Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2018

Environ 6 millions de Canadiens âgés de 12 ans et plus ont déclaré une consommation d'alcool considérée comme abusive en 2018.
Diffusion : 2019-06-25

Ces dernières années, la consommation d'opioïdes est devenue un problème majeur de santé publique au Canada. Les effets nocifs se sont multipliés : le nombre d'hospitalisations et de décès associés à une surdose a augmenté. Selon une récente publication de Statistique Canada, la crise des opioïdes est l'une des principales raisons pour lesquelles l'espérance de vie à la naissance n'a pas augmenté de 2016 à 2017, demeurant inchangée d'une année à l'autre, et ce, pour la première fois depuis plus de quarante ans. En 2018, dans le cadre de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), l'on a interrogé les Canadiens au sujet de leur consommation de médicaments antidouleur contenant des opioïdes, sur ordonnance et sans ordonnance, comme la codéine ou la morphine.

L'ESCC recueille de l'information chaque année afin de fournir des renseignements détaillés sur la santé des Canadiens et sur leurs préoccupations émergentes en matière de santé. Un large éventail de renseignements autodéclarés sont recueillis, y compris sur l'état de santé des Canadiens, sur les facteurs ayant une incidence sur leur état de santé ainsi que sur leur utilisation des services de soins de santé.

Consommation de médicaments contenant des opioïdes au Canada
En 2018, 3,7 millions de Canadiens âgés de 15 ans et plus (13 %) ont consommé des médicaments antidouleur contenant des opioïdes. Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de déclarer en avoir consommé au cours de l'année précédente (14 % par rapport à 11 %).

Les médicaments les plus fréquemment consommés étaient les produits renfermant de la codéine (76 %), suivis de ceux contenant de l'hydromorphone ou de la morphine (28 %), de l'oxycodone (20 %) et du fentanyl (5 %).

Parmi les 3,7 millions de Canadiens qui ont consommé des médicaments antidouleur contenant des opioïdes au cours de l'année précédente, près de 1 million d'entre eux a déclaré avoir utilisé le médicament au besoin (p. ex. après une chirurgie). La plupart (40 % ou 1,1 million) des autres 2,7 millions de personnes ont déclaré en avoir consommé seulement une fois ou deux, tandis que près de 600 000 personnes (21 %) ont déclaré en consommer tous les jours ou presque tous les jours.

Environ une personne sur dix déclare une consommation problématique de médicaments contenant des opioïdes
En 2018, environ 10 % des personnes ayant utilisé des médicaments antidouleur contenant des opioïdes au cours de l'année précédente ont déclaré une consommation problématique (351 000 personnes sur 3,7 millions). Une utilisation problématique est définie comme étant la prise du médicament selon une dose supérieure à celle prescrite ou plus souvent qu'indiqué, la consommation pour se geler, la consommation pour d'autres raisons que le soulagement de la douleur ainsi que l'altération du produit avant la consommation. Les hommes (11 %) étaient plus susceptibles que les femmes (8 %) de déclarer une consommation problématique.

L'utilisation problématique la plus fréquemment mentionnée était la prise du médicament selon une dose supérieure à celle prescrite ou plus souvent qu'indiqué (7 % des personnes ayant consommé des opioïdes sur ordonnance au cours de l'année précédente). Parmi les autres utilisations problématiques figuraient la consommation du médicament pour l'effet qu'il cause ou pour se geler (3 %), la consommation du médicament pour d'autres raisons que le soulagement de la douleur (4 %) et l'altération du produit avant sa consommation (2 %), par exemple, en écrasant des comprimés pour les avaler, les renifler ou les injecter.

Baisse du tabagisme
En 2018, 19 % des hommes et 13 % des femmes de 12 ans et plus ont déclaré fumer des cigarettes tous les jours ou à l'occasion. La proportion de fumeurs actuels, chez les deux sexes, a diminué par rapport à 2015, alors qu'elle était de 20 % chez les hommes et de 15 % chez les femmes.

La proportion de jeunes adultes n'ayant jamais fumé avant l'âge de 24 ans est un indicateur des taux de tabagisme futurs. En 2018, plus de 6 Canadiens sur 10 âgés de 20 à 24 ans n'avaient jamais fumé une cigarette entière (63 %), ce qui constitue une augmentation par rapport à 2015 (58 %).

Le tabagisme est associé à un certain nombre de maladies, comme le cancer, les maladies du cœur, ainsi que la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Les Canadiens âgés de 35 ans et plus qui étaient des fumeurs actuels étaient plus susceptibles que les personnes n'ayant jamais fumé et les anciens fumeurs d'avoir une MPOC. En 2018, 8 % des fumeurs avaient une MPOC, comparativement à 2 % des personnes n'ayant jamais fumé et à 6 % des anciens fumeurs.

Un Canadien sur cinq consomme de l'alcool de manière abusive
Environ 6 millions de Canadiens âgés de 12 ans et plus ont déclaré une consommation d'alcool considérée comme abusive en 2018. Par consommation abusive d'alcool, on entend les hommes qui ont bu cinq verres ou plus d'alcool, ou les femmes qui ont bu quatre verres ou plus d'alcool, en une même occasion, au moins une fois par mois au cours de l'année précédente. La proportion de consommateurs abusifs d'alcool est demeurée stable de 2015 à 2018.

