Cannabis : des experts en santé publique contredisent Legault

«Je crains qu’en mettant une limite à 21 ans, on vienne dire que le cannabis est pire que le tabac et l’alcool qui sont disponibles à 18 ans. Mais ce n’est pas vrai! Ça peut créer de la désinformation»

ANNABELLE BLAIS
Jeudi, 29 novembre 2018 05:00
MISE À JOUR Jeudi, 29 novembre 2018 05:00
Des experts en criminologie et en santé publique unissent leurs voix pour exhorter le gouvernement Legault à écouter leurs avis et à ne pas toucher à la loi sur le cannabis.

À LIRE AUSSI : Cannabis à 21 ans: le cerveau des jeunes protégé?
Le premier ministre François Legault a réitéré mercredi qu’il voulait hausser l’âge légal de la consommation du cannabis à 21 ans et interdire la substance dans tous les lieux publics.

Or au moins neuf experts, certains faisant partie des Directions de la santé publique, croient que le gouvernement fait fausse route et publient jeudi une lettre afin de démystifier certaines idées répandues au sein de la population et de la CAQ.

«On comprend que l’opinion publique va dans le sens de la CAQ mais il faut du courage et admettre que ce ne sont pas les meilleures mesures pour protéger la santé des jeunes et ça va même à l’encontre de cette volonté, explique Émilie Dansereau-Trahan, porte-parole de l’Association de la santé publique du Québec.

Les experts croient que la hausse de l’âge à 21 ne protégera pas les jeunes.

«Ces jeunes [...] seront privés d’accès aux produits contrôlés (exempts d’engrais toxiques), à des produits à faible teneur en THC, à des produits contenant du CBD (possiblement protecteur), aux activités de prévention et aux conseils de consommation à moindre risque dispensés, entre autres, par les employés formés de la SQDC», peut-on lire dans la lettre.

Isabelle Samson, présidente de l’Association des spécialistes en médecine préventive du Québec (ASMPQ) propose plutôt d’établir une limite sur le taux du cannabis vendu aux jeunes de moins de 25 ans.

Elle relève également au passage une incohérence dans les messages envoyés à la jeunesse. «Je crains qu’en mettant une limite à 21 ans, on vienne dire que le cannabis est pire que le tabac et l’alcool qui sont disponibles à 18 ans. Mais ce n’est pas vrai! Ça peut créer de la désinformation», croit-elle.

Faible risque de psychose

Afin de hausser la limite d’âge de consommation du cannabis, la CAQ s’appuie notamment sur une donnée de l'Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ) voulant que la consommation de cannabis augmente les risques de psychoses de 40 %.

«Une psychose est grave, mais le risque qui est de 1 à 3% dans la population en général passe de 1,4 à 4,2 % si tu consommes du cannabis», nuance Mme Dansereau-Trahan.

«C’est très faible», ajoute Mme Samson.

Finalement sur l’interdiction de consommer dans les lieux publics, les experts rappellent que cela oblige les gens à fumer dans un espace clos ce qui présente un risque pour la santé, contrairement à une exposition dans un espace aéré comme les trottoirs.

«Les jeunes qui sont les grands consommateurs sont rarement propriétaires. Ça irait donc à l’encontre de l’esprit de la loi. Les jeunes et les plus vulnérables restent dans la judiciarisation», ajoute Mme Samson.

«La majorité des gens, soit 85% de la population, ne consomment pas et les décisions de la CAQ sont pour leur plaire, poursuit-elle. Je comprends que les politiciens doivent les considérer. Mais l’idée derrière la légalisation ce n’est pas pour les non-consommateurs, mais pour aider les consommateurs. En gardant les interdits, on ne les aide pas.»

Le groupe d’expert organisera aussi l’envoi de lettres de citoyens à Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé responsable du dossier cannabis, afin de lui demander de faire marche arrière.

