Compassion illégale

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Zappiste: Deux poids démesures...

Pour les Clubs Compassion c'est arrestation et fermeture.
Deux reportages ont démontré que la vente de produits intoxicants
et piquerie à ciel ouvert sont tolérés par les policiers.

Tant que la vente de produits illicites n'est pas faite
par les gangs de rues ou le crime organisé c'est toléré
et même considéré comme de la libre entreprise.

« Ils se sont approprié le parc [...],
mais nous on fait respecter les règles de fermeture »,
dit Alain Simoneau, commandant au poste de quartier 21.

L'autorégulation signifie que les habitués font leur propre loi
et les policiers interviennent seulement s'il y a de la violence.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/editoriaux/201006/09/01-428...

Publié le 10 juin 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Compassion illégale
Élisabeth Fleury
Le Soleil

(Québec) Les corps policiers de Québec et de Montréal ont procédé conjointement la semaine dernière à la fermeture de tous les centres Compassion de la province. L'origine de cette opération proviendrait des pratiques peu orthodoxes d'un club situé à Lachine. Non seulement plusieurs pratiques douteuses avaient-elles été signalées - il semble notamment qu'une simple déclaration signée par un commissaire à l'assermentation suffisait pour avoir une carte de membre -, mais le centre était aussi l'objet de nombreuses plaintes de résidants du secteur qui en avaient contre l'incessant va-et-vient.

Il est évident que les policiers ne pouvaient tolérer plus longtemps les abus commis au club de Lachine. Mais ce qui est plus difficile à comprendre, c'est la raison qui les a poussés à fermer aveuglément tous les centres Compassion, tolérés jusque-là. Pourquoi un bazooka pour tuer une mouche? Aux dernières nouvelles, quatre des cinq dispensaires de cannabis de la province n'avaient pas grand-chose à se reprocher, sinon d'opérer dans un flou juridique. À Québec, la police a justifié la fermeture du Centre Compassion de la rue Saint-Jean par le fait que des gens pouvaient s'y procurer de la marijuana «sans détenir les permis légaux». Soit. Mais pourquoi ce qui était acceptable hier ne l'est plus aujourd'hui? L'histoire ne le dit pas.

Certes, les responsables du club de Québec fournissaient de la marijuana à certains malades chroniques qui ne détenaient pas de permis de Santé Canada, difficiles à obtenir par ailleurs. Mais s'ils exerçaient en revanche un contrôle rigoureux en se limitant à ne fournir du cannabis qu'aux personnes détenant une attestation médicale de leur maladie, difficile de leur en vouloir. Si, de surcroît, le Centre Compassion de la rue Saint-Jean permettait aux malades d'avoir accès à du cannabis de qualité et adapté à leurs besoins, leur évitant ainsi d'aller s'approvisionner sur le marché noir, on ne peut franchement pas être contre la vertu.

Le problème, c'est que même si la marijuana est réputée pour soulager efficacement les souffrances liées à certaines maladies, les médecins québécois hésitent à en prescrire à leurs patients. Or, pas de prescription médicale, pas de permis de Santé Canada. C'est précisément ce vide que venaient combler les centres Compassion.

Au lendemain de la fermeture de ces centres, certains estiment qu'il faut rouvrir le débat sur la légalisation du cannabis. Voyons-y surtout l'occasion de songer à la possibilité d'«accréditer» les centres Compassion et d'assouplir les règles d'octroi des permis de possession et de production de marijuana à des fins thérapeutiques.

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http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2010/06/09/010-carre-viger-d...

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Carré Viger
Piquerie à ciel ouvert
Mise à jour le mercredi 9 juin 2010 à 23 h 52

Le carré Viger à Montréal est une véritable piquerie à ciel ouvert qui peut représenter un problème de sécurité publique.

Les toxicomanes peuvent y acheter des dérivés de la morphine, de la cocaïne et du crack. Plusieurs seringues jonchent les lieux.

Ayant vu les images de Radio-Canada, le conseiller municipal du quartier dit ne pas croire que les résidents courent de danger, mais reconnaît que le site pourrait effrayer les touristes.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) reconnaît et accepte le fait que les toxicomanes se sont approprié le carré Viger. « Ils se sont approprié le parc [...], mais nous on fait respecter les règles de fermeture », dit Alain Simoneau, commandant au poste de quartier 21.

L'enquête de Radio-Canada a permis de constater qu'un groupe de trafiquants organise une partie de la vente de drogue. Le SPVM nie cependant qu'il s'agisse de gangs de rue. « Absolument pas, parce qu'à ce moment-là, ça devient un problème policier et c'est là qu'on intervient. Actuellement, il y a de l'autorégulation qui se fait par les gens qui fréquentent le carré Viger », poursuit le commandant Simoneau.

L'autorégulation signifie que les habitués font leur propre loi et les policiers interviennent seulement s'il y a de la violence.

Avec l'arrivée prochaine du CHUM, l'administration Tremblay promet un autre plan pour tenter d'améliorer la situation.

D'après un reportage de Davide Gentile

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