Le pot vendu sous six formes différentes. Les clients devront en connaître les particularités.

Le pot vendu sous six formes différentes
Les clients devront en connaître les particularités

Antoine Lacroix
Dimanche, 7 octobre 2018 12:47 MISE à JOUR Dimanche, 7 octobre 2018 22:11
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Il sera possible pour les consommateurs de cannabis de s’en procurer sous six formes différentes dans les succursales gouvernementales, qui ouvriront leurs portes dans moins de 10 jours.

Plusieurs types de produits seront vendus : en fleur séchée, en huile (notamment utile pour la cuisine), moulu, en pilule de THC ou CBD (les deux ingrédients actifs du pot), en atomiseur oral et en joint préroulé, a appris TVA Nouvelles, qui a obtenu en exclusivité le catalogue de la Société québécoise du cannabis (SQDC).

Il sera aussi possible pour les consommateurs de choisir l’intensité du produit : modérée, moyenne et élevée. Cette classification sera inspirée des pastilles de goût de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Les clients pourront aussi sélectionner les saveurs prédominantes de leur marijuana. Agrume, moufette, fromage, résineux, cerise, terre, fleur, essence et poivrée sont des saveurs qui seront proposées dans les SQDC, qui ouvrent leurs portes le 17 octobre.

Inquiétudes

Cette variété de produits inquiète des spécialistes qui estiment que les clients devront avoir l’information nécessaire afin de consommer de manière responsable.

« Je n’ai pas de crainte envers un produit particulier, même s’ils représentent tous un certain risque », indique le professeur en psychoéducation à l’Université de Montréal Jean-Sébastien Fallu.

Jean-Sébastien Fallu, expert en toxicomanie
Photo courtoisie
Jean-Sébastien Fallu, expert en toxicomanie
Chaque produit possède ses particularités et il sera très important que la clientèle soit bien conseillée pour un usage sécuritaire, poursuit le spécialiste en prévention de la toxicomanie.

« Ça va être une approche différente de la SAQ. Là-bas, il n’y a personne qui fait part des risques, image M. Fallu. Les gens vont devoir savoir quoi faire, quoi ne pas faire. Ça ne doit pas être dit de manière paternaliste, pour que la personne se sente jugée. »

Éducation

Au Colorado, plusieurs consommateurs se sont retrouvés à l’urgence après avoir mal dosé le cannabis, notamment après l’avoir intégré à leur nourriture.

« Ça pourrait très bien se produire ici si les gens ne sont pas conscientisés. Présentement, on ne voit pas de campagne pour sensibiliser la population », fait remarquer le professeur Fallu.

« Il manque d’éducation sur les paramètres qui viennent affecter la consommation. Ça n’aura pas le même effet d’une personne à l’autre, d’une fois à l’autre », explique-t-il.

Une surdose de pot peut mener à plusieurs effets indésirables, comme de la paranoïa et de la difficulté à vaquer à des occupations simples.

« La personne peut passer un très mauvais quart d’heure. Il peut y avoir des crises de panique. Les gens peuvent faire de la tachycardie, avoir des sueurs froides », rappelle François-Olivier Hébert, de l’Association québécoise des intervenants en cannabis médical.

Commentaires

A quel prix ?

Ils ne disent pas que les cannabis n'ont aucune dose mortelle contrairement à l'alcool la drogue la plus consommée et avec le plus grand nombre de surdoses.

Ça va être une approche différente de la SAQ. Là-bas, il n’y a personne qui fait part des risques...

L'alcool n'étant pas dangereux ni une drogue selon les policiers et accepté culturellement (morts inclus) ça ne sert à rien de faire part des risques !

Comment ça j'ironise ?

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