Ils sont rares, les journalistes à se pencher sérieusement sur la question des drogues, sans préjugés
Zappiste: Je confirme !
Arnaud Aubron est un des très rares journalistes à se pencher sérieusement sur la question des drogues, sans préjugés et sans apporter sa contribution à la « guerre à la drogue ».
Y'a pas que les terroristes, le crime organisé ou non, des avocats, des juges, des gens d'armes, des médias jounaleux inclus, qui font du fric et/ou ont de l'avancement de carrière, des promotions, grâce aux consommateurs de cannabis par la prohibition moraliste!
Comme c'est le cas pour l'autoproduction d'alcool il ne devrait y avoir aucune limite sur la quantité ni le taux d'alcool du produit.
Il y a de l'alcool de pissenlit et autres à des taux de plus de 40%...
Pas de vente mais la possibilité de faire des échanges ou cadeaux.
Les gouvernements ne devraient toucher que des taxes sur le matos nécessaire à l'autoproduction comme celle de l'alcool.
L'avantage du cannabis c'est qu'il n'aura jamais besoin de publicité !
Au Canada et au Québec il y a beaucoup plus de journaleux à sensation qui rapportent comme des faits scientifiques des: "il se peut", "il se pourrait" "il est possible que" et quasi-certitudes.
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http://www.article11.info/?Arnaud-Aubron-Dans-l-Hexagone-tout#pagination...
mercredi 12 septembre 2012
Entretiens
posté à 15h00, par JBB
19 commentaires
Arnaud Aubron : « Dans l’Hexagone, tout le monde se drogue »
Ils sont rares, les journalistes à se pencher sérieusement sur la question des drogues, sans préjugés, sans apporter leur contribution à la « guerre à la drogue ». Arnaud Aubron est de ceux là. Auteur du récent « Drogues Store », dictionnaire historique et politique des drogues, il revient ici sur quelques effets de la prohibition.
Cet entretien a été publié dans le numéro 9 de la version papier d’Article11
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Toxicologue lambda qui remplit à l’occasion la fonction d’expert auprès des tribunaux, Gilbert Pépin a été récemment entendu par une commission du Sénat. Il s’y est particulièrement distingué : « La drogue est à l’origine d’un grand nombre de cas de criminalité, a-t-il déclaré ; avant de continuer, sur sa lancée : […] L’agent le plus horrible est le cannabis. Détendus, les sujets n’ont plus conscience du danger. Un porteur de canif va agresser en riant un porteur de revolver qui va le tuer en riant tout autant. »1
En France, ils sont sans doute des milliers à l’image de ce prétendu spécialiste : idiots divers accumulant les contre-vérités sur le sujet, crétins exerçant un réel pouvoir de nuisance parce que journalistes, experts auto-proclamés ou responsables policiers. Tous participent de la « guerre à la drogue », politique de prohibition et de répression que n’a cessé de mener l’État français - et la majeure partie de la communauté internationale - depuis la moitié du XXe siècle. Si certaines de leurs saillies peuvent prêter à rire tant elles sont absurdes, les réalités qu’elles recouvrent – criminalisation des usagers, emprisonnement, refus des politiques de prévention, risques sanitaires – sont beaucoup moins drôles.
Dans un tel climat, les « spécialiste » tenant un discours intelligent et réaliste sur la question se comptent sur les doigts d’une main. Arnaud Aubron, adversaire de la prohibition et journaliste bien informé, est de ceux-ci. Tenancier du (très bon) blog Drogues News et auteur de Drogues Store2, il revient ici sur quelques effets de la prohibition – à commencer par l’apparition de nouvelles substances - et sur la nature profondément hypocrite de cette politique.
En effet. Mais il importe d’élargir le propos pour bien comprendre ce dont il est question. En réalité, un recentrage assez surprenant du marché s’opère à la faveur de la « guerre à la drogue » menée en grande part dans les pays du Sud. Les drogues sont désormais de plus en plus souvent fabriquées directement sur les zones de consommation. Et la lutte contre les substances dites traditionnelles (héroïne, cocaïne, marijuana) s’intensifiant, celles-ci deviennent de plus en plus difficiles à trouver dans certains pays. Conséquence : deux marchés s’ouvrent en parallèle.
