Zappiste:Nous condamnons ces attaques brutales et demandons encore au régime libyen de cesser immédiatement l'usage de la force contre ses propres citoyens.

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Le premier ministre Stephen Harper a précisé au cours d'une déclaration, vendredi soir, que la priorité de son gouvernement demeurait l'évacuation des ressortissants canadiens en Libye, malgré les difficultés grandissantes.

M. Harper évalue à environ 200 le nombre de Canadiens qui ont été évacués par avion et par bateau.

Le premier ministre a ajouté que le gouvernement préparait « activement » les prochaines étapes et mesures à adopter, soulignant que pour le gouvernement canadien et pour l'ensemble de la communauté internationale, les actes du régime libyen sont « atroces ».

Nous condamnons ces attaques brutales et demandons encore au régime libyen de cesser immédiatement l'usage de la force contre ses propres citoyens.

— Stephen Harper

La communauté internationale doit envoyer le message que « tuer des citoyens innocents de son propre pays constitue une incroyable violation des droits de la personne et doit engendrer des conséquences sérieuses », a-t-il ajouté.

Il a déclaré avoir demandé à ses fonctionnaires de préparer une série de sanctions unilatérales et multilatérales contre les acteurs-clés du régime libyen. M. Harper a aussi souligné que son gouvernement appuyait le projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies « qui pourrait inclure un embargo sur les armes, des sanctions individuelles contre des acteurs-clé du régime libyen, ainsi qu'un gel des actifs ».

Le premier ministre a demandé au Conseil de sécurité de référer la situation en Libye à la Cour pénale internationale (CPI) pour juger « ceux qui sont responsables d'avoir ordonné et exécuté ces atrocités contre le peuple libyen ».

Il appuie aussi la décision du Conseil des droits de l'homme de mettre sur pied une commission d'enquête sur les violations des droits de la personne en Libye, rappelant que le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, sera à Genève lundi pour représenter la position du Canada.

L'annonce de Stephen Harper a suivi une décision semblable prise par la Maison-Blanche. Les États-Unis disent avoir demandé à ses alliés de travailler avec eux pour faire pression sur le dirigeant libyen.

Un second vol pour évacuer des Canadiens de Libye

Photo: La Presse Canadienne /Pigiste

Les conditions sont difficiles à l'aéroport de Tripoli, pris d'assaut par des milliers de personnes.

Sur le terrain, le ministère canadien des Affaires étrangères peine toujours à évacuer les ressortissants piégés en Libye. Le deuxième avion affrété par le Canada en moins de 24 heures a atterri vendredi soir, à Tripoli.

Vendredi matin, un appareil nolisé pour chercher des ressortissants à l'aéroport de Tripoli a quitté les lieux vide. Selon le ministère des Affaires étrangères, il n'y avait aucun citoyen à embarquer.

Ces informations laissent croire que les Canadiens qui se trouvaient à l'aéroport ont pu quitter les lieux par leurs propres moyens. D'autres pourraient être encore piégés à l'extérieur de la capitale, notamment à Benghazi.

Quelque 213 Canadiens ont signifié leur volonté de quitter le pays. Selon le ministère des Affaires étrangères, au moins 177 des 344 Canadiens inscrits auprès de l'ambassade à Tripoli ont pu quitter le pays par leurs propres moyens. Ce nombre inclut les 26 qui ont trouvé une place à bord d'un ferry, affrété par les États-Unis.

Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a admis que les évacuations étaient plus difficiles à organiser en Libye qu'en Égypte. Des problèmes de communication, notamment, viennent compliquer le processus.

Depuis jeudi, un avion militaire C-17 a été mobilisé pour évacuer les Canadiens qui veulent fuir la Libye. Cet appareil de 156 places, basé en Allemagne, « est en attente à Malte, prêt à être déployé en Libye dès que possible », selon Stephen Harper.

L'avion du gouverneur général, David Johnston, se trouve quant à lui à Rome, prêt à décoller.