Le cannabis à bas taux de THC a débarqué il y a quelques mois outre-Sarine et il est maintenant en train de conquérir la Suisse romande.
Zappiste: A moins de 1 % de THC c'est du chanvre !
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C’est le nouveau produit à la mode que personne n’avait vu venir. Un produit légal et que l’on s’arrache, même s’il n’est pas donné. Le cannabis à bas taux de THC a débarqué il y a quelques mois outre-Sarine et il est maintenant en train de conquérir la Suisse romande. Les échoppes ne désemplissent pas. Et les premiers adeptes sont conquis!
Pourquoi fume-t-on du chanvre CBD? Difficile à dire: malgré son nom et ses arômes évocateurs, ce cannabis-là ne vous promet pas d’ivresse «qui vous rend idiot», comme dirait Renaud. Juste une petite détente, comme le ferait une bonne tasse de tilleul. En plus branché, évidemment! Le produit surfe aussi sur la vague verte, qui veut qu’on préfère des produits naturels et sur lesquels les géants de l’industrie n’ont pas encore mis la main.
Mais voilà, c’est du cannabis! Un mot qui fait peur. Le chanvre s’est tellement transformé au fil des ans qu’on ne l’associe plus guère aujourd’hui au gentil pétard des sixties. Depuis quinze ans, tous les voyants sont au rouge. Alors on se méfie. Même s’il affiche moins de 1% de substance psychoactive, est-on vraiment sûr que ce cannabis-là soit inoffensif pour la santé physique et psychique des consommateurs? Peut-on le tolérer sans manquer au devoir élémentaire de prudence?
«Peut-on tolérer ce cannabis légal sans manquer au devoir de prudence? La question angoisse les autorités»
La question angoisse tant l’Office fédéral de la santé publique que les professionnels de la prévention, visiblement pris de court. Pour l’instant, la première réponse est fiscale: le chanvre CBD est taxé comme un succédané du tabac. Et les autorités réfléchissent déjà à comment mieux encadrer sa vente et sa consommation.
Pourtant, tant que l’on n’a rien de précis à reprocher à ce cannabis légal, le mieux ne serait-il pas de laisser les consommateurs décider? D’autant qu’à 10 francs le gramme, le prix est élevé. Prendre le risque de ne rien faire? Voilà qui semble presque blasphématoire dans un pays qui a pour habitude de tout encadrer. (24 heures)
Créé: 23.02.2017, 06h47
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