Le Québec champion des médicaments

l’Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou, croit que ces chiffres révèlent un « problème de santé dans notre société ».

Le manque d’accessibilité à la thérapie en cause, selon des experts

ELISA CLOUTIER
Dimanche, 25 avril 2021 00:00
MISE À JOUR Dimanche, 25 avril 2021 16:26

Le Québec est le plus grand consommateur de médicaments utilisés pour traiter la santé mentale, au pays. Une donnée inquiétante, estiment plusieurs experts, qui n’est pas étrangère au « grand problème » d’accessibilité à la thérapie, surtout depuis le début de la pandémie.

De 2017 à 2020, le nombre de prescriptions de comprimés provenant des quatre classes de médicaments utilisés en santé mentale, soit les antidépresseurs, anxiolytiques, antipsychotiques et psychostimulants, est en constante hausse au Québec. Et c’est chez nous que l’on en consomme le plus par habitant. En 2020, ce sont un peu plus d’un milliard de comprimés qui ont été prescrits en santé mentale au Québec.

Au Québec, ce sont les antidépresseurs, désormais utilisés pour traiter des problèmes anxieux, en plus de la dépression, qui connaissent l’augmentation la plus constante, depuis quatre ans.

Surprescriptions, diagnostics trop rapides et accès difficile à la thérapie, la médication devient donc « la solution la plus rapide et rassurante » pour traiter les troubles de santé mentale. C’est du moins l’avis d’experts interrogés par Le Journal.

« Il y a beaucoup de gens en détresse. Certains [psychiatres et psychologues] doivent même fermer leur liste d’attente, puisque ce n’est même plus réaliste de mettre quelqu’un sur la liste », déplore Annick Vincent, psychiatre spécialisée en trouble du déficit de l’attention (TDAH).

Pas toujours la solution

« Souvent, les évaluations se font dans des contextes où l’on n’a pas suffisamment le temps, la disponibilité de tous les professionnels pour arriver à faire des évaluations vraiment complètes pour confirmer un diagnostic. La pandémie a d’ailleurs donné une plus grande difficulté à ce niveau-là », affirme pour sa part le Dr André Luyet, psychiatre et directeur général du Collège des médecins.

Pourtant, pour certains troubles de santé mentale, la médication n’est pas toujours la solution, affirme le Dr Luyet. « Dans des troubles d’adaptation, qui peuvent parfois se changer en dépression légère, le médicament n’a pas beaucoup d’importance à jouer. [...] Est-ce qu’on surdiagnostique des problèmes de santé mentale ? C’est possible. Est-ce qu’on surmédicalise pour des difficultés d’adaptation dans certains contextes de vie ? C’est possible aussi », dit-il.

Problème de surprescription

Pour sa part, l’Association des médecins psychiatres du Québec dit qu’il y a un problème de surprescription de médicaments en santé mentale, exacerbée par la pandémie.

Le porte-parole Olivier Farmer rappelle par ailleurs que les psychiatres demeurent très « minoritaires » dans la « masse » de prescriptions psychiatriques. « On voit les patients qui ont eu beaucoup de médications et notre travail c’est de clarifier le diagnostic et souvent, d’enlever des médicaments ».

CE QUE TRAITE CHAQUE CLASSE DE MÉDICAMENTS EN SANTÉ MENTALE
Antidépresseurs : Dépression et anxiété.

Anti-psychotiques : Psychose, hallucinations, schizophrénie, dépression, trouble bipolaire, anxiété très sévère et troubles du sommeil.

Psycho-stimulants : Problèmes de l’attention, hyperactivité et comportements impulsifs. Peuvent aussi être prescrits pour dépression sévère ou des problématiques alimentaires comme l’hyperphagie boulimique (impulsions alimentaires incontrôlables).

Anxiolytiques : Anxiété et crise de panique.

Tous ces médicaments donnent de meilleurs résultats, lorsque combinés à une thérapie.

LA PANDÉMIE POINTÉE POUR JUSTIFIER LA HAUSSE
Les Québécois consomment de plus en plus d’antidépresseurs, qui ont connu la plus forte hausse l’an dernier, en raison de la pandémie, estiment des experts.

Benoit Morin
Président de l’AQPP
« On a vu une fluctuation des antidépresseurs avec les vagues [de COVID-19] », relate Benoit Morin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP).

« Je vois une augmentation du stress et de l’anxiété, c’est remarquable à quel point ça ne va pas en s’améliorant », poursuit-il.

« Il y a beaucoup de symptômes dépressifs et anxieux à cause du contexte », ajoute pour sa part Gaétan Roussy, vice-président de l’Association des psychologues du Québec.

