Des Premières Nations réclament leur part de l'industrie du cannabis

Des chefs autochtones pressent le gouvernement de la Colombie-Britannique de
soulever les obstacles les empêchant de profiter du nouveau marché.

Geneviève Lasalle (accéder à la page de l'auteur)
Geneviève Lasalle

Publié hier à 14 h 15

Des Premières Nations demandent à la Colombie-Britannique de respecter son
engagement envers la réconciliation en permettant aux Autochtones de
contribuer à l’industrie du cannabis, dont ils se sentent exclus.

« Notre chemin vers l'autodétermination économique n'a jamais été facile »,
rappelle le chef de la nation Cheam, Darwin Douglas.

Le groupe All Nations Chiefs, une coalition des communautés Shxwha:y, Cheam,
Soowahlie et Sq’ewlets, dénoncent les obstacles administratifs qui les
empêchent de pouvoir tirer profit de l'industrie du cannabis, en plein
essor.

51 % des profits

Une section de la Loi sur les accords de contrôle et de licence du cannabis
autorise le gouvernement à conclure des accords de vente de cannabis avec
les Autochtones.

En juillet, la nation Shxwha:y a déposé sa demande en vertu de cet accord,
mais n'a pas eu de réponse depuis, malgré des tentatives répétées d'engager
un dialogue avec le gouvernement.

Les Premières Nations demandent au gouvernement provincial des permis de
vente au détail et réclament des redevances de 51 % sur tous profits tirés
de la vente de cannabis sur leurs territoires.

À lire aussi :

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Les paroles doivent s'accompagner de gestes concrets

L’enchevêtrement des lois fédérales, provinciales et autochtones qui peuvent
s'appliquer sur les territoires des Premières Nations rend parfois le
processus de demande lent et complexe.

Or, les Premières Nations demandent au gouvernement d'agir. Le gouvernement
parle beaucoup, mais ces paroles doivent maintenant s'accompagner de gestes
concrets.

Les chefs autochtones ont convié le premier ministre, John Horgan, ainsi que
le ministre de la Sécurité publique et solliciteur général, Mike Farnworth,
à prendre part à une rencontre. Ils ont tous les deux décliné l'invitation,
selon le groupe.

C'est très frustrant, mais beaucoup n'ont pas été surpris, déplore M.
Douglas.

Le gouvernement n'a pas encore répondu à nos demandes d'entrevues.

L e chemin de la réconciliation est aussi économique

L'industrie du cannabis, nouvelle et en plein essor, constitue le moyen
idéal pour entreprendre de nouveaux modèles, estime la fondatrice de l’Institut
Indigenomics, Carol Ann Hilton.

Nous sommes dans un moment de pouvoir, dit-elle.

La contribution des Autochtones à l’économie est essentielle à leur
autodétermination économique. Celle-ci pavera la voie de la réconciliation,
ajoute-t-elle.

Notre récit collectif doit passer de données négatives à positives,
dit-elle.

Commentaires

Tradition: Indiens = Cannabis. Amérindiens = Tabac

Les Indiens utilisent traditionnellement le cannabis et ses multiples bienfaits et usages depuis des millénaires.

Les Amérindiens utilisent le tabac, "un cadeau des dieux" comme médicament et lors de cérémonies.
La consommation tabagique traditionnelle des Amérindiens doit être envisagée principalement sous les angles spirituel et symbolique, et non uniquement dans une dimension physiologique. Le tabagisme est étroitement imbriqué au chamanisme, en ce sens qu’il favorise la communication avec le monde des esprits.

«Les nombreuses vertus thérapeutiques qu’on lui prête laissent l’impression qu’aucune maladie ne peut résister au tabac, que l’on utilise en fumigations, mais aussi en décoctions ou en cataplasmes.»

«Dès les années 1560, les médecins commencent à préconiser l’usage du tabac pour réchauffer le corps, le cerveau et l’estomac, ce qui revient à guérir les coliques, les hernies, les migraines, calmer les rages de dents, éliminer les problèmes respiratoires, restaurer les forces.». «On va jusqu’à croire que les effets asséchants, échauffants et «désinfectants» du tabac peuvent préserver ou guérir de la peste.»

Pour Théodore de Banville, la cigarette «n’est que rêve et résignation, passe-temps meurtrier, complètement inutile», bien qu’il en soit lui-même un "fervent adepte".

Léon Tolstoï, juge que la consommation de produits tels que le vin, le tabac, le haschich et l’opium « entraîne des maux qui sont la perte d’un plus grand nombre d’êtres humains que n’en détruiraient les guerres les plus sanglantes et les plus terribles épidémies » (Tolstoï, 1902).

Il avait raison pour l'alcool et le tabac qui sont la perte d’un plus grand nombre d’êtres humains que n’en détruiraient les guerres les plus sanglantes et les plus terribles épidémies !
Les dérivés, l'héroïne, la morphine qui sont efficaces à mort sont plus dangereux et accessibles que l'opium.
La résine de cannabis, le haschich, sans dose mortelle d'il y a 118 ans devait contenir moins de 1% de THC ?
La concentration de THC, le pourcentage, a augmenté de combien en 118 ans ?

Info ou Intox ?
«L’analyse d’échantillons de Nicotiana rustica trouvés lors de fouilles archéologiques en 1980 a démontré que la concentration de nicotine de cette variété nord-américaine avoisinait les 18 %, un taux pouvant produire des hallucinations et un état catatonique.»

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/11490-Tabagisme-...',sur%20autrui%20et%20sur%20soi.
Analyse de 61 études
Tabagisme : la consommation de cigarettes augmente les risques de psychoses
Par Hugo Septier
Selon une étude britannique, les fumeurs auraient plus de risques de développer différents troubles psychiatriques, dont la schizophrénie.

Cette fois-ci, c'est une équipe de chercheurs du King's College de Londres qui a mis en évidence un lien fort entre cigarettes et psychose, un trouble psychiatrique qui peut, entre autres, provoquer des hallucinations, des délires, voire des violences incontrôlées sur autrui et sur soi.15 juil. 2015

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