Cannabis : bientôt des amendes pour les fumeurs . Le crime organisé, les terroristes, les ripoux, vous remercient de les reconnaitre comme vendeurs officiels et maintenir les profits élevés chers complices prohibitionnistes...

Cannabis : bientôt des amendes pour les fumeurs .

Zappiste: Le crime organisé, les terroristes, les ripoux, vous remercient de les reconnaitre comme vendeurs officiels et maintenir les profits élevés chers complices prohibitionnistes...

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Cannabis : bientôt des amendes pour les fumeurs .

Aujourd’hui, un fumeur de cannabis risque la prison. Demain, il sera puni d’une amende. Une mesure promise par le candidat Macron et destinée à alléger le travail des policiers et des magistrats.
Un jeune homme roule un joint au coin d’une rue, l’air de rien. Une patrouille s’arrête. Les policiers le contrôlent, lui remettent une contravention, puis repartent sans s’attarder. Dans quelques mois, vous pourriez très bien assister à cette scène.

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait proposé de réprimer d’une simple amende les usagers de cannabis, alors qu’ils encourent aujourd’hui un passage au tribunal, voire une peine de prison. Son gouvernement a commencé la mise en œuvre de cette mesure. Une mission d’information a été mise en place à l’Assemblée nationale début août et Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, a promis de légiférer dans les « trois ou quatre mois ».

De fait, c’est un pas vers la dépénalisation. Mais, craignant d’être taxé de laxisme, le gouvernement n’assume pas vraiment. Ce changement est juste présenté comme un moyen de faciliter le travail des forces de l’ordre et de désengorger les tribunaux. Un changement technique en somme, puisque l’interdit demeure.

Activité chronophage
Il est vrai que cette évolution annoncée satisfait bien des policiers. Timothé Artale, du syndicat Unsa -Police, explique : « On y est favorables car on sait bien que s’attaquer aux usagers n’a jamais réglé le problème des trafics. C’est chronophage et le résultat est risible ».

Exemple avec le cas mentionné plus haut. Pris en flagrant délit, le contrevenant aurait été interpellé, emmené au commissariat. Il aurait alors fallu solliciter un officier de police judiciaire, rédiger un procès-verbal, effectuer une garde à vue, contacter le parquet pour étudier l’opportunité des poursuites… Beaucoup de personnels, de procédures et d’énergies mobilisées pour pas grand-chose.

Et pourtant, les interpellations pour usage de cannabis augmentent de manière… stupéfiante. En 1995, cela représentait 36 000 arrestations ; en 2014, quelque 160 000. Des chiffres qui reflètent à la fois la hausse de la consommation et l’obsession des chiffres qui s’est emparée du métier de policier. Contraints de présenter en fin d’année des statistiques flatteuses, les services font la chasse aux fumeurs de cannabis. Par définition, ces « enquêtes » sont résolues à 100 %. Un fonctionnement ubuesque dont les policiers sont las.

Utile, mais pas « spectaculaire »
Côté magistrats, on ne voit pas non plus cette mesure d’un mauvais œil. Mais on ne s’en enthousiasme pas outre mesure. Virginie Duval, présidente de l’Union syndicale des magistrats, attend de voir : « Christiane Taubira en avait parlé, mais elle a reculé. Tous les gouvernements pensent qu’en organisant les tâches autrement, on désengorgera les tribunaux. Mais cette logique atteint vite ses limites ».

Vincent Charmoillaux, vice-procureur de Lille et membre du conseil du Syndicat de la magistrature, abonde : « Ça peut être utile pour réduire le flux des dossiers, mais ce ne sera pas spectaculaire. La plupart du temps, l’usage de cannabis ne passe pas en audience devant le tribunal correctionnel ». Dans la majorité des cas, le juge prononce une peine alternative à la prison. C’est-à-dire un rappel à la loi, une injonction de soins… ou une amende. L’idée serait d’arriver à l’avenir au même résultat, mais beaucoup plus vite.

Par R.B. | Publié le 14/08/2017 à 06:06 Vu 19069 fois > Restez alerté au quotidien, abonnez-vous gratuitement à notre alerte info, cliquez-ici

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