Québec repousse l’adoption de sa stratégie de prévention pour le cannabis

Si des documents du Conseil du Trésor indiquent que la majorité des revenus issus de la vente de cannabis au Québec doit être transférée au Fonds de prévention, un porte-parole du ministère des Finances précise plutôt que ces revenus sont principalement séparés 50-50 entre la Santé et la Sécurité publique.

Jean-Philippe Guilbault

Publié hier à 4 h 02

Prévue pour l’automne 2020, l’adoption d'une stratégie relative aux méfaits du cannabis, par le ministère de la Santé, est remise en raison de la pandémie de COVID-19.

Nous pouvons vous confirmer que le tout chemine bien et que la stratégie avance. Le gouvernement fera les annonces en moment opportun, indique une porte-parole du ministère dans un échange de courriels. C’est définitivement la pandémie et tout ce qui s’y rattache qui a retardé le processus de développement de la stratégie.

Cette stratégie servira notamment à guider les investissements du Fonds de prévention et de recherche en matière de cannabis (FPRMC) sur plusieurs années, selon les besoins prioritaires, avec tous les acteurs pertinents, expliquait le ministère de la Santé l’hiver dernier.

Si la pandémie explique le retard du côté du ministère, elle devrait plutôt servir de prétexte pour « bonifier » la prévention, estime la porte-parole en matière de santé pour le Parti libéral du Québec (PLQ), Marie Montpetit.

Les faits démontrent que la pandémie et le confinement ont favorisé l'augmentation de consommation d'alcool et de cannabis au sein de la population

Marie Montpetit

La députée de Maurice-Richard ajoute qu'il est donc important de poursuivre et de bonifier la prévention des impacts de la consommation de marijuana.

Marie Montpetit est porte-parole du Parti libéral en matière de santé.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Le Fonds de prévention est alimenté par un autre fonds, celui des revenus provenant de la vente du cannabis (FRPVC) qui est garni par les profits de la Société québécoise du cannabis (SQDC) et par les droits d’accises distribués par Ottawa à la province.

Lors du dévoilement du dernier budget provincial, on estimait que le FRPVC Fonds des revenus provenant de la vente du cannabis avait engrangé 56 millions de dollars lors de la dernière année financière et que cette somme pourrait grimper à 98 millions $ dès l’an prochain.

Si des documents du Conseil du Trésor indiquent que la majorité des revenus issus de la vente de cannabis au Québec doit être transférée au Fonds de prévention, un porte-parole du ministère des Finances précise plutôt que ces revenus sont principalement séparés 50-50 entre la Santé et la Sécurité publique.

Le Fonds de recherche est alimenté en partie par les revenus de la SQDC.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / PAUL CHIASSON

Ainsi, l’an dernier, 28 millions $ ont été transférés au Fonds de prévention et de recherche en matière de cannabis du ministère de la Santé. Un montant qui grimpera à 49 millions $ en 2020-2021, selon le Conseil du Trésor.

Des projets toujours à l’étude aux CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux

Ces sommes doivent notamment servir à financer des activités et de programmes de surveillance et de recherche concernant les effets du cannabis sur l’état de santé de la population.

À cet effet, le ministère confirme avoir octroyé pour 23,5 millions $ en financement à divers projets de recherche et de formation au cours de l’année 2019-2020, et ce, malgré l’absence d’une stratégie provinciale.

Un peu plus du tiers de cette somme (8 millions $) a été investi pour bonifier les services de proximité en dépendances. Un autre montant de 3 millions $ a permis la mise sur pied d’un programme pour les personnes mineures contrevenant à la Loi sur le cannabis.

Le Centre hospitalier de l'Université de Montréal met également la main sur 1,2 million $ pour de la recherche et la mise à jour de la formation des employés de la SQDC.

Finalement, 2,6 millions $ reviennent aux différentes directions régionales de santé publique pour des projets locaux.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS Centre intégré de santé et de services sociaux) de la Gaspésie confirme d’ailleurs avoir reçu 201 200 $ à l’été 2019 de la part du Fonds de recherche et de prévention.

Or, les organismes qui bénéficieront de cette aide financière ne sont pas encore connus.

À la suite de l’embauche d’un chargé de projet, nous approcherons les organismes communautaires cet automne pour les inviter à participer aux interventions qui permettront de promouvoir une bonne santé mentale en tenant compte de la dimension de la consommation des psychotropes.

Clémence Beaulieu-Gendron, porte-parole du CISSS Centre intégré de santé et de services sociaux,

Même situation au Bas-Saint-Laurent, où la pandémie de COVID-19 est également pointée du doigt pour expliquer les retards dans l’octroi de subventions.

