Cannabis: Il apparaît prudent de recommander son abstention chez les coronariens avérés et les patients à haut risque cardio...

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Le cannabis est aussi nocif pour le cœur

AVIS D'EXPERT -Les explications des professeurs André Vacheron, président honoraire de l'Académie nationale de médecine, et de Jean Costentin, pharmacologue et membre de l'Académie nationale de médecine.

Le cannabis, obtenu à partir de certaines variétés de chanvre, est une drogue largement utilisée par les jeunes, qui le fument sous forme de résine mélangée au tabac (joint). Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, plus d'un adolescent sur cinq a fumé un joint au collège et il y aurait en France plus d'un million de consommateurs réguliers de cannabis.

Le principe actif est le tétrahydrocannabinol (THC), dont la teneur dans les herbes varie de 4 % à 9 % et dans la résine de 8 % (pour le cannabis marocain) à 30 % (pour le cannabis afghan). Le THC active des récepteurs cellulaires cérébraux qui jouent un rôle majeur dans la régulation des émotions. Le cannabis diminue l'attention et modifie les perceptions sensorielles. Ses effets peuvent se poursuivre près de vingt-quatre heures après la consommation. Sa dangerosité pour la conduite automobile est certaine.

Sa diffusion s'étend alors même que s'affirme sa nocivité, aggravée par la précocité de plus en plus grande des premiers usages, avec une vulnérabilité propre à l'adolescence qui tient à une plus grande facilité à en devenir dépendant, à une malencontreuse interaction avec les mécanismes de la maturation cérébrale qui s'opère à cette période, à une influence très négative sur les processus éducatifs. De plus, les produits qui circulent actuellement (résine, ou shit, ou haschich) et la plante elle-même (herbe, ou marijuana) présentent des taux du principe actif majeur de la drogue cinq à dix fois supérieurs à ceux que l'on trouvait dans les produits d'antan. La conséquence en est l'augmentation des méfaits psychiques et psychiatriques: ivresse, désinhibition (parfois pour le pire), expression délirante, hallucinations, anxiété, dépression, perturbations de la mémoire, apparition et aggravation de troubles schizophréniques chez les sujets prédisposés, induction d'autres toxicomanies.

Des scientifiques néo-zélandais ont confirmé la plus grande vulnérabilité du cerveau des adolescents à la neurotoxicité du cannabis, entraînant une dégradation régulière du quotient intellectuel au fil des années avec des troubles de la mémoire et de l'attention. Le Pr John Churchwell, de l'université de l'Utah, aux États-Unis, a constaté par l'imagerie à résonance magnétique (IRM) une diminution du volume du cortex préfrontal des consommateurs de cannabis. Cette zone, qui intervient dans la planification, la prise de décisions et le contrôle de l'impulsivité, était d'autant plus altérée que les fumeurs avaient commencé tôt. Le cannabis peut également provoquer des rétrécissements des vaisseaux cérébraux générateurs d'infarctus cérébral aux séquelles souvent graves comme l'a démontré une récente étude strasbourgeoise de Wolff et collaborateurs.

Les conséquences dépendent alors de la dose consommée et de l'individu. La combustion de la résine de cannabis associée à celle du tabac génère des goudrons cancérigènes mais aussi du monoxyde de carbone qui se fixe à l'hémoglobine et réduit l'apport d'oxygène dans les tissus et le muscle cardiaque qui en est un des grands consommateurs.

Un risque multiplié d'infarctus

À court terme, le cannabis augmente la libération des catécholamines, hormones médiatrices du système sympathique qui accélèrent le cœur et favorisent les troubles du rythme et la souffrance ischémique du muscle cardiaque pouvant évoluer vers l'infarctus et même entraîner la mort subite en cas de maladie coronaire. L'augmentation du risque d'infarctus myocardique dans les heures qui suivent la consommation de cannabis a été démontrée. À long terme, le cannabis consommé avec le tabac favorise la constitution des plaques d'athérome qui réduisent la lumière artérielle, peuvent entraîner des artérites des membres inférieurs et surtout des lésions coronaires génératrices d'infarctus du myocarde. Une méta-analyse publiée par Nawrot en 2011 dans le Lancet, portant sur 36 études rassemblant près de 50.000 cas dans la population générale, indique que le cannabis multiplie par cinq le risque d'infarctus cardiaque. Il apparaît donc prudent de recommander son abstention chez les coronariens avérés et les patients à haut risque cardiovasculaire. Mais il faut avant tout renforcer la lutte contre le cannabis chez les adolescents.

http://www.cardiologie-pratique.com/journal/article/0010282-cannabis-et-...

Le cannabis est la drogue la plus consommée chez les sujets jeunes. Plusieurs observations dans la littérature associent la survenue d’événements cardiovasculaires aigus et une consommation active de cannabis. Nous rapportons une observation d’un sujet âgé de 27 ans, toxicomane au cannabis, hospitalisé pour un infarctus du myocarde antérieur en rapport avec une sténose fissurée de l’artère interventriculaire antérieure ayant fait l’objet d’une angioplastie avec mise en place d’un stent. À travers cette observation, les auteurs rappelleront les spécificités des infarctus du myocarde du sujet jeune et l’implication possible du cannabis dans la physiopathologie des thromboses coronariennes.

Zappiste: l’implication "possible" du cannabis et UNE observation d’un sujet âgé de 27 ans, toxicomane au cannabis ce n'est pas très sérieux comme étude.

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