Attention au Tylenol durant la grossesse

Chez l’animal, on voit que l’acétaminophène est un perturbateur endocrinien, qui interfère avec le système hormonal, dit la pharmaco épidémiologiste montréalaise. On a des études chez l’humain, mais il est très difficile de savoir quelle est la consommation réelle, comme c’est un médicament en vente libre.
PHOTO DANIEL ACKER, ARCHIVES BLOOMBERG

Prendre de l’acétaminophène, comme du Tylenol, durant la deuxième moitié d’une grossesse pourrait être dangereux pour le fœtus, selon des études préliminaires.

Prendre de l’acétaminophène, médicament vendu notamment sous la marque Tylenol, durant la deuxième moitié d’une grossesse pourrait être dangereux pour le fœtus, selon des études préliminaires. Elles montrent un risque accru de légers problèmes cognitifs et reproducteurs.

Publié le 24 septembre 2021 à 7h00
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MATHIEU PERREAULT
LA PRESSE

Vente libre
« L’utilisation d’acétaminophène durant la grossesse a augmenté depuis que la FDA [autorité réglementaire pharmaceutique américaine] a recommandé d’éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens, il y a un an », explique Shanna Swan, de l’École de médecine Icahn à New York. Elle en a parlé lors d’une conférence de presse de trois des 13 auteurs de l’« énoncé de consensus » publié jeudi dans la revue Nature Reviews Endocrinology. « Nous ciblons surtout les femmes qui ne pensent pas que l’acétaminophène est un médicament. Quand des chercheurs demandent à des femmes quels médicaments elles prennent durant leur grossesse, la moitié ne pensent pas à mentionner l’acétaminophène en vente libre. Quand on mentionne spécifiquement des noms de marque, comme Tylenol, deux fois plus de femmes répondent qu’elles ont pris un médicament durant la grossesse. »

Perturbateur endocrinien
Cette alerte survient après 10 ans de résultats, surtout chez l’animal, montrant les effets négatifs de l’acétaminophène durant la grossesse, selon Anick Bérard, spécialiste de l’effet des médicaments durant la grossesse au CHU Sainte-Justine. « Chez l’animal, on voit que l’acétaminophène est un perturbateur endocrinien, qui interfère avec le système hormonal, dit la pharmacoépidémiologiste montréalaise. On a des études chez l’humain, mais il est très difficile de savoir quelle est la consommation réelle, comme c’est un médicament en vente libre. Il y a aussi la possibilité que ce soit le problème pour lequel l’acétaminophène est utilisé qui est à la source de l’augmentation de risque qu’on observe. La fièvre, par exemple, est un facteur de risque pour le développement du fœtus. » « Même avec une augmentation de risque très faible, on peut avoir un impact sur la population avec un médicament qui est pris par la grande majorité des personnes », explique la Dre Bérard.

LES RISQUES EN CHIFFRES

5 % OU MOINS
Augmentation du risque de troubles du spectre de l’autisme (TSA) et de troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) liée à la prise d’acétaminophène durant la grossesse

100 %
Augmentation du risque de spina bifida et d’autres malformations du tube neuronal chez les fœtus de femmes ayant eu de la fièvre dans le mois précédant ou suivant la conception et ne prenant pas d’acide folique

Sources : CHU Sainte-Justine, Nature Reviews Endocrinology, Annals of Epidemiology

L’ACÉTAMINOPHÈNE EN CHIFFRES
85 %
Pourcentage des Québécoises qui prennent de l’acétaminophène durant leur grossesse

6 %
Pourcentage des Québécoises qui ont une ordonnance d’acétaminophène durant leur grossesse

600
Nombre de médicaments qui incluent l’acétaminophène dans leurs ingrédients actifs

Sources : CHU Sainte-Justine, Nature Reviews Endocrinology

Quelle quantité ?
Durant la conférence de presse des auteurs de l’étude de Nature Reviews Endocrinology, David Kristensen, de l’Université de Copenhague, a noté que l’une des études sur les humains montrait des effets sur le fœtus après deux semaines de prise régulière d’acétaminophène durant la grossesse. Mais la Dre Bérard note que d’autres études semblent montrer un effet dès 400 mg, soit deux comprimés normaux d’acétaminophène. Faut-il éviter de prendre de l'acétaminophène pour un mal de tête sans fièvre durant la grossesse ? « Dans tous les cas, il faudrait vraiment en discuter, par exemple avec son pharmacien, parce qu’il y a toujours des risques associés à la prise de médicaments », souligne la spécialiste du CHU Sainte-Justine.

QUATRE RECOMMANDATIONS
– Éviter de prendre de l’acétaminophène durant la grossesse sans raison médicale

– Consulter un médecin ou un pharmacien en cas de doute sur la nécessité médicale de l’acétaminophène ou avant de prendre de l’acétaminophène régulièrement

– Utiliser la plus petite dose d’acétaminophène le moins longtemps possible durant la grossesse

– Indiquer aux femmes enceintes les noms commerciaux de l’acétaminophène

Source : Nature Reviews Endocrinology

Commentaires

femmes qui ne pensent pas que l’acétaminophène est un médoc

La propagande a réussi à faire croire que le tabac , l'alcool et les médicaments n'étaient pas des drogues !
Que les drogues étaient seulement des substances illégales et/ou consommées illégalement.

Les bons et les mauvais drogués !
Sans tenir compte des maladies et morts journalières évitables acceptables.
Ex: Tabac et alcool protégés: plus de 51 000 morts depuis l'élection de la CAQ il y a trois ans.
Zéro morts directes sans mélange au Québec depuis sa discrimination âgiste. Ni depuis la légalisation au Canada !
Zéro morts en 20 ans d'usage thérapeutique légal au Canada !
Zéro morts directes en 12 000 ans de bienfaits et usages, thérapeutiques, récréatifs, agricoles, industriels.
par de Grandes Civilisations !

C'est pourquoi même aujourd'hui des pseudos-experts et même des organismes de prévention utilisent toujours:
Utilisent et séparent toujours l'alcool, un dépresseur, des drogues !
L'alcool (une drogue mortelle un dépresseur comme l'héroïne) et LA drogue !

L'alcoolisme est une maladie !
La toxicomanie ou multi toxicomanie est un vice !

Info ou intox ?
9 buveurs excessifs sur 10 ne sont pas dépendants à l'alcool
89,8 % : buveurs excessifs non dépendants
10,2 % : buveurs excessifs dépendants

Neuf adultes sur 10 qui boivent trop d'alcool ne sont pas alcooliques ou dépendants de l'alcool, selon une nouvelle étude publiée par les Centers for Disease Control and Prevention en collaboration avec la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA).

Que les "buveurs excessifs" ne soient pas dépendants ou alcooliques ne change rien aux méfaits de l'alcool !

« La "consommation excessive" d'alcool est l'un des principaux facteurs de risques associés au cancer du foie. Trop d'alcool endommage les tissus et peut entraîner une cirrhose, et on a souvent associé le cancer du foie à des complications de la cirrhose. »

« Une fois passé dans le sang, l'alcool se répand dans toutes les parties de l'organisme et se diffuse dans tous les tissus contenant de l'eau. C'est ainsi que l'alcool parvient rapidement aux organes très vascularisés comme le cerveau, les poumons et le foie. »

« L'alcool est un cancérogène avéré pour l'homme. Les cancers dont le lien avec la consommation d'alcool est avéré sont les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) , de l'œsophage, du foie, du sein chez la femme, et le cancer colorectal. »

Fait vécu lors d'une fête de noël:
Une matante saoule la cigarette au bec beuglait combien elle était chanceuse de ne pas se droguer !

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