Pour transformer les SAQ en Société des alcools et stupéfiants du Québec (SASQ).

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Prochain référendum: pour ou contre la marijuana légale?
Blogues - Marco Fortier sur le trottoir
Mardi, 03 août 2010 15:56

En novembre, les 23 millions d’électeurs de la Californie se prononceront par référendum sur la légalisation de la marijuana. Pourquoi ne ferait-on pas la même chose au Canada?

Je sais, il existe toujours des causes plus urgentes que de légaliser la possession de pot. On dirait que les gouvernements n’ont jamais le temps de se pencher sérieusement sur des questions comme celle-là. Il s’agit pourtant d’un enjeu crucial, qui coûte des centaines de millions de dollars en pure perte à la société.

Ça me frappe depuis mon retour au Québec après une longue absence à l’étranger: l’usage de la marijuana semble plus répandu que jamais. C’est pas compliqué, ça sent le pot dans les rues de Montréal! Je vous mets au défi d’aller sur le mont Royal et d’en revenir sans avoir humé une odeur de cannabis. Et pas juste aux tam-tams du dimanche, où il y a plus que de l’encens qui brûle dans l’air.

Gérard Briand fait partie de ceux qui s’allument un petit joint de temps en temps. «Oui, et j’inhale en plus!» dit en riant ce monsieur de 55 ans qui ne correspond en rien à l’image de poteux associée aux amateurs de marijuana.

Gérard Briand a un MBA, une maîtrise en administration des affaires. Il est prof de gestion au cégep de Saint-Laurent et organise des collectes de fonds pour des organisations communautaires. Il est chauve en plus, ça lui donne un air sérieux.

M. Briand a créé une page Facebook intitulée: Pour transformer les SAQ en Société des alcools et stupéfiants du Québec (SASQ). Il a envoyé au premier ministre Jean Charest une lettre bien ficelée résumant ses arguments.

«Le Québec est mûr comme société pour prendre le contrôle du commerce de la marijuana», dit-il.

Preuve qu’il s’agit d’une proposition sérieuse, la Californie se prononcera par référendum à ce sujet le 2 novembre 2010, souligne Gérard Briand; 693 800 électeurs ont signé une pétition réclamant un référendum sur cette question. Les activistes californiens ont calculé que l’État encaisserait 1,3 milliard de dollars par année en taxant le commerce du cannabis. Gérard Briand estime qu’au Québec, une telle mesure ferait tinter 300 millions dans les coffres du Québec.

Santé publique

La légalisation de la marijuana reste d’abord et avant tout une question de santé publique, selon lui. Comme le crime organisé contrôle la production, on ne sait jamais ce qu’il y a dans le pot, souligne-t-il.

Les gangs de rue et les criminels seraient déstabilisés avec la légalisation du cannabis. Et la police pourrait se concentrer sur les véritables crimes plutôt que de traquer les fumeurs de pot.

Le sénateur conservateur Pierre Claude Nolin en était arrivé aux mêmes conclusions et avait recommandé la légalisation des drogues — pas juste le cannabis — après avoir étudié en profondeur la politique de répression des drogues au Canada, au début des années 2000. Oui, un sénateur conservateur a recommandé la légalisation des drogues au Canada.

Aussitôt publié, son rapport avait bien sûr abouti sur une tablette poussiéreuse du parlement. «Le sénateur Nolin est en avance sur son temps», disait-on à l’époque. Près de dix années plus tard, rien n’a changé.

Commentaires

Appel aux jeunes et au PM Charest

Le 2 août 2010

Monsieur Jean Charest, Premier ministre du Québec
Québec (Québec) K1A 0A6

OBJET : CONSEIL DE LA FÉDÉRATION À WINNIPEG — APPEL AUX JEUNES ET AU PM CHAREST POUR VENDRE ET TAXER LA MARI DANS LES SAQ : YES WE CAN-NABIS !

Monsieur le Premier ministre,
Votre calendrier estival vous amènera dans les prochains jours à d’importants rendez-vous comme ce Congrès des jeunes libéraux à Saint-Augustin-de-Desmaures, mais aussi, cette semaine, à cet autre Conseil de la Fédération qui réunira 12 de vos homologues provinciaux à Winnipeg. Dans les Prairies, il sera question de la gestion de l’offre des agriculteurs dans vos négociations d’une nouvelle entente de libre-échange Canada-Europe mais aussi d’une nouvelle entente à préparer sur la santé.

Comme je vous le proposais en mars lors de cette consultation pré budgétaire du ministre Bachand, j’ose de nouveau porter à votre attention une proposition et un projet structurant pouvant s’intégrer parfaitement dans les sujets et cet ordre du jour de ce Conseil tout en rejoignant les préoccupations économiques et sociales de plusieurs de vos collègues premiers ministres aux prises comme le Québec avec un déficit public historique inégalé.

