Prendre de la drogue n’est pas un crime
La judiciarisation des consommateurs n’aide pas à éradiquer la consommation. Au contraire. Cela les stigmatise davantage et les éloigne d’un traitement.
GENEVIÈVE PETTERSEN
Vendredi, 29 janvier 2021 05:00MISE À JOUR Vendredi, 29 janvier 2021 05:00
J’ai déjà consommé des drogues dures. J’ai consommé du PCP, des méthamphétamines et de la cocaïne sur une base assez régulière pour que ça devienne un problème.
Et quand je regarde mes enfants aujourd’hui, je souhaite qu’ils ne prennent jamais les risques auxquels je me suis exposée.
Il ne m’est jamais rien arrivé de grave en lien avec la drogue. Je ne me suis jamais ramassée à l’urgence en surdose ou en proie à des problèmes de santé mentale. J’ai été chanceuse.
Mais ce n’est pas le cas de tous. Je me rappelle une fois où une connaissance avait trop consommé. Avec mes amis, on a eu très peur, mais on craignait encore plus la police.
Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que depuis le début de la pandémie, il y a une augmentation des surdoses et des décès reliés aux drogues. Nos politiques de lutte contre la drogue sont un échec.
D’ailleurs, ce n’est pas la répression qui m’a sauvée, mais un autre humain empathique.
On fait fausse route
Déjà en 2016, l’OMS demandait que l’on combine cette lutte à une approche de santé publique. Cette semaine, la ville de Montréal, appuyée par le SPVM, joignait sa voix à celles de Vancouver et Toronto. L’objectif : décriminaliser la possession simple de stupéfiants.
La judiciarisation des consommateurs n’aide pas à éradiquer la consommation. Au contraire. Cela les stigmatise davantage et les éloigne d’un traitement.
Je reviens à mon amie. C’est parce qu’on anticipait les conséquences négatives qu’on a préféré la mettre dans la douche. On l’a mise dedans et on a prié. Mais Dieu n’existe pas. Alors elle a failli mourir et s’en est tirée avec un lavage d’estomac.
Cette histoire aurait pu très mal finir. Comme celle d’Alyssa Goudreau, décédée récemment d’une surdose.
Je ne sais pas si les gens qui l’accompagnaient ce soir-là étaient dans le même état d’esprit que mes amis et moi, la fois de la douche. Je ne sais pas si c’est la peur qui les a empêchés d’agir. Mais si Alyssa avait eu des soins à temps, elle serait peut-être encore en vie.
La méthamphétamine disponible aux 18-21 ans du Québec
Disponible aux 18-21 ans Québécois qui sont plus que jamais en contact avec les organisations criminelles et leurs nombreux produits et de pharmaceutiques dangereux pour la santé physique et mentale, à dose et surdose mortelle, depuis que la CAQ et leurs comités d'experts en "santé" publique et répression ont criminalisé les adultes de 18 ans pour l'achat, la consommation, la possession de cannabis les obligeant à se tourner ou retourner au marché organisé.
Marché organisé avec de nombreux points de vente de proximité, sans pénurie, livraison, la fidélisation qui permet de voir, humer, déguster, rabais et qui ont des produits offerts légalement dans d'autres provinces.
La méthamphétamine de plus en plus présente dans les saisies !
Ex: La saisie historique de 228,14 kg de méthamphétamine a eu lieu le 25 décembre au poste frontalier de Coutts, situé à une centaine de kilomètres au sud de Lethbridge, en Alberta, ont annoncé les autorités mercredi.
La méthamphétamine, la cocaïne des pauvres un stimulant n’est pas une drogue nouvelle.
L’amphétamine a été synthétisée pour la première fois en 1887 en Allemagne et la méthamphétamine, plus puissante et plus facile à fabriquer, a été développée au Japon en 1919
La méthamphétamine a été largement utilisée durant la Seconde Guerre mondiale, quand des deux côtés on l’employait pour garder les troupes éveillées.
Dans les années 1950, la méthamphétamine était prescrite (à pochetée et répétition) comme complément à un régime alimentaire et pour lutter contre la dépression. Facile à trouver, elle était utilisée comme stimulant non médical par les étudiants, les chauffeurs routiers, les sportifs, et sa consommation devint de plus en plus courante.
La situation a nettement changé dans les années 1960. La méthamphétamine injectable est devenu largement disponible et la consommation a fortement augmenté.
Puis, en 1970, le gouvernement américain en a fait une drogue illégale. Les gangs de motards contrôlaient alors la plus grande partie de la production et de la distribution de cette drogue. La plupart des consommateurs de l’époque vivaient dans des régions rurales et ne pouvaient pas se payer de la cocaïne, qui était plus chère.
Le slogan de l'époque était: Speed Kills ! La Vitesse Tue !
La méthamphétamine en cristaux est souvent appelée « cristal meth » ou « Tina ».
Elle est aussi connue sous les noms de « speed » ou « meth ».
Les Anges de l'Enfer vendaient et utilisaient ce produit qui leur permettait de faire de longues "Rides" et le party pendant des jours ! Il avaient des dépresseurs puissants à portée de main pour stopper l'effet des stimulants.
Surprenant de lire que la SPVM qui a appuyé la criminalisation, contraventionnalisation, des adultes Québécois de 18 ans de moins de 21 ans pour le cannabis seulement sans dose mortelle et les laisser aux mains et nombreux produits des organisations criminelles.
Et de lire qu'ils affirment dans les médias que:
«Le SPVM favorable à la décriminalisation de la possession simple de drogues dangereuses et mortelles !»
On ne demande pas aux médecins de s'occuper de la répression ?
Pourquoi demander aux responsables de la répression de s'occuper de la Santé publique ?
SPVM: racisme et profilage reconnu par Ian Lafrenière, député caquiste de Vachon,
adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique, ex-policier et ex-porte-parole du SPVM.
L'ex-policier a été surpris d'entendre son collègue Lionel Carmant, coprésident du groupe d'action, parler de la discrimination de la part de policiers qu'il a vécue dans sa jeunesse à ville Saint-Laurent.
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/co...
À propos de la Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose
Pages
Ajouter un commentaire