Culture du cannabis : voyez les impacts sur l'environnement

Jeudi 13 décembre 2018 à 18 h 39 - Cela fait un peu moins de deux mois que le cannabis a été légalisé au Canada, et certaines voix se lèvent déjà pour demander des études sur les impacts environnementaux de la culture de la plante. Tous les détails ici.

Au Québec, la vente de cannabis est assurée par la SDQC, Société québécoise du cannabis, une société d'État et filiale de la SAQ, la Société des alcools du Québec. Sur son site Internet, au sujet de l'environnement et du développement durable, la SDQC demandent aux fournisseurs de « chercher à réduire les impacts de leurs activités et de leurs produits sur l'environnement », et à favoriser « l'adoption de mesures nécessaires en vue de prévenir la pollution tout comme de conserver et d'utiliser, le plus efficacement possible, les ressources naturelles requises pour leurs activités ».

Mais quand est-il véritablement ? Le cannabis est une plante annuelle (son cycle de vie ne dure qu'une année), originaire d'Asie centrale ou d'Asie du sud : des régions au climat tropicale... Tout ce que le Québec n'est pas, puisque le climat de la province est « continental humide avec été tempéré » pour la majeure partie des secteurs habités, puis subarctique, et polaire pour le reste (selon la classification de Köppen).

La plante doit donc être cultivée à l'intérieur et a besoin d'énormément d'électricité : des lampes à haute intensité, de l'air conditionné, et des déshumidificateurs (pour ne pas que les plants de cannabis ne pourrissent). Si l'on prend l'exemple de la Californie, aux États-Unis, qui a légalisé la consommation de la plante depuis plus longtemps que le Canada, la culture intérieure représente, par an, l'équivalent de l'électricité consommé par un million de foyers.

De plus, si l'on continue de prendre l'exemple de la Californie, on constate que les pesticides utilisés se retrouvent dans l'environnement 1600 fois plus que la normale autorisée par le gouvernement, pour les autres cultures. Ce qui veut dire des cours d'eau et des terres davantage pollués...

Sources : La Presse, The Guardian