Santé Canada approuve l'hydromorphone pour traiter la dépendance aux opioïdes

Santé Canada approuve l'hydromorphone pour traiter la dépendance aux opioïdes

Publié le jeudi 16 mai 2019

Michaële Perron-Langlais

L'utilisation d'un nouveau médicament pour traiter la dépendance aux opioïdes a été approuvée par Santé Canada mercredi. L'hydromorphone injectable, qui est utilisé pour gérer la douleur, pourra désormais être administré, sous la surveillance d'un médecin, aux patients adultes souffrant de troubles graves liés à l'utilisation d'opioïdes.

Selon Ottawa, le Canada devient ainsi le premier pays à permettre l’utilisation de l’hydromorphone injectable comme traitement pour la dépendance aux opioïdes.

Santé Canada indique plus de 10 000 personnes sont mortes d’une surdose liée aux opioïdes entre janvier 2016 et septembre 2018.

Un traitement déjà présent en Colombie-Britannique

À Vancouver, le Dr Scott MacDonald gère la clinique Crosstown depuis près de 14 ans. Au fil des années, certains de ses patients ont reçu des prescriptions d’hydromorphone injectable, au-delà des limites de ce qui était alors approuvé par Santé Canada.

En ce moment, 25 personnes reçoivent de l’hydromorphone à la clinique Crosstown.

Les recherches du Dr MacDonald ont contribué à démontrer aux autorités que ce médicament peut être un traitement efficace pour venir en aide aux toxicomanes. « J’espère que l’approbation de Santé Canada permettra d’étendre l'utilisation de ce traitement », dit ce dernier.

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Scott MacDonald explique que, avant l’approbation d’Ottawa, les médecins devaient expliquer aux patients que le médicament était utilisé en dehors des limites de ce qui était autorisé par Santé Canada et s’assurer d’obtenir leur consentement. « C’est un processus plus complexe, explique-t-il. [L’approbation de l’hydromorphone] est rassurante, et offre une protection à ceux qui prescrivent le médicament, aux infirmières praticiennes, aux médecins et aux pharmaciens. Ce n’est plus seulement leur décision. C’est un traitement qui a été étudié et approuvé par Santé Canada. »

Le Dr MacDonald estime qu’il y a entre 250 et 300 personnes qui reçoivent de l’hydromorphone injectable pour traiter une dépendance aux opioïdes au pays, principalement en Colombie-Britannique, en Ontario et en Alberta. Un programme pourrait bientôt être lancé au Québec, ajoute-t-il.

Le médecin croit que l’approbation du gouvernement fédéral aura pour effet d’augmenter le nombre de patients, même si le traitement ne convient que pour 5 à 8 % de ceux qui reçoivent présentement d’autres traitements pour un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes, comme la méthadone et la naloxone.

« C’est un petit nombre de personnes, mais un nombre significatif, dit Scott MacDonald. À Vancouver, il s'agit d’environ 500 à 600 personnes. À travers le pays, je pense que ce serait quelques milliers. »

D’autres mesures annoncées par Santé Canada
Le gouvernement fédéral a également ajouté la diacétylmorphine à sa liste des drogues utilisées pour des besoins urgents en matière de santé publique. De plus, la ministre de la Santé du Canada a annoncé du financement pour 33 projets de recherche, de traitement et de réduction des méfaits portant sur la crise des opioïdes.

« La crise des opioïdes a été le premier dossier sur lequel j'ai été informé en tant que ministre, et celui qui continue de me tenir éveillé la nuit, a écrit la ministre de la Santé du Canada Ginette Petitpas Taylor, sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui [mercredi], nous ajoutons trois nouvelles mesures pour venir en aide aux personnes touchées.

Avec des informations de Rafferty Baker

Commentaires

Un opioïde pour traiter la dépendance aux opioïdes ?

Un opioïde pour traiter la dépendance aux opioïdes ?

C’est comme utiliser de l’alcool pour traiter l’alcoolisme !?
Ou suivre les recommandations d’Éduc'alcool, les 14-21 verres semaine et plus le weekend !

Qu’est-ce que l’hydromorphone?

Dans quelles circonstances le patient pourra-t-il passer du traitement à la morphine à l’hydromorphone?

L’hydromporphone (Diloaudid) est un médicament analgésique de la famille opioïde, comme la morphine. L’hydromorphone est un dérivé chimique de la morphine et est utilisé souvent pour modérer la douleur sévère.

Souvent on passe de la morphine à l’hydromorphone pour traiter les effets secondaires possibles de l’emploi continuel de morphine, comme la confusion ou les mouvements saccadés incontrôlés. Tous les opioïdes, y compris, l’hydromorphone, peuvent causer ces effets secondaires, mails il faut un peu de temps pour qu’ils se développent. Changer les opioïdes permet au corps de vider les autres médicaments.

L’hydromorphone peut être utilisé au lieu de la morphine si les reins ne fonctionnent pas bien ou si quelqu’un a une insuffisance rénale.

Techniquement, l’hydromorphone est plus fort que la morphine. Ceci veut dire, simplement, qu’une petite quantité d’hydromorphone a le même effet de combatte la douleur qu’une plus grande quantité de morphine. Cela ne veut pas dire que c’est un meilleur médicament analgésique ni qu’il a des effets secondaires plus sévères. La quantité donnée est en fonction du niveau de douleur. Le nombre de milligramme est sans importance dans la mesure ou la douleur est contrôlée. Tout comme la morphine, il n’y pas de dose spécifique qui est « beaucoup » ou « trop ». Tout dépend du soulagement de la douleur.

Les patients doivent être informés que les effets indésirables les plus fréquents
liés à pms-HYDROmorphone sont la constipation, les étourdissements, la sensation de tête légère, les nausées, la sédation, la transpiration et les vomissements.

Les effets secondaires indésirables ressemblent aux symptômes d'un sevrage ?

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