Compenser la baisse de consommation mortelle cancérigène
C’est continuer l’incitation et l'acceptabilité sociale d'un produit mortel cancérigène
dont les méfaits journaliers sur la santé physique mentale économique dépassent de beaucoup les revenus !
Le gouvernement de la Saskatchewan autorise la consommation d'alcool dans les espaces publics, le cannabis n'est pas inclus. Il est interdit de consommer du cannabis dans les lieux publics de la province
La consommation d'alcool addictif mortel, cancérigène, banalisé, publicisé,
devant des enfants n'est pas considéré comme de l'incitation à l'usage !
Contrairement à jusqu'à la représentation d'une image d'une feuille de cannabis
selon des médecins/psychiatres pusher de médoc$ prescrit$ à pochetée et répétition
achetable$ dépendant$ de, aux, cadeaux des pharmaceutique$.
Et malgré les recherches scientifiques sur des humains
et les preuves de ses méfaits dangereux, mortels, journaliers acceptables évitables.
La consommation d’alcool est associée à plus de 200 problèmes de santé
et plus de 77 000 hospitalisations par année, 211 par jour, lui sont attribuables au Québec. INSPQ.
(Combien d'hospitalisations par an/jour pour le cannabis seul sans mélange, incluant les enfants et les animaux ?) https://blocpot.qc.ca/fr/forum/6981
Y'a que Gérard Deltell un conservateur cannaphobe , que son pote François Legault (pro: marché illicite, alcool et tabac qu'il protège incite enrichi) a aidé à se faire réélire, qui affirme que " Non l'alcool n'affecte pas le cerveau !"
Alcool un dépresseur psychotrope banalisé publicisé, à dépendance très forte comme l'héroïne.
Dont plus de 95% en consomment pour l'effet psychotrope être saoul l'emprise (Bonus: mortel/cancérigène).
Méfaits acceptables même pour les enfants de 6-12 ans et moins qui y ont droit
dont le cerveau ne sera complété qu'à 23-25 ans.
« Le lien entre la la violence et l'alcool un dépresseur psychotrope est reconnu scientifiquement. »
« La violence sous l'emprise de l'alcool est un phénomène fréquent et tragique. »
« L'alcool est donc un facteur causal majeur des violences envers les femmes. »
1- Dossier de l'OMS sur L'alcool et la violence à l'égard des enfants
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants
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0.5 Mo - 12 pages
Table des Matières
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants
Ampleur de la violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Conséquences
Prévention
Rôle de la santé publique
Politiques
Références
Notes de fin de page
Il existe un lien marqué entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants (encadré 1), surtout lorsque cette consommation s'avère nocive ou dangereuse Note de bas de page1 (1). L'alcool est un important facteur d'éclosion de la violence ciblant les enfants, et de nombreuses études démontrent qu'une personne sera nettement plus portée à boire de façon nocive ou dangereuse plus tard dans sa vie si elle a été maltraitée dans l'enfance. La présente fiche de renseignements décrit l'apport de la consommation nocive d'alcool à l'éclosion de la violence à l'égard des enfants, ses conséquences permanentes sur les habitudes de consommation des personnes violentées pendant leur enfance ainsi que le rôle qu'exerce la santé publique au regard de la prévention.
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants
Au-delà des rapports étroits qui existent entre l'alcool et la violence interpersonnelle en général (6), on observe des liens précis entre l'alcool et la violence à l'égard des enfants :
La consommation nocive d'alcool touche directement les fonctions physiques et cognitives (7), entraînant une perte de maîtrise de soi et rendant les personnes plus sujettes aux comportements violents (8), notamment à l'égard des enfants.
La consommation nocive d'alcool risque d'altérer le sens de responsabilité des parents ou des soignants et de les pousser à consacrer moins de temps et d'argent aux enfants, au point de faire fis de leurs besoins de base (9).
Chez les parents, la consommation nocive d'alcool est associée à d'autres problèmes, dont la mauvaise santé mentale (10) et la personnalité antisociale (11). De tels facteurs accroissent les risques de violence à l'égard des enfants.
Il existe un lien entre la violence que subissent les enfants et le risque d'une consommation nocive ou dangereuse d'alcool plus tard dans leur vie (12). Le cas échéant, cette consommation constituera bien souvent un mécanisme d'adaptation ou d'autotraitèrent (13).
Chez les femmes, la consommation nocive d'alcool pendant la grossesse comporte un risque d'alcoolisme fœtal ou de syndrome d'alcoolisation fœtale pour l'enfant (14). S'ils sont atteints, les nourrissons seront plus susceptibles de subir de mauvais traitements et, plus tard dans leur vie, d'avoir des écarts de conduite ou, dans certains cas, de sombrer dans la violence (15).
Les enfants qui ont l'occasion de consommer de l'alcool sans surveillance ou sans contrôle et qui en profitent pour s'enivrer régulièrement (16) s'exposent à des troubles de santé physique et mentale qui, en définitive, accentueront le risque de commettre ou de subir des actes violents (17,18).
Encadré 1: Violence à l'égard des enfants
Par violence à l'égard des enfants, on entend toute forme de maltraitance physique ou émotive, de violence sexuelle, d'abandon, de négligence et d'exploitation commerciale ou autre qui cause un préjudice réel ou potentiel sur le plan de la santé, de la survie, du développement ou de la dignité d'enfants à charge ou d'enfants avec qui se sont établis des liens de confiance ou d'autorité (2). À l'échelle mondiale, on évalue à 57 000 le nombre d'enfants de moins de 15 ans victimes d'homicide en 2000, les taux de décès les plus élevés étant observés chez les nourrissons et les enfants âgés de 0 à 4 ans (3). Les cas signalés de sévices n'ayant pas entraîné la mort sont cependant beaucoup plus nombreux. Ainsi, aux États-Unis, quelque 906 000 enfants ont été victimes de violence en 2003 (4). Selon une étude comparative sur la violence à l'égard des enfants réalisée au Chili, en Égypte, en Inde et aux Philippines, la proportion de mères avouant avoir déjà frappé leurs enfants au moyen d'un objet (sans qu'il s'agisse d'une fessée) varierait entre 4 p. 100 (au Chili) et 36 p. 100 (en Inde) (5). Il est difficile d'évaluer précisément la prévalence des épisodes de violence n'entraînant pas la mort, d'autant plus que la définition du concept de violence à l'égard des enfants varie d'un pays à l'autre, tout comme les normes culturelles relatives à l'éducation parentale. Par ailleurs, de nombreux pays sont dépourvus de tout système permettant d'enregistrer les cas de violence à l'égard des enfants dont prennent connaissance les autorités. Même là où de tels systèmes existent, bien des épisodes de violence passent sous silence.
Ampleur de la violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Les recherches menées dans de nombreux pays - notamment l'Afrique du sud [19], la Colombie [20], la Lettonie, la Lituanie, la Moldavie et la Macédoine [21] ainsi que les États-Unis [22] et le Royaume-Uni [23] - font état d'un lien entre la consommation nocive d'alcool et la violence à l'égard des enfants. Toutefois, rares sont les études qui chiffrent l'apport de la consommation d'alcool au phénomène de la violence touchant les enfants. Le cas échéant, ces recherches s'attardent presque essentiellement aux pays à revenu élevé. En outre, même lorsqu'il existe des données permettant de comparer les pays entre eux, l'analyse se heurte à des différences méthodologiques ainsi qu'à la sous-déclaration des cas de violence auprès des services de santé ou de l'appareil judiciaire. Les constats suivants se dégagent néanmoins de l'analyse :
Aux États-Unis, 35 p. 100 des parents qui ont violenté leurs enfants avaient consommé de l'alcool ou des drogues au moment d'infliger les mauvais traitements (24).
En Allemagne, parmi tous les auteurs d'actes violents ayant entraîné la mort d'un enfant entre 1985 et 1990, environ 32 p. 100 étaient sous l'influence de l'alcool au moment de commettre leur crime, et 37 p. 100 souffraient d'alcoolisme chronique (25).
En Australie, le taux d'alcoolisme fœtal ou de syndrome d'alcoolisation fœtale était de 1,7 p. 1 000 chez les nouveau-nés des territoires du nord. Parmi les populations autochtones, cette statistique s'établissait à 4,7 p. 1 000 (26).
Les enquêtes portant sur des dossiers de protection de l'enfance recensent les cas de consommation nocive d'alcool observés chez les parents. Bien qu'utiles pour évaluer le lien entre de tels comportements et la violence subie par les enfants, ces enquêtes ne précisent pas, pour la plupart, si les parents avaient bu tout juste avant d'infliger les sévices. Elles démontrent toutefois que la consommation abusive d'alcool chez les parents est associée aux mauvais traitements subis par les enfants. Par exemple :
Au Canada, 34 p. 100 des enquêtes portant sur des dossiers de protection de l'enfance faisaient état de consommation d'alcool ou de drogues de la part des parents (27).
En Australie de l'Ouest, la consommation d'alcool ou de drogues entrait en jeu dans 57 p. 100 des demandes de placement d'enfants (28).
À Londres, en Angleterre, la consommation de drogues et (surtout) d'alcool chez les parents était source d'ennuis dans 52 p. 100 des familles inscrites au registre de la protection de la jeunesse (29).
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Les recherches cernent une foule de facteurs qui accroissent le risque que les enfants soient victimes de mauvais traitements, qu'il s'agisse du jeune âge des parents, des conditions de pauvreté, de chômage ou d'isolement social dans lesquelles ils vivent, des antécédents de violence familiale au foyer, de la monoparentalité ou encore du surpeuplement du ménage (3). En ce qui touche plus particulièrement l'alcool, les études démontrent invariablement que les parents ayant des antécédents de consommation nocive ou dangereuse sont plus susceptibles de maltraiter leurs enfants (30,32). Par ailleurs, le risque de violence augmente encore plus si les deux parents éprouvent des problèmes liés à l'alcool (30).
Les adolescents dont les parents sont peu présents ou qui déclarent avoir subi des sévices physiques ou sexuels sont plus vulnérables aux pressions sociales qui poussent à boire et présentent un risque accru de consommer régulièrement de l'alcool (33,34). La consommation régulière chez les adolescents est associée à différents problèmes - absentéisme scolaire, piètre rendement scolaire, comportements délinquants et autres (35,36) - qui peuvent accentuer le risque de violence physique de la part d'un parent (37). En outre, il existe un lien entre l'expérience des enfants et l'éclosion de la violence. Ainsi, les enfants violentés seront plus sujets à abuser de l'alcool à l'âge adulte et présenteront un risque accru d'infliger, plus tard dans leur vie, des sévices physiques à leurs propres enfants (38,39).
La prévalence de la violence à l'égard des enfants est en raison directe du nombre de débits de boissons établis dans les quartiers (40). Plus précisément, il existe un rapport entre le nombre de points de vente d'alcool pour emporter Note de bas de page 2 et la prévalence des cas de sévices à l'endroit d'enfants. De même, le nombre de bars est lié à la prévalence de la négligence envers les enfants (9). Les quartiers où foisonnent les points de vente d'alcool sont souvent pauvres et surpeuplés; par conséquent, les ressources pour soutenir les familles y sont plus rares, ce qui alimente les tensions et gêne la création de réseaux sociaux qui contribueraient à prévenir la violence à l'égard des enfants (40).
Encadré 2: Coûts économiques de la violence à l'égard des enfants
Au titre des coûts économiques de la violence à l'égard des enfants, il faut considérer les dépenses relatives à l'administration de la justice ou à la prestation des soins de santé et des services sociaux de même que les préjudices émotifs et psychologiques subis par les enfants. L'évaluation de tels coûts provient d'études portant presque exclusivement sur des pays à revenu élevé. On obtient ainsi les estimations suivantes :
États-Unis : 94 milliards de dollars par année (52).
Canada : environ 13,1 milliards de dollars en 1998 (53).
