Québec pressé de décriminaliser la possession simple

L’objectif du projet de loi 36 est que le Québec se joigne à la demande d’action collective contre plus de 40 pharmaceutiques

Québec pressé de décriminaliser la possession simple

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Lors du dépôt du projet de loi 36 il y a trois semaines, Lionel Carmant
avait affirmé que son gouvernement n’était pas rendu là.

(Québec) Le ministre Lionel Carmant a été pressé de décriminaliser la
possession simple de drogues, mardi, dans le cadre des consultations sur son
projet de loi 36 pour recouvrer l’argent lié à la crise des opioïdes.

Mis à jour hier à 16h50Partager
THOMAS LABERGE
LA PRESSE CANADIENNE

La demande a été faite par l’Association des intervenants en dépendance du
Québec (AIDQ) à l’Assemblée nationale. Selon l’organisme, il s’agit d’une
« mesure essentielle pour diminuer la stigmatisation et faciliter l’accès
aux soins de santé et service sociaux » pour les consommateurs.

« Pour nous, décriminaliser c’est enlever le poids de la stigmatisation », a
affirmé la directrice générale de l’AIDQ, Sandhia Vadlamudy.

Lionel Carmant a questionné l’organisme sur cette proposition, mais ne
semblait pas chaud à l’idée. Lors du dépôt du projet de loi il y a trois
semaines, le ministre avait affirmé que son gouvernement n’était pas rendu
là.

« Nous jusqu’à présent, on a préféré observer ce qui se passait dans l’ouest,
à Vancouver », a indiqué le ministre mardi.

La Colombie-Britannique a décriminalisé la possession simple de drogues au
début de l’année 2023 en raison de la crise des surdoses qui frappe fort
dans cette province. Il s’agit d’un projet pilote d’une durée de trois ans
approuvé par Santé Canada.

Toutefois, au début du mois d’octobre, la Colombie-Britannique a annoncé qu’elle
allait interdire la consommation de drogues en public.

L’AIDQ affirme qu’il faut penser à la manière de mettre en place une
décriminalisation dans le contexte québécois. Sandhia Vadlamudy explique que
la formation des policiers, mais aussi des autres acteurs, que ce soit du
milieu de la santé ou communautaire, est primordiale.

Elle ajoute aussi qu’il faut réfléchir à la question de la quantité de
drogue qui permet de qualifier une possession simple.

La santé publique de Montréal a recommandé la décriminalisation l’an
dernier.

« Le modèle actuel ne marche plus »
Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, affirme
que le Québec est dû pour une réflexion sur le sujet de la décriminalisation
pour possession simple.

« C’est ce que la santé publique et les chefs de polices nous disent de
faire. […] Je pense que nous sommes rendus là au Québec, car le modèle
actuel ne marche plus », a-t-il dit en point de presse à l’Assemblée
nationale.

Questionné sur le sujet, le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, a
simplement répondu : « Aujourd’hui, on n’est pas là. »

Du côté du Parti québécois, on indique ne pas avoir de position sur cette
question spécifique.

Se joindre à la Colombie-Britannique
L’objectif du projet de loi 36 est que le Québec se joigne à la demande d’action
collective intentée par la Colombie-Britannique contre plus de 40
pharmaceutiques auxquelles on reproche d’avoir banalisé les effets néfastes
des opioïdes.

En 2018, la Colombie-Britannique a déposé une demande d’action collective
contre 40 pharmaceutiques au nom du gouvernement fédéral, des provinces et
des territoires. Parmi les entreprises visées, on retrouve notamment Jean
Coutu, Johnson & Johnson et Loblaw.

La province de l’Ouest affirme que les fabricants auraient fait de fausses
représentations quant au risque de dépendance des opioïdes. Ils auraient
notamment omis de mentionner les effets secondaires et les symptômes de
sevrage.

On reproche également aux distributeurs d’avoir permis que le marché soit
inondé d’opioïdes, contribuant à la crise que l’on connaît actuellement à
travers le pays.

Il est encore trop tôt pour évaluer combien d’argent pourrait recevoir le
Québec avec ce recours.

