Corne de l'Afrique: appel à une «aide massive et urgente»
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Publié le 25 juillet 2011 à 07h38 | Mis à jour à 10h05
Corne de l'Afrique: appel à une «aide massive et urgente»
Gildas Le Roux
Agence France-Presse
Rome
Le chef la FAO a réclamé lundi à Rome une «aide internationale massive et urgente» pour la Corne de l'Afrique, touchée par une grave sécheresse, mais ses contours chiffrés sont restés flous, à la grande déception des organisations humanitaires.
«Il faut sauver des vies et réagir», a lancé lors d'une réunion ministérielle de crise le directeur général de l'Organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation, Jacques Diouf, selon qui 1,6 milliard de dollars sont nécessaires dans les 12 mois et 300 millions dans les deux mois qui viennent.
Lundi, au cours de la conférence de presse finale, aussi bien M. Diouf que le ministre français de l'Agriculture Bruno Le Maire, dont le pays, qui préside actuellement le G20, a convoqué la réunion de Rome, ont éludé les questions sur le montant précis des sommes promises ou versées par les contributeurs.
Selon le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, il faut 1,6 milliard de dollars rien que pour la Somalie, où «des enfants et des adultes meurent chaque jour à un rythme terrifiant», mais les agences de l'ONU n'en ont reçu que la moitié.
(Zappiste: le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon préfère gaspiller des milliards de dollars annuellement et copiner avec des pays qui baffouent les Droits de l'Homme comme l'Iran, la Russie, etc... pour soutenir la guerre à LA drogue et maintenir les profits élevés pour les terroristes et le crime organisé.)
La réunion de lundi visait à «faire le point sur l'état d'avancement des donations, sur les besoins et préparer la conférence des donateurs de Nairobi dans deux jours», a indiqué M. Le Maire, selon lequel l'Union européenne a apporté 100 millions d'euros (136 millions de dollars) et la France «a doublé son aide à 10 millions (13,6 millions de dollars)».
La Banque mondiale avait pour sa part annoncé l'octroi de 500 millions de dollars.
Avant la réunion, une trentaine de personnalités dont le chanteur Bob Geldof, le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly, l'acteur et réalisateur britannique Stephen Fry et la comédienne Kristin Scott Thomas avaient pourtant exigé que les pays membres de la FAO «annoncent le montant de leur aide et trouvent cet argent sans délai, sans détour et sans équivoque».
La sécheresse qui sévit actuellement dans la Corne de l'Afrique, la pire depuis 60 ans, a déjà fait des dizaines de milliers de morts et menace 12 millions de personnes en Somalie, au Kenya, en Éthiopie, à Djibouti, au Soudan et en Ouganda.
La situation est particulièrement critique en Somalie, où l'ONU a décrété formellement la famine dans deux régions du sud, contrôlées par les insurgés islamistes shebab, qui en interdisent l'accès à certaines organisations humanitaires.
«Cette crise n'est pas seulement le résultat d'une sécheresse prolongée: il est indispensable d'arriver à la paix», a dit M. Diouf.
«La faim, scandale de ce siècle»
La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, a annoncé qu'un pont aérien d'aide pour Mogadiscio commencerait dès mardi avec pour priorité la livraison de nutriments aux enfants.
«Notre principal sujet d'inquiétude, ce sont les enfants. Nous voyons arriver des enfants qui sont tellement faibles, en état de malnutrition avancée, qu'ils ont très peu de chances -moins de 40% de chances- de s'en sortir. C'est le pire que j'aie jamais vu», a témoigné Mme Sheeran, de retour d'une tournée dans la région.
Elle a raconté avoir rencontré des femmes «qui ont dû laisser leurs bébés sur la route, et faire le choix horrible de choisir de sauver le plus fort au détriment du plus faible», d'autres qui «ont vu leurs enfants mourir dans leurs bras».
Auparavant, le vice-premier ministre somalien Mohammed Ibrahim avait lancé un SOS: «La population de Somalie est désespérée. Je lance un appel afin que vous puissiez aider la Somalie à ouvrir des couloirs humanitaires pour le transport de l'aide alimentaire».
