Tours : à l'hôpital Bretonneau, on teste le cannabis thérapeutique pour soulager les douleurs chroniques

Cependant, les propriétés addictives du cannabis thérapeutique restent faibles, alors que "la totalité des antalgiques présents sur le marché présente des risques de dépendance.

Depuis un an, le CHRU traite 23 patients atteints de douleurs neuropathiques grâce à un médicament à base de THC, le principe actif de base du cannabis. Avec des résultats plus ou moins probants.

Publié le 15/09/2020 à 17h19 • Mis à jour le 15/09/2020 à 18h21

Le cannabis peut-il s'imposer comme un traitement médical efficace dans les prochaines années ? Ce mercredi 16 septembre, la mission parlementaire sur les usages du cannabis doit rendre un rapport d'étape à mi-parcours, notamment sur la question de la légalisation du cannabis thérapeutique.

D'ici janvier doit par ailleurs débuter une expérimentation nationale du cannabis thérapeutique. L'opération devrait concerner 3 000 patients dans toute la France.

Mais à certains endroits, on n'a pas attendu cette future expérimentation pour tester le cannabis thérapeutique. C'est par exemple le cas au centre d'évaluation et de traitement de la douleur du CHRU Bretonneau de Tours. Ici, on prend en charge 1 600 patients à l'année, souffrant pour la plupart de maladies chroniques.

À ce sujet, la rédaction vous recommande
Mission parlementaire sur le cannabis : "La légalisation n'est plus seulement une affaire de militants"

Et depuis un an, 23 d'entre eux ont reçu un traitement à base de cannabis : le Marinol, des gellules contenant du THC, principale molécule active de la plante, sous forme synthétique.

Là où tous les autres traitements ont échoué
Tous ces patients souffrent de douleurs neuropathiques, causées par une atteinte du système nerveux, à l'exemple des malades de la sclérose en plaques. Et tous étaient déjà passés par "l'ensemble des traitements classiquement admis, médicamenteux ou non", explique la docteure Anne Philippe, responsable du centre.

De plus, l'usage du cannabis sous forme thérapeutique nécessite une procédure temporaire d'utilisation auprès de l'agence du médicament. Avec une obligation de "surveillance de l'efficacité du produit et des effets secondaires".

Des effets secondaires "qui ne sont pas rares", précise la docteure. Activité mentale perturbée, confusion, mal-être psychologique... "Un certain nombre de patients a arrêté, soit parce que le traitement n'était pas efficace, soit parce qu'il était mal toléré."

Pour autant, Anne Philippe se dit favorable à l'expérimentation :

J'estime qu'on n'a pas le droit de priver des patients d'atouts thérapeutiques, même s'ils sont modestes, qu'ils ne répondent pas à tout ou qu'ils ont des effets secondaires.

Dr. Anne Philippe

Le cannabis ne fait pas de miracles
Elle rejette ainsi le qualificatif de "médicament miracle" : "On n'a pas de preuves extrêmement rigoureuses et valides d'une efficacité remarquable, contrairement aux morphiniques, qui ont fait l'objets d'études sur de grands échantillons de population avec une certitude thérapeutique."

Cependant, les propriétés addictives du cannabis thérapeutique restent faibles, alors que "la totalité des antalgiques présents sur le marché présente des risques de dépendance.

À ce sujet, la rédaction vous recommande
Légalisation du cannabis, amendes forfaitaires : qu'en pensent nos députés en Centre-Val de Loire ?

Pour la médecin, il est "important, quand on a de nouvelles techniques, de sortir de la vision livresque et d'échanger avec nos collègues". D'autant que l'expérimentation devrait ouvrir la voie à l'utilisation de médicaments à base d'autres molécules contenues dans le cannabis, avec des effets secondaires potentiellemnt plus faibles à la clé.

Votée au Parlement, l'expérimentation n'a cependant pas encore reçu de décret d'application, ni de budget dédié. "Des patients nous demandent quand ça va commencer, et on peut entendre qu'ils soient déçus que ça n'aille pas plus vite", abonde Anne Philippe.

Rapporteure thématique de la mission parlementaire, la députée LREM du Loiret Caroline Janvier se dit favorable à la légalisation du cannabis, à la fois thérapeutique et récréatif, sous contrôle de l'Etat.

Commentaires

Antalgiques à risque de dépendance

Rappelons que plusieurs de ces produits pharmaceutiques devenus des fléaux, sont prescrits comme de l'eau, à pochetée par des médecins qui ont *"peur" du cannabis et dont certains sont les pushers des Big Farma.
La $anté financière des actionnaire$ avant la Santé publique !
Les médecins ne vont prescrire du cannabis sans dose mortelle et efficace seulement après avoir essayé les produits de pharma.
Des enfants doivent subir les effets indésirables de nombreux produits inefficaces et pendant plusieurs années avant d'avoir le droit d'essayer le cannabis et concentrés efficaces.
«Dans les pays ayant fait une réforme sur la marijuana médicale, le CBD est uniquement prescrit aux enfants dans le cas où toutes les autres thérapies ont échoué. Le CBD est également connu pour réduire les convulsions, la douleur, l’insomnie, le stress et l’anxiété.»

