au THC, ce n’est pas un psychotrope. Autrement dit, elle ne provoque pas ces états seconds typiques du THC. Et elle n’est pas addictive.
Si l’on en croit les partisans du cannabidiol, cette molécule guérit bien des maux! C’est ainsi que l’on voit émerger un marché florissant avec un angle vendeur : santé et bien-être.
On trouve du chocolat au CBD de façon légale un peu partout au Canada.
Dans le marché légal, au Canada, c’est ainsi qu’on nous propose de nombreux produits au CBD : boissons gazeuses, huiles, gélules, bonbons et chocolats… Des produits qui contiennent de 10 à 30 mg de CBD par portion. Parfois plus.
À la Société québécoise du cannabis (SQDC), on offre une bonne cinquantaine de produits à dominante de CBD.
Mais ces produits sont-ils aussi efficaces qu’on veut nous le faire croire?
Actuellement, la science reconnaît que le CBD fonctionne très bien pour les cas d’épilepsie, explique le docteur Didier Jutras-Aswad, chercheur et chef du Département de psychiatrie au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Mais il faut garder en tête que le cannabidiol est administré à des dosages extrêmement élevés, beaucoup plus élevés que ce qui se retrouve notamment sur le marché légal actuel non thérapeutique.
Si vous consommez de très petites doses de CBD, il est possible que vous n'ayez pas d'effet du tout, ajoute le docteur.
Même son de cloche du côté de la docteure Andreea Bosneaga de la Clinique Nature Médic, à Magog. Selon elle, l’utilisation du CBD peut avoir des effets positifs quand elle est supervisée par un médecin.
L’effet analgésique et anti-inflammatoire du CBD commence à être validé, explique la médecin. Mais il faut qu'il soit pris vraiment de façon régulière, au moins deux fois par jour. Dans le milieu médical, on peut aller chercher des concentrations de 50 à 100 milligrammes par millilitre, mais ça prend vraiment un encadrement professionnel.
Pour arriver à ces doses massives, certains consommateurs pourraient être tentés de boire trop d’huile au CBD, avec des effets secondaires désagréables : reflux ou diarrhée, c'est directement relié à la quantité d'huile consommée, en fait.
Selon Andreea Bosneaga, on ne devrait pas aller à la SQDC, mais vraiment aller vers un professionnel de la santé qui pourrait mieux nous guider dans nos choix.
La SQDC n’est pas une pharmacie
La Société québécoise du cannabis est le seul détaillant autorisé de produits récréatifs au THC et au CBD au Québec. Ses conseillers ont le devoir de rester très prudents face aux allégations santé du CBD.
Une succursale de la SQDC.
Au Québec, la SQDC est le seul détaillant autorisé de produits récréatifs au THC et au CBD.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BERGERON
L’épicerie a appelé dans trois succursales. Les conseils étaient parfois à la limite du médical :
Ce que ça peut faire : c'est un effet comme un anti-inflammatoire, comme un relaxant musculaire et un anxiolytique. Ça peut faire partie de ses effets. C’est-à-dire que ça peut réduire l'anxiété.
C'est sûr que ce n’est pas garanti à 100 % que ça va t'aider, ce n’est pas un somnifère, mais oui, c'est sûr, ça va te faciliter à dormir.
Si on fait de l'anxiété, de l’angoisse, de la paranoïa, ça nous aide à éliminer tout ça. Si on a de la douleur, ça nous aide à ne plus la percevoir.
Nous avons demandé à la SQDC de réagir à ces propos. Elle se dit surprise et préoccupée par les réponses obtenues [...] mais se dit confiante que la majorité de [leurs] 1000 conseillers respecte l’approche-conseil apprise dans leur formation.
La SQDC a rappelé à ses employés de ne pas offrir d’avis de nature médicale, et de référer les clients à leur [propre] spécialiste de la santé.
Une opinion partagée par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, qui rappelle qu'il n'est pas possible actuellement de déterminer avec certitude que le CBD présente des effets bénéfiques ou thérapeutiques lors de la consommation de produits de cannabis disponibles à la SQDC.
Un marché florissant
Bien des gros joueurs du marché du cannabis sont sur les rangs pour offrir des produits de santé et mieux-être au CBD. Même le géant Molson-Coors développe des produits par le biais de sa coentreprise Hexo sous la marque Truss.
Et pour cause : selon l’Association canadienne des aliments de santé, si le CBD était en vente libre, ce serait un marché de plus de 2 milliards de dollars.
Aux États-Unis, le marché est évalué à plus de 5 milliards de dollars et pourrait tripler d’ici cinq ans.
Du CBD local
À Saint-Cyrille-de-Wendover, l’entreprise La Feuille verte se spécialise dans la production de CBD. Elle propose trois produits au CBD à la SQDC.
Nos capsules comportent 25 milligrammes de CBD par unité, explique le fondateur de l’entreprise Dany Lefebvre. On a aussi un produit, du CBD activé. Les gens peuvent venir ajouter ça à la salade, à leur smoothie, et ainsi ajouter les bienfaits du CBD à travers leur nourriture.
Les gens consomment le CBD pour des fins de bien-être et souvent même à des fins thérapeutiques, pour aider à l'anxiété et parfois, pour aider au sommeil.
Une demande croissante
Car la demande est là. Selon Rishi Malkani, qui a supervisé une étude du cabinet de Deloitte sur le marché du CBD au Canada, les Canadiens qui consomment du CBD, c’est avant tout pour traiter des problèmes de sommeil, réduire le stress et l’anxiété.