«La communauté internationale a échoué à assurer la sécurité alimentaire», a reconnu Bruno Le Maire.
«Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires, la faim sera le scandale de ce siècle», a poursuivi le ministre, tout en disant «mesurer parfaitement la lassitude des opinions publiques, la tentation de la résignation et de l'indifférence».
Déçue, la directrice de l'ONG britannique Oxfam, Barbara Stocking, a jugé «honteux que seules quelques-unes des économies les plus riches et les plus puissantes aient été disposées à montrer leur engagement aujourd'hui pour sauver des vies».
«J'espère que la réunion d'aujourd'hui entraînera d'autres gouvernements à s'engager fortement lors de la réunion de Nairobi», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
L'organisation non gouvernementale One, créée par le chanteur Bono pour combattre la pauvreté, a de son côté espéré que «les mots forts et émotionnels prononcés par les représentants du monde entier seront suivis d'actes aussi forts en faveur des hommes, femmes et enfants qui meurent de faim».
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Publié le 25 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour à 10h01
Militarisation de l'Arctique: des dépenses inutiles?
Fabrice de Pierrebourg
La Presse
Depuis 2006, l'armée canadienne dépense des dizaines de millions de dollars rien qu'en patrouilles aériennes au-dessus de l'Arctique, a appris La Presse. Mais ce sont des miettes en regard de la dizaine de milliards qu'Ottawa entend investir dans les prochaines années pour la militarisation de cette région. Selon certains experts, il s'agit d'une «course aux armements» inutile et dangereuse devant une menace exagérée.
Le Canada tente de faire croire qu'il est «assiégé», mais son attitude et cette escalade militaire nuisent à sa réputation, estime le professeur Stéphane Roussel, de l'Observatoire de la politique et de la sécurité dans l'Arctique (OPSA) de l'UQAM: «Certains enjeux sont réels, en particulier en raison des changements climatiques, qui vont accroître la présence humaine et les questions économiques. Cela va donc nécessiter des services de la part des gouvernements, qui ne peuvent plus traiter cette région comme un désert. Mais l'Arctique ne sera pas, contrairement à ce qu'on nous répète, le prochain terrain où les puissances vont s'affronter.»
L'universitaire Rémy Landry, lieutenant-colonel à la retraite, dresse le même constat: «La souveraineté de l'Arctique canadien n'est aucunement mise en doute. Il n'y a pas de vraie animosité. Mais compte tenu de la fonte des glaces, de la fragilité du pergélisol, il faut que le Canada ait les pieds à terre pour gérer les activités minières, par exemple. Les militaires sont les seuls capables d'intervenir là-bas, mais il s'agit de doser.»
L'Arctique représente 40% du territoire canadien. Son sol serait gorgé de ressources naturelles. Près de 110 000 personnes y vivent.
L'arsenal déployé par le gouvernement Harper pour l'Arctique est multiple. Officiellement, c'est pour s'assurer que ses militaires puissent mener à bien des «opérations de surveillance, souveraineté, recherche et sauvetage», lit-on sur le site internet de la Défense nationale.
Grâce à la Loi sur l'accès à l'information, La Presse a pu consulter des notes rédigées par les fonctionnaires du ministère de la Défense à l'intention de leur ministre. À leur lecture, on se rend compte que l'argumentaire est plus axé sur la défense que sur le sauvetage, même si l'on reconnaît que le Canada n'est sous le coup d'aucune menace en ce moment ni dans un «avenir proche».
On découvre aussi que les coûts de la surveillance des eaux de l'Arctique atteignent des sommes substantielles. Par exemple, dans le cas des avions de surveillance Aurora CC130, chaque journée de vol peut grimper jusqu'à 310 000 $. Cela comprend le salaire de l'équipage de 13 personnes (jusqu'à 7000 $/h) et les coûts de fonctionnement (21 975 $/heure), mais non le carburant.