Australie : quelque 520 millions de dollars en 2000-2001 au seul titre de la protection de la jeunesse et des services de placement connexes (54).
montants exprimés en dollars américains
Conséquences
La violence physique à l'endroit des enfants se traduit par des blessures - ecchymoses, brûlures, fractures ou autres - et par des symptômes liés au stress, notamment des troubles du sommeil (3). Dans certains cas graves, les blessures infligées aux enfants s'avèrent même fatales (encadré 1). Bien que les seuils de détresse psychologique varient d'une culture à l'autre (41), les victimes font souvent état de problèmes comme la peur, la dépression et les tentatives de suicide, tant pendant l'enfance que plus tard dans la vie (42-44). De tels troubles peuvent accroître le risque de consommation excessive d'alcool et d'autres drogues (34). De fait, les enfants victimes de mauvais traitements seront particulièrement sujets à abuser de l'alcool et de la cigarette à l'âge adulte (12,45-47). À l'échelle mondiale, on estime que la violence sexuelle subie pendant l'enfance serait à l'origine de 4 p. 100 à 5 p. 100 des cas d'abus d'alcool chez les hommes et de 7 p. 100 à 8 p. 100 des cas d'abus d'alcool chez les femmes (48). De même, une fois adultes, les victimes seront davantage portées à manifester un penchant pour la violence, notamment à l'égard de leur partenaire intime ou de leurs propres enfants (39,46,49,50). Ainsi, la maltraitance des enfants et les problèmes d'alcool qui s'ensuivent alimentent souvent un processus cyclique qui transmet la violence à travers les générations. L'instruction des victimes risque aussi d'en souffrir, car les enfants maltraités fréquentent moins assidument l'école et obtiennent de moins bons résultats scolaires, ce qui dans bien des cas se traduira, à l'âge adulte, par des revenus inférieurs à la moyenne (51). En outre, certaines recherches ont observé que les hommes et les femmes ayant été maltraités pendant l'enfance étaient plus susceptibles de marier une personne ayant des problèmes d'alcool ou encore d'éprouver des problèmes d'ordre familial ou conjugal (42). économiquement parlant, la violence à l'égard des enfants s'avère coûteuse (encadré 2), car elle fait peser un fardeau supplémentaire sur l'administration de la justice ainsi que sur la prestation des soins de santé et des services sociaux. Cependant, pour l'essentiel, les coûts de la violence à l'égard des enfants liée expressément à l'alcool n'ont pas encore été chiffrés.
Prévention
De façon générale, il existe une panoplie de stratégies éprouvées de prévention de la violence à l'égard des enfants, qu'il s'agisse de soutien familial et d'apprentissage des compétences parentales, de dépistage des cas de maltraitance, de prestation de services aux victimes ou encore de programmes d'éducation communautaires (Krug et coll., 2002 [3] en font l'examen). Dans bien des cas, ces stratégies ont contribué à réduire les niveaux de violence, que l'alcool ait été en cause ou non. Cependant, compte tenu des liens étroits qui existent entre la violence à l'égard des enfants et la consommation nocive d'alcool, il y aurait possibilité de faire reculer la maltraitance en incitant la population à limiter sa consommation d'alcool. Peu d'études ont examiné les répercussions des mesures à cet effet sur les niveaux de violence à l'égard des enfants. En outre, les études portaient principalement sur les pays à revenu élevé. Les éléments suivants ont néanmoins été considérés:
Réduction de la disponibilité de l'alcool: en rendant l'alcool plus difficile d'accès, il est possible de réduire les niveaux de violence à l'égard des enfants. Aux états-unis, une étude a conclu que toute baisse marginale du nombre de débits de boissons par tranche de 1 000 personnes entraînerait une diminution de 4 p. 100 du risque de violence grave à l'endroit des enfants (55).
Augmentation du prix de l'alcool: la majoration des taxes imposées sur le prix de la bière soutient efficacement la lutte contre les sévices que subissent les enfants. Aux états unis, selon les estimations, toute augmentation de 10 p. 100 de la taxe d'accise sur la bière réduirait de 2,3 p. 100 le risque de violence grave à l'égard des enfants et de 1,2 p. 100 le risque de toute forme de violence à leur endroit (55).
Dépistage et mesures de courte durée: le dépistage (p. ex., au DIt [56]) et les mesures de courte durée dans les établissements de santé primaire s'avèrent efficaces pour réduire les niveaux et l'intensité de la consommation dans les sociétés à revenu élevé autant que dans les sociétés à faible revenu et à revenu intermédiaire (57). Les répercussions directes de telles interventions sur la violence à l'égard des enfants n'ont pas encore été chiffrées. Cependant, le dépistage de la consommation excessive d'alcool chez les femmes enceintes peut entraîner une baisse des niveaux de consommation et, partant, une atténuation des risques d'alcoolisme fœtal et de syndrome d'alcoolisation fœtale (58).
Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l'adoption de mesures pour resserrer et élargir les règles d'attribution de permis aux débits de boissons serait d'un grand secours pour contrer la violence à l'égard des enfants liée à l'alcool. Cependant, là où la production artisanale d'alcool est répandue, de telles mesures risqueraient d'inciter les buveurs à se tourner vers l'alcool bon marché de fabrication artisanale (59).
En matière de prévention de la violence à l'égard des enfants, l'un des défis qui se posent a trait aux pressions personnelles et culturelles qui s'exercent pour passer sous silence les mauvais traitements. Les exigences légales relatives à l'enregistrement des cas de violence sont loin d'être universelles. En conséquence, les parents et les autres membres de la collectivité hésitent parfois à demander l'aide de professionnels, par crainte de provoquer l'éclatement de la famille, d'être déshonorés ou de subir des représailles (60,61). Les initiatives suivantes peuvent faciliter la reconnaissance des cas de violence à l'égard des enfants liée à l'alcool et la mise en place d'interventions connexes :
Resserrement des liens entre les services de protection de l'enfance et les services de traitement des problèmes d'alcool: En favorisant l'établissement de rapports plus étroits entre les services de protection de l'enfance et les services de traitement des problèmes d'alcool, il est possible de mieux repérer et soutenir les familles éprouvées tout en veillant à ce qu'elles puissent miser sur l'une ou l'autre source pour obtenir une aide et des services d'aiguillage (62).
Campagnes de sensibilisation du public: Pour stimuler la volonté d'intervenir auprès des familles aux prises avec des problèmes d'alcool ou de violence à l'égard des enfants, il est possible de lancer des campagnes de sensibilisation qui soulignent les liens observés entre ces deux phénomènes, proposent des solutions efficaces et font valoir les services offerts aux familles (63).
Rôle de la santé publique
La santé publique exerce des fonctions précises concernant la prévention générale de la violence à l'égard des enfants (3). Les responsabilités suivantes abordent les liens qui existent entre la consommation nocive d'alcool et la prévention des mauvais traitements dont sont victimes les enfants :
Recueillir et diffuser des renseignements sur la prévalence de la violence à l'égard des enfants, sur les niveaux de consommation nocive d'alcool et sur les habitudes de consommation observées au sein de la population.
Promouvoir, exécuter et évaluer des recherches sur les liens qui existent entre la violence à l'égard des enfants et la consommation d'alcool par les auteurs et les victimes de sévices, de façon à mieux cerner les facteurs de risque et de protection.
Mesurer les coûts qu'occasionnent la consommation nocive d'alcool et les mauvais traitements infligés aux enfants (frais de santé, coûts économiques et coûts sociaux élargis) ainsi que diffuser cette information.
Collaborer étroitement avec les organismes partenaires (p. ex., les services de santé, le milieu de l'éducation et l'administration de la justice) afin d'enrichir leur connaissance de la violence à l'égard des enfants, perçue comme catalyseur de la consommation nocive d'alcool chez les jeunes.
Multiplier les échanges entre les services de protection de l'enfance et les services de traitement des problèmes d'alcool.
Favoriser la conclusion de partenariats inter-organismes en vue de contrer la violence à l'égard des enfants et de freiner la consommation nocive d'alcool.
Évaluer et promouvoir des stratégies de prévention rentables et efficaces pour lutter contre la maltraitance des enfants liée à l'alcool.
Promouvoir une révision des politiques et des lois afin de prévenir la violence à l'égard des enfants et de réduire la consommation nocive d'alcool.
Politiques
À l'échelle internationale, la consommation nocive et dangereuse d'alcool et la violence à l'égard des enfants sont perçues comme de grands enjeux de santé publique auxquels il faut s'attarder de toute urgence. Les organisations de santé nationales et internationales jouent un rôle de premier plan dans la promotion de politiques ciblant les liens qui existent entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants; ainsi, elles favorisent des initiatives de prévention qui contribuent à améliorer la santé publique. En ces matières, l'OMS met sur pied des programmes détaillés qui visent à lancer et exécuter des recherches, à cerner des mesures de prévention qui portent fruit ainsi qu'à inciter les états membres à adopter des programmes efficaces et à harmoniser leurs politiques en vue de freiner la consommation nocive et dangereuse d'alcool de même que la violence à l'égard des enfants.
En ce qui touche la consommation d'alcool, l'OMS collige et diffuse des renseignements scientifiques, élabore des recherches et des initiatives stratégiques de portée mondiale ou régionale, aide les pays à renforcer leur capacité de surveillance des comportements et des préjudices connexes ainsi que favorise la prévention, le dépistage précoce et la gestion des troubles par les services de santé primaire (64). En 2005, l'assemblée mondiale de la santé a adopté une résolution relative aux problèmes de santé publique causés par la consommation nocive d'alcool (WHa58.26 [65]), laquelle reconnaît les conséquences sociales et sanitaires de cette dernière et demande aux états membres d'élaborer, de mettre en œuvre et d'évaluer des stratégies efficaces pour atténuer ces conséquences. En outre, la résolution prie l'OMS de fournir un soutien aux états membres pour qu'ils puissent surveiller les préjudices causés par l'alcool, mettre en œuvre et évaluer des stratégies et des programmes efficaces ainsi que renforcer les preuves scientifiques relatives à l'efficacité des politiques.
En ce qui touche la violence, l'OMS a, en 2002, lancé une campagne mondiale pour la prévention de la violence qui visait à sensibiliser la communauté internationale au problème (y compris à l'égard des enfants), à souligner le rôle de la santé publique sur le plan de la prévention et à multiplier les initiatives de prévention de la violence à l'échelle régionale, nationale et internationale. La philosophie qui sous-tend cet effort est définie dans le Rapport mondial sur la violence et la santé de l'OMS (1). Dans une résolution adoptée en 2003 (WHa56.24 [66]), l'assemblée mondiale de la santé incite les états membres à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le rapport et prie le secrétariat de collaborer avec les états membres en vue d'élaborer des politiques et des programmes fondés sur des preuves scientifiques qui contribueront à l'adoption de mesures pour prévenir la violence et en atténuer les effets. Créée en complément de cette initiative, l'alliance pour la prévention de la violence offre une tribune d'échange de renseignements sur les pratiques exemplaires, au profit des gouvernements et autres organismes qui s'efforcent de contrer la violence dans le monde entier.
Adoptée par l'assemblée générale des nations unies en novembre 1989, la Convention relative aux droits de l'enfant compte parmi les politiques internationales qui s'intéressent à la maltraitance des enfants. Ce texte engage les parties signataires à prendre les mesures éducatives, sociales, administratives et législatives qui s'imposent pour protéger les enfants contre toute forme de violence physique ou psychologique. L'étude de l'Organisation des nations unies sur la violence contre les enfants, dont la publication est prévue pour octobre 2006, évoquera la nécessité de soutenir les efforts de prévention et la prestation de services aux victimes en y greffant des stratégies qui s'attardent au lien entre la violence à l'égard des enfants et la consommation nocive d'alcool. Soucieux d'aider les pays à mettre en œuvre de telles mesures, et conscient du rôle que joue la consommation abusive d'alcool dans l'éclosion de la violence à l'endroit des enfants, le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF) intervient dans l'arène internationale pour créer des milieux sûrs et sans violence à l'intention des enfants.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les sites Web suivants :
Département de la prévention de la violence et des blessures
Dr Alexander Butchart
Téléphone : +41-22-791-4001 Télécopieur : +41-22-791-4332
Courriel : butchart@who.int
Département de la santé mentale et de la toxicomanie
Dr Vladimir Poznyak
Téléphone : +41-22-791-4307 Télécopieur : +41-22-791-4160
Courriel : poznyak@who.int
Organisation mondiale de la Santé
20, avenue Appia
CH-1211, Genève 27, Suisse
John Moore University, Centre for Public Health
Prof. Mark Bellis
Téléphone : +44-(0)-151-231-4511
Télécopieur : +44(0)-151-231-4515
Courriel : m.a.bellis@livjm.ac.uk
Centre for Public Health
Liverpool L3 2AV
Royaume-Uni
l'Organisation mondiale de la santé remercie l'agence de la santé publique du Canada pour la traduction de ce document en Français.
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Notes de fin de page
Notes de fin de page
Notes de bas de page 1
la consommation nocive d'alcool est définie comme étant une habitude de consommation d'alcool nocive pour la santé. la consommation dangereuse s'entend d'une habitude de consommation d'alcool qui accroît le risque de conséquences préjudiciables pour la personne qui boit (Organisation mondiale de la santé, www.who.int/substance_abuse/terminology/who_lexicon/en/
Retour à la référence de la note de bas de page1Notes de bas de page 2
Il s'agit d'établissements (épiceries, dépanneurs, bazarettes, et autres) qui vendent de l'alcool, mais interdisent sa consommation sur place.