Puisque toutes les équipes de la santé publique ont été affectées aux enquêtes, il faut s'attendre à des délais supplémentaires [pour l’étude de soumissions], expliquait en septembre la porte-parole du CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent, Ariane Doucet Michaud.

Commentaires

Revenus séparés 50-50 entre la Santé et la Sécurité publique.

Une stratégie relative aux méfaits du cannabis ?
Récréatif ou thérapeutique ce sont les mêmes cannabis et concentrés à haute teneur en THC !

18 ans de cannabis thérapeutique légal au Canada et concentrés à haute teneur en THC toujours aucune étude faite sur des humains ni exigé par les associations de médecins et psychologues qui ont criminalisé les adultes de 18 ans de moins de 21 ans. Les ont sacrifiés aux organisations criminelles pour protéger leur santé ?

En 2007, le ministre de la Santé israélien à mis en place un programme de cannabis médical.
Après des recherches exemplaires sur des humains à qui ils ont fourni des produits contrôlés à différents taux de THC et CBD et un placébo. De plus ces études ont été reproduites par d'autres chercheurs, laboratoires indépendants ayant donné les mêmes résultats à chaque fois. Ça c'est une recherche scientifique sérieuse avec des résultats.
Pas des méta-analyses de compilation de sondages d'opinions peu fiables des comités d'experts de la CAQ au Québec prohibitionniste !
Un sondage maison ultraléger, non scientifique, de la CAQ sur leur site a suffit pour justifier la criminalisation des moins de 21 ans !
Séparation de la science et de promesses politiques moralistes injustifiables scientifiquement ?

Au Québec le fond de prévention partage les revenus des cannabis 50-50 entre la Santé et la Sécurité publique.

Si des documents du Conseil du Trésor indiquent que la majorité des revenus issus de la vente de cannabis au Québec doit être transférée au Fonds de prévention, un porte-parole du ministère des Finances précise plutôt que ces revenus sont principalement séparés 50-50 entre la Santé et la Sécurité publique.

«Le ministère de la Sécurité publique est chargé de conseiller le gouvernement en matière de sécurité publique, notamment en ce qui concerne la police et la prévention de la criminalité, la sécurité civile, la sécurité incendie, les services correctionnels et les sciences judiciaires et la médecine légale.»

La police a obtenu les arrestations arbitraires sans motifs !
Leur part des profits du cannabis illégal avec les saisies !
Eux qui admettent pratiquer, le racisme, la discrimination, le profilage, l'homophobie, le sexisme, systémique ou non.

«Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a pour mission de maintenir, d’améliorer et de restaurer la santé et le bien-être de la population québécoise en rendant accessibles un ensemble de services de santé et de services sociaux, intégrés et de qualité, contribuant ainsi au développement social et économique du Québec.»

En quoi la criminalisation des adultes de 18 ans, les sacrifier aux organisations criminelles et refuser de rembourser le cannabis thérapeutique, maintient , améliore, et restaure la santé et le bien-être de la population québécoise ?

A quand une stratégie relative aux méfaits de ceux qui prescrivent des médicaments d'ordonnance ?
Les Responsables doivent rendre compte de leur politique, et doivent réparer les dommages qu'il ont causés !
Dans une province où la "Justice est égale pour tous" même pour les consommateurs adultes de 18 ans peu importe le produit qu'il consomme sans ou avec dose mortelle acceptable culturellement.
Un parent qui consomme du cannabis légal avec son adulte de 18 ans risque jusqu'à 14 ans de prison.
Un parent qui consomme de l'alcool qui rend accro, malade et tue chaque jours des québécois, avec son jeune de moins de 18 ans n'est pas un criminel. Même si son cerveau ne sera pas complètement développé avant 25-30 ans ? Bein voyons donc !?

Avec le nombre de médicaments d'ordonnance de pharmaceutiques à effets secondaires indésirables, dangereux, donnant des idées suicidaires etc., et à dose mortelle prescrits à pocheté et à répétition par des médecins et psychiatres comment est-ce possible qu'il n'y ait pas de morts de consommateurs licites dans les médias ?
Un chien qui avale du cannabis ça fait la Une ?
Les médicaments d'ordonnance à dose adulte et mortelle sont les produits le plus souvent consommé accidentellement par de jeunes enfants, chaque jour.
Ça ne fait pas les Une car c'est une autre acceptation culturelle et les médocs ne sont pas des drogues.

La CAQ n'offre pas de condoléances sincères ou non pour les 45 morts et plus évitables acceptables chaque jour causés par le tabac et l'alcool qu'il protège avec le 18 ans pour l'achat, la possession, la consommation et production personnelle ?

Combien de médecins de psychiatres de politiciens de policiers et policières ont des problèmes de santé mentale
légers ou sévères qui ne sont pas causés uniquement par le cannabis seul sans dose mortelle ?

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