La Presse, 15 mai 2008

Un «skater» accepte d'aller en prison pour défendre la planche à roulettes
Lee Breen s'est rendu aux autorités mercredi, à Fredericton, accompagné de quelque 80 «skaters» venus lui manifester leur soutien. (Photo PC)
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Un adepte de la planche à roulettes est allé en prison mercredi pour défendre son droit d'utiliser ce mode de transport dans les rues de Fredericton, au Nouveau-Brunswick.

Lee Breen, âgé de 25 ans, avait reçu une contravention pour avoir utilisé sa planche dans les rues de la ville. Il a refusé de la payer, et un juge lui a donné le choix entre acquitter l'amende ou passer 5 jours derrière les barreaux.

Le jeune homme s'est rendu aux autorités mercredi accompagné de quelque 80 «skaters» venus lui manifester leur soutien.

«La ville veut que ses citoyens utilisent des formes alternatives de transport, c'est ce que j'ai fait», a-t-il expliqué par téléphone à l'AFP avant son incarcération.

«Je suis à fond pour un style de vie "écolo". J'ai une compagnie d'entretien des pelouses qui n'utilise pas d'essence. Je ne conduis pas, et ils me mettent en prison parce que je me déplace avec un moyen de transport qui ne produit pas d'émissions de CO2», a-t-il ajouté.

Il souligne que la municipalité de la ville elle-même appelle ses citoyens à moins utiliser leurs voitures.

«Laisser vos clefs de voiture à la maison et sortir vos chaussures de marche ou votre casque de vélo peut réduire vos émissions de CO2 de 250 kg par an et vous rendre plus actifs physiquement», fait valoir le site de la ville, en notant que les Canadiens prennent 2000 fois par an leur voiture pour des déplacements de moins de 3 kilomètres.

La ville réplique de son côté que l'utilisation d'une planche dans la circulation présente un risque pour les automobilistes et surtout pour M. Breen, même s'il porte un casque.

«Il ne s'agit pas d'un enfant de 12 ans qui fait du "skate" dans une banlieue tranquille, mais d'un adulte qui utilise sa planche en pleine ville, au beau milieu de la circulation», souligne Wayne Knorr, un porte-parole de la ville.

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Quand est-ce que nous ferons une action similaire ?

Se bâtir un réseau de soutien serait essentiel afin de battre l'État prohibitionniste!