Prévention
Il existe peu d'études qui s'intéressent à la prévention de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool.
Dossier de l'OMS sur l'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
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0.4 MB - 12 pages
Table des Matières
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Conséquences
Prévention
Rôle de la santé publique
Politiques
References
Notes de fin de page
LA VIOLENCE À L'ÉGARD DU PARTENAIRE INTIME désigne tout comportement qui, dans le cadre d'une relation intime, cause un préjudice d'ordre physique, émotif ou sexuel aux parties prenantes de la relation. Elle englobe les actes d'agression (gifles, coups de poing, coups de pied et volées de coups), la violence psychologique (intimidation et dépréciation ou humiliation constantes), les relations sexuelles forcées et tout autre acte de domination comme les tentatives d'éloigner les parents ou amis, la surveillance des déplacements ainsi que le contrôle de l'accès aux sources d'aide ou d'information (Note de bas de page1). La consommation d'alcool - notamment si elle est nocive et dangereuseNote de bas de page1 - constitue un important facteur d'éclosion de la violence à l'égard du partenaire intime, et les deux phénomènes se trouvent liés sur plus d'un plan. La présente fiche de renseignements dresse un bilan des connaissances sur la manière dont la consommation d'alcool influence la portée et les conséquences de la violence à l'égard du partenaire intime. on y aborde aussi les facteurs de risque de violence (tant chez les agresseurs que les victimes) ainsi que le rôle qu'exerce la santé publique au regard de la prévention.
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
L'existence de liens étroits entre la consommation d'alcool et l'éclosion de la violence à l'égard du partenaire intime a été observée dans de nombreux pays. Les données recueillies donnent à penser que la consommation d'alcool augmente la fréquence et la gravité de la violence familiale (Note de bas de page6Note de bas de page7Note de bas de page8). La possibilité que la consommation d'alcool soit une cause directe de la violence à l'égard du partenaire intime a souvent été remise en cause (Note de bas de page9), car d'autres facteurs (p. ex., un statut socioéconomique inférieur ou une personnalité impulsive) pourraient expliquer l'un ou l'autre phénomène. en outre, la consommation abusive d'alcool est source de morosité et de stress, deux éléments qui aggravent les risques de conflit et de violence entre les partenaires. toutefois, la thèse de l'existence de possible liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime se fonde sur certaines preuves :
La consommation d'alcool affecte directement les fonctions cognitives et physiques, entraînant une perte de maîtrise de soi et minant la capacité des individus de négocier la résolution sans violence des conflits pouvant secouer leurs relations (Note de bas de page10).
Dans certains cas, l'intempérance de l'un des partenaires exacerbe les difficultés financières, les problèmes de garde d'enfants, l'infidélité (Note de bas de page11) et d'autres agents stressants de nature familiale, ce qui alimente les tensions et les conflits entre partenaires et, partant, accentue le risque de violence (Note de bas de page12).
Les croyances personnelles et sociales voulant que l'alcool soit source d'agressivité risquent d'inciter certaines personnes ayant bu à adopter des comportements violents. Ces mêmes croyances peuvent aussi pousser à la consommation d'alcool si une personne a l'intention de commettre des actes violents (Note de bas de page13).
Une personne ayant subi des actes violents dans le cadre d'une relation risque de recourir à l'alcool comme mécanisme d'adaptation ou d'auto- traitement (Note de bas de page14).
Les enfants qui sont témoins d'échanges de menaces ou d'actes violents chez leurs parents sont plus portés à cultiver des habitudes de consommation nocive d'alcool plus tard dans leur vie (Note de bas de page15).
Encadré 1 : Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime
Dans la plupart des cas signalés, la violence à l'égard du partenaire intime est perpétrée par un homme et cible une femme (Note de bas de page1). par contre, la violence peut aussi emprunter la voie inverse (Note de bas de page2) ou s'inscrire dans une union entre personnes de même sexe (Note de bas de page3). Il est difficile d'évaluer l'ampleur du phénomène à l'échelle des pays, car les méthodes et la définition du concept de violence varient d'une enquête à l'autre. Selon l'étude multipays de l'organisation mondiale de la Santé (omS) sur la santé des femmes et la violence familiale à l'endroit des femmes (Note de bas de page4) - l'une des rares sources de données comparables sur le sujet -, la proportion de femmes ayant déjà été victimes de violence sexuelle ou physique de la part d'un partenaire intime varierait entre 15 p. 100 (au Japon) et 71 p. 100 (en éthiopie). Toutefois, la proportion de femmes ayant subi cette forme de violence dans l'année précédant l'étude fluctuerait entre 3,8 p. 100 (au Japon) et 53 p. 100 (en éthiopie). Au canada, lors d'une enquête menée auprès de 24 000 hommes et femmes, 6 p. 100 des premiers et 7 p. 100 des secondes ont déclaré avoir été la cible de comportements violents de la part d'un partenaire intime dans les cinq années précédant l'étude (Note de bas de page5).
Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Invariablement, les études sur la violence à l'égard du partenaire intime démontrent que les agresseurs avaient bu peu avant de commettre des actes violents. Les estimations varient selon le pays. Ainsi, aux états-unis de même qu'en angleterre et au pays de galles, la proportion de victimes indiquant que leur partenaire avait consommé juste avant de les frapper
S'élevait respectivement à 55 p. 100 (Note de bas de page16) et 32 p. 100 (Note de bas de page17). En australie, 36 p. 100 des personnes ayant tué leur partenaire intime étaient sous l'influence de l'alcool au moment de commettre l'homicide (Note de bas de page18) alors qu'en russie, ce taux s'élevait à 10,5 p. 100 (Note de bas de page19). En afrique du Sud, 65 p. 100 des femmes ayant subi des épisodes de violence conjugale dans les douze mois précédant l'étude ont déclaré que leur partenaire consommait de l'alcool avant de les agresser, soit systématiquement, soit de temps à autre (Note de bas de page20). D'autres études ont révélé l'existence de liens étroits entre la violence à l'égard du partenaire intime et la consommation d'alcool chez l'agresseur, que ce soit en inde (Note de bas de page21), en ouganda (Note de bas de page22), au vietnam (Note de bas de page12) ou au Zimbabwe (Note de bas de page23). En outre, une étude multipays réalisée au chili, en inde, en égypte et aux philippines a conclu que les conjoints ou les partenaires qui consommaient régulièrement de l'alcoolNote de bas de page2 étaient davantage susceptibles de s'en prendre physiquement à leur partenaire intime au moins une fois au cours de leur vie, et ce, quel que soit le pays (Note de bas de page24).
Les recherches ont démontré que la consommation d'alcool observée chez les victimes favorisait également l'éclosion de la violence entre partenaires, mais dans une moindre mesure que celle observée chez les agresseurs. Par exemple, une étude réalisée en Suisse a révélé qu'au moment de l'incident, les victimes de violence à l'égard du partenaire intime étaient sous l'influence de l'alcool dans plus de 9 p. 100 des cas alors que ce taux atteignait 33 p. 100 parmi tous les agresseurs (Note de bas de page25). par ailleurs, en islande, 22 p. 100 des femmes victimes de violence familiale ont déclaré avoir bu de l'alcool à la suite de l'agression pour tenter de s'adapter à la situation (Note de bas de page26).
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Plusieurs facteurs personnels, relationnels et sociaux peuvent contribuer à amplifier le lien qui existe entre la consommation d'alcool et la violence. Ainsi, pour les agresseurs, une consommation régulière et abusive augmente le risque de commettre des actes violents (Note de bas de page 27,Note de bas de page 28); en outre, les quasi- alcooliques risqueraient davantage d'être victimes d'actes violents (Note de bas de page 28). Conjuguée à une santé mentale passable ou déficiente, la consommation d'alcool jugée problématiqueNote de bas de page 3 accentue le risque de comportements violents (Note de bas de page 29) tandis que chez les hommes présentant une personnalité antisociale, la consommation abusive augmente la probabilité d'agressions graves à l'endroit du partenaire intime (Note de bas de page 30). Plus une personne croit que l'alcool favorise les comportements agressifs, plus elle risque d'agresser son partenaire (Note de bas de page 13); de surcroît, aux états-unis, on a observé que l'insatisfaction vis-à-vis de la relation accentuait l'effet de la consommation sur la violence à l'égard du partenaire (Note de bas de page 31). Toujours dans ce pays, certaines données soulignent l'importance des écarts entre partenaires quant à leur rapport à l'alcool. Ainsi, les couples où seul un partenaire consomme de façon abusive sont des terreaux plus fertiles pour les disputes et les épisodes de violence physique liés à l'alcool (Note de bas de page 32).
Le risque de violence à l'égard du partenaire intime est aussi influencé par les croyances sociales concerna nt la consommation d'alcool, les comportements violents de même que les rôles assignés à chacun des sexes. Par exemple, certaines sociétés associent la consommation abusive et les comportements violents à l'endroit des conjointes à la virilité (Note de bas de page27). En afrique du Sud, la conviction que l'alcool favorise l'agressivité pousse certaines personnes à boire par souci d'adopter des comportements violents jugés conformes aux attentes sociales (Note de bas de page33). De même, la croyance voulant que la consommation des victimes soit à l'origine de la violence est perçue comme un facteur atténuant dans certaines cultures alors qu'ailleurs, la violence risque de valoir aux agresseurs des sanctions et des reproches plus sévères si elle est liée à l'alcool (Note de bas de page34).
Conséquences
La violence à l'égard du partenaire intime a d'importantes conséquences. Pour les victimes, elle se traduit par différents effets sur la santé, qu'il s'agisse de blessures physiques (qui, chez certaines femmes enceintes, occasionnent parfois des complications ou provoquent une fausse couche) ou de troubles psychologiques susceptibles d'alimenter la dépression et les idées suicidaires - voire mener au suicide - et de pousser la personne à tenter de s'adapter en abusant de l'alcool ou des drogues (Note de bas de page1). Dans certains cas graves, les blessures infligées par le partenaire intime s'avèrent même fatales. Aux états-unis, près de 11 p. 100 de tous les homicides commis entre 1976 et 2002 ont été le fait d'un partenaire intime de la victime (Note de bas de page35). Cette forme de violence tend à s'intensifier quand l'agresseur consomme de l'alcool, et elle risque alors davantage de se traduire par des blessures physiques (Note de bas de page8).
La violence à l'égard du partenaire intime s'accompagne de problèmes sociaux qui empoisonnent souvent les rapports qu'entretiennent les victimes avec leurs parents, leurs amis et de futurs partenaires intimes tout en minant leur capacité d'exercer un travail ou de fréquenter l'école (Note de bas de page36). En outre, les enfants qui sont témoins d'actes violents (y compris l'échange de menaces) chez leurs parents sont plus portés à adopter des comportements violents ou à avoir des écarts de conduite pendant l'enfance (Note de bas de page37) et plus susceptibles de cultiver des habitudes de consommation grave ou de connaître des problèmes de dépendance à l'alcool plus tard dans leur vie (Note de bas de page15), ce qui augmente leur risque de céder à l'appel de la violence.
Encadré 2 : Coûts économiques de la violence à l'égard du partenaire intime
Au titre des coûts économiques de la violence à l'égard du partenaire intime, il faut considérer les revenus non réalisés de même que les dépenses relatives aux soins de santé, à l'administration de la justice et à l'exploitation des refuges. On obtient ainsi les estimations suivantes :
États-unis : 12,6 milliards de dollars américains par année (Note de bas de page38). Dans 55 p. 100 des cas recensés, les auteurs d'actes violents auraient consommé de l'alcool au préalable (Note de bas de page15).
Angleterre et pays de galles : 5,7 milliards de livres en 2004, somme à laquelle s'ajoutent 1,7 milliard de livres au titre des préjudices émotifs subis par les victimes (Note de bas de page39). Dans 32 p. 100 des cas recensés, les agresseurs auraient bu avant de commettre leur méfait (Note de bas de page16).
Canada : 1,1 milliard de dollars américains par année au seul titre des frais médicaux directs assumés par les femmes (Note de bas de page38). Les agresseurs avaient consommé de l'alcool dans 43 p. 100 des cas observés au sein d'une même collectivité canadienne (Note de bas de page40).
Économiquement parlant, la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool entraîne des coûts qui demeurent largement inconnus. Par contre, on sait que, de façon générale, la violence à l'égard du partenaire intime coûte très cher (encadré 2). Sur le plan des soins de santé, la facture augmente du fait que, par rapport aux femmes qui échappent à ce fléau, les victimes de violence à l'égard du partenaire intime subissent davantage de chirurgies et multiplient les consultations médicales, les séjours à l'hôpital, les visites à la pharmacie et les interventions axées sur la santé mentale, et ce, tout au long de leur vie (Note de bas de page1). Dans une perspective plus vaste, les coûts englobent les frais liés à l'administration de la justice et à l'exploitation de refuges de même que les revenus non réalisés par les victimes et les préjudices émotifs que subissent ces dernières.
