Gardons toujours en mémoire la notion de vrai plaisir et de partage.

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02/12/2011
Ras, l'étiquette !
Le Point.fr ouvre son espace Débattre au grand chef Guy Savoy, trois étoiles au guide Michelin

Il faut se garder de boire du vin, sinon on devient trop dépendant avec le temps : c'est comme une drogue", a martelé aujourd'hui le conférencier spécialement convié au collège pour prévenir les jeunes des dangers de l'alcool. Voici une belle façon d'éduquer les petits Français au goût d'une manière générale, et à la dégustation des vins plus particulièrement. Quant aux vocations pour les métiers de vigneron, de négociant, d'oenologue ou de tonnelier, elles ne risquent pas d'être nombreuses ! Pour ne pas dire inexistantes !
"L'Institut national du cancer soutient que le vin est cancérigène dès le premier verre", ai-je lu dans une revue sérieuse. Heureusement que l'un de nos plus grands cancérologues, le professeur David Khayat, a apporté un autre éclairage : "C'est complètement faux", a-t-il rectifié. Mais alors où en sommes-nous ? Il ne faut pas se voiler la face, mais affronter les vrais problèmes en soulevant les bonnes questions. Plutôt que de dénoncer à renfort de grandes campagnes de prévention le vin, on ferait mieux de s'attaquer à l'ennemi numéro un.

Plaisir et partage

Le binge drinking, anglicisme que l'on peut traduire par "hyperalcoolisation" et qui touche beaucoup de jeunes. Un mode de consommation massive qui consiste à ingurgiter de grandes quantités d'alcools forts, comme le gin, la vodka... sur une très courte période de temps pour atteindre l'ivresse le plus rapidement possible. Ces "bitures express", comme les ont qualifiées plusieurs magazines, entraînent parfois des comas éthyliques provoquant la mort !

Alors, s'il vous plaît, ne travestissons pas la réalité, ne détruisons pas notre patrimoine, ne nous attaquons pas injustement au vin ! Gardons toujours en mémoire la notion de vrai plaisir et de partage. Si l'on veut parler simplement, on pourra affirmer que le vin est bon pour la santé si l'on n'en boit pas trop et qu'il est mauvais dans le cas contraire ! Si l'on veut parler savamment, on dira qu'il contient des substances bénéfiques comme le resvératrol, qui a un effet neuroprotecteur et protège contre le cancer, et des substances nocives comme l'éthanol qui, à de fortes doses, altère le fonctionnement du cerveau et du système digestif en provoquant la cirrhose. Une seule certitude : nous n'en sommes plus au temps où Pasteur écrivait : "Le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons" et où cette phrase s'étalait en lettres capitales sur les murs de tous les syndicats du Midi de la France. Mais qui était donc Pasteur ?

Les chroniques de Guy Savoy

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Zappiste: pareil pour le cannabis !

Il est possible de consommer sans abuser pour une majorité de personnes.

Donnez les mêmes privilèges pour l'auto production du cannabis que pour celle de l'alcool:

Aucune limite sur la quantité à avoir à la maison ou en sa possession, aucune limite sur le taux d'alcool, le droit de partager, offrir en cadeau. Et foutez la paix aux consommateurs non problématiques, donnez une aide immédiate et gratuite aux personnes qui en font la demande peu importe le produit intoxicant licite ou non.

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