Enquête de l’Institut de la statistique du Québec. La pandémie dope la consommation de cannabis

Âge minimal de 21 ans, une « énorme aberration » Le Québec est le seul endroit dans le monde où le cannabis est légal, mais où l’âge pour s’en procurer n’est pas le même que pour l’alcool. Ça ne tient pas la route.

Enquête de l’Institut de la statistique du Québec. La pandémie dope la consommation de cannabis

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE

La Presse est allée rencontrer des clients à la succursale Mont-Royal de la SQDC, jeudi à Montréal.

Les Québécois consomment plus de cannabis depuis 2018, année où la Société québécoise du cannabis (SQDC) a été inaugurée dans la province. L’importance du marché illégal a quant à elle considérablement diminué, montre une nouvelle enquête de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Publié hier à 5h00
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WILLIAM THÉRIAULT
LA PRESSE

Le facteur pandémie
En 2018, 14 % de la population québécoise disait avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois. En 2021, cette proportion a grimpé à 20 %. Un quart des consommateurs québécois ont pris davantage de cannabis « en raison de la pandémie de COVID-19 », selon l’ISQ. « On ne doit pas nécessairement conclure que la légalisation était une mauvaise chose, mais plutôt se rappeler que la hausse de consommateurs nous vient de la pandémie », souligne Jean-Sébastien Fallu, codirecteur du livre Cannabis et professeur agrégé à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal.

Le mode d’approvisionnement change
Les fournisseurs clandestins, qui détenaient 32 % des parts du marché du cannabis en 2018, n’en possédaient plus que 11 % en 2021. La vaste majorité (70 %) des consommateurs de marijuana s’en procurent à la SQDC, et 43 % de manière exclusive. « L’avantage ici, c’est que c’est ouvert toute la journée », indique James Gagnon, 26 ans, rencontré devant une SQDC de l’avenue du Mont-Royal, à Montréal. Il fume habituellement trois fois par jour. « Les dealers travaillaient juste le soir ou la nuit, et parfois, ils sont paresseux », ricane-t-il. « Les consommateurs quotidiens sont ceux qui ont le plus avantage à rester sur le marché illégal, soulève Jean-Sébastien Fallu. Ce sont eux qui consomment le plus, donc ils font des économies de volume. »

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James Gagnon achète des produits à la SQDC, mais garde contact avec un fournisseur clandestin.

Meilleure acceptabilité sociale
Si 48 % de la population québécoise jugeait « socialement acceptable de consommer occasionnellement du cannabis à des fins non médicales » en 2018, ce chiffre s’élève à 63 % en 2021. M. Fallu se réjouit d’assister à cette hausse. « L’un des aspects extrêmement néfastes de la prohibition, c’est qu’elle crée d’autres problèmes. Ça, c’est beaucoup plus toxique que le cannabis lui-même. Cette statistique me dit que la stigmatisation baisse, et c’est un enjeu majeur de santé publique. » Nina Lisochub, qui n’a encore jamais expérimenté le cannabis, juge aussi cette évolution positive. « Moi, je viens pour voir ce qu’il y a », explique la jeune femme, aussi croisée devant la SQDC. « Je suis curieuse, je pense acheter quelque chose de très léger. C’est chouette qu’il y ait un magasin officiel pour le faire. »

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Nina Lisochub, 24 ans, visitait jeudi une succursale de la SQDC pour la toute première fois.

Les 15-17 ans, une exception
Fait notable, les 15-17 ans composent la seule tranche d’âge dont la consommation a diminué entre 2018 et 2021. « C’était l’un des objectifs de la légalisation fédérale, rappelle Jean-Sébastien Fallu. La Loi sur le cannabis vise à le rendre moins accessible aux jeunes. » Parmi toutes les tranches d’âge, ce sont les 21-24 ans qui sont les plus représentés, avec 43 % de consommateurs.

Âge minimal de 21 ans, une « énorme aberration »
Au Québec, il faut être âgé de 21 ans ou plus si l’on souhaite acheter du cannabis légalement. « Pour moi, c’est une énorme aberration, dénonce le professeur Jean-Sébastien Fallu. Le Québec est le seul endroit dans le monde où le cannabis est légal, mais où l’âge pour s’en procurer n’est pas le même que pour l’alcool. Ça ne tient pas la route. » Les 18-20 ans, qui peuvent acheter de l’alcool, mais pas du cannabis, étaient 35 % à consommer cette drogue en 2021. « La CAQ tient mordicus à l’âge légal de 21 ans pour réduire les effets négatifs, alors que ça fait exactement le contraire, poursuit-il. Ils ne prennent pas en considération que les jeunes ne connaissent pas les taux de THC de ce qu’ils achètent dans la rue, et ils ignorent les possibles arrestations. C’est frappant, qu’on dise à plus d’un jeune sur trois d’aller sur le marché illégal. »

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Albion Mindwarp fait partie du groupe des 55 ans et plus, qui forment la tranche d’âge la moins attirée vers le cannabis au Québec, avec 8 % de consommateurs.