Prévention
Il existe peu d'études qui s'intéressent à la prévention de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool. Cependant, les stratégies générales de lutte contre la violence à l'égard du partenaire intime et les stratégies de réduction de la consommation nocive d'alcool à l'échelle de la population contribuent toutes de manière importante à la prévention. Déjà examinées à fond autre part (Note de bas de page1), les mesures efficaces de lutte contre la violence à l'égard du partenaire intime devraient cibler la tolérance que manifeste la société pour cette forme d'agression, l'acceptation de la consommation abusive en tant que facteur atténuant ainsi que les croyances normatives à propos de la masculinité et de la surconsommation d'alcool. La violence à l'égard du partenaire intime peut aussi être contrée par l'adoption de mesures axées sur la modération, dont les suivantes :
Réduction de la disponibilité de l'alcool : en australie, une intervention communautaire prévoyant le resserrement des heures de vente d'alcool à l'échelle de toute une ville s'est traduite par une baisse du nombre de victimes de violence familiale en quête de soins accueillies dans les hôpitaux (Note de bas de page41). Au groenland, dans les années 1980, l'introduction d'un système de coupons de rationnement accordant à tout adulte l'équivalent de 72 bouteilles de bière par mois a eu pour effet de réduire de 58 p. 100 le nombre d'appels logés à la police pour cause de dispute familiale (Note de bas de page42).
Réglementation du prix de l'alcool : L'augmentation du prix de l'alcool est une solution efficace pour faire reculer de façon générale la violence associée à la consommation de ce produit (Note de bas de page43). On compte peu d'études qui portent expressément sur l'efficacité d'une telle solution au regard de la violence à l'égard du partenaire. Cependant, aux états-unis, on estime que toute majoration de 1 p. 100 du prix de l'alcool réduirait d'environ 5 p. 100 le risque de violence familiale à l'égard des femmes (Note de bas de page44).
Traitement des troubles liés à la consommation d'alcool : aux états-unis, certains traitements contre la dépendance à l'alcool chez les hommes ont eu pour résultat un recul significatif de la violence physique et psychologique à l'endroit des conjointes, suivi (six et douze mois plus tard) d'une diminution notable de la violence des conjointes à l'égard de ces mêmes hommes (Note de bas de page45).
Dépistage et mesures de courte durée : Le dépistage (p. ex., audit (Note de bas de page46)) et les mesures de courte durée dans les établissements de santé primaire s'avèrent efficaces pour réduire les niveaux et l'intensité de la consommation dans les sociétés à revenu élevé autant que dans les sociétés à faible revenu et à revenu intermédiaire (Note de bas de page47). Cependant, on n'a pas encore mesuré l'effet direct de ces solutions sur la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool.
De telles initiatives ont surtout été mises en place et évaluées dans des pays à revenu élevé, de sorte qu'on sait peu de choses à propos de leur pertinence ou de leur efficacité à l'extérieur de ces frontières. Dans de nombreux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l'adoption de mesures comme l'introduction et le resserrement de règlements concernant l'âge minimum requis pour acheter de l'alcool ou le renforcement et l'élargissement du processus d'attribution de permis pour débits de boissons serait d'un grand secours pour contrer la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool (Note de bas de page42). Par contre, les possibilités de traitement ou de dépistage des troubles associés à l'alcool sont limitées dans ces pays, qui comptent un nombre restreint de structures de santé spécialisées - bien qu'il soit envisageable d'enrichir les fonctions qu'exercent les agents de soins de santé primaire et les omnipraticiens en matière de détection et de prévention de la consommation nocive (Note de bas de page42). Il sera donc essentiel de mettre sur pied des interventions efficaces, propres aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. à cette fin, il faudra consacrer des efforts supplémentaires à l'évaluation des stratégies qui ciblent la réforme des normes sociales (Note de bas de page48), qui misent sur les systèmes d'éducation pour prévenir la violence et la consommation d'alcool ou qui proposent des programmes sanitaires et judiciaires efficaces pour faire face à la violence à l'égard du partenaire intime.
Rôle de la santé publique
La santé publique a un rôle primordial à jouer dans la prévention de la violence à l'égard du partenaire intime (Note de bas de page49), notamment celui d'examiner le lien qui existe entre cette violence et la consommation d'alcool. Parmi les responsabilités principales à cet égard, mentionnons les suivantes :
Recueillir et diffuser de l'information sur la prévalence de la violence à l'égard du partenaire intime, sur les niveaux de consommation d'alcool et sur les habitudes de consommation de la population.
Promouvoir, exécuter et évaluer des recherches sur les liens qui existent entre la violence à l'égard du partenaire intime et la consommation d'alcool par les auteurs et les victimes d'actes violents, de façon à mieux cerner les facteurs de risque et de protection.
Accentuer le travail de sensibilisation et multiplier les enquêtes courantes concernant la violence à l'égard du partenaire intime à l'échelle des services qui s'intéressent à la consommation abusive d'alcool.
Mesurer les coûts qu'occasionne la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool (frais de santé, coûts sociaux et coûts économiques élargis) ainsi que diffuser cette information.
Évaluer et promouvoir des stratégies de prévention rentables et efficaces pour réduire les niveaux de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool.
Favoriser la conclusion de partenariats inter-organismes en vue de contrer la violence à l'égard du partenaire intime par le biais d'une prise de conscience des liens qui existent entre cette forme de violence et la consommation d'alcool.
Promouvoir une révision des politiques et des lois afin de protéger les victimes de violence à l'égard du partenaire intime, de contrer la consommation problématique et de radier l'alcool de la liste des facteurs atténuants pouvant justifier des actes violents.
Veiller à resserrer les liens entre les services de soutien qui ciblent respectivement la violence à l'égard du partenaire intime et la consommation d'alcool, de sorte que tout utilisateur puisse miser sur l'une ou l'autre source pour obtenir des services de dépistage et d'aiguillageNote de bas de page4.
La mise en place de pareilles mesures dépend souvent, d'une part, de la disponibilité des services de santé établis et de l'administration de la justice et, d'autre part, de la capacité d'enregistrer des données sur la violence et la consommation d'alcool tout en surveillant ces deux phénomènes. De tels atouts ne sont pas très répandus, même dans les pays à revenu élevé. Cependant, le rôle que joue l'alcool dans l'éclosion de la violence à l'égard du partenaire intime devrait éclairer la quête de progrès en matière de collecte de renseignements, le travail de conception de services ciblant la violence et les problèmes associés à l'alcool de même que le choix de mesures fondées sur des preuves - surtout là où les ressources sont rares.
Politiques
À l'échelle internationale, la consommation nocive et dangereuse d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime sont perçues comme de grands enjeux de santé publique auxquels il faut s'attarder de toute urgence. Les organisations de santé nationales et internationales jouent un rôle de premier plan dans la promotion de politiques ciblant les liens qui existent entre la consommation d'alcool et la violence; ainsi, elles favorisent des initiatives de prévention qui contribuent à améliorer la santé publique. En matière d'alcool et de violence, l'omS met sur pied des programmes détaillés qui visent à lancer et exécuter des recherches, à cerner des mesures de prévention qui portent fruit ainsi qu'à inciter les états membres à adopter des programmes efficaces et à harmoniser leurs politiques en vue de freiner la consommation nocive et dangereuse d'alcool de même que la violence à l'égard du partenaire intime.
En ce qui touche la consommation d'alcool, l'omS collige et diffuse des renseignements scientifiques, élabore des recherches et des initiatives stratégiques de portée mondiale ou régionale, aide les pays à renforcer leur capacité de surveillance des comportements et des préjudices connexes ainsi que favorise la prévention, le dépistage précoce et la gestion des troubles par les services de santé primaire (Note de bas de page52). En 2005, l'assemblée mondiale de la santé a adopté une résolution relative aux problèmes de santé publique causés par la consommation nocive d'alcool (WHa58.26 (Note de bas de page53)), laquelle reconnaît les conséquences sociales et sanitaires de cette dernière et demande aux états membres d'élaborer, de mettre en œuvre et d'évaluer des stratégies efficaces pour atténuer ces conséquences. En outre, la résolution prie l'omS de fournir un soutien aux états membres pour qu'ils puissent surveiller les préjudices causés par l'alcool, mettre en œuvre et évaluer des stratégies et des programmes efficaces ainsi que renforcer les preuves scientifiques relatives à l'efficacité des politiques.
En ce qui touche la violence, l'omS a, en 2002, lancé une campagne mondiale pour la prévention de la violence qui visait à sensibiliser la communauté internationale au problème (notamment chez les jeunes), à souligner le rôle de la santé publique sur le plan de la prévention et à multiplier les initiatives de prévention de la violence à l'échelle régionale, nationale et internationale. La philosophie qui sous-tend cet effort est définie dans le rapport mondial sur la violence et la santé de l'omS (Note de bas de page1). Dans une résolution adoptée en 2003 (WHa56.24 (Note de bas de page54)), l'assemblée mondiale de la santé incite les états membres à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le rapport et prie le Secrétariat de collaborer avec les états membres en vue d'élaborer des politiques et des programmes fondés sur des preuves scientifiques qui contribueront à l'adoption de mesures pour prévenir la violence et en atténuer les effets. Créée en complément de cette initiative, l'alliance pour la prévention de la violence offre une tribune d'échange de renseignements sur les pratiques exemplaires, au profit des gouvernements et autres organismes qui s'efforcent de contrer la violence dans le monde entier.
Adoptée par l'assemblée générale des nations unies en décembre 1993, la déclaration sur l'élimination de la violence contre les femmes compte parmi les politiques internationales qui s'intéressent à la violence à l'égard du partenaire intime. Ce texte contribue à une meilleure sensibilisation à la violence dont sont victimes les femmes du monde entier, y compris la violence entre partenaires intimes. Il rappelle le devoir qu'ont les états de condamner et d'éliminer toute forme de violence à l'égard des femmes. De plus, le texte souligne les stratégies fondamentales en matière de prévention. Le Fonds de développement des nations unies pour la femme (uniFem) fournit une aide financière et technique aux programmes qui favorisent l'autonomisation des femmes et l'égalité des sexes, y compris ceux qui s'efforcent d'éliminer la violence à l'endroit des femmes.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les sites Web suivants :
Département de la prévention de la violence et des blessures
Dr Alexander Butchart
Téléphone : +41-22-791-4001 Télécopieur : +41-22-791-4332
Courriel : butchart@who.int
Département de la santé mentale et de la toxicomanie
Dr Vladimir Poznyak
Téléphone : +41-22-791-4307 Télécopieur : +41-22-791-4160
Courriel : poznyak@who.int
Département du genre et de la santé des femmes
Dre Claudia Garcia Moreno
Téléphone : +41-22-791-4353 Télécopieur : +41-22-791-1585
Courriel : garciamorenoc@who.int
Organisation mondiale de la Santé
20, avenue Appia
CH-1211, Genève 27, Suisse
John Moore University, Centre for Public Health
Prof. Mark Bellis
Téléphone : +44-(0)-151-231-4511
Télécopieur : +44(0)-151-231-4515
Courriel : m.a.bellis@livjm.ac.uk
Centre for Public Health
Liverpool L3 2AV
Royaume-Uni<
L'organisation mondiale de la Santé remercie l'Agence de la santé publique du canada pour la traduction de ce document en Français.
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Retour à la référence de la note de bas de page54
Notes de fin de page
Note
1La consommation nocive d'alcool est définie comme étant une habitude de consommation d'alcool nocive pour la santé. La consommation dangereuse s'entend d'une habitude de consommation d'alcool qui accroît le risque de conséquences préjudiciables pour la personne qui boit (organisation mondiale de la Santé, ww.who.int/substance_abuse/terminology/who_lexicon/en/
Note
2Le rapport à l'alcool était catégorisé comme suit : aucune consommation, consommation sans excès, consommation épisodique ou consommation régulière. cependant, les catégories n'étaient pas définies plus précisément.
Note
3Selon les perceptions des victimes.
Note
4En pratique, de tels liens sont difficiles à établir (Note de bas de page50) et s'observent rarement (Note de bas de page51).
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Table des Matières
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Compenser la baisse de consommation mortelle cancérigène
C’est continuer l’incitation et l'acceptabilité sociale d'un produit mortel cancérigène
dont les méfaits journaliers sur la santé physique mentale économique dépassent de beaucoup les revenus !
Le gouvernement de la Saskatchewan autorise la consommation d'alcool dans les espaces publics, le cannabis n'est pas inclus. Il est interdit de consommer du cannabis dans les lieux publics de la province
La consommation d'alcool addictif mortel, cancérigène, banalisé, publicisé,
devant des enfants n'est pas considéré comme de l'incitation à l'usage !