Le premier est un marché de « sous-drogues » ; citons la méthamphétamine de mauvaise qualité en Asie et aux États-Unis, le krokodil en Russie4, le paco5 en Argentine ou la sisa6 en Grèce. Ces psychotropes ont en commun d’être fabriqués à partir de matières premières très accessibles et de pouvoir être produits à domicile. Ils posent surtout davantage de problèmes sanitaires que les drogues dites traditionnelles. C’est à cette aune qu’il faut, par exemple, analyser les vantardises récentes du ministre russe de l’Intérieur : il célèbre de prétendus résultats dans la lutte contre l’héroïne, alors même qu’une drogue dix fois plus dangereuse – le krokodil - fait des ravages dans son pays...
Le deuxième marché, celui des designer drugs, correspond sans doute à un versant moins dangereux. Mais son développement obéit au même principe : s’engouffrer dans l’espace créé par la « guerre à la drogue ». Le boom récent de la méphédrone en est un parfait exemple : la consommation de ce dérivé synthétique de cathinone, aux effets proches de l’ecstasy, a explosé après que deux saisies de dizaines de tonnes de safrole – précurseur indispensable à la fabrication de MDMA7 - ont eu lieu au Cambodge. D’où une pénurie mondiale de MDMA en 2009. C’est là qu’un chimiste a exhumé la recette de la méphédrone, tombée dans l’oubli après sa découverte en 1929. Sa fabrication industrielle a été lancée peu après, sans doute en Israël, et le produit a connu un succès massif, notamment en Angleterre. Il est plus ou moins retourné à l’anonymat en 2010, quand il a été interdit un peu partout.
Ainsi, parce qu’on fait la guerre à certaines drogues, une place se libère, vite occupée par d’autres produits. C’est en bonne part sur ce schéma que repose le développement des designer drugs, que bon nombre d’utilisateurs jugent moins intéressantes que les produits qu’elles sont censées imiter, qu’il s’agisse de MDMA ou de LSD. Tout cela n’est rien d’autre qu’une histoire de prohibition et de fuite en avant. Alexander Shulgin, chimiste qui a créé une large majorité des designer drugs en circulation, le reconnaissait lui-même : « Normalement, quand j’invente une molécule et qu’elle devient populaire, ils attendent environ quatre ans pour l’interdire. » C’est une course qui redémarre indéfiniment.
Avec un rôle crucial joué par Internet...
Bien entendu. Mais tout est parti de Shulgin, l’homme qui a redécouvert et popularisé la MDMA dans les années 1970. La plupart des designer drugs en circulation sont en effet issues de deux de ses livres, PiHKAL8 en 1991 et TiHKAL9 en 1997, dans lesquels il détaille leurs recettes de fabrication. Shulgin a mis ces livres en accès libre sur le net, et des chimistes plus ou moins amateurs se sont alors essayés à suivre ses recettes. Aujourd’hui, des grossistes produisent ces molécules dans des labos chinois ou indiens, en jouant sur le fait qu’elles se trouvent souvent dans une zone grise de légalité – ni interdites ni autorisées. Le rôle d’Internet est ici essentiel, qui permet de facilement entrer en contact avec ces grossistes pour commander un ou deux kilos d’un produit particulier. Celui-ci est livré à des sites internet qui en font le commerce au détail, voire à des particuliers qui vendent directement de la main à la main. Pour l’instant, cette nouvelle route des drogues de synthèse reste largement ignorée des pouvoirs publics.
La plupart des drogues que Shulgin a révélées ne sont pas particulièrement dangereuses – quelques overdoses ont été recensées, mais elles tiennent surtout au non-respect des conseils d’utilisation et des doses recommandées. Le plus gênant tient à l’absence de cadre : les drogues se suivent si vite - une molécule remplaçant une autre - et sont si méconnues que leurs utilisateurs font plus ou moins office de cobayes.
Shulgin est devenu une figure un peu mythique dans la contre-culture de la drogue. Avec une image plutôt libertaire...