Moins nuisible que l’alcool
Albion Mindwarp, 62 ans, fume du cannabis tous les jours depuis 1971. Il a aussi été alcoolique pendant une quarantaine d’années. « L’alcool, ça me tuait, a-t-il avoué en anglais. Mais ça fait six ans que je n’ai pas bu. La marijuana, c’est beaucoup mieux. » Se fiant à l’avis de plusieurs experts, Jean-Sébastien Fallu soutient cette ligne de pensée. « Consommation problématique, dommages physiques, violence, risques de dépendance. Dommages sociaux, risques d’accident, troubles de santé mentale. Les idées reçues ne sont pas du tout en phase avec ça, mais en termes de dommages, l’alcool supplante le cannabis à tous les niveaux. »

Commentaires

Âge minimal de 21 ans, une « énorme aberration »

Âge minimal de 21 ans, une « énorme aberration »

« La CAQ tient mordicus à l’âge légal de 21 ans pour réduire les effets négatifs, alors que ça fait exactement le contraire, poursuit-il. Ils ne prennent pas en considération que les jeunes ne connaissent pas les taux de THC de ce qu’ils achètent dans la rue, et ils ignorent les possibles arrestations. C’est frappant, qu’on dise à plus d’un jeune sur trois d’aller sur le marché illégal. »

Ils n’ignorent pas les méfaits c’est un choix électoraliste l'exclusion sociale, selon l'âge et le produit consommé !
L'exclusion sociale des 18-21 ans pour le cannabis bénin seulement était pour tenir une promesse électoraliste.
Qui n'a rien à voir avec la réduction des méfaits ni la santé: publique, physique, mentale, économique !

« Je ne veux pas comme premier ministre du Québec envoyer le signal que c’est banal de consommer du cannabis avant 21 ans. » François Legault.

Mais il n’a aucun problème à continuer de banaliser et inciter à la consommation d’alcool mortel!
Alcool un dépresseur psychotrope à addiction et dépendance très forte, à consommation légale par des enfants, responsable de nombreux méfaits avérés sur la santé physique (cancers, violences), mentale(dépressions, schizophrénie), économique$ (coutent plus cher en méfait$ que les revenus, dépenses). Ou du tabac légal incité, sans criminalisation pour les 18 ans, avec 13 000 morts annuelles et maladies évitables acceptables.

Legault qui a aidé à faire réélire son pote cannaphobe alcolo conservateur Deltell qui affirme que "Non l'alcool n'affecte pas le cerveau" malgré les preuves scientifiques démontrant le contraire. Les conservateurs, les créationnistes, et de la CAQ détestent à mort la science qui prouve leurs mensonges, la désinformation systémique et la manipulation moraliste crasse.

Legault s'est associé aux organisations criminelles en leur fournissant des dizaines de millions trimestre et des clients.
Complicité de fait depuis 3 ans de prise de pouvoir de vie et de mort.
240 000 000 millions $ non taxés aux organisations criminelles en trois ans de criminalisation, d'exclusion sociale !

« Les individus dotés de qualités et défauts semblables souvent s'associent ou forment des couples. »

Dans des sondages(études*) d'opinions peu fiables non scientifiques certains incluent des criminels de 12 ans.
Exemples:
- Statistique: 82% des Québécois de 12 ans et plus consomment de l'alcool.
- Des jeunes de 12 ans consomment régulièrement de l'alcool. Qui y avaient droit avant 12 ans.
Criminels de 12 ans ou 12-21 ans au Québec.

Les parents des 15-17 ans sondés reçoivent une lettre concernant leur participation à l'étude.
Je ne sais pas si Statistique Québec le fait aussi pour les 12 ans qui participent à une étude sur l'alcool ?

En vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, la Commission d’accès à l’information du Québec a avisé Statistique Québec que, dans le cas des participants mineurs, une lettre d’information devrait également être transmise aux parents ou aux titulaires de l’autorité parentale. Il se peut d’ailleurs que vos parents aient reçu une lettre, bien que vous veniez tout juste d’atteindre la majorité. Cela peut s’être produit en raison du fait que nous avons calculé votre âge en nous basant seulement sur l’année et le mois de votre naissance.

* Étude quantitative
Une étude quantitative sert à collecter des données brutes et concrètes, principalement sous forme numérique. Structurées et statistiques, ces données vous aident à tirer les conclusions générales de votre étude.

Étude qualitative
Une étude qualitative s'appuie sur des impressions, opinions et avis pour recueillir des informations destinées à décrire un sujet plutôt qu'à le mesurer. Un sondage qualitatif est moins structuré : il a pour but d'approfondir un sujet pour obtenir des informations sur les motivations, les raisonnements et les attitudes des personnes sondées. Vous gagnez en profondeur, mais les résultats sont plus difficiles à analyser.

Un sondage peu fiable non scientifique est:
Une étude qualitative qui s'appuie sur des "impressions, opinions et avis"
et non sur la recherche scientifique sur des humains double aveugle répétée par des chercheurs indépendants !

Des pseudos chercheurs subventionné$ perdent leur temps en compilant des "impressions, opinions et avis" !
Qu'ils publient dans les médias à sensation à la recherche de click, pas de la vérité !

La méta-analyse est une démarche statistique qui permet de synthétiser quantitativement, par le calcul d'un effet combiné (ou poolé), les résultats "d'études indépendantes" ayant trait à une question de recherche bien précise.

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