Il s’agit de cette idée novatrice de transformer les SAQ (ou LCBO en Ontario ou BC Liquor Stores en Colombie-Britannique, etc.) en Société des alcools et stupéfiants du Québec (SASQ). Je vous vois déjà sourire, mais cette valeur ajoutée des plus « libérales » et d’actualité permettrait surtout de légaliser, de vendre et de taxer dans des milliers de points de vente – en lien avec divers réseaux de pharmacies — des drogues dites « illicites » qui pourraient être irrémédiablement mieux contrôlées tels la marijuana. L’idée vous semble inopportune ou trop avant-gardiste dans tous ces champs de compétences provinciales que sont le commerce, la santé, la justice, l’agriculture ou même le tourisme ?

1. Il n’en est rien puisque le 2 novembre prochain, 23 millions d'électrices et d’électeurs de la Californie dans cette fédération que sont les USA se prononceront, par référendum, en faveur ou non de la taxation du cannabis en vue de réduire essentiellement cette dette astronomique cumulée au cours des huit dernières années du « Governator » républicain Arnold Schwarzenegger. Déjà les sondages indiquent une victoire du Oui à 53 % !

2. D’ailleurs, selon des études financières réalisées à ce jour dans le contexte de cette consultation, une telle taxe permettrait d’engranger des revenus de 1,3 $ milliards annuellement pour ce seul état. Toute proportion gardée, une telle taxation permettrait de récupérer près de 300 $ millions de dollars pour le seul territoire et une population comme le Québec; la SAQ ayant généré à elle seule l’an passé 862 $ millions en bénéfices nets. Vous imaginez 300 $ millions annuellement soit cinq fois les revenus et les prévisions les plus conservatrices prévus dans les prochaines années par le Ministre Bachand quant à ces marchés des pokers et casinos virtuels ?

3. Les résultats futurs de cette vaste consultation risquent non seulement d'être repris par une douzaine d'états US prêts à emboîter le pas, mais de déborder simultanément et de façon incontournable notre frontière, pour parvenir plus tôt qu'on ne le croit en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec…D’ailleurs, à l’image d’Oakland, la Ville de Huntingdon en Montérégie - qui a fait des pieds et des mains ces dernières années pour restructurer son économie locale suite à des centaines de pertes d’emplois dans l’industrie du textile - s’apprêterait en tant que capitale agricole du Haut Saint-Laurent à lancer un appel d'offres pour quatre serres de marijuana afin de collecter éventuellement les fruits fiscaux de la vente de pot.

4. Cette idée lucide et solidaire de vente et de taxation du cannabis dans les SAQ rejoindrait en quelque sorte l’une des principales recommandations faites il y a 8 ans par les membres du Comité spécial du Sénat sur les drogues illicites ; comité présidé alors par le conservateur Pierre-Claude Nolin et dont l’un des membres était l’actuel sénateur libéral Larry Campbell, un ex-haut officier de la GRC devenu par la suite Maire de Vancouver. Le rapport de ce comité rappelait d’abord que les lois sur le cannabis sont répressives, inutiles et ne donne surtout aucun résultat. Ce rapport reconnu internationalement recommandait aussi et principalement la création d’une Régie paritaire fédérale-provinciale de production et de vente du cannabis afin qu’il y ait plus de prévention contre l'abus des drogues.

5. Ainsi en toute honnêteté et sans hypocrisie, ne trouvez-vous pas que ce cannabis vendu actuellement en économie souterraine et qui profite davantage à coups de milliards aux gangs de rues, bandes de motards criminels et mafioso, pourrait servir davantage aux grands postes budgétaires de l’État et à nos besoins criants en santé, en éducation et en services sociaux ? Cette vente légalisée permettrait du même coup, au Québec, de se maintenir à l'avant-garde des nations responsables comme nous l’avons hautement démontré depuis cette période sombre de la prohibition de l'alcool en mettant de l’avant des programmes novateurs d’éducation du public tels EducAlcool, Nez rouge, etc. où en faisant avec succès cette révolution passée que fut déjà la vente de vins dans les dépanneurs.

6. En plus, la marijuana ainsi vendue dans tous ces établissements permettrait un meilleur contrôle de la qualité de ces pourritures de drogues offertes à ce jour aux 20 000 jeunes qui, chaque année, voient leurs droits constitutionnels et civiques bafoués pour simple possession; ce qui entraîne en ce moment près de 75 % des engorgements de toutes nos cours de justice et des millions en coûts pour tous ces petits et grands procès! Que penser enfin des effets et des coûts sociaux indirects d’une telle décriminalisation dans notre système de santé publique où les urgences d'hôpitaux sont, les vendredi ou samedi soirs, elles aussi engorgées par une telle consommation si dommageable et pernicieuse ?

