L’idée que le marché légal du cannabis remplace complètement le marché noir est aussi naïf que de croire que la GRC peut y arriver ! Même en prison un milieu fermé ils n’y arrivent pas !

L’idée que le marché légal du cannabis remplace complètement le marché noir est aussi naïf que de croire que la GRC peut y arriver maintenant ! Même en prison un milieu fermé ils n’y arrivent pas !

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Boris Proulx
Lundi, 11 septembre 2017 11:53 MISE à JOUR Lundi, 11 septembre 2017 11:53

OTTAWA | La mainmise du crime organisé sur le cannabis ne sera pas anéantie par la légalisation, selon les experts, notamment parce que certains produits pourraient rester illégaux, même après qu’il sera permis de fumer des joints au Canada.

L’idée que le marché légal du cannabis remplace complètement le marché noir est « naïve », selon la commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) Joanne Crampton, questionnée lundi par des députés dans un comité parlementaire qui examine, cette semaine, le projet de loi C-45, censé légaliser la substance pour juillet 2018.

S’attaquer au crime organisé est pourtant la raison principale mise de l’avant par le premier ministre jusqu’ici pour justifier la légalisation.

Comestible

Pour bien s’attaquer au marché noir, la présidente du Groupe de travail sur la légalisation du cannabis, Anne McLellan, propose au gouvernement de légaliser les produits comestibles du pot en même temps que le produit séché.

Celle qui est aussi l’ancienne ministre fédérale de la Justice et de la Santé croit que les crèmes, desserts et autres friandises faits à partir de la marijuana continueront d’être vendus par des criminels s’ils ne deviennent pas légaux.
« Nous devons offrir la même qualité, la même variété de produits et les mêmes prix [pour le cannabis légal] que le marché noir actuellement », dit-elle.

Le gouvernement répète que réglementer le cannabis comestible est « un processus complexe » et il entend étudier ces produits avant de les réglementer. Selon le député du NPD et vice-président du comité, Don Davies, les produits comestibles représentent jusqu’à 35 % du marché de la marijuana.

D’autres sous-produits de cette drogue, comme du liquide pour cigarettes électroniques, pourraient aussi rester illégaux le temps d’être convenablement étudiés.

Crime

Jusqu’à 650 groupes criminalisés tirent actuellement profit du commerce illégal du cannabis, selon le ministère fédéral de la Sécurité publique et de la Protection civile. Il semble que le gouvernement s’attende à ce que ces groupes continuent de vendre la drogue encore pour un temps.

« Nous savons que ça prendra un certain temps pour éliminer le crime organisé », a admis Kathy Thompson, sous-ministre adjointe du ministère, devant le comité.

D’ailleurs, les organisations criminelles continuent de préoccuper les États américains qui ont déjà légalisé le cannabis, comme le Colorado et l’État de Washington, indique Anne McLellan.

Le prix du pot légal et illégal y serait toutefois le même.

Publicité

Des producteurs de cannabis médical ont aussi pris la parole devant le comité parlementaire. Ils souhaitent faire de la publicité pour leur produit afin d’être plus concurrentiels que les criminels, ce qui est actuellement très limité.

« La publicité destinée aux adultes permettrait au public de faire la différence entre le cannabis légal et celui du marché noir, et d’identifier le produit de bonne qualité », croit Philippe Lucas, du Conseil canadien du cannabis médical, un organisme qui représente des producteurs homologués.

Deux médecins ont présenté des points de vue contraires sur la question de l’accès au produit.

Le vice-président Groupe de travail sur la légalisation du cannabis et chercheur sur la marijuana à l’Université McGill, Mark Ware, a par exemple défendu le projet de cultiver la plante à domicile. Il croit aussi que la légalisation pourra améliorer les recherches scientifiques sur le pot.

L’Association médicale canadienne propose au contraire de restreindre l’accès au cannabis en l’interdisant avant l’âge de 21 ans pour des raisons de santé publique.

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