C’est plus compliqué que ça. Quand il a publié ses livres, Shulgin avait l’ambition de partager son savoir autant que de laisser sa marque. Mais le personnage a aussi travaillé comme expert, formateur et témoin pour la DEA, les stups américains ; c’est pour cette raison qu’ils l’ont laissé inventer et tester impunément toutes ces molécules dans les années 1980. Il appartient en outre à un club néoconservateur très fermé, le Bohemian Grove.
Il est surprenant que la DEA ait accepté de collaborer avec lui aussi longtemps. Cela renvoie à un souci récurrent des autorités : elles n’y connaissent pas grand-chose, et ont besoin du savoir de tels personnages. De la même manière que des services de renseignement ont coopéré avec des trafiquants au Nicaragua, au Vietnam ou en Afghanistan, la DEA a ici collaboré avec l’un de ses pires ennemis.
Ce pacte faustien entre services de police et figures du monde de la drogue est finalement très commun. C’est toute l’ambiguïté de la « guerre à la drogue » : selon les intérêts du moment, les policiers collaborent avec tel ou tel personnage, l’allié d’un jour pouvant devenir l’ennemi de demain. Shulgin en a fait les frais : peu après l’avoir utilisé comme expert dans un procès, en 1993, la DEA a fait une descente chez lui.
Le pouvoir a souvent essayé de manipuler à son profit le monde de la drogue. Tu cites dans ton livre le cas du projet MK-Ultra10...
Il y a souvent eu cette tentation chez certains responsables d’agences de renseignement ou membres de gouvernement de voir les drogues comme un moyen de financement, dans les cas de guerres civiles et de guérillas, ou comme une arme éventuelle – c’était entre autres le cas du projet MK-Ultra. Il n’y a là rien de neuf : l’idée que la drogue peut être une arme sur les champs de bataille est vieille comme le monde. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des millions de doses de méthamphétamine et d’amphétamine ont ainsi été distribuées aux pilotes américains et britanniques, aux chauffeurs de tanks et aux fantassins nazis, etc...
Les militaires américains ont conduit beaucoup d’expériences sur l’usage des drogues. Avec toujours cette idée qu’ils maîtrisaient la situation. Une belle erreur, dont le projet MK-Ultra, mené par la CIA, fournit l’illustration : beaucoup de ceux qui ont lancé la vogue du LSD au début des sixties aux États-Unis sont passés par MK-Ultra en tant que cobayes. Les superviseurs du projet ont ainsi eu recours à des consommateurs et chercheurs ignorant pour qui ils travaillaient : ils pensaient juste participer à des recherches civiles sur le LSD, financées par le gouvernement. Certains sont ensuite devenus de grands prosélytes du produits – par exemple, Ken Kesey, l’auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucous, ou Owsley Stanley Bear, mythique producteur de LSD. D’une certaine manière, la CIA a ainsi contribué à l’essor du mouvement hippie.
C’est assez ironique...
Cela arrive souvent. Sous une autre forme, on retrouve ce cas de figure au Vietnam : un trafic d’héroïne à grande échelle y a été organisé dans les années 1960 avec le soutien logistique de l’armée américaine ; voire avec une prise en charge directe du trafic via la compagnie Air America, propriété de la CIA. Résultat ? Une vague massive de consommation d’héroïne chez les GI’s américains à partir de 1969, puis dans les rues américaines.
Même chose pour le Nicaragua : de 1984 à 1986, les Américains ont aidé les Colombiens à importer de la cocaïne ; en échange, ces derniers ont fourni des armes aux membres de la guérilla Contra, qui combattaient le gouvernement sandiniste légitimement élu. Là aussi, la situation a complètement échappé aux autorités ; d’où l’explosion de la consommation de cocaïne aux États-Unis dans les années 1980.
La France a parfois fait de même ?
La France a longtemps été l’un des pays les plus anti-prohibitionnistes du monde. Elle a ainsi participé, à partir de 1856, à la deuxième Guerre de l’Opium : il s’agissait notamment de contraindre la Chine à s’ouvrir au commerce de l’opium. Avec pour résultat la plus grande vague de toxicomanie de tous les temps – la Chine comptait plus de 13 millions d’opiomanes en 1900.