7. À titre d’exemple, mieux contrôlée, cette vente explicite de cannabis en pharmacies à des fins médicales comblerait incontestablement le manque de données probantes soulevées récemment par le Dr Yves Lamontagne, président sortant du Collège des médecins du Québec qui ne manquait pas de mentionner que « le problème relevait davantage d’un problème d'idéologie légale et politique plutôt qu'un problème médical » .

8. Enfin, cette vente réglementée permettrait à mon sens et de façon indirecte, d'équilibrer l’actuelle balance commerciale touristique déficitaire du Québec; tout cela en étroite conformité avec le plan de marketing adopté récemment par le Ministère québécois du tourisme pour l’étranger et intitulé « Québec fournisseur d'émotions depuis 1534 » !

Plus sérieusement, je vous dirais que si vous n’usez pas de l’immense pouvoir qui est le vôtre pour vous joindre à moi et aux milliers de citoyens d’ici qui se sont montrés favorables par le passé par sondage , à l’ouverture d’un tel débat public et d’une telle taxation du cannabis ou par l’entremise de ma nouvelle page citoyenne spontanée Facebook « Pour transformer les SAQ en Société des alcools et stupéfiants du Québec (SASQ) » : http://www.facebook.com/home.php?sk=h#!/group.php?gid=129919097043993&v=... ; faites-le S.V.P. pour tous ces gens et ces collectivités qui sont exaspérées par tant de drames individuels et familiaux – de Kuujjuaq à Hochelaga-Maisonneuve en passant par Gatineau et Blanc-Sablon ou dans votre circonscription de Sherbrooke - et qui, plutôt que de faire chaque jour les manchettes des médias en raison de ces guerres et ce marché illicite de contrebande, préfèrent de loin mettre de l’avant des projets de prévention contre l’abus de ces drogues et ces toxicomanies, et ce, sans réels moyens financiers.

Je suis persuadé enfin que plusieurs partis d'opposition, autant à l'Assemblée nationale qu'à la Chambre des Communes, accepteront de coopérer et de travailler en ce sens avec vous, voire au-dessus des lignes de partis, sur un projet aussi structurant économiquement où tous, en ces périodes de déficits astronomiques, en retireraient des bénéfices sociaux et économiques importants.

En espérant une réponse de votre part concernant la moindre piste d’actions en ce sens de votre gouvernement et de votre parti, veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l’assurance de ma très haute considération.

Gérard Briand, MBA pour cadres (entreprises collectives) et
Chargé de cours « Gestion philanthropique », CEGEP de Saint-Laurent
4550, rue Charlemagne, app.2, Montréal (Québec) H1X 3P2

C. C. :
 Premiers ministres provinciaux
 Monsieur Raymond Bachand, Ministre des Finances
 Monsieur Claude Béchard, Ministre affaires intergouvernementales
 Monsieur Julien Gagnon, Président des jeunes libéraux du Québec
 Monsieur Alexandre Thériault-Marois, Président du Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ)
 Députés, ministres, médias

1 « Bid to legalize marijuana in California takes key step», par John Hoeffel, Los Angeles Times, Los Angeles, 29 janvier 2010, http://articles.latimes.com/2010/jan/29/local/la-me-marijuana-initiative...

2 « Marijuana could help solve California's economic problems», journal The Telegraph, Londres, 9 juillet 2009, http://www.telegraph.co.uk/finance/financetopics/recession/5782878/Marij...

3 Rapport sommaire du Comité spécial du Sénat canadien sur les drogues illicites, septembre 2002, http://www.parl.gc.ca/37/1/parlbus/commbus/senate/Com-f/ille-f/rep-f/sum...

4 « Marijuana fumée à des fins médicales : les médecins sceptiques » par Claudette Samson, journal Le Soleil, Québec, 13 mai 2010 : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201005/12/01-427988...

5 « Cannabis : deux fois plus de fumeurs depuis 1989 », par Malorie Beauchemin, journal Le Devoir, Montréal, 22 juillet 2004, http://www.ledevoir.com/societe/59608/cannabis-deux-fois-plus-de-fumeurs... ou,

« Pas d’unanimité en faveur de la légalisation de la marijuana au Canada », réseau LCN-TVA, Montréal, 24 juin 2001 : http://lcn.canoe.ca/infos/national/archives/2001/06/20010624-184349.html

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