Une nouvelle drogue "whoonga" en Afrique du Sud menace la campagne antisida

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Une nouvelle drogue en Afrique du Sud menace la campagne antisida
Publié par Donna Bryson, The Associated Press pour Associated Press le lundi 22 novembre 2010 à 11 h 37.
JOHANNESBOURG, Afrique du Sud - Des malfaiteurs volent les médicaments des patients atteints du sida en Afrique du Sud pour ensuite les mélanger à de la marijuana et les fumer, ont indiqué les autorités et des experts en santé.

Le résultat est appelé «whoonga» _ davantage une exclamation qu'un mot _ et ajoute un aspect étrange à la guerre contre le sida dans le pays le plus touché de la planète, au moment où ce dernier s'attaque à une distribution massive de médicaments.

La propagation du whoonga est jusqu'à maintenant limitée à la province septentrionale du KwaZulu-Natal, la plus touchée par la maladie au pays, mais des spécialistes de l'infection craignent que le cocktail ne se répande ailleurs au pays.

Rien ne prouve qu'un quelconque ingrédient contenu dans ces médicaments ne crée une dépendance, ou fasse quoi que ce soit pour augmenter l'effet de la marijuana. Les fumeurs de whoonga pourraient donc s'imaginer que les médicaments antisida leur permettent de planer, alors que l'effet est causé par un autre ingrédient, a expliqué le docteur Njabulo Mabaso, un spécialiste de la maladie.

Le sida est déjà source de plusieurs mythes destructeurs en Afrique du Sud. Selon certains, il serait possible d'éviter la maladie en couchant avec une vierge, ou en prenant une douche après avoir eu des relations sexuelles avec un partenaire infecté.

Certains revendeurs de drogues sont soupçonnés de couper le whooga avec de la poudre à lessive et même du poison à rat pour augmenter leurs profits.

«Nous constatons que l'usage du whooga est très répandu dans les communautés; on y discute ouvertement du produit», a souligné Lihle Dlamini, de la Campagne Action Traitment, qui a effectué de nombreuses démarches pour améliorer la réponse gouvernementale au sida.

Les vendeurs de drogue «prennent ce médicament sensé aider les gens vivant avec le VIH et le dénaturent», a-t-elle dit.

Vincent Ndunge, un porte-parole de la police du KwaZulu-Natal, a indiqué que le whooga avait été découvert il y a deux ou trois ans, lorsque des agents sont tombés sur des gangs criminels qui volaient les médicaments des patients sortant de l'hôpital.

Les consommateurs écrasaient initialement les pilules avant de les fumer, mais y ont ensuite ajouté d'autres substances, selon M. Ndunge.

L'Afrique du Sud, forte d'une population avoisinant les 50 millions d'individus, recense près de 5,7 millions de sidéens. Depuis son entrée en poste l'an dernier, le président Jacob Zuma s'est attelé à la tâche de revigorer l'action gouvernementale pour combattre le fléau; des infirmières et des médecins ont repris du service et des étudiants en médecine sont mobilisés pour une ambitieuse campagne de dépistage et de traitement.

Les médicaments contre le sida nécessitent une posologie précise, et Mme Dlamini s'inquiète des problèmes causés par les vols de comprimés. Un autre facteur pouvant expliquer la popularité du whoonga serait la grande pauvreté dans la province du KwaZulu-Natal, où 125 000 emplois ont été perdus au cours de la récession.

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