En 2018, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes d'être des consommateurs abusifs d'alcool. Parmi les groupes d'âge, les personnes de 18 à 34 ans étaient les plus susceptibles d'appartenir à la catégorie des consommateurs abusifs d'alcool (29 %). Bien qu'il soit illégal de vendre de l'alcool à toute personne de moins de 18 ans au Canada, 26 % des jeunes Canadiens de 12 à 17 ans ont déclaré avoir consommé une boisson alcoolisée au cours des 12 mois précédents et 3 % d'entre eux ont été classés dans la catégorie des consommateurs abusifs d'alcool.

Par rapport à la moyenne nationale, les résidents de l'Ontario (17 %) et du Manitoba (16 %) étaient les moins susceptibles d'être des consommateurs abusifs d'alcool. La plupart des autres provinces ont affiché une consommation semblable à la moyenne nationale, sauf Terre-Neuve-et-Labrador (28 %) et le Québec (21 %), où la proportion était supérieure à la moyenne nationale. Les Canadiens qui vivent dans des régions rurales (22 %) étaient aussi plus susceptibles d'être des consommateurs abusifs d'alcool que les résidents de régions urbaines (18 %).

Les taux d'obésité chez les adultes sont stables depuis 2015
En 2018, chez les Canadiens âgés de 18 et plus, plus de 1 personne sur 4 (soit environ 7 millions de personnes) était classée comme étant obèse. Depuis 2015, la proportion d'adultes obèses est demeurée stable. Les hommes (28 %) étaient plus susceptibles que les femmes (26 %) d'être classés comme étant obèses.

Les Canadiens de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans étaient plus susceptibles d'être obèses, un peu plus de 3 personnes sur 10 ayant déclaré une combinaison de taille et de poids les classant comme étant obèses.

Le Québec (25 %) et la Colombie-Britannique (23 %) étaient les seules provinces où la proportion d'adultes obèses était inférieure à la moyenne nationale. Dans toutes les autres provinces, la proportion d'adultes obèses était plus élevée que la moyenne nationale, sauf en Ontario, où la proportion était semblable à la moyenne nationale.

L'obésité est associée à un risque accru de certains problèmes de santé, comme le diabète, l'hypertension artérielle et les maladies du cœur. En 2018, les Canadiens obèses étaient plus susceptibles de faire du diabète de type 2 et de l'hypertension artérielle, et d'avoir une maladie du cœur, que les adultes affichant un poids normal.

Commentaires

Tous ces produits légaux causent maladies et morts

C'est le point commun entre tous ces produits légaux et leurs méfaits évitables, acceptables !
Produits légaux utilisés médicalement ou récréativement qui sont des fléaux sanitaires.

Comme le dirait Doug Marcaida de De l'Acier et du Feu: " Ces produits peuvent tuer ! "

Criminaliser pour régler un problème personnel !
«L'aspect médical ou la promotion de la santé et du bien-être n'ont rien à voir avec la justice pénale.»
Pour la consommation de tabac et ses méfaits mortels réels 13 000 morts par an. Il s'agit d'une douce coercition.
18 ans pour l'achat, la possession, la consommation et la culture de 15 kilos par adulte par foyers.

Pour le cannabis c'est la criminalisation des adultes légaux et enrichir les organisation criminelles par choix !
Votre gouvernement et les associations: de médecins, psychiatres, pédiatres, des chefs de police, etc.

Toxicologie: Intoxications par le paracétamol (acétaminophène)
Chaque année, le Centre antipoison du Québec (CAPQ) reçoit autour de 4000 appels pour des ingestions d’acétaminophène (paracétamol) (1), c’est la première cause d’intoxication médicamenteuse au Québec.
http://www.efurgences.net/seformer/toxicologie/208-paracetamol.html

Chaque année c'est autour de 4 000 appels et les médias n'en parlent pas ?
Les parents ne seront pas dénoncés à la DPJ et/ou aux policiers ni criminalisés ?

Un chien avale du cannabis ou un enfant ou deux et ça fait le Buzz et la criminalisation ?
La minorité qui prétendent avoir des problèmes avec le cannabis seulement sont souvent des multi toxicomanes qui ont menti, volé, se sont prostitués ont abusé de l'alcool et plusieurs produits de pharmaceutiques.

Une femme en désintoxication qui a passé par toutes les étapes de la toxicomanie prétendait que c'était le sevrage de cannabis, qui ne prend que 7 jours, qui était le plus difficile pas les drogues dures et à accoutumance dangereuses pour la santé physique et mentale comme les opioïdes, l'alcool, le tabac.

La majorité des consommateurs qui consomme responsablement ne rapportent pas assez coté clics.

Retour sur les .Intoxications par le paracétamol
Pourtant ils ont des couvercles de protection et tenir hors de la porté des enfants sur l'étiquette ?
Il faudrait obliger qu'ils soient entreposés comme les recommandations pour les armes et le cannabis.
Pour l'alcool et le tabac et leurs méfaits évitables acceptables ce ne sont que des suggestions d'entreposage.

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