Consommation de cannabis: les Montréalais trahis par leurs eaux usées

Consommation de cannabis: les Montréalais trahis par leurs eaux usées

Agence QMI
Lundi, 26 août 2019 17:48 MISE À JOUR Lundi, 26 août 2019 17:48
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Même s'ils n'aiment pas l'admettre, les Montréalais semblent être de grands amateurs de cannabis, prouvent des échantillons d'eaux usées analysés pendant un an dans cinq grandes villes canadiennes.

De mars 2018 à février 2019, des échantillons d'eaux usées ont été analysés à Vancouver, Edmonton, Toronto, Montréal et Halifax, à la recherche de substances trahissant une consommation de drogue, a expliqué Statistique Canada dans une vaste étude dévoilée lundi.

En analysant les échantillons, les chercheurs ont noté que le taux de THC-COOH – un composé produit par le corps lors de la consommation de THC, la substance psychoactive du cannabis – présent dans l'eau était, de loin, plus élevé à Halifax et à Montréal qu'ailleurs.

Plus précisément, un taux moyen de 936 grammes de THC-COOH par million d'habitants par semaine a été détecté à Halifax, contre 833 grammes à Montréal. Toronto (327 g), Vancouver (313 g) et Edmonton (244 g) suivent loin derrière.

Gênés, les Montréalais?

Ce constat a de quoi surprendre à la lumière de la dernière édition de l'Enquête nationale sur le cannabis (ENC). Selon ce coup de sonde, seuls 10,3 % des Québécois ont admis avoir consommé du cannabis au deuxième trimestre de 2019, bien loin sous la moyenne nationale de 16,1 %.

Statistique Canada a relevé cette incongruité dans son étude dévoilée lundi, sans parvenir à l'expliquer. «Il se pourrait que la consommation par usager soit plus élevée et qu’il ait été plus difficile de mesurer la quantité autodéclarée de cannabis dans l’ENC», a reconnu l'organisme fédéral, laissant ainsi entendre que les amateurs de cannabis québécois pourraient mentir lorsqu'ils sont interrogés sur leurs habitudes de consommation.

«Il se peut aussi que la consommation de cannabis à Montréal soit nettement plus élevée que dans le reste du Québec», a aussi lancé Statistique Canada en guise d'hypothèse.

Il est à noter que l'ENC avait permis de déterminer que la Nouvelle-Écosse arrive au premier rang des provinces, en matière du nombre de consommateurs de cannabis par habitant, ce qui semble conforme avec les analyses d'eaux usées.

Autres drogues

Par ailleurs, si les Montréalais sont friands de cannabis, on ne peut en dire autant des autres drogues. Le taux de benzoylecgonine, un composé dérivé de la cocaïne, était légèrement sous la moyenne nationale dans la métropole.

Les résultats pour la méthamphétamine, la codéine et la morphine montrent aussi que Montréal est très loin sous la moyenne. Ces dernières drogues apparaissent bien plus dans les eaux usées d'Edmonton et de Vancouver, des villes ravagées par la crise des opioïdes. Il est à noter que plusieurs opioïdes se dégradent en morphine dans l'eau.

Commentaires

Les méta analyse de sondages d’opinion c’est de la... ?

Les méta analyse de sondages d’opinion c’est de la poudre aux yeux ?

Statistique Canada a relevé cette incongruité dans son étude dévoilée lundi, sans parvenir à l'expliquer. «Il se pourrait que la consommation par usager soit plus élevée et qu’il ait été plus difficile de mesurer la quantité autodéclarée de cannabis dans l’ENC», a reconnu l'organisme fédéral, laissant ainsi entendre que les amateurs de cannabis québécois pourraient mentir lorsqu'ils sont interrogés sur leurs habitudes de consommation.

C'est quand même étrange qu'ils n'y ait pas plus de drogue$ d'ordonnance comme
Les opioïdes (codéine, fentanyl, morphine, oxycodone, hydromorphone, héroïne thérapeutique)
Les antidépresseurs.
Les neuroleptiques (dits aussi antipsychotiques)
Les anxiolytiques (ou tranquillisants)
Les hypnotiques (ou somnifères)
Les stabilisants de l'humeur (dits aussi régulateurs de l'humeur, thymorégulateurs ou parfois normothymiques)
"qui sont prescrits à pocheté, comme de l'eau", dans les résultats alors que:
Une récente étude suggère qu’en moyenne le quart des personnes de 65 ans et plus au Canada, et 30 % au Québec, recevaient en 2016 AU MOINS 10 sortes de médicaments différents.

"qui sont prescrits à pocheté, comme de l'eau !"
Marie-Eve Morin, médecin spécialisée en dépendances
Regardez
https://www.youtube.com/watch?v=KSbLyrDboC4
Publiée le 30 avr. 2016

À un an du dépôt d'un projet de loi des libéraux de Justin Trudeau pour la légalisation de la marijuana, Marie-Eve Morin, médecin spécialisée en dépendances, et Marc-Boris Saint-Maurice, militant pro légalisation, débattent du sujet.

Un sevrage de cannabis dure 7 jours, Marie-Eve Morin.

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