Commentaires

Pas rendu là d’affirmer Lionel Carmant

Pas rendu là d’affirmer Lionel Carmant

Pas là !

C'est continuer d'enrichir les dealmakers de organisations criminelles
aux nombreux médoc$ opiacés de pharmaceutiques à dose et surdoses mortelles.

Pas surprenant de ce gouvernement qui laisse les industries du tabac
faire des profits et tuer 65,000 Québécois depuis 2018.
Systémique ou systématique ?

Les caq sont responsable de la mise en contact des 200,000 amateurs de cannabis
légaux de 18-21 ans avec les organisations criminelles aux produits dangereux/mortels depuis 2018 !

Décriminaliser la possession simple
Le ministre Carmant ministre responsable des Services sociaux :
son gouvernement n’est pas rendu là.

Ne pas être rendu là c’est continuer aujourd’hui le statu quo !
Laisser continuer les surdoses et mortelles.
Parce que Legault a dit aux marionnettes qu'elles devaient radoter : "nous ne sommes pas rendu là" !

Le Statu Quo !
« en l'état où (cela était) auparavant ».
Cette locution est principalement utilisée pour désigner une situation figée !

À quoi va servir un site de consommation supervisée, pas dans ma cour,
à moins de 250 m d’une école, si les consommateurs ne sont pas protégés de la police
en n'ayant pas le droit à la possession simple* ?
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2023-10-24/site-de-consomma...

Carmant le tsar de la drogue ne veut pas se joindre à la Colombie-Britannique
"parce qu’elle a décriminalisé la possession simple" de drogues au début de l’année 2023
en raison de la crise des surdoses qui frappe fort dans cette province.

Mais pour l’objectif du projet de loi 36 qui est que
le Québec “se joigne à la demande d’action collective” contre 40 pharmaceutiques.

Pour le fric !
Il est encore trop tôt pour évaluer combien d’argent pourrait recevoir le Québec avec ce recours.
Et combien de temps, d'années, ça prendra pour recevoir cet argent !

Rappelons que même si nous avons gagné une action collective de 14-15 MILLIARD$
contre les industries du tabac nous n’avons toujours pas reçu un sou en 2023.

Que nous payons 3,8 MILLIARD$ annuellement en méfaits évitable/acceptable.

Que Legault autoproclamé dealmaker, Jolin-Barrette, le ministre de la santé et de l’économie
laissent continuer ces dealmakers de faire des profits, rendre malade et tuer
plus de 13,000 Québécois annuellement, plus de 65,000 depuis 5 ans.

65,000 morts c’est 3 centre Vidéotron à 20 396 places en formule concert !
Complétée en juin 2015 au coût final de 370 M$.

* Et les autres parti ?

Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois,
affirme que le Québec est dû pour « une réflexion »
sur le sujet de la décriminalisation pour possession simple.

Une réflexion ne change rien aujourd'hui à la mort de toxicomanes !
Ni ne faire que se pencher sur le sujet !

Questionné sur le sujet, le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay,
a simplement répondu : « Aujourd’hui, on n’est pas là. ».

Comme les caq !

Du côté du Parti québécois,
on indique « ne pas avoir de position sur cette question spécifique ».

Qui ne change rien aujourd'hui ne fait pas diminuer la mort d'HUMAINS toxicomanes !

Rappelons que:
Le Parti québécois veut mettre fin à la "cruauté animale"
https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-parti-quebecois-veut-mettre-...

QUÉBEC, le 11 avril 2023 /CNW/ - Le député de Matane-Matapédia et porte-parole du Parti Québécois en matière d'agriculture et de bien-être animal, Pascal Bérubé, veut mettre fin à la cruauté envers les animaux au Québec. Il appelle à une réforme législative afin "d'améliorer le sort des animaux au Québec". « Gandhi a déjà affirmé qu'on juge une société à la manière dont elle traite ses animaux ». Je crois que nous sommes mûrs pour une avancée réelle en la matière au Québec, a déclaré d'emblée le député péquiste.

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