La France a ensuite, via ses colonies, largement pris part au trafic de drogues mondial. En Indochine, elle a mis en place un monopole, la Régie de l’Opium, avec des justifications morales très douteuses : alors même que la consommation de l’opium était interdite en métropole depuis 1845, on en organisait le commerce dans les colonies... Une histoire d’argent, évidemment : en 1916, 25 % des rentrées fiscales de l’Indochine française provenaient de l’opium. La Régie de l’Opium ne fermera finalement qu’en 1946. Même chose au Maroc, avec la Régie du Kif11 ; sur place, c’est la banque Paribas qui gérait le commerce du cannabis, jusqu’en 1954.
Via ces monopoles, la France s’est ainsi impliquée à visage découvert. Mais quand la pression prohibitionniste internationale est devenue trop forte, les Français sont passés à la phase clandestine. Il faut ici citer l’action, lors de la Guerre d’Indochine, du colonel Trinquier12. Cet homme fut l’un des acteurs clés de « l’opération X », mise en place par l’armée française pour financer les maquis Hmong au Laos. Enrôlés comme supplétifs à l’armée française, ces mercenaires étaient payés grâce aux profits du trafic d’opium.
Les réseaux des Français seront d’ailleurs repris plus tard par les Américains, lors de la Guerre du Vietnam. L’homme-lige des Français était Touby Lifoung ; c’est son lieutenant - Vang Pao – qui sera celui des Américains dix ans plus tard. Les réseaux ne changeront pas, de même que l’accord de base (l’armée rapatrie l’opium des montagnes jusqu’aux centres de consommation) et ses motivations : financer des opérations de guérilla qui ne pouvaient l’être officiellement par les militaires.
Ce sont des choses dont on entend peu parler. Un silence à mettre en lien avec l’absurde position française sur la question des drogues...
C’est paradoxal. Notre pays est l’un de ceux où l’on consomme le plus de psychotropes – qu’ils soient légaux ou non. La France a beau se montrer ultra-répressive, elle se place dans le peloton de tête des États où les jeunes fument le plus de cannabis en Europe. Quant à leurs parents, ils avalent beaucoup d’alcool et d’antidépresseurs. Si on additionne la consommation de tous les psychotropes, légaux ou non, on constate que dans l’Hexagone, tout le monde se drogue. À commencer par ces 13 millions de personnes qui disent avoir expérimenté la marijuana.
Ce phénomène massif reste pourtant largement impensé : peu de gens cherchent à comprendre ses origines et ses causes. Je suis bien placé pour le savoir : cela fait quinze ans que je travaille sur la drogue, et cela fait quinze ans qu’on me demande pourquoi je le fais. Comme si c’était un non-sujet.
La forte distinction opérée chez nous entre les produits légaux et illégaux joue sans doute dans cet état de fait. Il suffit de rappeler ce que Nicolas Sarkozy déclarait en 2007 : « Dire que l’alcool est une drogue est une aberration. » Mais bien sûr que l’alcool est une drogue ! Tous les classements sérieux de dangerosité aboutissent au même résultat : les deux drogues les plus dangereuses sont, à égalité, l’héroïne et l’alcool. Du point de vue des risques pour la santé et du potentiel de dépendance, c’est la même chose. Sauf qu’en France, comparer le vin rouge à l’héroïne, ça ne passe pas...
Le débat sur le sujet reste au point mort. C’est d’autant plus frappant que les choses bougent très vite à l’étranger. Avec cinq ou six chefs d’État latino-américains en exercice qui plaident pour une ouverture du dialogue, quand ils ne réclament pas carrément une légalisation. Et avec plusieurs pays européens – dont la Pologne, la Grèce, l’Espagne et le Portugal – qui s’essayent à une dépénalisation plus ou moins marquée.
Pourtant, dans les années 1990, la France était plutôt en avance dans ce domaine...
Il y a en effet, à cette époque, une spécificité française. Soit la mise en place des traitements de substitution qui – c’est un cas exceptionnel dans le monde – ont presque vaincu l’héroïne.