Autre volet important: les dépenses de la Force opérationnelle interarmées nord, basée à Yellowknife, qui atteignent une vingtaine de millions par an. Cela comprend les frais de transport, de déménagement et de télécommunication, la location d'édifices résidentiels et administratifs, la location d'hélicoptères, la réparation de matériel ainsi que les salaires des employés civils, des cadets et des rangers, ces réservistes en presque-totalité inuits qui sont les «yeux et les oreilles» des Forces canadiennes dans les communautés. On note même des dépenses pour l'achat d'instruments de musique.
Des milliards
En 2010, le gouvernement a annoncé l'acquisition d'une flotte de six à huit navires de patrouille extracôtiers (NPEC). Le coût de construction et de fonctionnement de ces navires de combat est estimé à 9 milliards. Les premiers navires devraient être livrés en 2015.
«Des marins m'ont dit qu'ils auraient préféré avoir un destroyer, plus polyvalent que ces petits navires, qui ne vont servir qu'à temps partiel», dit M. Roussel.
Il faut ajouter aussi le futur brise-glace de 150 m, baptisé John G. Diefenbaker, qui devrait coûter 720 millions.
Sur terre, le plan prévoit la construction d'une base navale et de ravitaillement à Nanisivik, dans l'île de Baffin, au coût estimé d'environ 175 millions de dollars. Cette base, construite sur un ancien site minier stratégiquement situé à l'entrée du passage du Nord-Ouest, servira de point de ravitaillement pour les NPEC. Une firme d'ingénieurs-conseils de Vancouver, WorleyParsons Westmar, a déjà obtenu deux contrats d'un total de 3 millions de dollars pour l'avant-projet et la conception des plans. Les travaux devraient débuter en 2012, et la base devrait être opérationnelle en 2015. Le budget annuel de fonctionnement est estimé à environ 10 millions de dollars.
Une autre composante de cette nouvelle ligne de défense canadienne dans l'Arctique sera la base d'entraînement de Resolute Bay, au Nunavut, qui pourra héberger une centaine de militaires dès 2013.
En parallèle, le Canada prévoit porter de 900 à 5000 hommes son effectif de rangers, placés sous la responsabilité de la Force opérationnelle interarmées nord, et les doter de matériel et d'équipement dernier cri.
«Ces investissements peuvent se justifier, ne serait-ce que parce qu'on a longtemps négligé d'investir dans les Forces armées. En outre, l'Arctique est la caution idéale auprès de la population pour dépenser des milliards plutôt que l'Afghanistan. Mais peut-être que le gouvernement pèche par excès, tant sur le plan de l'image que du discours qu'il projette», conclut Stéphane Roussel. Il plaide plutôt pour le renforcement d'autres services gouvernementaux, tels les gardes-côtes.
- Avec la collaboration de William Leclerc
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http://www.romandie.com/news/n/_Iran__pendaison_de_trois_violeurs_et_de_...
Iran : pendaison de trois violeurs et de quatre trafiquants de drogue
teheran - Trois hommes reconnus coupables de viol, ainsi que quatre trafiquants de drogue, dont une femme, ont été pendus en Iran, ont rapporté mercredi les médias locaux.
Deux hommes, identifiés comme étant Abbas A. et Ali B., ont été exécutés mercredi dans la prison de Jiroft, dans la province méridionale de Kerman, après avoir été condamnés pour trafic de drogue, a écrit l'agence Isna.
Deux autres personnes condamnées pour les mêmes motifs - une femme, identifiée comme étant Begom N. et un homme, Khodadad M. - ont été pendues dans la prison de la ville de Rafsanjan, dans la même province du sud de l'Iran, selon Isna.
Dans le même temps, le journal Khorasan a indiqué que trois hommes, reconnus coupables de viol, avaient été pendus dans à Qouchan, une cité du Nord-Est.
Ces pendaisons portent à 171 le nombre des exécutions en Iran depuis le début de l'année, selon un comptage de l'AFP réalisé à partir des informations parcellaires publiées par les médias locaux.
En 2010, 179 personnes avaient été pendues, d'après un comptage similaire de l'AFP. L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) avait pour sa part recensé 388 exécutions alors qu'Amnesty International en avait compté 252.
L'Iran est l'un des pays où se déroulent le plus grand nombre d'exécutions dans le monde, avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis. Le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine de mort en Iran.
(©AFP / 20 juillet 2011 18h20)
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