Une clientèle plus âgée, parfois même à la retraite.
Selon Deloitte, les nouveaux consommateurs de cannabis sont plus enclins à consommer du CBD : 39 % d’entre eux choisissent des produits à 100 % de CBD.
Du CBD bientôt en pharmacie?
Vu l’engouement pour les produits au CBD dans le secteur de la santé et du bien-être, Santé Canada étudie actuellement une modification à la Loi sur le cannabis afin d'offrir le CBD en vente libre, comme dans certains États des États-Unis, en Suisse ou en France.
Mais avant, il faudra que la science ait bien déterminé les véritables effets bénéfiques du CBD.
Le consommateur à la recherche d’options plus naturelles pour soigner ses bobos du quotidien devra donc encore patienter un peu.
Le reportage de Denis Gagné et de Patrick Brunette est diffusé à l'émission L'épicerie le mercredi à 19 h 30 sur ICI Télé.
Gildas Meneu (accéder à la page de l'auteur)
Gildas Meneu
Pourquoi devrait-il être un produit miracle ?
Comme le disait une mère responsable dont un de ses enfants n'a malheureusement pas eu accès au CBD à temps.
« Si ça fonctionne vous continuez ! Si ça ne fonctionne pas vous arrêtez ! »
Pas de sevrage douloureux ni dose mortelle pour le CBD ou le THC Vs les médoc$ de pharmaceutiques !
Pourquoi devrait-il être un produit miracle ?
« Actuellement, la science reconnaît que le CBD fonctionne très bien pour les cas d’épilepsie, explique le docteur Didier Jutras-Aswad, »
N’oubliez-pas, docteur Didier Jutras-Aswad, que le CBD seul a des effets limités.
Pour certaines maladies comme l'épilepsie pour être efficace il faut des mélanges avec du THC.
Prouvé par les résultats de recherches sur des humains avec placébo en Israël.
Recherches sur le cannabis thérapeutique et récréatif.
Dans le but de procurer une expérience agréable peu importe l’usage.
Le CBD de cannabis n’est pas un produit miracle !
Un miracle est un fait extraordinaire, dépourvu d'explication scientifique.
Alors que ses bienfaits thérapeutiques sont réels et prouvés scientifiquement.
Aux nombreux bienfaits et usages thérapeutiques, récréatifs, agricoles et industriels.
Facile à cultiver, en extérieur comme en intérieur, 12 mois par année, récoltes perpétuelles.
Le tout sans dose ni surdoses mortelles.
CBD ou THC
Aucune mort directe pour usage seul, sans mélange avec les drogues dures mortelles tabac , alcool, médoc$.
Aucune mort directe en 12 000 ans d’usages multiples par de Grandes Civilisations.
Aucune mort directe en 20 ans d’usages thérapeutiques légal au Canada avec des concentrés à 99,6% de THC.
CBD, avec des effets secondaires désagréables : reflux ou diarrhée, c'est directement relié à la quantité d'huile consommée, en fait. C'est l'excès d'huile et non le CBD qui provoque: reflux ou diarrhée.
Des personnes en chimiothérapie utilisent le cannabis comme anti nausées et vomissements.
Le CBD était sur LA liste des drogues les plus dangereuses, notamment l'héroïne et les opioïdes synthétiques.
La Commission des stupéfiants (CND), le principal organe de prise de décision des Nations unies pour le contrôle des drogues, a retiré le cannabis de sa liste des drogues les plus dangereuses, qui compte notamment l'héroïne et les opioïdes synthétiques.
L’OMS a statué que le CBD ne crée pas de dépendance, n’est pas dangereux pour la santé et a des propriétés thérapeutiques potentielles.
« Il existe des preuves préliminaires que le CBD peut être un traitement utile pour certaines affections médicales […] épilepsie, anxiété, maladies inflammatoires, douleurs, nausées, etc… ».
C’est ce qu’affirme le Comité d’experts en pharmacodépendance de l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce comité s’est réuni à Genève (Suisse) du 6 au 10 novembre 2017 pour analyser le potentiel thérapeutique, les effets indésirables et la dépendance potentielle du CBD. L’organisme a publié un rapport contenant les conclusions des experts en cannabidiol.
Tout en reconnaissant le potentiel du CBD pour le traitement de l’épilepsie et d’autres maladies, elle rappelle que « le CBD ne figure pas sur la liste des conventions internationales des Nations Unies sur le contrôle des drogues de 1961, 1971 et 1988 ». Cela signifie que : Les Nations Unies ne considèrent pas ce cannabinoïde issu du cannabis comme une drogue.
Quels sont les bienfaits thérapeutiques, récréatifs, agricoles, économiques, sanitaires, industriels, environnementaux
du tabac, de l'alcool, des médicaments, tous des fléaux mortels mondiaux protégés et incités pour certains.
Nous savons que le tabac et l'alcool, légal aux 6-12 ans et moins tuent plus 17 000 Québécois par année.
Que leurs taxes ne suffisent pas à compenser leurs méfaits sur la santé physique et mentale, économique...
Pour les médicaments les médias ne nous donnent que les résultats de ceux "détournés de leur usage".
"détournés de leur usage" un peu pas mal hypocrite !
Prescrits ou non les consommateurs vulnérables criminalisés font le même usage des mêmes produits.
Produits pre$crits à pochetée et répétition par les médecins/psychiatres. Lien de causalité ?
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