Il faut se replacer dans le contexte de l’époque : au début des années 1990, les overdoses et le Sida font des ravages. En 1993, l’héroïne est même, en Île-de-France, la première cause de mortalité chez les 18-34 ans. Et pour une fois s’impose cette idée qu’il y a une urgence à régler et qu’on ne peut pas fermer les yeux. La « guerre à la drogue » et la répression sont alors mises de côté, au profit de mesures sanitaires. Avec une politique courageuse menée par un gouvernement de droite – une fois n’est pas coutume – qui met en place des centres d’accueils et des traitements de substitutions. Résultat : le nombre d’overdoses et de morts du Sida chez les usagers de drogues par intraveineuse chute drastiquement – avec une réduction de 75 à 90 % des morts en quatre ans.
Paradoxalement, c’est une victoire que personne ne veut revendiquer. Parce qu’elle a été obtenue en « donnant de la drogue aux drogués » – c’est ce qui se disait à propos du Subutex, opiacé de synthèse utilisé comme traitement de substitution à partir de 1995. Et parce que cette victoire met à mal les fondements de la politique prohibitionniste et de la croisade morale qui la sous-tend. Pour la première fois, on fait confiance aux consommateurs, on ne leur demande plus de se repentir. Et on pose l’idée que les drogués n’ont peut-être pas envie de mourir. Le changement est essentiel. On permet aux usagers de se shooter de façon propre, via l’échange de seringues ? Ils ne demandent pas mieux. On leur propose un moyen efficace de se déshabituer de l’héroïne, ainsi qu’un accès aux soins qui ne pose plus le préalable de l’abstinence totale ? Ils y ont massivement recours. [f Cette victoire a néanmoins eu un effet pervers : elle a placé une espèce de couvercle sur la question des drogues. Les morts se font rares ? C’est donc que le problème n’existe plus... Cette idée a éteint le débat. Et la répression est repartie de plus belle. Sans que personne n’ose dire que ce qui a marché pour l’héroïne pourrait peut-être fonctionner pour d’autres drogues.
C’est là qu’on constate qu’il s’agit bien d’une croisade d’ordre moral. Il est simplement hallucinant de constater que la « guerre à la drogue » réunit autant de fonds – le budget français de la répression tourne autour de 300 M€ chaque année – sans dégager aucun résultat positif et sans que même ne se fasse jour la moindre volonté d’évaluer ces politiques.
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1 Rapport sénatorial du 30 juin 2011, cité par Arnaud Aubron.
2 Paru aux éditions Don Quichotte.
3 Le terme de « designer drugs » (littéralement : drogue sur mesure) regroupe des centaines de molécules, pour une bonne part synthétisées dans les années 1970. Si certaines de ces drogues de synthèse (à commencer par la MDMA) se sont répandues à partir des années 1980, la plupart ne sont réellement apparues sur le marché qu’avec l’essor d’Internet.
4 Ce produit est en partie composée de codéine adultérée.
5 Résidu de la fabrication de cocaïne, vendu à très bas prix.
6 Drogue dont la composition reste encore mystérieuse et dont la consommation connaîtrait, depuis plus d’un an, une rapide expansion en Grèce.
7 Synthétisée pour la première fois en 1898, la MDMA, particulièrement empathogène et euphorisante, se répand à partir des années 1980. Mais c’est dans les années 1990 et sous le nom d’ecstasy que sa consommation connaît un boom massif dans les milieux festifs.
8 Soit : Phenethylamines I Have Known And Loved.
9 Soit : Tryptamines I Have Known And Loved.
10 MK-Ultra est le nom de code d’un projet illégal de la CIA, mené au cours des années 1950-60-70. Il visait à expérimenter les possibilités offertes par les psychotropes (surtout le LSD) en matière de manipulation mentale. Projet d’envergure, il combinait recherches menées sur des sujets volontaires, notamment dans certaines universités, et expérimentations conduites sous la contrainte. La révélation de MK-Ultra, en 1974, déclencha un scandale national.
11 Le kif est au Maroc le nom donné au mélange traditionnel de résine de cannabis et de tabac.
12 Le colonel Trinquier sera ensuite l’un des théoriciens de la Doctrine de la guerre révolutionnaire, théorie de contre-insurrection mise en œuvre contre les indépendantistes algériens.
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