Bonne nouvelle ! États-Unis: les jeunes consomment moins d’héroïne, mais toujours plus de cannabis

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États-Unis: les jeunes consomment moins d’héroïne, mais toujours plus de cannabis
Par Louis Heidsieck • Publié le 27/12/2017 à 16:05 • Mis à jour le 27/12/2017 à 17:27

Une très large enquête donne une idée des pratiques de consommation de drogues chez les jeunes américains. S’ils délaissent la plupart des drogues «dures», leur consommation d’herbe augmente.

Les adolescents et lycéens américains sont toujours très nombreux à fumer du cannabis, mais freinent un peu sur certaines drogues «dures», comme les opioïdes, ces médicaments qui métastasent dans une bonne partie des États-Unis depuis plusieurs années. Ce sont les principaux résultats d’une large enquête menée auprès de 43.703 jeunes (entre 13 et 17 ans) par le National Institute on Drug Abuse (NIDA), une institution publique qui traite de l’addiction aux substances -légales ou non- aux États-Unis.

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Les Américains sont des fumeurs de cigarettes à peu près aussi réguliers que les Français, d’après le site Tobaccoastlas qui a répertorié sur une carte la consommation de tabac dans tous les pays du monde. Mais le nombre de jeunes fumeurs décline outre-Atlantique. Il atteint même son plus bas niveau depuis 43 ans. L’usage semble s’être détourné vers les cigarettes électroniques, mais aussi vers le cannabis.

La cigarette électronique inquiète
Concernant le cannabis, «impossible de faire une connection entre sa légalisation et son utilisation», a réagi auprès du site Quartz Richard Miech, l’un des commanditaires de l’enquête. Autrement dit, dans les États où le cannabis est en vente libre, les jeunes ne fument pas plus qu’ailleurs. Par ailleurs, cet enquêteur constate que le pays est bien parti «pour continuer à voir le nombre de fumeurs de joints progresser d’année en année». Dans les faits, alors qu’elle était plutôt en régression depuis 2011, la consommation de joints a repris depuis deux ans, principalement chez les élèves de quatrième (14 % ont fumé dans l’année) et de seconde (30 %). Chez les terminales, le taux reste stable, autour de 45 %, depuis sept ans.

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Autre sujet d’inquiétude: la cigarette électronique. Un élève de terminale sur trois a déjà vapoté au cours de la dernière année. Les enquêteurs découvrent cette année une ampleur jamais vue pour ce phénomène. Une surconsommation de «vapoteuses» qui inquiète au plus haut point Nora Volkow, la directrice du NIDA. Celle-ci constate que souvent, les utilisateurs de cigarettes électroniques en sont à leur premier contact avec le tabac, et qu’il ne s’agit donc plus d’un outil de sevrage avec la cigarette. «Il est impératif que nous intervenions pour alerter les jeunes sur les dangers de ces produits.» En effet, pour 53,6 % des jeunes interrogés, la cigarette électronique est testée pour «voir ce que cela fait», contre 9,6 % qui souhaitent réellement arrêter de fumer.

Recherche d’une corrélation entre drogues et réseaux sociaux
Les bonnes nouvelles de cette enquête se concentrent sur les volets des drogues «dures». À part le LSD, qui séduit de plus en plus d’élèves de terminale, les données sont plutôt encourageantes sur les cinq dernières années concernant l’ecstasy, la cocaïne ou l’héroïne. Cette dernière a quasiment disparu des cours d’écoles (moins de 0,5%) et l’ecstasy a dégringolé de 4% à un peu plus de 2% de part de consommateurs de 16-17 ans sur les cinq dernières années.

La prochaine grande étude du NIDA aura pour objectif de définir une corrélation -ou non- entre usage de drogues et addiction aux réseaux sociaux. Et pour Nora Volkow, les résultats pourraient surprendre: «Puisque les jeunes se voient de moins en moins dans la vie réelle, il est possible que les réseaux aient pu aider à faire baisser la consommation de certaines drogues.»

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