Contrairement à jusqu'à la représentation d'une image d'une feuille de cannabis
selon des médecins/psychiatres pusher de médoc$ prescrit$ à pochetée et répétition
achetable$ dépendant$ de, aux, cadeaux des pharmaceutique$.
Et malgré les recherches scientifiques sur des humains
et les preuves de ses méfaits dangereux, mortels, journaliers acceptables évitables.
La consommation d’alcool est associée à plus de 200 problèmes de santé
et plus de 77 000 hospitalisations par année, 211 par jour, lui sont attribuables au Québec. INSPQ.
(Combien d'hospitalisations par an/jour pour le cannabis seul sans mélange, incluant les enfants et les animaux ?)
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/6981
Y'a que Gérard Deltell un conservateur cannaphobe , que son pote François Legault (pro: marché illicite, alcool et tabac qu'il protège incite enrichi) a aidé à se faire réélire, qui affirme que " Non l'alcool n'affecte pas le cerveau !"
Alcool un dépresseur psychotrope banalisé publicisé, à dépendance très forte comme l'héroïne.
Dont plus de 95% en consomment pour l'effet psychotrope être saoul l'emprise (Bonus: mortel/cancérigène).
Méfaits acceptables même pour les enfants de 6-12 ans et moins qui y ont droit
dont le cerveau ne sera complété qu'à 23-25 ans.
« Le lien entre la la violence et l'alcool un dépresseur psychotrope est reconnu scientifiquement. »
« La violence sous l'emprise de l'alcool est un phénomène fréquent et tragique. »
« L'alcool est donc un facteur causal majeur des violences envers les femmes. »
1 - Dossier de l'OMS sur L'alcool et la violence à l'égard des enfants
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/arreton...
2 - Dossier de l'OMS sur l'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/arreton...
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1- Dossier de l'OMS sur L'alcool et la violence à l'égard des enfants
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants
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Table des Matières
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants
Ampleur de la violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Conséquences
Prévention
Rôle de la santé publique
Politiques
Références
Notes de fin de page
Il existe un lien marqué entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants (encadré 1), surtout lorsque cette consommation s'avère nocive ou dangereuse Note de bas de page1 (1). L'alcool est un important facteur d'éclosion de la violence ciblant les enfants, et de nombreuses études démontrent qu'une personne sera nettement plus portée à boire de façon nocive ou dangereuse plus tard dans sa vie si elle a été maltraitée dans l'enfance. La présente fiche de renseignements décrit l'apport de la consommation nocive d'alcool à l'éclosion de la violence à l'égard des enfants, ses conséquences permanentes sur les habitudes de consommation des personnes violentées pendant leur enfance ainsi que le rôle qu'exerce la santé publique au regard de la prévention.
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants
Au-delà des rapports étroits qui existent entre l'alcool et la violence interpersonnelle en général (6), on observe des liens précis entre l'alcool et la violence à l'égard des enfants :
La consommation nocive d'alcool touche directement les fonctions physiques et cognitives (7), entraînant une perte de maîtrise de soi et rendant les personnes plus sujettes aux comportements violents (8), notamment à l'égard des enfants.
La consommation nocive d'alcool risque d'altérer le sens de responsabilité des parents ou des soignants et de les pousser à consacrer moins de temps et d'argent aux enfants, au point de faire fis de leurs besoins de base (9).
Chez les parents, la consommation nocive d'alcool est associée à d'autres problèmes, dont la mauvaise santé mentale (10) et la personnalité antisociale (11). De tels facteurs accroissent les risques de violence à l'égard des enfants.
Il existe un lien entre la violence que subissent les enfants et le risque d'une consommation nocive ou dangereuse d'alcool plus tard dans leur vie (12). Le cas échéant, cette consommation constituera bien souvent un mécanisme d'adaptation ou d'autotraitèrent (13).
Chez les femmes, la consommation nocive d'alcool pendant la grossesse comporte un risque d'alcoolisme fœtal ou de syndrome d'alcoolisation fœtale pour l'enfant (14). S'ils sont atteints, les nourrissons seront plus susceptibles de subir de mauvais traitements et, plus tard dans leur vie, d'avoir des écarts de conduite ou, dans certains cas, de sombrer dans la violence (15).
Les enfants qui ont l'occasion de consommer de l'alcool sans surveillance ou sans contrôle et qui en profitent pour s'enivrer régulièrement (16) s'exposent à des troubles de santé physique et mentale qui, en définitive, accentueront le risque de commettre ou de subir des actes violents (17,18).
Encadré 1: Violence à l'égard des enfants
Par violence à l'égard des enfants, on entend toute forme de maltraitance physique ou émotive, de violence sexuelle, d'abandon, de négligence et d'exploitation commerciale ou autre qui cause un préjudice réel ou potentiel sur le plan de la santé, de la survie, du développement ou de la dignité d'enfants à charge ou d'enfants avec qui se sont établis des liens de confiance ou d'autorité (2). À l'échelle mondiale, on évalue à 57 000 le nombre d'enfants de moins de 15 ans victimes d'homicide en 2000, les taux de décès les plus élevés étant observés chez les nourrissons et les enfants âgés de 0 à 4 ans (3). Les cas signalés de sévices n'ayant pas entraîné la mort sont cependant beaucoup plus nombreux. Ainsi, aux États-Unis, quelque 906 000 enfants ont été victimes de violence en 2003 (4). Selon une étude comparative sur la violence à l'égard des enfants réalisée au Chili, en Égypte, en Inde et aux Philippines, la proportion de mères avouant avoir déjà frappé leurs enfants au moyen d'un objet (sans qu'il s'agisse d'une fessée) varierait entre 4 p. 100 (au Chili) et 36 p. 100 (en Inde) (5). Il est difficile d'évaluer précisément la prévalence des épisodes de violence n'entraînant pas la mort, d'autant plus que la définition du concept de violence à l'égard des enfants varie d'un pays à l'autre, tout comme les normes culturelles relatives à l'éducation parentale. Par ailleurs, de nombreux pays sont dépourvus de tout système permettant d'enregistrer les cas de violence à l'égard des enfants dont prennent connaissance les autorités. Même là où de tels systèmes existent, bien des épisodes de violence passent sous silence.
Ampleur de la violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Les recherches menées dans de nombreux pays - notamment l'Afrique du sud [19], la Colombie [20], la Lettonie, la Lituanie, la Moldavie et la Macédoine [21] ainsi que les États-Unis [22] et le Royaume-Uni [23] - font état d'un lien entre la consommation nocive d'alcool et la violence à l'égard des enfants. Toutefois, rares sont les études qui chiffrent l'apport de la consommation d'alcool au phénomène de la violence touchant les enfants. Le cas échéant, ces recherches s'attardent presque essentiellement aux pays à revenu élevé. En outre, même lorsqu'il existe des données permettant de comparer les pays entre eux, l'analyse se heurte à des différences méthodologiques ainsi qu'à la sous-déclaration des cas de violence auprès des services de santé ou de l'appareil judiciaire. Les constats suivants se dégagent néanmoins de l'analyse :
Aux États-Unis, 35 p. 100 des parents qui ont violenté leurs enfants avaient consommé de l'alcool ou des drogues au moment d'infliger les mauvais traitements (24).
En Allemagne, parmi tous les auteurs d'actes violents ayant entraîné la mort d'un enfant entre 1985 et 1990, environ 32 p. 100 étaient sous l'influence de l'alcool au moment de commettre leur crime, et 37 p. 100 souffraient d'alcoolisme chronique (25).
En Australie, le taux d'alcoolisme fœtal ou de syndrome d'alcoolisation fœtale était de 1,7 p. 1 000 chez les nouveau-nés des territoires du nord. Parmi les populations autochtones, cette statistique s'établissait à 4,7 p. 1 000 (26).
Les enquêtes portant sur des dossiers de protection de l'enfance recensent les cas de consommation nocive d'alcool observés chez les parents. Bien qu'utiles pour évaluer le lien entre de tels comportements et la violence subie par les enfants, ces enquêtes ne précisent pas, pour la plupart, si les parents avaient bu tout juste avant d'infliger les sévices. Elles démontrent toutefois que la consommation abusive d'alcool chez les parents est associée aux mauvais traitements subis par les enfants. Par exemple :
Au Canada, 34 p. 100 des enquêtes portant sur des dossiers de protection de l'enfance faisaient état de consommation d'alcool ou de drogues de la part des parents (27).
En Australie de l'Ouest, la consommation d'alcool ou de drogues entrait en jeu dans 57 p. 100 des demandes de placement d'enfants (28).
À Londres, en Angleterre, la consommation de drogues et (surtout) d'alcool chez les parents était source d'ennuis dans 52 p. 100 des familles inscrites au registre de la protection de la jeunesse (29).
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard des enfants liée à l'alcool
Les recherches cernent une foule de facteurs qui accroissent le risque que les enfants soient victimes de mauvais traitements, qu'il s'agisse du jeune âge des parents, des conditions de pauvreté, de chômage ou d'isolement social dans lesquelles ils vivent, des antécédents de violence familiale au foyer, de la monoparentalité ou encore du surpeuplement du ménage (3). En ce qui touche plus particulièrement l'alcool, les études démontrent invariablement que les parents ayant des antécédents de consommation nocive ou dangereuse sont plus susceptibles de maltraiter leurs enfants (30,32). Par ailleurs, le risque de violence augmente encore plus si les deux parents éprouvent des problèmes liés à l'alcool (30).
Les adolescents dont les parents sont peu présents ou qui déclarent avoir subi des sévices physiques ou sexuels sont plus vulnérables aux pressions sociales qui poussent à boire et présentent un risque accru de consommer régulièrement de l'alcool (33,34). La consommation régulière chez les adolescents est associée à différents problèmes - absentéisme scolaire, piètre rendement scolaire, comportements délinquants et autres (35,36) - qui peuvent accentuer le risque de violence physique de la part d'un parent (37). En outre, il existe un lien entre l'expérience des enfants et l'éclosion de la violence. Ainsi, les enfants violentés seront plus sujets à abuser de l'alcool à l'âge adulte et présenteront un risque accru d'infliger, plus tard dans leur vie, des sévices physiques à leurs propres enfants (38,39).
La prévalence de la violence à l'égard des enfants est en raison directe du nombre de débits de boissons établis dans les quartiers (40). Plus précisément, il existe un rapport entre le nombre de points de vente d'alcool pour emporter Note de bas de page 2 et la prévalence des cas de sévices à l'endroit d'enfants. De même, le nombre de bars est lié à la prévalence de la négligence envers les enfants (9). Les quartiers où foisonnent les points de vente d'alcool sont souvent pauvres et surpeuplés; par conséquent, les ressources pour soutenir les familles y sont plus rares, ce qui alimente les tensions et gêne la création de réseaux sociaux qui contribueraient à prévenir la violence à l'égard des enfants (40).
Encadré 2: Coûts économiques de la violence à l'égard des enfants
Au titre des coûts économiques de la violence à l'égard des enfants, il faut considérer les dépenses relatives à l'administration de la justice ou à la prestation des soins de santé et des services sociaux de même que les préjudices émotifs et psychologiques subis par les enfants. L'évaluation de tels coûts provient d'études portant presque exclusivement sur des pays à revenu élevé. On obtient ainsi les estimations suivantes :
États-Unis : 94 milliards de dollars par année (52).
Canada : environ 13,1 milliards de dollars en 1998 (53).
Australie : quelque 520 millions de dollars en 2000-2001 au seul titre de la protection de la jeunesse et des services de placement connexes (54).
montants exprimés en dollars américains
Conséquences
La violence physique à l'endroit des enfants se traduit par des blessures - ecchymoses, brûlures, fractures ou autres - et par des symptômes liés au stress, notamment des troubles du sommeil (3). Dans certains cas graves, les blessures infligées aux enfants s'avèrent même fatales (encadré 1). Bien que les seuils de détresse psychologique varient d'une culture à l'autre (41), les victimes font souvent état de problèmes comme la peur, la dépression et les tentatives de suicide, tant pendant l'enfance que plus tard dans la vie (42-44). De tels troubles peuvent accroître le risque de consommation excessive d'alcool et d'autres drogues (34). De fait, les enfants victimes de mauvais traitements seront particulièrement sujets à abuser de l'alcool et de la cigarette à l'âge adulte (12,45-47). À l'échelle mondiale, on estime que la violence sexuelle subie pendant l'enfance serait à l'origine de 4 p. 100 à 5 p. 100 des cas d'abus d'alcool chez les hommes et de 7 p. 100 à 8 p. 100 des cas d'abus d'alcool chez les femmes (48). De même, une fois adultes, les victimes seront davantage portées à manifester un penchant pour la violence, notamment à l'égard de leur partenaire intime ou de leurs propres enfants (39,46,49,50). Ainsi, la maltraitance des enfants et les problèmes d'alcool qui s'ensuivent alimentent souvent un processus cyclique qui transmet la violence à travers les générations. L'instruction des victimes risque aussi d'en souffrir, car les enfants maltraités fréquentent moins assidument l'école et obtiennent de moins bons résultats scolaires, ce qui dans bien des cas se traduira, à l'âge adulte, par des revenus inférieurs à la moyenne (51). En outre, certaines recherches ont observé que les hommes et les femmes ayant été maltraités pendant l'enfance étaient plus susceptibles de marier une personne ayant des problèmes d'alcool ou encore d'éprouver des problèmes d'ordre familial ou conjugal (42). économiquement parlant, la violence à l'égard des enfants s'avère coûteuse (encadré 2), car elle fait peser un fardeau supplémentaire sur l'administration de la justice ainsi que sur la prestation des soins de santé et des services sociaux. Cependant, pour l'essentiel, les coûts de la violence à l'égard des enfants liée expressément à l'alcool n'ont pas encore été chiffrés.
