Autant de Canadiens fument du cannabis que des cigarettes

Autant de Canadiens fument du cannabis que des cigarettes

Publié le mardi 30 octobre 2018 à 12 h 07

Les résultats de l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues (ECTAD) de 2017 révèlent que la proportion de Canadiens âgés de 15 ans et plus ayant déclaré fumer la cigarette était similaire à celle des Canadiens ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, soit 15 %.
Ces résultats de l'ECTAD ainsi que ceux de l'Enquête nationale sur le cannabis sont les derniers à avoir été recueillis avant la légalisation du cannabis pour usage non médical au pays, le 17 octobre dernier.

L'ECTAD montre que près de 4,6 millions de Canadiens ont déclaré fumer la cigarette en 2017 et près de 4,4 millions avaient déclaré fumer du cannabis.

Diverses enquêtes menées en 2017, dont l'Enquête nationale sur le cannabis, illustrent qu'environ 6 % des Canadiens consomment du cannabis tous les jours, ou presque tous les jours, comparativement à 11 % qui fument la cigarette quotidiennement.

Taux de consommation plus élevé chez les 20 à 24 ans
En ce qui a trait aux drogues illégales, l'an dernier toujours, 3 % ou près de 990 000 Canadiens ont affirmé avoir consommé au moins une drogue autre que le cannabis. La catégorie « drogue illégale » comprend la cocaïne, l'ecstasy, les méthamphétamines, les hallucinogènes, les inhalants, l'héroïne et la salvia.

Un plus grand pourcentage d'hommes que de femmes ont consommé du cannabis, du tabac et d'autres drogues illégales. De plus, le taux de consommation tend à être plus élevé chez les 20 à 24 ans que chez les 15 à 19 ans et chez les 25 ans et plus.

Au sujet de l'alcool, 78 % des Canadiens ou près de 23,3 millions ont déclaré avoir consommé de l'alcool au cours des douze derniers mois. Près du quart d'entre eux étaient de grands buveurs, c'est-à-dire qu'ils avaient bu quatre boissons alcoolisées ou plus (chez les femmes) ou cinq boissons alcoolisées ou plus (chez les hommes) lors d'une même occasion, au moins une fois par mois, au cours de la dernière année.
Au Canada, comme dans de nombreux autres pays, le cannabis demeure la drogue la plus consommée. Les chercheurs établissent un lien entre cette consommation et la probabilité accrue de consommer d'autres substances comme l'alcool, le tabac et d'autres drogues.

Plus de grands buveurs chez les adeptes du cannabis
Les chercheurs ont aussi constaté ce qui suit :

L'alcool était la substance la plus souvent consommée autant chez les consommateurs de cannabis (92 %) que chez les non-consommateurs (76 %).
La proportion de grands buveurs était plus de trois fois supérieure chez les utilisateurs de cannabis (56 %) que chez ceux qui n'en avaient pas consommé (17 %).
Le taux de tabagisme était aussi trois fois plus élevé chez les consommateurs de cannabis (38 %) que chez les non-consommateurs (11 %).
Enfin, près des deux tiers des Canadiens qui ont déclaré consommer du cannabis le font pour des raisons non médicales seulement.

À noter que l'ECTAD est une enquête bisannuelle menée par téléphone auprès de la population en général. Les données ont été recueillies de février à décembre 2017 inclusivement. Le taux de réponse de l'ECTAD a été de 35,7 %, ce qui représente un échantillon de 16 349 répondants.

Commentaires

Le cannabis n’est pas la drogue la plus consommée !

Le cannabis n’est pas la drogue la plus consommée !
Illicite ou non !

«Au Canada, comme dans de nombreux autres pays, le cannabis demeure la drogue la plus consommée.»

FAUX !

«78 % des Canadiens ou près de 23,3 millions ont déclaré avoir consommé de l'alcool...»

Seulement des ignorants qui réfutent la science et des prohibitionnistes séparent toujours l’alcool des de “LA” drogue !

Effet de pervers de l’acceptation culturelle.

L’alcool est une drogue !
Et LA drogue avec le plus grand nombre de drogués comme dans de nombreux autres pays.

En effet, l'alcool et le tabac (et la caféine) sont aussi des drogues, mais elles bénéficient d'un statut légal. Contrairement à la pensée populaire, ce statut n'est pas corrélé à leur degré de dangerosité.
Ni au nombre de morts annuellement...

La distinction entre les drogues «dures» et «douces» n'est pas valide scientifiquement. Dans un article scientifique publié dans The Lancet, une équipe d'experts a classifié les drogues en fonction de leurs méfaits sur l'individu, son entourage et la société.
En tête, nous retrouvons l'alcool, classé devant l'héroïne et le crack.

Derrière se retrouvent les substances les moins nocives et celles dont le potentiel de dépendance est le plus faible. Dans cette catégorie, nous y retrouvons les drogues appelées psychédéliques, tels la MDMA (extasy), le LSD et la psilocybine (champignons magiques). Le cannabis se retrouve environ à mi-chemin entre ces différentes substances, derrière le tabac.

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