Interdiction du pot: les jeunes appelés à se tourner vers le médical

Interdiction du pot: les jeunes appelés à se tourner vers le médical
Étienne Paré | Agence QMI

| Publié le 8 février 2020 à 21:49

Un mois après le relèvement à 21 ans de l’âge légal pour acheter de la marijuana récréative, une clinique de cannabis médical conseille ouvertement aux jeunes de 18 à 20 ans d’aller se chercher une prescription, afin de pouvoir continuer à fumer légalement.

«Pour éviter des problèmes, si vous avez entre 18 et 20 ans, venez [en clinique] pour avoir votre prescription médicale», a écrit Hanky Vargas, président-directeur général de PharmaCann, dans un groupe Facebook rassemblant des amateurs de cannabis.

Rejoint par l’Agence QMI, M. Vargas a défendu son approche, n’y voyant aucun problème moral. Pour lui, son message n’incite pas du tout les jeunes à s’inventer un problème de santé à des fins récréatives.

«On n’a pas besoin de mentir. Tout le monde a un problème de santé qui lui permet d’avoir une prescription, que ce soit un trouble du sommeil, du stress, de la fibromyalgie...», a assuré M. Vargas, dont l’entreprise ne délivre pas directement d’ordonnance médicale, mais promulgue plutôt des conseils sur le cannabis thérapeutique à ses clients.

Un message aux parents
La clientèle n’a pas augmenté, même depuis la publication du fameux message, il y a deux semaines.

«Honnêtement, je n’ai pas vu un seul 18-20 ans. Après l’adoption de la nouvelle loi, les jeunes sont retournés acheter dans la rue», a reconnu M. Vargas.

Il n’est pas pour autant déçu. L’homme d’affaires croit que son raisonnement aura d’abord un écho chez les parents.

«Les parents ne doivent pas être naïfs: vos enfants fument. Et c’est mieux que ce soit du cannabis médical que du pot du pusher», a ajouté celui qui roule sa bosse dans cette industrie depuis 2011.

Vaut mieux médical qu’illégal
Jean-Sébastien Fallu, spécialiste en prévention en toxicomanie, pense aussi qu’il est toujours mieux d’avoir accès à de la marijuana légale, afin de choisir les taux de substances psychoactives qui nous conviennent.

«J’ai une amie qui me rapportait qu’un de ses clients de 20 ans consommait du cannabis à la SQDC. Depuis la nouvelle loi, il continue de consommer évidemment, mais il achète n’importe quoi et ses problèmes d’anxiété sont réapparus. Contrairement à ce que le ministre Carmant dit, ce n’est pas vrai que sa loi protège les jeunes», a illustré le professeur à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal.

Jean-Sébastien Fallu n’a pas voulu se pencher sur la légalité ou non du discours de PharmaCann. Il croit toutefois que toute cette histoire prouve à quel point la ligne est floue entre l’usage récréatif du cannabis et une utilisation médicale.

Du côté du bureau du ministre délégué à la Santé et des Services sociaux, Lionel Carmant, on n’était pas en mesure, samedi, de commenter ce cas particulier.

Commentaires

Ce n’est pas vrai que la loi des caquistes protège les jeunes

«Contrairement à ce que le ministre Carmant dit, ce n’est pas vrai que sa loi protège les jeunes», a illustré le professeur à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal.»

Le but de la CAQ et Carmant pour cibler et criminaliser les adultes québécois de moins de 21 ans
n'avait rien de scientifique c'était seulement pour tenir une promesse
aux naïfs, peureux, drogués, victimes des campagnes de peurs, mensongères
en privilégiant et publicisant des drogues légales, qui rendent malade et tuent.
Et en ne touchant pas à la loi pour l'âge de l'achat et la consommation
pour les moins de 21-25 ans dont le cerveau n'est pas complètement développé
par peur de perdre leur élection seulement et non pas pour la Santé publique.

Pour la prévention sérieuse il faut cibler les 12-15 ans.
Des jeunes de 12 ans font parti des 82 % de Québécois qui consomment de l'alcool
et ce sont leurs parents qui choisissent à quel âge ou occasion ils peuvent en consommer.

Pour l'alcool et la nicotine ce sont des faits, résultant d'études scientifiques
que ces produits rendent malade et tuent des milliers de québécois annuellement
et non des compilations de méta analyses de sondages d'opinions.

La CAQ la SAQ et Éduc'alcool sont des pushers
et font de l'incitation à la consommation de produits mortels !

Carmant qui admet avoir la phobie du cannabis
veut refaire le coup de la consultation (bidon) pour les jeunes et les écrans.

Lors de sa dernière consultation Carmant n'a retenu que l'opinion de ses spécialistes,
experts friands de sondages d'opinions peu fiables.

Ses experts qui ne voulaient que quêter plus de fric, passer dans les médias,
l'ont abandonné lorsqu'il a été question de recriminaliser
les adultes de moins de 21 ans pour supposément protéger les jeunes
en les laissant aux mains des dealmakers du crime organisé.

Même l'Association des clubs de motoneigistes de la Côte-Nord en a profité
en exprimant ses inquiétudes concernant la légalisation du cannabis.
À l'occasion de la traditionnelle bénédiction des motoneiges…
Amen !

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