Ainsi, en 2020, les Québécois ont consommé plus de 525 millions de comprimés d’antidépresseurs, une hausse de 7,3 % par rapport à l’année précédente.

Anxiété généralisée

La grande consommation de ces médicaments s’explique aussi notamment par le fait qu’ils sont désormais préférés aux anxiolytiques, pour traiter différents troubles anxieux.

Une « bonne nouvelle » estiment pharmaciens et médecins, alors que les anxiolytiques peuvent occasionner plus de dépendance et d’effets secondaires indésirables.

« J’ai vu plus de jeunes à qui on a prescrit des antidépresseurs pour contrôler l’espèce de perte de contrôle que certains ont vécu avec la pandémie, au niveau de la capacité à gérer l’anxiété. Que ce soit les mamans à la maison, au travail, la peur de tomber malade, l’anxiété a vraiment été un enjeu depuis un an et ça se traduit par des prescriptions d’antidépresseurs », affirme M. Morin.

« Pas normal »

Outre la pandémie, la présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou, croit que ces chiffres révèlent un « problème de santé dans notre société ».

« Habituellement, quand on a un problème de santé, plus on médicamente, moins on devrait voir le problème. Avec la dépression, c’est le contraire. Plus il y a de prescriptions, plus il y en a. Ce n’est pas normal. Il y a donc d’autres facteurs sur lesquels on devrait travailler », soutient Mme Grou.

Commentaires

82% des 12 ans et plus consomment un dépresseur légalement

82% des 12 ans et plus consomment un dépresseur légalement au Québec l'alcool.
Consommation légale sans âge minimum même par des enfants de 8 ans.
L'Ordre des psychologues du Québec ne voit aucun lien de causalité avec les antidépresseurs ?

Combien de morts annuelles et de problèmes/méfaits sur la santé physique et mentale sont causés par ces médocs antidépresseurs et autres ? Idées suicidaires, etc...

Combien de mort annuelle directe pour cannabis seul en 20 ans de cannabis thérapeutique au Canada ?
Pour le cannabis sans dose ni surdose mortelle et sevrage en 7 jours au CBD.
Combien de morts en plus de 2000 ans d'usages thérapeutiques, récréatifs, et textiles, par de Grandes Civilisations ?

Christine Grou, "croit" que ces chiffres révèlent un « problème de santé dans notre société » ?

Surconsommation de substances prescrites et remboursés ?
Lien de causalité ?

Le Québec c'est environ 8 500 000 millions d’habitants:
Un milliard de comprimés prescrits en santé mentale.
Plus de 525 millions de comprimés d’antidépresseurs.
Beaucoup, pas assez ? A partir de combien de sur-consommateurs cela devient un fléau ?

- En 2020, ce sont un peu plus d’un milliard de comprimés qui ont été prescrits en santé mentale au Québec.

- en 2020, les Québécois ont consommé plus de 525 millions de comprimés d’antidépresseurs, une hausse de 7,3 % par rapport à l’année précédente.

(La présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou, croit que ces chiffres révèlent un « problème de santé dans notre société ».)

Pour le Cannabis l’Ordre des psychologues du Québec n'a pas attendu que les chiffres révèlent un « problème de santé dans notre société ».

Ni pour avoir participé à la criminalisation arbitraire sans étude sur des humains double aveugle, les 18-21 ans et de les sacrifier aux organisations criminelles avec leurs nombreux autres produits contaminés, non réglementés, sans être renseignés sur leur puissance, dont les médocs de pharmaceutiques prescrits à pochetée et répétition pour répondre à la demande des personnes devenus accros.

Ils ne se sont fiés qu'aux sondages d'opinions peu fiables non scientifiques et ont ignoré les conclusions d'études positives sur des humains avec placébo en Israël. Au Québec Ils n'ont jamais fait ni exigé d'étude sur des humains en 20 ans de cannabis et extraits thérapeutiques légaux au Canada.

Là où la Justice est égale pour tous:
« Les Responsables doivent rendre compte de leur politique,
et doivent réparer les dommages qu'il ont causés ! »

« Lorsque les recherches ne sont pas soutenues par des connaissances objectives assurées, nous savons qu'elles ne sont que de fragiles croyances ou que des opinions. »

« Il vaut mieux assurément pouvoir se fier sur des données scientifiques probantes plutôt qu'au pif, l'égo des politiciens ou l’humeur de l’électorat, la dépendance des chercheurs. »

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https://www.journaldemontreal.com/2021/06/05/cinq-sevrages-pour-en-finir...
Cinq sevrages pour en finir avec les antidépresseurs
Il aimerait que les médecins renseignent mieux leurs patients

https://www.youtube.com/watch?v=PzT8556Z-yc

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