Drogue Genève: Un État-Unien agressé, l'ONU conseille à tous ses collaborateurs de ne pas sortir seul la nuit.

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Genève: Un État-Unien agressé, l'ONU conseille à tous ses collaborateurs de ne pas sortir seul la nuit.
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La Suisse n'est plus un havre de paix

Publié le 01/09/2011 à 10:07
En passe de devenir un supermarché de la drogue, Genève attire un nombre croissant de consommateurs français.
«Il faut prendre congé du mythe selon lequel la Suisse serait le pays le plus sûr au monde.» Tel est le constat du criminologue zurichois Martin Killias, qui vient de présenter les résultats d'une enquête statistique sur la délinquance. Selon ce sondage, le nombre d'effractions, d'agressions et de vols a nettement augmenté depuis 2004, alignant le taux suisse sur le reste de l'Europe. Près de 10% des personnes interrogées disent avoir été victimes de voies de fait et de menaces au cours de l'année écoulée.

Si les braquages et autres lésions corporelles graves tendent à se raréfier, il est indéniable qu'au pays de Guillaume Tell, le sentiment d'insécurité progresse. Sur les rives du Léman, les cambriolages ne sont pas rares et dans les trains, les conducteurs conseillent désormais aux passagers de faire attention à leur sac. Dans le domaine, Genève est la championne toutes catégories. Avec un taux de 179 délits pour 1000 habitants en 2010, la ville est la moins sûre de toute la Suisse - la moyenne du pays étant de 68 pour mille. La ville est d'ailleurs devenue une plaque tournante internationale pour la revente de stupéfiants.

Ne pas sortir seul la nuit
«On y trouve de la cocaïne, de la marijuana mais surtout de l'héroïne, explique Eric Grandjean, chargé de la communication pour la police cantonale. Aujourd'hui, les 5 grammes se vendent pour moins de 100 francs, soit 90 euros, c'est-à-dire trois fois moins cher qu'en France. Il est clair que le trafic s'est intensifié ces derniers mois.» Cette évolution a fait dire au procureur genevois Alexandre Graber, invité sur le plateau de la Télévision suisse romande, que Genève était un véritable «supermarché de l'héroïne», où nombre de Français viennent s'approvisionner . Depuis avril dernier, 592 consommateurs venus de l'Hexagone ont ainsi été interpellés à Genève.

Depuis l'agression d'un fils de diplomates, cette vague d'insécurité fait l'objet d'un débat national. Le jeune Américain, dont les parents travaillent aux Nations unies, a été tabassé une nuit de juillet à Genève par un groupe de malfrats. Alarmée, l'ONU conseille à tous ses collaborateurs de ne pas sortir seul la nuit. Révélée le 13 août par Le Matin dimanche, l'affaire a fait grand bruit car elle a mis en avant le manque d'effectifs de la police locale, qui compte 1300 agents. «Actuellement, la nuit, Genève ne compte qu'un policier pour 10.000 habitants: c'est totalement insuffisant», relevait récemment le procureur général Daniel Zappelli dans Le Matin.

La faiblesse des sanctions est également pointée du doigt. Le nouveau Code pénal, entré en vigueur en 2007, a supprimé les peines privatives de courte durée pour mettre en place le système des «jours-amendes»: les coupables doivent payer des sommes proportionnelles à leur délit et à leurs revenus. Christian Lüscher, un député libéral genevois, réclame depuis 2008 un renforcement des sanctions. Pour dissuader les malfrats, il souhaite revenir à des peines de prison. Le Conseil fédéral s'étant emparé du problème, une révision du Code pénal devrait être votée sous peu au Parlement.

Par Marie Maurisse

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http://www.lematin.ch/faits-divers/fils-de-diplomate-tabasse-un-deal-qui...

Fils de diplomate tabassé: "Un deal qui a mal tourné" selon le MCG
30. août 2011, 12h54

Une transaction de drogue qui tourne mal serait à l’origine de l’agression très médiatisée d’un fils de diplomate à Genève cet été. Cette révélation a été faite mardi par le Mouvement citoyen genevois (MCG), qui affirme détenir l’information de source sûre.
Dans son récit livré aux médias, le jeune homme n’a jamais évoqué une quelconque affaire de drogue. Il a raconté avoir été attaqué en plein milieu de la nuit par une dizaine de personnes après avoir simplement révélé sa nationalité américaine à l’une d’elles. Ses agresseurs auraient même tenté de le jeter dans le Rhône.

Le MCG conteste la thèse de l’agression purement gratuite. Pour le parti populiste, qui affirme posséder les preuves de ce qu’il avance, l’affaire se résumerait à «un deal qui a mal tourné». Le fils du diplomate américain «achetait de la drogue quand il s’est fait tabasser».

La police silencieuse
Du côté de la police genevoise, on se refuse pour l’instant à commenter l’information du MCG. «La victime doit encore être réentendue par nos services», a simplement indiqué le porte-parole de la police genevoise Patrick Pulh. Le jeune homme de 20 ans ne serait actuellement pas en Suisse.

L’agression de ce fils de diplomate a déclenché ces dernières semaines un vif débat sur l’insécurité à Genève. A la suite de ce fait divers, l’ONU a adressé une circulaire à ses employés pour leur rappeler les dangers qu’il y avait à se promener seul la nuit au centre-ville. L’inquiétude des milieux internationaux est rapidement remontée à Berne, où le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) s’est empressé d’écrire à la conseillère d’Etat genevoise Isabel Rochat pour lui «faire part de sa préoccupation quant à la détérioration de la sécurité à Genève ces derniers mois».

La semaine passée, Isabel Rochat a annoncé la création dès septembre d’une réserve opérationnelle de policiers pour sécuriser la voie publique. La magistrate a évoqué entre 200 et 300 hommes. Un objectif de long terme, a précisé le lendemain la cheffe de la police genevoise Monica Bonfanti.

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