Commentaires

Le but protéger et inciter à la consommation d'alcool et tabac

C'est pourquoi pour ces deux drogues mortelles protégées par la CAQ, qui tuent plus de 15 000 Québécois annuellement par acceptabilité sociale, ils ont le droit sans criminalisation à la production personnelle illimité pour l'alcool et 15 kilos de tabac (30,000 cigarettes) par adulte par foyer ainsi que moins de 18 ans pour la consommation d'alcool avec son enfant de 12-17 ans. Pour le tabac et vapotage ils ont le droit de consommer à l'extérieur en respectant la distance de 9 mètres des entrées d'hôpitaux et autres centres de Santé.

«Ces jeunes [...] seront privés d’accès aux produits contrôlés (exempts d’engrais toxiques), à des produits à faible teneur en THC, à des produits contenant du CBD (possiblement protecteur), aux activités de prévention et aux conseils de consommation à moindre risque dispensés, entre autres, par les employés formés de la SQDC», peut-on lire dans la lettre.

La CAQ connaissait les risques pour la santé physique et mentale mais a choisi de les sacrifier aux organisations criminelles pour être plus sévère.

François Legault: « C’est clair, je ne me conte pas d’histoires. Des jeunes de 18 à 21 ans vont aller sur le marché noir acheter du cannabis. Mais je ne veux pas être connu comme le premier ministre du Québec à envoyer le signal que c’est banal de consommer du cannabis avant 21 ans. »

Rien à voir avec la Santé publique ni la science !
Pour tenir une promesse électoraliste ségrégationniste !
Pour satisfaire les hystériques du mouvement prohibitionniste comme en 1908 !
Pour s'en prendre à une minorité stigmatisé démonisé arbitrairement !

Au Québec nous n'avons pas attendu que la population soit unanime pour imposer le port de la ceinture, les droits des femmes, des homosexuels, des premières nations, des personnes handicapées, des minorités, de faire ses besoins à l'intérieur, la séparation de l'église et de l'état. L'interdiction de consommer au volant, de battre sa femme, son enfant, etc.

Souvenez-vous qu'avant les élections, Lionel Carmant s'est fait rabattre le caquet par l'auto-proclamé dealmaker
après qu'il ait dit lors d'une entrevue en anglais que la CAQ songeait à augmenter l'âge à 21 ans aussi pour l'alcool et le tabac ! Ce qui aurait été suicidaire ! Avec 82% des Québécois de12 ans et plus qui consomment de l'alcool !

https://www.journaldequebec.com/2018/12/12/le-ministre-carmant-se-retrac...
ANNABELLE BLAIS
Mercredi, 12 décembre 2018 05:00
MISE À JOUR Mercredi, 12 décembre 2018 05:00
Prévention du cannabis: le ministre Carmant se rétracte sur son tweet à 25 millions

Le ministre délégué à la Santé Lionel Carmant s’est rétracté mardi après avoir promis sur Twitter qu’il injecterait 25 millions $ supplémentaires pour la prévention du cannabis.

M. Carmant a affirmé sur le réseau social: «Nous allons injecter plus de 25 M$ dans la prévention, l’éducation et l’intervention chez les jeunes de 6-21 ans.»

Jusqu'à présent ce sont majoritairement les agences publicitaires qui profitent des millions en prévention !

Des millions vont pour les salaires:

https://www.journaldequebec.com/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-sav...
ANNABELLE BLAIS
Vendredi, 24 mai 2019 08:00MISE À JOUR Vendredi, 24 mai 2019 08:00

Combien sont payés les patrons et combien dépensent-ils?

Allez-voir les trois tableaux tirés de l’étude des crédits budgétaires qui vous éclaireront.

Combien rapporte la vente en ligne?
13,7 millions $ en 2018-2019. La SQDC a toutefois eu des dépenses de l’ordre de 11,2 millions.

Combien d’employés compte-t-on?

303 dont 248 conseillers en succursale. La masse salariale est de 4,9 millions $
En date du 31 mars, il y avait 15 employés de moins de 21 ans.
Les employés en succursale sont payés un gros 14$ de l’heure avec une belle progression (par belle je veux dire médiocre) de 25 cents de l’heure après 1040 heures travaillées. Après 2080, heures, ils passent à 14,50$. Tournée de shooter pour tous!

Quelle est la marge brute de la SQDC?

17,8% sur le cannabis séché
23, 1% sur les huiles
Total : 18,6%

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