Prévention
De façon générale, il existe une panoplie de stratégies éprouvées de prévention de la violence à l'égard des enfants, qu'il s'agisse de soutien familial et d'apprentissage des compétences parentales, de dépistage des cas de maltraitance, de prestation de services aux victimes ou encore de programmes d'éducation communautaires (Krug et coll., 2002 [3] en font l'examen). Dans bien des cas, ces stratégies ont contribué à réduire les niveaux de violence, que l'alcool ait été en cause ou non. Cependant, compte tenu des liens étroits qui existent entre la violence à l'égard des enfants et la consommation nocive d'alcool, il y aurait possibilité de faire reculer la maltraitance en incitant la population à limiter sa consommation d'alcool. Peu d'études ont examiné les répercussions des mesures à cet effet sur les niveaux de violence à l'égard des enfants. En outre, les études portaient principalement sur les pays à revenu élevé. Les éléments suivants ont néanmoins été considérés:
Réduction de la disponibilité de l'alcool: en rendant l'alcool plus difficile d'accès, il est possible de réduire les niveaux de violence à l'égard des enfants. Aux états-unis, une étude a conclu que toute baisse marginale du nombre de débits de boissons par tranche de 1 000 personnes entraînerait une diminution de 4 p. 100 du risque de violence grave à l'endroit des enfants (55).
Augmentation du prix de l'alcool: la majoration des taxes imposées sur le prix de la bière soutient efficacement la lutte contre les sévices que subissent les enfants. Aux états unis, selon les estimations, toute augmentation de 10 p. 100 de la taxe d'accise sur la bière réduirait de 2,3 p. 100 le risque de violence grave à l'égard des enfants et de 1,2 p. 100 le risque de toute forme de violence à leur endroit (55).
Dépistage et mesures de courte durée: le dépistage (p. ex., au DIt [56]) et les mesures de courte durée dans les établissements de santé primaire s'avèrent efficaces pour réduire les niveaux et l'intensité de la consommation dans les sociétés à revenu élevé autant que dans les sociétés à faible revenu et à revenu intermédiaire (57). Les répercussions directes de telles interventions sur la violence à l'égard des enfants n'ont pas encore été chiffrées. Cependant, le dépistage de la consommation excessive d'alcool chez les femmes enceintes peut entraîner une baisse des niveaux de consommation et, partant, une atténuation des risques d'alcoolisme fœtal et de syndrome d'alcoolisation fœtale (58).
Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l'adoption de mesures pour resserrer et élargir les règles d'attribution de permis aux débits de boissons serait d'un grand secours pour contrer la violence à l'égard des enfants liée à l'alcool. Cependant, là où la production artisanale d'alcool est répandue, de telles mesures risqueraient d'inciter les buveurs à se tourner vers l'alcool bon marché de fabrication artisanale (59).
En matière de prévention de la violence à l'égard des enfants, l'un des défis qui se posent a trait aux pressions personnelles et culturelles qui s'exercent pour passer sous silence les mauvais traitements. Les exigences légales relatives à l'enregistrement des cas de violence sont loin d'être universelles. En conséquence, les parents et les autres membres de la collectivité hésitent parfois à demander l'aide de professionnels, par crainte de provoquer l'éclatement de la famille, d'être déshonorés ou de subir des représailles (60,61). Les initiatives suivantes peuvent faciliter la reconnaissance des cas de violence à l'égard des enfants liée à l'alcool et la mise en place d'interventions connexes :
Resserrement des liens entre les services de protection de l'enfance et les services de traitement des problèmes d'alcool: En favorisant l'établissement de rapports plus étroits entre les services de protection de l'enfance et les services de traitement des problèmes d'alcool, il est possible de mieux repérer et soutenir les familles éprouvées tout en veillant à ce qu'elles puissent miser sur l'une ou l'autre source pour obtenir une aide et des services d'aiguillage (62).
Campagnes de sensibilisation du public: Pour stimuler la volonté d'intervenir auprès des familles aux prises avec des problèmes d'alcool ou de violence à l'égard des enfants, il est possible de lancer des campagnes de sensibilisation qui soulignent les liens observés entre ces deux phénomènes, proposent des solutions efficaces et font valoir les services offerts aux familles (63).
Rôle de la santé publique
La santé publique exerce des fonctions précises concernant la prévention générale de la violence à l'égard des enfants (3). Les responsabilités suivantes abordent les liens qui existent entre la consommation nocive d'alcool et la prévention des mauvais traitements dont sont victimes les enfants :
Recueillir et diffuser des renseignements sur la prévalence de la violence à l'égard des enfants, sur les niveaux de consommation nocive d'alcool et sur les habitudes de consommation observées au sein de la population.
Promouvoir, exécuter et évaluer des recherches sur les liens qui existent entre la violence à l'égard des enfants et la consommation d'alcool par les auteurs et les victimes de sévices, de façon à mieux cerner les facteurs de risque et de protection.
Mesurer les coûts qu'occasionnent la consommation nocive d'alcool et les mauvais traitements infligés aux enfants (frais de santé, coûts économiques et coûts sociaux élargis) ainsi que diffuser cette information.
Collaborer étroitement avec les organismes partenaires (p. ex., les services de santé, le milieu de l'éducation et l'administration de la justice) afin d'enrichir leur connaissance de la violence à l'égard des enfants, perçue comme catalyseur de la consommation nocive d'alcool chez les jeunes.
Multiplier les échanges entre les services de protection de l'enfance et les services de traitement des problèmes d'alcool.
Favoriser la conclusion de partenariats inter-organismes en vue de contrer la violence à l'égard des enfants et de freiner la consommation nocive d'alcool.
Évaluer et promouvoir des stratégies de prévention rentables et efficaces pour lutter contre la maltraitance des enfants liée à l'alcool.
Promouvoir une révision des politiques et des lois afin de prévenir la violence à l'égard des enfants et de réduire la consommation nocive d'alcool.
Politiques
À l'échelle internationale, la consommation nocive et dangereuse d'alcool et la violence à l'égard des enfants sont perçues comme de grands enjeux de santé publique auxquels il faut s'attarder de toute urgence. Les organisations de santé nationales et internationales jouent un rôle de premier plan dans la promotion de politiques ciblant les liens qui existent entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard des enfants; ainsi, elles favorisent des initiatives de prévention qui contribuent à améliorer la santé publique. En ces matières, l'OMS met sur pied des programmes détaillés qui visent à lancer et exécuter des recherches, à cerner des mesures de prévention qui portent fruit ainsi qu'à inciter les états membres à adopter des programmes efficaces et à harmoniser leurs politiques en vue de freiner la consommation nocive et dangereuse d'alcool de même que la violence à l'égard des enfants.
En ce qui touche la consommation d'alcool, l'OMS collige et diffuse des renseignements scientifiques, élabore des recherches et des initiatives stratégiques de portée mondiale ou régionale, aide les pays à renforcer leur capacité de surveillance des comportements et des préjudices connexes ainsi que favorise la prévention, le dépistage précoce et la gestion des troubles par les services de santé primaire (64). En 2005, l'assemblée mondiale de la santé a adopté une résolution relative aux problèmes de santé publique causés par la consommation nocive d'alcool (WHa58.26 [65]), laquelle reconnaît les conséquences sociales et sanitaires de cette dernière et demande aux états membres d'élaborer, de mettre en œuvre et d'évaluer des stratégies efficaces pour atténuer ces conséquences. En outre, la résolution prie l'OMS de fournir un soutien aux états membres pour qu'ils puissent surveiller les préjudices causés par l'alcool, mettre en œuvre et évaluer des stratégies et des programmes efficaces ainsi que renforcer les preuves scientifiques relatives à l'efficacité des politiques.
En ce qui touche la violence, l'OMS a, en 2002, lancé une campagne mondiale pour la prévention de la violence qui visait à sensibiliser la communauté internationale au problème (y compris à l'égard des enfants), à souligner le rôle de la santé publique sur le plan de la prévention et à multiplier les initiatives de prévention de la violence à l'échelle régionale, nationale et internationale. La philosophie qui sous-tend cet effort est définie dans le Rapport mondial sur la violence et la santé de l'OMS (1). Dans une résolution adoptée en 2003 (WHa56.24 [66]), l'assemblée mondiale de la santé incite les états membres à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le rapport et prie le secrétariat de collaborer avec les états membres en vue d'élaborer des politiques et des programmes fondés sur des preuves scientifiques qui contribueront à l'adoption de mesures pour prévenir la violence et en atténuer les effets. Créée en complément de cette initiative, l'alliance pour la prévention de la violence offre une tribune d'échange de renseignements sur les pratiques exemplaires, au profit des gouvernements et autres organismes qui s'efforcent de contrer la violence dans le monde entier.
Adoptée par l'assemblée générale des nations unies en novembre 1989, la Convention relative aux droits de l'enfant compte parmi les politiques internationales qui s'intéressent à la maltraitance des enfants. Ce texte engage les parties signataires à prendre les mesures éducatives, sociales, administratives et législatives qui s'imposent pour protéger les enfants contre toute forme de violence physique ou psychologique. L'étude de l'Organisation des nations unies sur la violence contre les enfants, dont la publication est prévue pour octobre 2006, évoquera la nécessité de soutenir les efforts de prévention et la prestation de services aux victimes en y greffant des stratégies qui s'attardent au lien entre la violence à l'égard des enfants et la consommation nocive d'alcool. Soucieux d'aider les pays à mettre en œuvre de telles mesures, et conscient du rôle que joue la consommation abusive d'alcool dans l'éclosion de la violence à l'endroit des enfants, le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF) intervient dans l'arène internationale pour créer des milieux sûrs et sans violence à l'intention des enfants.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les sites Web suivants :
www.who.int/violence_injury_prevention (en anglais seulement); www.who.int/substance_abuse/en (en anglais seulement); www.who.int/substance_abuse/terminology/who_lexicon/en (en anglais seulement).
Ou communiquer avec :
Département de la prévention de la violence et des blessures
Dr Alexander Butchart
Téléphone : +41-22-791-4001 Télécopieur : +41-22-791-4332
Courriel : butchart@who.int
Département de la santé mentale et de la toxicomanie
Dr Vladimir Poznyak
Téléphone : +41-22-791-4307 Télécopieur : +41-22-791-4160
Courriel : poznyak@who.int
Organisation mondiale de la Santé
20, avenue Appia
CH-1211, Genève 27, Suisse
John Moore University, Centre for Public Health
Prof. Mark Bellis
Téléphone : +44-(0)-151-231-4511
Télécopieur : +44(0)-151-231-4515
Courriel : m.a.bellis@livjm.ac.uk
Centre for Public Health
Liverpool L3 2AV
Royaume-Uni
l'Organisation mondiale de la santé remercie l'agence de la santé publique du Canada pour la traduction de ce document en Français.
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Notes de fin de page
Notes de fin de page
Notes de bas de page 1
la consommation nocive d'alcool est définie comme étant une habitude de consommation d'alcool nocive pour la santé. la consommation dangereuse s'entend d'une habitude de consommation d'alcool qui accroît le risque de conséquences préjudiciables pour la personne qui boit (Organisation mondiale de la santé, www.who.int/substance_abuse/terminology/who_lexicon/en/
Retour à la référence de la note de bas de page1Notes de bas de page 2
Il s'agit d'établissements (épiceries, dépanneurs, bazarettes, et autres) qui vendent de l'alcool, mais interdisent sa consommation sur place.
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2- Dossier de l'OMS sur l'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/arreton...
Prévention
Il existe peu d'études qui s'intéressent à la prévention de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool.
