Marijuana médicinale : le Collège des médecins assouplit ses règles

Marijuana médicinale : le Collège des médecins assouplit ses règles

En prévision de la légalisation du cannabis au pays, prévue le 17 octobre prochain, le Collège des médecins du Québec a annoncé cette semaine un relâchement des règles encadrant la prescription de marijuana médicinale. Il ne sera ainsi plus nécessaire que cette drogue soit prescrite dans le cadre d'un projet de recherche pour que les patients puissent en obtenir.

Dans un document de quelques pages mis en ligne jeudi sur son site Internet, le Collège dit tenir compte d'un nouveau contexte sociétal et juridique en ce qui concerne la consommation de cannabis.

Outre la légalisation annoncée de la consommation de marijuana à des fins récréatives, l'organisme dit aussi s'appuyer sur la fin des inscriptions au Registre Cannabis Québec, qui recensait les utilisateurs de cannabis médicinal, ainsi que sur « la probabilité d'une augmentation des demandes aux médecins pour justifier le remboursement du cannabis à des fins médicinales par les tiers payeurs, notamment les assureurs ».

Pour les médecins qui prescriront désormais du cannabis à l'extérieur d'un projet de recherche, le Collège recommande de suivre une série de règles, y compris déterminer que « les bienfaits thérapeutiques d'une [prescription de cannabis] surpassent les effets indésirables potentiels et les risques, dont celui de la dépendance ».

Il sera par ailleurs interdit de réaliser une consultation médicale à distance avant de prescrire du cannabis, souligne le Collège dans ses nouvelles directives. Il faudra également déclarer tout conflit d'intérêts potentiel, par exemple si le médecin est rémunéré par une compagnie œuvrant dans le domaine.

Le médecin traitant devra aussi commencer le traitement « avec le dosage le plus faible possible et les augmentations graduelles doivent être gérées avec précaution », lit-on encore dans le document explicatif.

Avant la modification des normes annoncée par le Collège des médecins, le corps médical québécois était tenu de recourir au prétexte de la recherche pour prescrire du cannabis médicinal, et ce depuis 2014.

Désormais, les médecins n'auront plus l'obligation de contribuer aux travaux de recherche sur cette drogue, mais sont néanmoins invités à le faire par le Collège.

Ailleurs au pays, on compte de nombreuses cliniques médicales spécialisées dans des traitements alternatifs et complémentaires au cannabis médical.

À Montréal, on compte même une clinique médicale, Santé Cannabis, qui se spécialise dans la prescription de marijuana médicinale. Quelque 2000 patients seraient suivis par l'établissement.

Commentaires

Plus d’attention pour le cannabis que les opioïdes et antidépres

Plus d’attention pour le cannabis que les opioïdes et antidépresseurs

Déterminer que « les bienfaits thérapeutiques d'une [prescription de cannabis] surpassent les effets indésirables potentiels et les risques, dont celui de la dépendance ».

Faudrait ajouter ne pas attendre d'avoir utilisé tous les produits pharmaceutiques à effets indésirables et les risques, dont celui de la dépendance, avant de prescrire des cannabis comme c'est l'obligation maintenant !

Obliger Santé Canada à rembourser les cannabis médical !

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