Michèle Delaunay: «Le tabac à rouler est une porte d’entrée dans le tabagisme et le cannabis».Je rappelle que le tabac c’est 79.000 morts par an en France. Et que c’est aussi 27 milliards d’euros dépensés pour les soins des fumeurs.

Zappiste: Le tabac c’est 79.000 morts par an en France ! Zéro morts pour le cannabis seul annuellement !

79.000 morts par an et 27 milliards d’euros dépensés pour les soins des fumeurs ce n'est pas suffisant pour le rendre illicite !?
Mais c'est différent pour le cannabis avec Zéro morts et aucune dose mortelle dont on criminalise le simple consommateurs ???

Des faux fumeurs de cannabis, mais de vrais fumeurs de tabac, ont la malsaine habitude de le mélanger au tabac ce qui le rend dangereux !

http://www.20minutes.fr/sante/1930051-20160923-michele-delaunay-tabac-ro...

Michèle Delaunay: «Le tabac à rouler est une porte d’entrée dans le tabagisme et le cannabis»
INTERVIEW L'ancienne ministre et cancérologue est à l'origine de la mesure, prise par le gouvernement, d'une hausse du prix du tabac à rouler...

Propos recueillis par Oihana Gabriel

Publié le 23.09.2016 à 15:33
Mis à jour le 23.09.2016 à 15:33

Voilà de quoi faire tousser encore les fumeurs. Le gouvernement souhaite aligner la fiscalité du tabac à rouler, jusqu’ici plus favorable, sur celle des cigarettes manufacturées. Les taxes sur le tabac à rouler devraient donc augmenter de 15 % dans les mois qui viennent. Une mesure qui vient d’être ajoutée au Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2017. Les ventes de tabac à rouler sont en hausse et c’est une des voies d’entrée importantes des jeunes dans le tabagisme. 20 Minutes a interrogé Michèle Delaunay, députée (PS), cancérologue et présidente de l’association Alliance contre le tabac qui avait plaidé pour cette mesure.

Vous êtes à l’initiative de cette mesure, pourquoi est-ce si important ?
C’est vraiment une mesure majeure qu’aucun gouvernement n’avait voulu prendre jusqu’ici. Le tabac à rouler est 30 % moins cher que le paquet de cigarettes car la fiscalité est moins lourde. Or, le tabac à rouler constitue un produit d’appel pour les jeunes qui entrent dans l’addiction. Les buralistes y sont donc très attachés. Je rappelle que le tabac c’est 79.000 morts par an en France. Et que c’est aussi 27 milliards d’euros dépensés pour les soins des fumeurs. Nous ne sauverons durablement notre modèle de la Sécurité sociale qu’en réduisant drastiquement le tabagisme.

Est-ce suffisant comme augmentation ?
J’aurais préféré un peu plus, c’est-à-dire une hausse de 30 % et non 15 % pour une réelle égalisation avec le paquet. Mais c’est un pas très important. Car c’est une augmentation sensible du prix [environ 1 euro par blague]. Parallèlement, je vais présenter des amendements pour que le sevrage soit mieux accompagné. La prise en charge a déjà été élargie aux femmes enceintes et aux personnes atteintes de cancers[elles peuvent être remboursées par l’Assurance Maladie de 150 euros de substituts nicotiniques]. Il faut que l’Etat mette à disposition des fumeurs un sevrage moins coûteux. Car sortir du tabac, c’est le plus difficile. Le tabac est aussi addictif que l’héroïne.

Est-ce que le prix décourage réellement les addicts de fumer ?
Dans toutes les études, on observe que les hausses de prix du tabac sont les mesures les plus décisives. Par exemple, en Australie, qui est en pointe sur le sujet et qui n’a que 12 % des fumeurs, le paquet coûte 15 euros. Et en plus, le prix augmente de 10 % chaque année ! Mais d’autres pays, notamment anglo-saxons testent d’autres mesures intéressantes, notamment sur l’accompagnement au sevrage. Au Royaume-Uni, il y a « Stoptober », l’équivalent de notre mois sans tabac qui se tiendra cette année en novembre.

Que faudrait-il faire d’autre pour faire baisser le tabagisme chez les jeunes ?
De l’éducation bien sûr. Le tabac à rouler est une porte d’entrée dans le tabagisme… mais également vers le cannabis. Mais il faudrait également se battre contre les coins fumeurs dans les lycées. Débanaliser le tabac est néfaste. Et il faudrait multiplier les contrôles. Par exemple, les buralistes sont obligés par la loi de demander leurs papiers pour vérifier qu’ils ne vendent pas du tabac à des mineurs. Les armes législatives sont en place, mais il manque le suivi.

Est-ce qu’un des enjeux aujourd’hui pour faire baisser le tabagisme des jeunes n’est pas de s’attaquer à la cigarette électronique ?
Ce n’est pas le même timing. Cette mesure vise à décourager les jeunes à entrer dans le tabac. Alors que la cigarette électronique est utile pour sortir du tabac.

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