Dossier de l'OMS sur l'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
Document PDF
0.4 MB - 12 pages
Table des Matières
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Conséquences
Prévention
Rôle de la santé publique
Politiques
References
Notes de fin de page
LA VIOLENCE À L'ÉGARD DU PARTENAIRE INTIME désigne tout comportement qui, dans le cadre d'une relation intime, cause un préjudice d'ordre physique, émotif ou sexuel aux parties prenantes de la relation. Elle englobe les actes d'agression (gifles, coups de poing, coups de pied et volées de coups), la violence psychologique (intimidation et dépréciation ou humiliation constantes), les relations sexuelles forcées et tout autre acte de domination comme les tentatives d'éloigner les parents ou amis, la surveillance des déplacements ainsi que le contrôle de l'accès aux sources d'aide ou d'information (Note de bas de page1). La consommation d'alcool - notamment si elle est nocive et dangereuseNote de bas de page1 - constitue un important facteur d'éclosion de la violence à l'égard du partenaire intime, et les deux phénomènes se trouvent liés sur plus d'un plan. La présente fiche de renseignements dresse un bilan des connaissances sur la manière dont la consommation d'alcool influence la portée et les conséquences de la violence à l'égard du partenaire intime. on y aborde aussi les facteurs de risque de violence (tant chez les agresseurs que les victimes) ainsi que le rôle qu'exerce la santé publique au regard de la prévention.
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
L'existence de liens étroits entre la consommation d'alcool et l'éclosion de la violence à l'égard du partenaire intime a été observée dans de nombreux pays. Les données recueillies donnent à penser que la consommation d'alcool augmente la fréquence et la gravité de la violence familiale (Note de bas de page6Note de bas de page7Note de bas de page8). La possibilité que la consommation d'alcool soit une cause directe de la violence à l'égard du partenaire intime a souvent été remise en cause (Note de bas de page9), car d'autres facteurs (p. ex., un statut socioéconomique inférieur ou une personnalité impulsive) pourraient expliquer l'un ou l'autre phénomène. en outre, la consommation abusive d'alcool est source de morosité et de stress, deux éléments qui aggravent les risques de conflit et de violence entre les partenaires. toutefois, la thèse de l'existence de possible liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime se fonde sur certaines preuves :
La consommation d'alcool affecte directement les fonctions cognitives et physiques, entraînant une perte de maîtrise de soi et minant la capacité des individus de négocier la résolution sans violence des conflits pouvant secouer leurs relations (Note de bas de page10).
Dans certains cas, l'intempérance de l'un des partenaires exacerbe les difficultés financières, les problèmes de garde d'enfants, l'infidélité (Note de bas de page11) et d'autres agents stressants de nature familiale, ce qui alimente les tensions et les conflits entre partenaires et, partant, accentue le risque de violence (Note de bas de page12).
Les croyances personnelles et sociales voulant que l'alcool soit source d'agressivité risquent d'inciter certaines personnes ayant bu à adopter des comportements violents. Ces mêmes croyances peuvent aussi pousser à la consommation d'alcool si une personne a l'intention de commettre des actes violents (Note de bas de page13).
Une personne ayant subi des actes violents dans le cadre d'une relation risque de recourir à l'alcool comme mécanisme d'adaptation ou d'auto- traitement (Note de bas de page14).
Les enfants qui sont témoins d'échanges de menaces ou d'actes violents chez leurs parents sont plus portés à cultiver des habitudes de consommation nocive d'alcool plus tard dans leur vie (Note de bas de page15).
Encadré 1 : Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime
Dans la plupart des cas signalés, la violence à l'égard du partenaire intime est perpétrée par un homme et cible une femme (Note de bas de page1). par contre, la violence peut aussi emprunter la voie inverse (Note de bas de page2) ou s'inscrire dans une union entre personnes de même sexe (Note de bas de page3). Il est difficile d'évaluer l'ampleur du phénomène à l'échelle des pays, car les méthodes et la définition du concept de violence varient d'une enquête à l'autre. Selon l'étude multipays de l'organisation mondiale de la Santé (omS) sur la santé des femmes et la violence familiale à l'endroit des femmes (Note de bas de page4) - l'une des rares sources de données comparables sur le sujet -, la proportion de femmes ayant déjà été victimes de violence sexuelle ou physique de la part d'un partenaire intime varierait entre 15 p. 100 (au Japon) et 71 p. 100 (en éthiopie). Toutefois, la proportion de femmes ayant subi cette forme de violence dans l'année précédant l'étude fluctuerait entre 3,8 p. 100 (au Japon) et 53 p. 100 (en éthiopie). Au canada, lors d'une enquête menée auprès de 24 000 hommes et femmes, 6 p. 100 des premiers et 7 p. 100 des secondes ont déclaré avoir été la cible de comportements violents de la part d'un partenaire intime dans les cinq années précédant l'étude (Note de bas de page5).
Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Invariablement, les études sur la violence à l'égard du partenaire intime démontrent que les agresseurs avaient bu peu avant de commettre des actes violents. Les estimations varient selon le pays. Ainsi, aux états-unis de même qu'en angleterre et au pays de galles, la proportion de victimes indiquant que leur partenaire avait consommé juste avant de les frapper
S'élevait respectivement à 55 p. 100 (Note de bas de page16) et 32 p. 100 (Note de bas de page17). En australie, 36 p. 100 des personnes ayant tué leur partenaire intime étaient sous l'influence de l'alcool au moment de commettre l'homicide (Note de bas de page18) alors qu'en russie, ce taux s'élevait à 10,5 p. 100 (Note de bas de page19). En afrique du Sud, 65 p. 100 des femmes ayant subi des épisodes de violence conjugale dans les douze mois précédant l'étude ont déclaré que leur partenaire consommait de l'alcool avant de les agresser, soit systématiquement, soit de temps à autre (Note de bas de page20). D'autres études ont révélé l'existence de liens étroits entre la violence à l'égard du partenaire intime et la consommation d'alcool chez l'agresseur, que ce soit en inde (Note de bas de page21), en ouganda (Note de bas de page22), au vietnam (Note de bas de page12) ou au Zimbabwe (Note de bas de page23). En outre, une étude multipays réalisée au chili, en inde, en égypte et aux philippines a conclu que les conjoints ou les partenaires qui consommaient régulièrement de l'alcoolNote de bas de page2 étaient davantage susceptibles de s'en prendre physiquement à leur partenaire intime au moins une fois au cours de leur vie, et ce, quel que soit le pays (Note de bas de page24).
Les recherches ont démontré que la consommation d'alcool observée chez les victimes favorisait également l'éclosion de la violence entre partenaires, mais dans une moindre mesure que celle observée chez les agresseurs. Par exemple, une étude réalisée en Suisse a révélé qu'au moment de l'incident, les victimes de violence à l'égard du partenaire intime étaient sous l'influence de l'alcool dans plus de 9 p. 100 des cas alors que ce taux atteignait 33 p. 100 parmi tous les agresseurs (Note de bas de page25). par ailleurs, en islande, 22 p. 100 des femmes victimes de violence familiale ont déclaré avoir bu de l'alcool à la suite de l'agression pour tenter de s'adapter à la situation (Note de bas de page26).
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Plusieurs facteurs personnels, relationnels et sociaux peuvent contribuer à amplifier le lien qui existe entre la consommation d'alcool et la violence. Ainsi, pour les agresseurs, une consommation régulière et abusive augmente le risque de commettre des actes violents (Note de bas de page 27,Note de bas de page 28); en outre, les quasi- alcooliques risqueraient davantage d'être victimes d'actes violents (Note de bas de page 28). Conjuguée à une santé mentale passable ou déficiente, la consommation d'alcool jugée problématiqueNote de bas de page 3 accentue le risque de comportements violents (Note de bas de page 29) tandis que chez les hommes présentant une personnalité antisociale, la consommation abusive augmente la probabilité d'agressions graves à l'endroit du partenaire intime (Note de bas de page 30). Plus une personne croit que l'alcool favorise les comportements agressifs, plus elle risque d'agresser son partenaire (Note de bas de page 13); de surcroît, aux états-unis, on a observé que l'insatisfaction vis-à-vis de la relation accentuait l'effet de la consommation sur la violence à l'égard du partenaire (Note de bas de page 31). Toujours dans ce pays, certaines données soulignent l'importance des écarts entre partenaires quant à leur rapport à l'alcool. Ainsi, les couples où seul un partenaire consomme de façon abusive sont des terreaux plus fertiles pour les disputes et les épisodes de violence physique liés à l'alcool (Note de bas de page 32).
Le risque de violence à l'égard du partenaire intime est aussi influencé par les croyances sociales concerna nt la consommation d'alcool, les comportements violents de même que les rôles assignés à chacun des sexes. Par exemple, certaines sociétés associent la consommation abusive et les comportements violents à l'endroit des conjointes à la virilité (Note de bas de page27). En afrique du Sud, la conviction que l'alcool favorise l'agressivité pousse certaines personnes à boire par souci d'adopter des comportements violents jugés conformes aux attentes sociales (Note de bas de page33). De même, la croyance voulant que la consommation des victimes soit à l'origine de la violence est perçue comme un facteur atténuant dans certaines cultures alors qu'ailleurs, la violence risque de valoir aux agresseurs des sanctions et des reproches plus sévères si elle est liée à l'alcool (Note de bas de page34).
Conséquences
La violence à l'égard du partenaire intime a d'importantes conséquences. Pour les victimes, elle se traduit par différents effets sur la santé, qu'il s'agisse de blessures physiques (qui, chez certaines femmes enceintes, occasionnent parfois des complications ou provoquent une fausse couche) ou de troubles psychologiques susceptibles d'alimenter la dépression et les idées suicidaires - voire mener au suicide - et de pousser la personne à tenter de s'adapter en abusant de l'alcool ou des drogues (Note de bas de page1). Dans certains cas graves, les blessures infligées par le partenaire intime s'avèrent même fatales. Aux états-unis, près de 11 p. 100 de tous les homicides commis entre 1976 et 2002 ont été le fait d'un partenaire intime de la victime (Note de bas de page35). Cette forme de violence tend à s'intensifier quand l'agresseur consomme de l'alcool, et elle risque alors davantage de se traduire par des blessures physiques (Note de bas de page8).
La violence à l'égard du partenaire intime s'accompagne de problèmes sociaux qui empoisonnent souvent les rapports qu'entretiennent les victimes avec leurs parents, leurs amis et de futurs partenaires intimes tout en minant leur capacité d'exercer un travail ou de fréquenter l'école (Note de bas de page36). En outre, les enfants qui sont témoins d'actes violents (y compris l'échange de menaces) chez leurs parents sont plus portés à adopter des comportements violents ou à avoir des écarts de conduite pendant l'enfance (Note de bas de page37) et plus susceptibles de cultiver des habitudes de consommation grave ou de connaître des problèmes de dépendance à l'alcool plus tard dans leur vie (Note de bas de page15), ce qui augmente leur risque de céder à l'appel de la violence.
Encadré 2 : Coûts économiques de la violence à l'égard du partenaire intime
Au titre des coûts économiques de la violence à l'égard du partenaire intime, il faut considérer les revenus non réalisés de même que les dépenses relatives aux soins de santé, à l'administration de la justice et à l'exploitation des refuges. On obtient ainsi les estimations suivantes :
États-unis : 12,6 milliards de dollars américains par année (Note de bas de page38). Dans 55 p. 100 des cas recensés, les auteurs d'actes violents auraient consommé de l'alcool au préalable (Note de bas de page15).
Angleterre et pays de galles : 5,7 milliards de livres en 2004, somme à laquelle s'ajoutent 1,7 milliard de livres au titre des préjudices émotifs subis par les victimes (Note de bas de page39). Dans 32 p. 100 des cas recensés, les agresseurs auraient bu avant de commettre leur méfait (Note de bas de page16).
Canada : 1,1 milliard de dollars américains par année au seul titre des frais médicaux directs assumés par les femmes (Note de bas de page38). Les agresseurs avaient consommé de l'alcool dans 43 p. 100 des cas observés au sein d'une même collectivité canadienne (Note de bas de page40).
Économiquement parlant, la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool entraîne des coûts qui demeurent largement inconnus. Par contre, on sait que, de façon générale, la violence à l'égard du partenaire intime coûte très cher (encadré 2). Sur le plan des soins de santé, la facture augmente du fait que, par rapport aux femmes qui échappent à ce fléau, les victimes de violence à l'égard du partenaire intime subissent davantage de chirurgies et multiplient les consultations médicales, les séjours à l'hôpital, les visites à la pharmacie et les interventions axées sur la santé mentale, et ce, tout au long de leur vie (Note de bas de page1). Dans une perspective plus vaste, les coûts englobent les frais liés à l'administration de la justice et à l'exploitation de refuges de même que les revenus non réalisés par les victimes et les préjudices émotifs que subissent ces dernières.
