L'enquête sur la santé des jeunes inquiète la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac

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Cigarillos et cigares chez les jeunes : plus populaires qu'on ne le dit

Publié le 23 Octobre 2012

La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac se dit étonnée et inquiétée par la méthodologie de la nouvelle Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) à l’égard du tabagisme. En effet, l’enquête mesure uniquement l’usage de la cigarette (l’évaluant à 11 %) et ignore complètement l’usage des cigares/cigarillos, même si ces produits étaient plus populaires que la cigarette auprès des élèves du secondaire selon la dernière enquête de l’ISQ à ce sujet.

Sujets :
Coalition québécoise pour le contrôle du tabac

« Il nous est impossible de comprendre ce qui a bien pu pousser l’ISQ à complètement fermer les yeux sur la consommation de produits de tabac qui sont aussi nocifs et toxicomanogènes que les cigarettes. Il y a longtemps que tout le monde sait qu’on ne peut plus parler du taux de tabagisme sans tenir compte de l’usage des produits de type cigare qui étaient, selon les propres données de l’ISQ, plus populaires que la cigarette chez les jeunes en 2008 », se désole Flory Doucas, porte-parole de la Coalition.

En 2009, les chercheurs de l’ISQ expliquaient qu’en tenant compte de l’usage des cigarillos, le taux de tabagisme grimpait de 15 % à 22 %. Dans le présent rapport, l’ISQ souligne elle-même les données tirées de cette enquête, mentionnant « qu’une plus forte proportion d’élèves du secondaire font usage des cigarillos et des petits cigares — près d’un jeune sur cinq (18 %) », comparativement à l’usage de la cigarette qui était évalué à

15 % en 2008. Et, en mai dernier, l’ISQ confirmait dans le cadre de son Enquête sur les habitudes tabagiques des Québécois que l’usage des cigares et cigarillos auprès de la population des 15 ans et plus était plus important chez les moins de 24 ans.

Pendant que la nouvelle enquête inclut une gamme de questions sur des facteurs socio-économiques souvent inaltérables (ex. lieu de naissance des parents, situation familiale), elle exclut tout questionnement sur un important comportement tabagique émergent dont la menace fut déjà amplement documentée par l’ISQ.

« Nous ne savons pas qui choisit les questions de l’enquête ni sur quels facteurs les décisions se basent, mais il est clair qu’il y a ici un manque flagrant de préoccupation quant aux effets néfastes sur la santé de la consommation de produits de type cigare, qui constituent toujours une proportion importante des produits de tabac fumés par les jeunes. Nous ne pouvons que déplorer ce portrait manifestement incomplet du tabagisme chez les élèves du secondaire, et craignons que ces statistiques contribuent à l’immobilisme gouvernemental sur la question des petits cigares aromatisés qui envahissent le marché québécois depuis 2004, » conclut madame Doucas.

(Source : Coalition québécoise pour le contrôle du tabac)

http://journalmetro.com/plus/sante/176947/lenquete-sur-la-sante-des-jeun...

22/10/2012Mise à jour: 22 octobre 2012 | 16:32

L'enquête sur la santé des jeunes est inquiétante
Par Pierre Saint-Arnaud
La Presse Canadienne

MONTRÉAL – La santé des jeunes Québécois a de quoi inquiéter si l’on se fie aux données rendues publiques lundi par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011 montre en effet des problématiques importantes en ce qui a trait au surplus de poids, à la consommation d’alcool et de drogue et au tabagisme.

Les nouvelles ne sont pas que mauvaises, toutefois, puisque l’incidence de surplus de poids semble s’être stabilisée après des années d’augmentation et la consommation de drogue et de tabac semble être en baisse alors que l’usage d’alcool demeure relativement constant. Ces tendances ne peuvent toutefois être quantifiées avec précision puisque l’enquête est la première du genre et les données comparatives dans le passé n’ont pas été recueillies avec la même méthodologie.

Quoiqu’il en soit, l’enquête démontre qu’un jeune sur cinq (21 pour cent) présente un surplus de poids. Cette proportion semble se stabiliser, après des années d’augmentation constante.

Toutefois, la moitié des élèves (49 pour cent) sont insatisfaits de leur apparence corporelle, une insatisfaction qui est particulièrement problématique chez les jeunes filles, signale Linda Cazale, agente de recherche à l’ISQ.

«Chez les filles dont le poids est insuffisant, il y en a quand même 63,7 pour cent qui sont satisfaites de leur poids, de leur silhouette. On parle de filles qui ont un poids insuffisant selon les critères d’indice de masse corporelle et les deux tiers sont satisfaites de cela.»

De plus, ajoute-t-elle, 11 pour cent des filles trop maigres souhaiteraient l’être encore plus. Quant aux filles de poids normal, 40 pour cent d’entre elles souhaiteraient aussi être plus minces.

À l’opposé, chez les garçons, la majorité (57 pour cent) de ceux qui ont un poids insuffisant voudraient prendre du poids et même un peu plus du quart (28 pour cent) de ceux qui ont un poids normal voudraient ajouter davantage de poids, sous forme de muscles, à leur charpente.

La consommation d’alcool demeure problématique chez les jeunes, alors que trois élèves sur cinq en moyenne (60 pour cent) disent en avoir consommé au cours des 12 derniers mois. Cependant, cette proportion, qui est de 28 pour cent chez les élèves de première secondaire, atteint 86 pour cent au cinquième secondaire.

Ces données exigent toutefois des nuances: les chiffres de «consommateurs» d’alcool ne comprennent pas que des usagers réguliers mais incluent aussi des proportions importantes de ceux que l’étude qualifie d’expérimentateurs et d’occasionnels, qui n’ont que très peu consommé.

Quant à la drogue, un élève sur quatre admet en avoir consommé au cours des 12 derniers mois, le cannabis demeurant de loin la drogue de prédilection. Les proportions passent de cinq pour cent en première secondaire à 44 pour cent en cinquième secondaire. Là aussi, il faut préciser que ces données comprennent des proportions significatives de jeunes qui n’ont consommé qu’une seule fois au cours des 12 derniers mois et qui ont consommé de deux à quatre fois seulement.

En ce qui a trait au tabagisme, un jeune sur 10 déclare fumer la cigarette mais il s’agit d’une moyenne. La proportion est de 3,5 pour cent chez les élèves de secondaire 1 et augmente progressivement avec l’âge pour atteindre 16 pour cent chez ceux de secondaire 5, ce qui demeure tout de même bien en-deçà de la proportion de 23 pour cent de la population en général.

Ces données sur la consommation de substances qui sont toutes illégales pour des mineurs peuvent laisser perplexes, reconnaît le chercheur Patrick Laprise, de l’ISQ: «C’est étonnant parce que ce sont quand même des comportements qu’ils ne sont pas censés adopter.» Mais il s’empresse d’ajouter que le phénomène est connu et documenté depuis longtemps.

Plus encore, note-t-il, les résultats sont presque encourageants: «On a très bien vu, avec les autres enquêtes du même genre ces dernières années, une baisse du taux de consommation de la cigarette. L’alcool, ç’a baissé un peu mais c’est resté plus stable et les drogues ont beaucoup diminué.»

L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011 a été menée auprès 63 200 jeunes dans 470 écoles secondaires publiques et privées du Québec entre novembre 2010 et mai 2011

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