Qui profite de ces années de maltraitance souffrances évitables, de perte de qualité de vie, de vie pour l'enfant les parents, l'entourage ?

Pire encore !
Pour couronner le tout des médecins prescrivent le cannabis efficace sachant qu'il est trop dispendieux pour la majorité des parents d'enfants malade souffrant depuis des années qui devront cesser les traitements et retourner aux produits de pharmaceutiques inefficaces et à effets secondaires indésirables.
C'est le cas au Québec avec Lionel Carmant, Ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux. qui en prescrit à de jeunes enfants sachant qu'ils devront cesser les traitements trop dispendieux.
De plus lui à la Santé et aux Services sociaux n'exige pas son remboursement.
Pendant que la SQDC et le gouvernement engrangent des profits avec le cannabis.
Il n'est même pas remboursé pour les personnes en fin de vie avec des cancers qui y ont droit !

Palier 2 : les analgésiques opioïdes (ou morphiniques) faibles (ou mineurs)
le tramadol ;
la codéine ;
la dihydrocodéine (Dicodin) .
Les analgésiques contenant du dextropropoxyphène (DXP), tels que le Di-Antalvic, ont été retirés des marchés européen et français en 2011. L'agence européenne du médicament (EMEA) a estimé que les risques de ces médicaments, en particulier celui de surdosage mortel, volontaire ou accidentel, étaient supérieurs à leurs bénéfices. Suite à quoi, il était estimé, en janvier 2012, que les ventes de tramadol en France avaient augmenté de 30 %.

Palier 3 : les analgésiques opioïdes (ou morphiniques) forts (ou majeurs)
Les antalgiques de palier 3 sont destinés aux douleurs intenses qui sont rebelles aux autres antalgiques et analgésiques.
Ils s'agit de la morphine et de substances apparentées. Ils incluent :
la morphine ;
la buprénorphine (30 fois plus puissant que la morphine) ;
le fentanyl (100 fois plus puissant) ;
l'hydromorphone ;
la nalbuphine (2 fois plus puissant) ;
l'oxycodone (OxyContin) ;
la péthidine (Demerol).

Antalgiques opiacés : dernières actualités
Nombre record de décès par médicaments antidouleur opiacés aux États-Unis
Le Canada, plus grand prescripteur d'opioïdes suivi des États-Unis et de pays européens
Antidouleurs opiacés : combinaisons très dangereuses chez 60 % des utilisateurs à long terme
50 % des visites aux urgences liées aux antidouleurs opioïdes aux États-Unis, 2011)

Autres médicaments psychotropes prescrits pour le traitement de la douleur
D'autres médicaments psychotropes de classes non spécifiquement destinées au soulagement de la douleur sont aussi utilisés :

Certains antidépresseurs (Anafranil, Clomipramine, Laroxyl, Tofranil) pour le traitement des douleurs neuropathiques.
Le neuroleptique Tiapridal et ses génériques pour le traitement des douleurs rebelles.
L'anxiolytique benzodiazépine tétrazépam (Myolastan), pour son effet relaxant musculaire.

Certains antiépileptiques : la carbamazépine (Tégrétol) pour le traitement des névralgies rebelles de la figure et des douleurs neuropathiques ; la gabapentine (Neurontin) pour le traitement des douleurs du zona ; la prégabaline (Lyrica) pour le traitement des douleurs neuropathiques (autorisé pour le traitement de la fibromyalgie aux États-Unis et au Canada).
État des lieux de la consommation des antalgiques opioïdes et leurs usages problématiques. Février 2019
https://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/340...

*Peur:
«La peur à fait faire des affaires qui n’ont pas de crisse de bon sens !»
(Citation Horacio Arruda)

Comme créer des catégories d'adultes selon le produit légal qu'il consomme.
21 ans pour le cannabis sans dose mortelle.
18 ans pour l'achat, la consommation et production personnelle d'alcool et tabac qui rendent malade et tuent chaque jours.
Exception faite pour les non adultes avec l'alcool dont la décision revient au parent.
Moins de 18 ans dont le cerveau ne sera pas complètement développé avant 25-30 ans.
Ils ont même inventé la catégorie: Jeunes adultes.

Un parent qui consomme du cannabis avec ses enfants adultes de 18 ans est devenu un criminel depuis 2019 !
"Votre gouvernement"

Legault, pas de masque, le sourire aux lèvres et une bière à la main trinquant avec Ford ce n'est pas de l'incitation.

Pages

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.