Prévention
Il existe peu d'études qui s'intéressent à la prévention de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool. Cependant, les stratégies générales de lutte contre la violence à l'égard du partenaire intime et les stratégies de réduction de la consommation nocive d'alcool à l'échelle de la population contribuent toutes de manière importante à la prévention. Déjà examinées à fond autre part (Note de bas de page1), les mesures efficaces de lutte contre la violence à l'égard du partenaire intime devraient cibler la tolérance que manifeste la société pour cette forme d'agression, l'acceptation de la consommation abusive en tant que facteur atténuant ainsi que les croyances normatives à propos de la masculinité et de la surconsommation d'alcool. La violence à l'égard du partenaire intime peut aussi être contrée par l'adoption de mesures axées sur la modération, dont les suivantes :
Réduction de la disponibilité de l'alcool : en australie, une intervention communautaire prévoyant le resserrement des heures de vente d'alcool à l'échelle de toute une ville s'est traduite par une baisse du nombre de victimes de violence familiale en quête de soins accueillies dans les hôpitaux (Note de bas de page41). Au groenland, dans les années 1980, l'introduction d'un système de coupons de rationnement accordant à tout adulte l'équivalent de 72 bouteilles de bière par mois a eu pour effet de réduire de 58 p. 100 le nombre d'appels logés à la police pour cause de dispute familiale (Note de bas de page42).
Réglementation du prix de l'alcool : L'augmentation du prix de l'alcool est une solution efficace pour faire reculer de façon générale la violence associée à la consommation de ce produit (Note de bas de page43). On compte peu d'études qui portent expressément sur l'efficacité d'une telle solution au regard de la violence à l'égard du partenaire. Cependant, aux états-unis, on estime que toute majoration de 1 p. 100 du prix de l'alcool réduirait d'environ 5 p. 100 le risque de violence familiale à l'égard des femmes (Note de bas de page44).
Traitement des troubles liés à la consommation d'alcool : aux états-unis, certains traitements contre la dépendance à l'alcool chez les hommes ont eu pour résultat un recul significatif de la violence physique et psychologique à l'endroit des conjointes, suivi (six et douze mois plus tard) d'une diminution notable de la violence des conjointes à l'égard de ces mêmes hommes (Note de bas de page45).
Dépistage et mesures de courte durée : Le dépistage (p. ex., audit (Note de bas de page46)) et les mesures de courte durée dans les établissements de santé primaire s'avèrent efficaces pour réduire les niveaux et l'intensité de la consommation dans les sociétés à revenu élevé autant que dans les sociétés à faible revenu et à revenu intermédiaire (Note de bas de page47). Cependant, on n'a pas encore mesuré l'effet direct de ces solutions sur la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool.
De telles initiatives ont surtout été mises en place et évaluées dans des pays à revenu élevé, de sorte qu'on sait peu de choses à propos de leur pertinence ou de leur efficacité à l'extérieur de ces frontières. Dans de nombreux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, l'adoption de mesures comme l'introduction et le resserrement de règlements concernant l'âge minimum requis pour acheter de l'alcool ou le renforcement et l'élargissement du processus d'attribution de permis pour débits de boissons serait d'un grand secours pour contrer la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool (Note de bas de page42). Par contre, les possibilités de traitement ou de dépistage des troubles associés à l'alcool sont limitées dans ces pays, qui comptent un nombre restreint de structures de santé spécialisées - bien qu'il soit envisageable d'enrichir les fonctions qu'exercent les agents de soins de santé primaire et les omnipraticiens en matière de détection et de prévention de la consommation nocive (Note de bas de page42). Il sera donc essentiel de mettre sur pied des interventions efficaces, propres aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. à cette fin, il faudra consacrer des efforts supplémentaires à l'évaluation des stratégies qui ciblent la réforme des normes sociales (Note de bas de page48), qui misent sur les systèmes d'éducation pour prévenir la violence et la consommation d'alcool ou qui proposent des programmes sanitaires et judiciaires efficaces pour faire face à la violence à l'égard du partenaire intime.
Rôle de la santé publique
La santé publique a un rôle primordial à jouer dans la prévention de la violence à l'égard du partenaire intime (Note de bas de page49), notamment celui d'examiner le lien qui existe entre cette violence et la consommation d'alcool. Parmi les responsabilités principales à cet égard, mentionnons les suivantes :
Recueillir et diffuser de l'information sur la prévalence de la violence à l'égard du partenaire intime, sur les niveaux de consommation d'alcool et sur les habitudes de consommation de la population.
Promouvoir, exécuter et évaluer des recherches sur les liens qui existent entre la violence à l'égard du partenaire intime et la consommation d'alcool par les auteurs et les victimes d'actes violents, de façon à mieux cerner les facteurs de risque et de protection.
Accentuer le travail de sensibilisation et multiplier les enquêtes courantes concernant la violence à l'égard du partenaire intime à l'échelle des services qui s'intéressent à la consommation abusive d'alcool.
Mesurer les coûts qu'occasionne la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool (frais de santé, coûts sociaux et coûts économiques élargis) ainsi que diffuser cette information.
Évaluer et promouvoir des stratégies de prévention rentables et efficaces pour réduire les niveaux de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool.
Favoriser la conclusion de partenariats inter-organismes en vue de contrer la violence à l'égard du partenaire intime par le biais d'une prise de conscience des liens qui existent entre cette forme de violence et la consommation d'alcool.
Promouvoir une révision des politiques et des lois afin de protéger les victimes de violence à l'égard du partenaire intime, de contrer la consommation problématique et de radier l'alcool de la liste des facteurs atténuants pouvant justifier des actes violents.
Veiller à resserrer les liens entre les services de soutien qui ciblent respectivement la violence à l'égard du partenaire intime et la consommation d'alcool, de sorte que tout utilisateur puisse miser sur l'une ou l'autre source pour obtenir des services de dépistage et d'aiguillageNote de bas de page4.
La mise en place de pareilles mesures dépend souvent, d'une part, de la disponibilité des services de santé établis et de l'administration de la justice et, d'autre part, de la capacité d'enregistrer des données sur la violence et la consommation d'alcool tout en surveillant ces deux phénomènes. De tels atouts ne sont pas très répandus, même dans les pays à revenu élevé. Cependant, le rôle que joue l'alcool dans l'éclosion de la violence à l'égard du partenaire intime devrait éclairer la quête de progrès en matière de collecte de renseignements, le travail de conception de services ciblant la violence et les problèmes associés à l'alcool de même que le choix de mesures fondées sur des preuves - surtout là où les ressources sont rares.
Politiques
À l'échelle internationale, la consommation nocive et dangereuse d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime sont perçues comme de grands enjeux de santé publique auxquels il faut s'attarder de toute urgence. Les organisations de santé nationales et internationales jouent un rôle de premier plan dans la promotion de politiques ciblant les liens qui existent entre la consommation d'alcool et la violence; ainsi, elles favorisent des initiatives de prévention qui contribuent à améliorer la santé publique. En matière d'alcool et de violence, l'omS met sur pied des programmes détaillés qui visent à lancer et exécuter des recherches, à cerner des mesures de prévention qui portent fruit ainsi qu'à inciter les états membres à adopter des programmes efficaces et à harmoniser leurs politiques en vue de freiner la consommation nocive et dangereuse d'alcool de même que la violence à l'égard du partenaire intime.
En ce qui touche la consommation d'alcool, l'omS collige et diffuse des renseignements scientifiques, élabore des recherches et des initiatives stratégiques de portée mondiale ou régionale, aide les pays à renforcer leur capacité de surveillance des comportements et des préjudices connexes ainsi que favorise la prévention, le dépistage précoce et la gestion des troubles par les services de santé primaire (Note de bas de page52). En 2005, l'assemblée mondiale de la santé a adopté une résolution relative aux problèmes de santé publique causés par la consommation nocive d'alcool (WHa58.26 (Note de bas de page53)), laquelle reconnaît les conséquences sociales et sanitaires de cette dernière et demande aux états membres d'élaborer, de mettre en œuvre et d'évaluer des stratégies efficaces pour atténuer ces conséquences. En outre, la résolution prie l'omS de fournir un soutien aux états membres pour qu'ils puissent surveiller les préjudices causés par l'alcool, mettre en œuvre et évaluer des stratégies et des programmes efficaces ainsi que renforcer les preuves scientifiques relatives à l'efficacité des politiques.
En ce qui touche la violence, l'omS a, en 2002, lancé une campagne mondiale pour la prévention de la violence qui visait à sensibiliser la communauté internationale au problème (notamment chez les jeunes), à souligner le rôle de la santé publique sur le plan de la prévention et à multiplier les initiatives de prévention de la violence à l'échelle régionale, nationale et internationale. La philosophie qui sous-tend cet effort est définie dans le rapport mondial sur la violence et la santé de l'omS (Note de bas de page1). Dans une résolution adoptée en 2003 (WHa56.24 (Note de bas de page54)), l'assemblée mondiale de la santé incite les états membres à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le rapport et prie le Secrétariat de collaborer avec les états membres en vue d'élaborer des politiques et des programmes fondés sur des preuves scientifiques qui contribueront à l'adoption de mesures pour prévenir la violence et en atténuer les effets. Créée en complément de cette initiative, l'alliance pour la prévention de la violence offre une tribune d'échange de renseignements sur les pratiques exemplaires, au profit des gouvernements et autres organismes qui s'efforcent de contrer la violence dans le monde entier.
Adoptée par l'assemblée générale des nations unies en décembre 1993, la déclaration sur l'élimination de la violence contre les femmes compte parmi les politiques internationales qui s'intéressent à la violence à l'égard du partenaire intime. Ce texte contribue à une meilleure sensibilisation à la violence dont sont victimes les femmes du monde entier, y compris la violence entre partenaires intimes. Il rappelle le devoir qu'ont les états de condamner et d'éliminer toute forme de violence à l'égard des femmes. De plus, le texte souligne les stratégies fondamentales en matière de prévention. Le Fonds de développement des nations unies pour la femme (uniFem) fournit une aide financière et technique aux programmes qui favorisent l'autonomisation des femmes et l'égalité des sexes, y compris ceux qui s'efforcent d'éliminer la violence à l'endroit des femmes.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les sites Web suivants :
www.who.int/violence_injury_prevention (disponible en anglais seulement)
www.who.int/substance_abuse/en (disponible en anglais seulement)
www.who.int/substance_abuse/terminology/who_lexicon/en (disponible en anglais seulement)
www.who.int/topics/ageing/fr/index.html
Ou communiquer avec :
Département de la prévention de la violence et des blessures
Dr Alexander Butchart
Téléphone : +41-22-791-4001 Télécopieur : +41-22-791-4332
Courriel : butchart@who.int
Département de la santé mentale et de la toxicomanie
Dr Vladimir Poznyak
Téléphone : +41-22-791-4307 Télécopieur : +41-22-791-4160
Courriel : poznyak@who.int
Département du genre et de la santé des femmes
Dre Claudia Garcia Moreno
Téléphone : +41-22-791-4353 Télécopieur : +41-22-791-1585
Courriel : garciamorenoc@who.int
Organisation mondiale de la Santé
20, avenue Appia
CH-1211, Genève 27, Suisse
John Moore University, Centre for Public Health
Prof. Mark Bellis
Téléphone : +44-(0)-151-231-4511
Télécopieur : +44(0)-151-231-4515
Courriel : m.a.bellis@livjm.ac.uk
Centre for Public Health
Liverpool L3 2AV
Royaume-Uni<
L'organisation mondiale de la Santé remercie l'Agence de la santé publique du canada pour la traduction de ce document en Français.
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Notes de fin de page
Note
1La consommation nocive d'alcool est définie comme étant une habitude de consommation d'alcool nocive pour la santé. La consommation dangereuse s'entend d'une habitude de consommation d'alcool qui accroît le risque de conséquences préjudiciables pour la personne qui boit (organisation mondiale de la Santé, ww.who.int/substance_abuse/terminology/who_lexicon/en/
Note
2Le rapport à l'alcool était catégorisé comme suit : aucune consommation, consommation sans excès, consommation épisodique ou consommation régulière. cependant, les catégories n'étaient pas définies plus précisément.
Note
3Selon les perceptions des victimes.
Note
4En pratique, de tels liens sont difficiles à établir (Note de bas de page50) et s'observent rarement (Note de bas de page51).
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0.4 MB - 12 pages
Table des Matières
Liens entre la consommation d'alcool et la violence à l'égard du partenaire intime
Ampleur de la violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool
Facteurs de risque en matière de violence à l'égard du partenaire intime liée à l'alcool